Les Guerriers de la nuit (Walter Hill - 1979)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Roy Neary
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Les Guerriers de la nuit (Walter Hill - 1979)

Message par Roy Neary »

Actualisation de la chronique du film de Walter Hill en raison de la sortie récente du "Director's Cut" en Zone 1.

:arrow: Les Guerriers de la nuit
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Swan
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Message par Swan »

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"Warriors ! Come out and play !"
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Swan
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Message par Swan »

Pour ceux qui voudraient découvrir cette nouvelle version sans acheter le DVD, elle sera projetée - en vidéo - à la Cinémathèque le Vendredi 23 Décembre 2005 à 17:00.
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Beule
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Message par Beule »

Ah ben oui, tout à fait une programmation idéale pour les fêtes ça 8)
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vic
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Message par vic »

Beule a écrit :Ah ben oui, tout à fait une programmation idéale pour les fêtes ça 8)
Oh yeah ! Je vais faire mon possible pour y être. :D
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Message par takezo »

C'est du tout bon cette édition apparemment. Je me le choperais bien par pur nostalgie celui-là (ma toute première cassette VHS, usée jusqu'à la corde). Mais depuis la douche froide Soon, et les frais de douane qui frappe au hasard sans distinction de poids ou de nombres, j'ai un peu mal à commander des Z1.
Swan
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Message par Swan »

takezo a écrit :C'est du tout bon cette édition apparemment. Je me le choperais bien par pur nostalgie celui-là (ma toute première cassette VHS, usée jusqu'à la corde).
Manque tout de même le montage original.
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takezo
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Message par takezo »

Swan a écrit :
takezo a écrit :C'est du tout bon cette édition apparemment. Je me le choperais bien par pur nostalgie celui-là (ma toute première cassette VHS, usée jusqu'à la corde).
Manque tout de même le montage original.
CB définitivement rengainée.
Margo

Message par Margo »

Tentative assez passionnante des p'tits gars de RockStar (créateurs du jeu vidéo Grand Theft Auto) d'adapter un "oldies" (Warriors en l'occurence) en jeu vidéo, tout en gardant l'esprit du film original. L'antithése de pas mal des licences de jeu-vidéo actuels donc...

L'article de Libé
Il est peu probable que les aficionados qui se sont jetés en masse sur The Warriors, nouvelle production Rockstar, soient des lecteurs assidus des philosophes grecs. Ils devraient. Car l'histoire «mise en jeu» par le studio anglo-américain est une adaptation de la flamboyante épopée des mercenaires spartiates à travers les contrées hostiles de Perse, racontée vers 370 avant J.-C., par le maître de guerre et historien grec Xénophon dans sa célèbre Anabase. Dans un registre plus contemporain, The Warriors est surtout l'adaptation vidéoludique d'un film tourné en 1979 par Walter Hill (les Guerriers de la nuit en français) sur un scénario de Sol Yurik, lui-même largement inspiré de Xénophon. Le récit est transposé dans un New York lugubre et livré aux gangs .

Adapter ce film n'est pas un choix anodin. En 1979, avant même sa sortie, The Warriors jouissait d'une immense popularité auprès des loulous new-yorkais. De plus, dans un climat délétère renforcé par la mort d'un jeune homme durant la première semaine d'exploitation, la crainte de voir se terminer chaque séance en bataille rangée fit monter la pression au point que le film, interdit aux moins de 18 ans, était projeté avec des vigiles armés dans les salles. Cette surenchère sécuritaire déclencha un raz de marée de popularité et installa Warriors au Panthéon des brûlots corrosifs.

Avec un quart de siècle dans les gencives, le film a sérieusement perdu de sa virulence. Dans l'oeuvre de Hill, les Warriors sont de braves petits gars, un brin ridicules dans leurs gilets de cuir cintrés, et les gangs adverses, affublés d'uniformes bariolés, ont l'air de sortir tout droit d'un carnaval de quartier. Le charme ne s'est pas tout à fait estompé mais la dimension ultraviolente du film, sourde et malsaine, s'est pratiquement dissoute. Aussi, utiliser ce film référence comme base subversive en y appliquant le langage outrancier du jeu vidéo est une idée tordue et brillante. Bien sûr, on franchit une étape au passage : alors que dans le film, la pire baston s'achève avec trois gouttes de sang, dans le jeu, les coups, d'une rare sauvagerie, pleuvent à tous les coins de rue.

