Le Parrain : la trilogie (F. F. Coppola - 1972/1990)
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- Coxwell
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Je crois franchement que tu es passé à côté, peut-être à cause de la réputation qui le précède. Pour moi ce film est la quintessence de l'adaptation d'un grand livre, une mise en scène complètement démente, non pas parce qu'elle serait stupéfiante de vivacité, mais parce qu'elle fait de ce film non pas une pure fiction léchée et froide, mais une tranche de réalité, du moins, quelque chose qui fait vivre le film, qui le rend complètement humain, tant par sa folie que par sobriété. Tout est brossé avec beaucoup de subtilité, les personnages sont fouillés, Al Pacino et De Niro sont au diapason, la photographie brillante, la partition musicale incroyable. En un mot comme en 100 000 : Chef-d'oeuvre absolu.
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Euh, comment dire : ce sont trois personnages différents et c'est ce qui est intéressant, je vois guère ce qu'il y aurait de franchement passionnant à créer un seul personnage puis à en faire deux photocopies qui font exactement les mêmes choses de la même manière.Jihl a écrit :[...]Il est trop "facile", on nous dit qu'il a hérité les colères de son père, mais il n'en a pas la bestialité froide, il est trop brillant. On est très loin des doutes de Michael Corleone avant son double assassinat dans le Parrain 1.[...]
Ensuite, je vois mal à quel moment Michael Corlene exprime le début d'une hésitation avant son double assassinat : avant même qu'il ouvre la bouche pour proposer cette solution, il a déjà planifié tous les détails, et personne ne lui a suggére de faire ça, c'est lui au contraire qui émet cette idée de son propre chef. Il doit même convaincre les autres qui tentent de le dissuader.
[...]But being this a .44 magnum, the most powerful handgun in the world, and would blow your head clean off, you have to ask yourself one question : "Do I feel lucky ?". Well, do you, punk ?
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Soit tu m'as lu un peu rapidement, soit je me suis mal exprimé : je n'ai pas dit que je souhaitais avoir des photocopies, ça ne m'intéresse pas non plus.harry callahan a écrit :Euh, comment dire : ce sont trois personnages différents et c'est ce qui est intéressant, je vois guère ce qu'il y aurait de franchement passionnant à créer un seul personnage puis à en faire deux photocopies qui font exactement les mêmes choses de la même manière.
J'ai juste dit que je trouvais Vinnie Mancini "too much", pas réaliste, trop facile, trop héros d'un film d'hollywood et pas assez humain et j'ai donné deux exemples : la scène avec Mlle Fonda et Vinnie sur son cheval.
Oui et non. Oui : c'est lui qui propose et qui s'impose, c'est le parrain en devenir quand même...harry callahan a écrit :Ensuite, je vois mal à quel moment Michael Corlene exprime le début d'une hésitation avant son double assassinat : avant même qu'il ouvre la bouche pour proposer cette solution, il a déjà planifié tous les détails, et personne ne lui a suggére de faire ça, c'est lui au contraire qui émet cette idée de son propre chef. Il doit même convaincre les autres qui tentent de le dissuader.
Non : dans le restaurant, pardon d'être trivial mais il fait dans son froc. Il n'entend plus ce qui se passe, il respecte mal les consignes ("Tues les dès que tu reviens, fais glisser ton bras le long du corps, lâche le flingue tout de suite et sort vite"). La où Vinnie aurait fais tout ça avec la main gauche en deux coups de cuillère à pot, lui Michael fait tout de travers et suinte la trouille. Et c'est pour ça qu'il m'intéresse beaucoup plus.
- harry callahan
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Les temps ont changé, Vincent Mancini est un enfant naturel, qui n'a pas eu l'éducation criminelle et le "raffinement" de ses prédécesseurs. Son côté "issu de la rue" est un atout pour Michael Corleone, qui entreprend tout de même de le "dégrossir".Jihl a écrit : [...]J'ai juste dit que je trouvais Vinnie Mancini "too much", pas réaliste, trop facile, trop héros d'un film d'hollywood et pas assez humain et j'ai donné deux exemples : la scène avec Mlle Fonda et Vinnie sur son cheval.
Pas d'accord, à ce moment précis le Don c'est Sonny, le cerveau c'est Tom et Vito retrouvera sa place dès que sa santé le permettra. Sans compter les Tessio et Clemenza, très haut placés dans l'organigramme de la famille Corleone. A ce moment là, Michael n'est absolument pas en mesure d'imposer quoi que ce soit, Sonny, Tom et les autres se foutent même de lui quand il lance sa proposition, tellement il est entendu qu'il "n'a rien à voir avec les affaires de la famille".Jihl a écrit :Oui et non. Oui : c'est lui qui propose et qui s'impose, c'est le parrain en devenir quand même...