Car, du moins au cours des premières heures, Warriors présente un lot plutôt réjouissant de malices et de prouesses techniques. Au rayon narratif en premier lieu. Le jeu s'ouvre sur une longue cinématique qui reprend, plan pour plan, la séquence d'ouverture du film : l'assassinat d'un chef de bande qui veut unifier les gangs de New York. L'action démarre avec un flash-back qui nous plonge trois mois plus tôt, dans les ruelles de Coney Island où il faut faire connaissance avec ces petits voyous.

Leur quotidien: taguer les murs d'un «Warriors» rouge sang, commettre les petits larçins et se procurer, via les dealers du coin, des doses de flash, came imaginaire qui permet de se refaire une santé. Plus tard, le scénario du jeu retrouve celui du film et cette fuite éperdue en métro et à pied à travers le Bronx, Manhattan et Brooklyn avec, aux basques, la lie de l'humanité. Au bout de la nuit, la ville est fantomatique, abandonnée par les bons citoyens qu'on imagine claquemurés chez eux. La police, vicelarde, violente et corrompue jusqu'à l'os, est la seule à s'aventurer dans la rue, corsant un peu plus l'affaire.

Il faudra apprendre surtout qu'il est indispensable de «jouer» chacun des Warriors pour utiliser la puissance de l'un, l'agilité ou l'adresse d'un autre ou encore le don pour l'art du graffiti d'un troisième, etc. Bref, c'est l'aventure d'une bande et le seul vrai héros du jeu est la fable sociale. Les descendants de Xénophon devraient réclamer des droits.
Et l'interviewdu créateur de jeu, apparemment assez fan et fin connaisseur du travail de Walter Hill.
Les industries du cinéma et du jeu vidéo sont de plus en plus proches. Que vous inspire cette évolution ?

Notre industrie est dominée par des gens qui aspirent à ce que les jeux aient le même statut que celui des films. Les scripts, les histoires et les personnages s'étoffent et, du coup, les jeux accroissent leur capacité à générer des mythes dans l'esprit du public. Pour autant, le cinéma stagne aux Etats-Unis et le contenu qu'il propose devient franchement pénible. Nous, nous croyons que le jeu vidéo a le pouvoir d'offrir à son public une expérience plus impliquante que le cinéma. Cela dit, certains films peuvent être adaptés en jeu. The Warriors était déjà un jeu vidéo qui n'attendait qu'à être fabriqué. Ce qui nous semble plus pertinent que de faire des jeux pour la sortie d'un blockbuster, exercice à peu près aussi passionnant que de fabriquer des paniers-repas à l'effigie du film. Pour que le divertissement interactif progresse, il faut parfois passer outre les limites du cinéma, et celles de Hollywood en particulier.

Croyez-vous que, bientôt, des scénaristes écriront à la fois pour le cinéma, les séries télé ou le jeu vidéo ?

J'aime croire que notre écriture est déjà aussi bonne que celle du cinéma ou de la télévision. L'art de raconter une histoire reste fondamental, quoique nous ne commencions qu'à peine à maîtriser des techniques de narration spécifiques. Dans un proche avenir, les possibilités sans limites du jeu seront bien mieux exploitées que dans n'importe quel autre médium visuel. Nous devons construire un système narratif complexe et extrêmement solide. Pour The Warriors, il fallait rester totalement fidèle à l'esprit du film tout en créant quelque chose qui puisse contenter à la fois les fans des jeux Rockstar et les fans enragés du film.

En 1979, lors de sa sortie, The Warriors était une virulente critique sociale. Ce n'est plus vraiment le cas aujourd'hui...