Non plus : revois la scène. Avant de tirer, le regard de Michael ne dégage pas la moindre crainte, au contraire une extrême détermination. Secundo, ce n'est pas qu'il n'entend plus ce qui se passe, c'est qu'un métro est en train de s'arrêtr tout près et couvre donc tous les bruits, ce qui représente une aubaine inespérée pour Michael.Jihl a écrit :Non : dans le restaurant, pardon d'être trivial mais il fait dans son froc. Il n'entend plus ce qui se passe, il respecte mal les consignes ("Tues les dès que tu reviens, fais glisser ton bras le long du corps, lâche le flingue tout de suite et sort vite"). La où Vinnie aurait fais tout ça avec la main gauche en deux coups de cuillère à pot, lui Michael fait tout de travers et suinte la trouille. Et c'est pour ça qu'il m'intéresse beaucoup plus.
Tercio, les consignes de Clemenza il les respecte : il lâche le revolver à trois mètres de la table, s'en va aussitôt les meurtres accomplis, le seul point qu'il ne respecte pas c'est sa manière trop visible de lâcher son arme. Quant au fait qu'il attende quelques instants ( trente secondes à tout casser ) avant de les tuer, ça tient simplement du bon sens : s'il était ressorti des toilettes en tenant son revolver à la main, il se serait fait abattre aussi sec.
Faudrait voir à pas oublier que le succès de cette entreprise repose entièrement sur la surprise : Solozzo et Mac Cluskey se méfient nettement moins de Michael qu'ils ne l'auraient fait de Sonny, c'est un bon point pour lui. Malgré tout, ils sont préparés à toutes les éventualités et fouillent Michael une première fois dans la voiture, puis une seconde avant qu'il aille au toilettes. Pourquoi Michael attend il ? Pour les surprendre, et Clemenza le lui dit clairement, il faut qu'ils soient détendus, que tout semble paisible et normal.
Solozzo avait des soupçons avant que Michael quitte la table, il l'a fouillé et lui a dit de se presser : pour l'apaiser, Michael marche lentement,, s'assied, fait semblant de vouloir reprendre la conversation, tout baigne et là ils sont à sa merci.
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Ok Dirty H., j'avais compris, je faisais juste de l'humour... Je sais que c'est pas bien quand on a 10 posts et qu'on s'adresse à quelqu'un qui en à 10000.harry callahan a écrit :Pas d'accord, à ce moment précis le Don c'est Sonny, le cerveau c'est Tom et Vito retrouvera sa place dès que sa santé le permettra. Sans compter les Tessio et Clemenza, très haut placés dans l'organigramme de la famille Corleone. A ce moment là, Michael n'est absolument pas en mesure d'imposer quoi que ce soit, Sonny, Tom et les autres se foutent même de lui quand il lance sa proposition, tellement il est entendu qu'il "n'a rien à voir avec les affaires de la famille".
Après avoir pris le pistolet, il s'arrête quand même quelques secondes, passe deux fois la main dans ses cheveux. Alors de dos, j'ai du mal pour le regard , mais je suis pas sûr de sa détermination.harry callahan a écrit : Non plus : revois la scène. Avant de tirer, le regard de Michael ne dégage pas la moindre crainte, au contraire une extrême détermination.
Ok un métro arrive, mais je ne vois pas ou est l'aubaine. Le plan initial c'est de prendre un revolver qui fait beaucoup de bruit pour effrayer les clients pour qu'il ne regardent pas Michael.harry callahan a écrit :Secundo, ce n'est pas qu'il n'entend plus ce qui se passe, c'est qu'un métro est en train de s'arrêtr tout près et couvre donc tous les bruits, ce qui représente une aubaine inespérée pour Michael.
C'est ton interprétation. Et c'était le plan de mecs légèrement expérimentés comme Clemenzaharry callahan a écrit :Tercio, les consignes de Clemenza il les respecte : il lâche le revolver à trois mètres de la table, s'en va aussitôt les meurtres accomplis, le seul point qu'il ne respecte pas c'est sa manière trop visible de lâcher son arme. Quant au fait qu'il attende quelques instants ( trente secondes à tout casser ) avant de les tuer, ça tient simplement du bon sens : s'il était ressorti des toilettes en tenant son revolver à la main, il se serait fait abattre aussi sec.
Et puis il y a un autre élément qui prouve que Michael n'est pas si en contrôle que celà :harry callahan a écrit :Faudrait voir à pas oublier que le succès de cette entreprise repose entièrement sur la surprise : Solozzo et Mac Cluskey se méfient nettement moins de Michael qu'ils ne l'auraient fait de Sonny, c'est un bon point pour lui. Malgré tout, ils sont préparés à toutes les éventualités et fouillent Michael une première fois dans la voiture, puis une seconde avant qu'il aille au toilettes. Pourquoi Michael attend il ? Pour les surprendre, et Clemenza le lui dit clairement, il faut qu'ils soient détendus, que tout semble paisible et normal.
Solozzo avait des soupçons avant que Michael quitte la table, il l'a fouillé et lui a dit de se presser : pour l'apaiser, Michael marche lentement,, s'assied, fait semblant de vouloir reprendre la conversation, tout baigne et là ils sont à sa merci.
Clemenza a dit de doubler les tirs, ce qu'il fait sur le flic, mais pas sur
Sollozzo.
En fait je crois que l'état d'esprit de Michael est donner par cette réplique de Clemenza qui lui demande en lui faisant tester l'arme de l'opération, "si la gachette n'est pas trop dure".
- Eusebio Cafarelli
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Oui il est trop facile... et il va tout louper, parce qu'il n'a pas l'envergure des parrains précédents. C'est là que Coppola est grand : il bloque toute tentative sérieuse de suite en nous livrant un "parrain" qui fait "bella figura" mais qui n'empêche rien. Le vrai, le dernier c'est Michael Corleone, même affaibli. Coppola nous montre en quelque sorte la chute de l'empire romain : après les grands empereurs, les prétendants, nommés par les femmes. L'empereur, vieillissant, aspire à la paix (le retrait de la vie mafieuse, la légalité, l'arrêt des conquêtes), mais les prétendants se disputent l'empire, et d'autres puissances redoutables interviennent.Jihl a écrit :Moi je trouve le scénario du 3 plus faible, les acteurs moins bons dans l'ensemble. Le personnage d'Andy Garcia par exemple est trop brillant : dans la scène avec Bridget Fonda, en poussant je dirais qu'on est pas très loin de Mel Gibson dans l'arme fatale. Même chose pour l'assassinat de Joey Zasa à cheval.Eusebio Cafarelli a écrit : ...comme si Coppola allait, sur les trois films, vers une plus grande virtuosité dans le scénario et la mise en scène.
Il est trop "facile", on nous dit qu'il a hérité les colères de son père, mais il n'en a pas la bestialité froide, il est trop brillant. On est très loin des doutes de Michael Corleone avant son double assassinat dans le Parrain 1.
Je trouve aussi la mise en scène plus lourde dans le 3, les effets plus appuyés. La dimension opératique de la série était sensible dans le deux premiers épisodes, alors que dans le 3 on nous la montre... C'est toute la différence qui, à mon avis, fait du trois un excellent film et des deux premiers (en particulier le premier) des chefs d'oeuvre.
Mise en scène plus lourde ? Non, virtuosité absolue, citations et jeux de miroir, à leur aboutissement : Cavalleria Rusticana, c'est l'histoire du jeune Corleone qui tue d'autres parrains (en Amérique, par vengeance en Sicile), c'est une crucifixion (la mort du Pape), c'est une cérémonie (comme le baptème dans le n° 1, comme ces mariages ou ces anniversaires), etc.
Pour moi, il faut regarder les films comme un ensemble d'une grande symétrie : le 1 est un changement de génération dans la continuité et la puissance, le 3 un changement aussi mais la fin d'une époque, entre les deux l'extraordinaire enracinement comparé de deux pouvoirs.
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Eusebio, ce que tu dis est très intéressant, mais ça ne répond pas à ce que j'ai ecrit.Eusebio Cafarelli a écrit : Oui il est trop facile... et il va tout louper, parce qu'il n'a pas l'envergure des parrains précédents. C'est là que Coppola est grand : il bloque toute tentative sérieuse de suite en nous livrant un "parrain" qui fait "bella figura" mais qui n'empêche rien. Le vrai, le dernier c'est Michael Corleone, même affaibli. Coppola nous montre en quelque sorte la chute de l'empire romain : après les grands empereurs, les prétendants, nommés par les femmes. L'empereur, vieillissant, aspire à la paix (le retrait de la vie mafieuse, la légalité, l'arrêt des conquêtes), mais les prétendants se disputent l'empire, et d'autres puissances redoutables interviennent.
Mise en scène plus lourde ? Non, virtuosité absolue, citations et jeux de miroir, à leur aboutissement : Cavalleria Rusticana, c'est l'histoire du jeune Corleone qui tue d'autres parrains (en Amérique, par vengeance en Sicile), c'est une crucifixion (la mort du Pape), c'est une cérémonie (comme le baptème dans le n° 1, comme ces mariages ou ces anniversaires), etc.