Le film est devenu davantage une pièce historique qu'une critique sociale contemporaine. Pour nous, The Warriors est un excellent exemple de cet âge d'or pervers de New York quand c'était à la fois le meilleur et le pire endroit du monde. A présent, tout cela est devenu très aseptisé, beaucoup plus tranquille et plus du tout insensé. Le film représente ce que nous nous attendions à trouver quand nous nous sommes installés à New York dans les années 90 (Dan Houser et son frère sont britanniques, ndlr), mais qui n'existait déjà plus depuis au moins quinze ans. Mais, en hommage à ce New York perdu, et parce que nous sentions que cela ferait un bon jeu, nous nous sommes amusés à le transposer dans notre langage. Ceci dit, le jeu offre des formes très différentes de critique sociale. Les gangs, dans Warriors, sont, dans une certaine mesure, des anarchistes, créant leur propre société et leur propre communauté, libre de toute autre obligation. Oui, ils sont violents et antisociaux mais ils possèdent des valeurs et un sens évident de la communauté. Ils ont aussi un sens du style : chaque gang possède une esthétique incroyable qui reflète une période unique de la culture de la rue, au moment de la naissance de la culture hip-hop, du graffiti, etc. Dans la conception excessivement ordonnée, déshumanisée et sécuritaire du New York d'aujourd'hui, ceci ne peut plus exister : la société est plus sûre mais plus cloisonnée et avec moins d'énergie créative. Aujourd'hui, chaque gamin dans la rue est habillé comme un rappeur de la côte Ouest. A l'époque, le Bronx ressemblait à une zone de guerre dévastée. Soho était une succession d'entrepôts vides. Ces mêmes rues sont aujourd'hui occupées par les boutiques parmi les plus chères du monde.

Les jeux Rockstar ont des similitudes avec les films de genre comme, par exemple, ceux de George Romero. S'agit-il de la même culture ?

Oui, je pense que c'est une bonne comparaison. Ils sont iconiques, larger than life (plus grand que la réalité), quelque part anarchistes et laissent penser que les liens qui unissent la société sont plus fragiles et plus faciles à briser que nous aimons le croire. Les microsociétés qui se sont formées en marge de toute autorité ont quelque chose à voir avec Sa Majesté des mouches, le roman de William Golding, sans doute l'archétype de l'analyse de l'horreur humaine que la société essaie de dissimuler.

Est-il possible que certains jeux, The Warriors ou la série des GTA, constituent à la fois une critique subversive et un divertissement ?

Il est impossible de ne pas voir tous les côtés absurdes de la vie moderne et elle n'est nulle part plus absurde qu'en Amérique. Nos jeux visent aussi à caricaturer le portrait de la violence et de la ville tel que le font les autres médias. Les jeux vidéo sont encore, culturellement, le cousin pauvre. Nous en tirons partie pour nous moquer des autres médias mais nous ne rêvons pas de devenir, comme l'industrie du cinéma, obsédée par le culte de la célébrité et par la notion d'auteur.
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harry
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Message par harry »

Swan a écrit :
takezo a écrit :C'est du tout bon cette édition apparemment. Je me le choperais bien par pur nostalgie celui-là (ma toute première cassette VHS, usée jusqu'à la corde).
Manque tout de même le montage original.
toujours disponible, apparement le dvd sorti en france dernierement (decembre) n'est qu'un repackaging, le montage est tjs le meme sur le disque.
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Frank Bannister
The Virgin Swiss Hyde
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Message par Frank Bannister »

Il semble que le DVD ressorti en Décembre soit la version director's cut. Il indique une durée plus longue que la précédente édition.

Cela semble etre confirmé par AlloCiné:

http://www.allocine.fr/film/disponibled ... 27529.html
mr muir
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Message par mr muir »

regardé hier soir, le film n'a pas trop vieilli depuis son passage sur la cinq!!!!
Frank Bannister
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Message par Frank Bannister »

Je l'ai revu hier et j'en suis agréablement surpris. Je l'avais revu il y a quelques années en trouvant qu'il avait un peu vieilli (je ne devais pas etre dans mon assiette ce jour là!) et hier, en le revoyantje l'ai trouvé aussi excellent qu'avant!
Du grand art et du grand Walter Hill!
Nimrod
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Message par Nimrod »

Frank Bannister a écrit :Il semble que le DVD ressorti en Décembre soit la version director's cut. Il indique une durée plus longue que la précédente édition.

Cela semble etre confirmé par AlloCiné:

http://www.allocine.fr/film/disponibled ... 27529.html
Est ce que quelqu'un peut le confirmer, parce qu'on peu le trouver pour vraiment pas cher ?
Nicolas Mag
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Message par Nicolas Mag »

c'est le cas mais attention à ne pas se tromper avec l'ancienne edition très ressemblante :wink:
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