Pour moi, il faut regarder les films comme un ensemble d'une grande symétrie : le 1 est un changement de génération dans la continuité et la puissance, le 3 un changement aussi mais la fin d'une époque, entre les deux l'extraordinaire enracinement comparé de deux pouvoirs.
Je n'ai pas dit que la mise en scène était bête, je trouve le procédé trop appuyé, trop explicatif, trop écrit, trop artificiel. Je trouve que Coppola dans le Parrain 3 montre trop les choses, ne laisse pas assez d'espace au spectateur, ne fait pas assez confiance à son intelligence. Ceci dit, je comprends qu'on puisse aussi aimé le brio dans la mise en scène, je trouve personellement que cela va souvent au détriment de l'émotion.
Par exemple, on sait très bien que Mary va mourrir lorsqu'elle regarde la photo d'Appolonia un peu avant dans le film : on a saisi que la jeune et innocente Mary va connaître le même destin que la jeune et innocente Appolonia. Du coup la scène où elle meurt est brillante, mais je suis beaucoup plus émue par celle de la mort de Vito Corleone dans le Parrain 1.
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Re: LE PARRAIN 2: Le meilleur de la trilogie?
Sans aucune hesitation. le plus lyrique et complexe.Philip Marlowe a écrit :LE PARRAIN 2: Le meilleur de la trilogie?
en prime, une composition bouleversante de l'attachant John Cazale
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J'avais bien compris la critique mais je ne la partage pas, parce que je n'ai pas eu le sentiment que le brio de la mise en scène nuisait à l'émotion. Dans la scène que tu décris, ce qui est émouvantJihl a écrit :Je n'ai pas dit que la mise en scène était bête, je trouve le procédé trop appuyé, trop explicatif, trop écrit, trop artificiel. Je trouve que Coppola dans le Parrain 3 montre trop les choses, ne laisse pas assez d'espace au spectateur, ne fait pas assez confiance à son intelligence. Ceci dit, je comprends qu'on puisse aussi aimé le brio dans la mise en scène, je trouve personellement que cela va souvent au détriment de l'émotion.
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euh... gaffe à votre méchant spoiler, là !
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- Eusebio Cafarelli
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Tout est dit, Le Parrain 2 est un film sur la solitude, décrivant des personnages qui seul face à eux-mêmes ou entourés d'une foule massive et impersonnelle sont toujours aussi profondément mélancoliques.
Un grand et beau film, découvert cette semaine.
Tout est dit, Le Parrain 2 est un film sur la solitude, décrivant des personnages qui seul face à eux-mêmes ou entourés d'une foule massive et impersonnelle sont toujours aussi profondément mélancoliques.
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"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
Pardon pour être un peu abrupt, mais je n'ai jamais saisi l'intérêt de ces phrases toutes faites (en gras) que je n'arrive d'ailleurs pas à comprendre. Intégrer le spectateur dans sa mise en scène est une chose (de brillants cinéastes le font à leur manière dans leur découpage de l'action), mais lui laisser de l'espace ? Lui faire confiance ? En quoi le spectateur se sent moins intelligent en regardant ce film ?? Pour moi, l'artiste propose, le public dispose. Coppola ne fait absolument pas un film didactique avec son Parrain 3. Pour le reste, je ne veux pas être redondant avec Coxwell et Eusebio Cafarelli dont je partage les propos.Jihl a écrit :Je trouve que Coppola dans le Parrain 3 montre trop les choses, ne laisse pas assez d'espace au spectateur, ne fait pas assez confiance à son intelligence. Ceci dit, je comprends qu'on puisse aussi aimé le brio dans la mise en scène, je trouve personellement que cela va souvent au détriment de l'émotion.
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Re: LE PARRAIN 2: Le meilleur de la trilogie?
Bien sûr cette scène est émouvante mais étonnament je trouve beaucoup plus dur le plan final du deuxième épisode. Al Pacino seul, rongé par les remords, la solitude et la culpabilité. Dans le plan final de la trilogie, il perd le dernier être qui lui était cher mais cette dernière l'aimait encore. En un sens il est moins seul que dans la conclusions de 1974, qui m'émeut plus. Mais ça c'est personnel.Tuck pendleton a écrit :oui il y a cette scène qui atteint des sommet et surpasse en émotion tout ce qu'a pu fournir la trilogie. Parce que toute cette fin est le catharsis de la trilogie.Kurtz a écrit : Le cri de Michael est réellement poignant. a aucun autre moment dans la trilogie, je n'ai été aussi ému. j'étais vraiment au bord des larmes.
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