Ce n'est pas aussi puissant que le livre, un peu compassé mais l'esprit est là notamment grâce à la très belle interprétation de Jennifer Jones. C'est ce que j'en disais dans ma chronique pour le site https://www.dvdclassik.com/critique/ten ... -nuit-king
Henry King (1886-1982)
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Re: Henry King (1886-1982)
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Re: Henry King (1886-1982)
OK, merci. Je vais attendre un peu, histoire de donner un peu de chance au film.
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Re: Henry King (1886-1982)
Malgré les apparences, Lloyds of London n'est pas un film sur la célèbre compagnie d'assurances anglaise même si elle en fournit l'arrière-plan, et l'on peut préférer le titre français, Le Pacte, certes moins prestigieux mais plus exact. Car Lloyds of London est avant tout l'histoire d'un serment et d'un serment tenu quoi qu'il en coûte. Une histoire certes très mélodramatique et dont les accents patriotiques font parfois sourire, mais qui est aussi un véritable film de metteur en scène.
Lloyds of London raconte l'histoire d'un homme, Jonathan Blake (campé par un très jeune Tyrone Power dont c'est la première d'une longue série de collaborations avec le metteur en scène) ami d'enfance de l'Amiral Nelson et qui devenu l'un des pontes de la Lloyds sacrifiera jusqu'à son honneur pour soutenir son ancien camarade de jeux. Se greffe là-dessus une histoire d'amour avec une femme mariée (Madeleine Carroll) dont l'époux, un nobliau sans honneur ni principes, est interprété par George Sanders, lui aussi très jeune mais déjà très à l'aise dans un rôle qu'il donne l'impression d'avoir joué toute sa vie (et qu'il JOUERA toute sa vie)
Pur mélo, disais-je plus haut, mais qui fonctionne car Henry King y croit et du coup nous aussi. C'est l'un de ses films où sa formation à l'époque du muet est la plus visible, que ce soit au niveau du cadre, des éclairages ou du montage (la scène du krach) King ne met pas tant en scène qu'il ne met en images; je ne sais plus qui le qualifiait, non sans condescendance, d'enlumineur mais la formule est parfaitement exacte et c'est en fait un p*tain de compliment. Il faut dire qu'il est comme d'habitude très bien entouré, avec Bert Glennon qui signe une très belle photographie et surtout sa complice habituelle la monteuse surdouée Barbara McLean qui récoltera pour son travail une nomination aux Oscars. Les acteurs sont au diapason, notamment Virginia Field en servante au grand coeur amoureuse sans espoir du héros. Et puis il y a Tyrone Power.
Power, qui n'est pas une star à l'époque du film - il n'est qu'en quatrième position au générique - mais le deviendra grâce au succès de celui-ci, s'empare de la caméra dès qu'il apparaît et ne la lâche plus guère par la suite. C'est que King croit en lui - "croire" est un mot-clé pour comprendre sa personnalité et son oeuvre - et lui permet de montrer l'étendue d'une palette que l'acteur n'aura hélas plus guère l'occasion d'utiliser pendant sa première période Fox. Le spectateur assiste à la naissance d'une vedette, ce qui est toujours émouvant, et surtout d'un grand acteur, ce qui l'est encore plus. La scène finale est l'une des plus belles que King ait tournées, et elle consiste en fait pour l'essentiel en un gros plan du visage de Power - visage immobile mais où en fait se passent quantité de choses, ce qui n'est un paradoxe qu'en apparence et résume au fond très bien le style de son metteur en images.
Lloyds of London raconte l'histoire d'un homme, Jonathan Blake (campé par un très jeune Tyrone Power dont c'est la première d'une longue série de collaborations avec le metteur en scène) ami d'enfance de l'Amiral Nelson et qui devenu l'un des pontes de la Lloyds sacrifiera jusqu'à son honneur pour soutenir son ancien camarade de jeux. Se greffe là-dessus une histoire d'amour avec une femme mariée (Madeleine Carroll) dont l'époux, un nobliau sans honneur ni principes, est interprété par George Sanders, lui aussi très jeune mais déjà très à l'aise dans un rôle qu'il donne l'impression d'avoir joué toute sa vie (et qu'il JOUERA toute sa vie)
Pur mélo, disais-je plus haut, mais qui fonctionne car Henry King y croit et du coup nous aussi. C'est l'un de ses films où sa formation à l'époque du muet est la plus visible, que ce soit au niveau du cadre, des éclairages ou du montage (la scène du krach) King ne met pas tant en scène qu'il ne met en images; je ne sais plus qui le qualifiait, non sans condescendance, d'enlumineur mais la formule est parfaitement exacte et c'est en fait un p*tain de compliment. Il faut dire qu'il est comme d'habitude très bien entouré, avec Bert Glennon qui signe une très belle photographie et surtout sa complice habituelle la monteuse surdouée Barbara McLean qui récoltera pour son travail une nomination aux Oscars. Les acteurs sont au diapason, notamment Virginia Field en servante au grand coeur amoureuse sans espoir du héros. Et puis il y a Tyrone Power.
Power, qui n'est pas une star à l'époque du film - il n'est qu'en quatrième position au générique - mais le deviendra grâce au succès de celui-ci, s'empare de la caméra dès qu'il apparaît et ne la lâche plus guère par la suite. C'est que King croit en lui - "croire" est un mot-clé pour comprendre sa personnalité et son oeuvre - et lui permet de montrer l'étendue d'une palette que l'acteur n'aura hélas plus guère l'occasion d'utiliser pendant sa première période Fox. Le spectateur assiste à la naissance d'une vedette, ce qui est toujours émouvant, et surtout d'un grand acteur, ce qui l'est encore plus. La scène finale est l'une des plus belles que King ait tournées, et elle consiste en fait pour l'essentiel en un gros plan du visage de Power - visage immobile mais où en fait se passent quantité de choses, ce qui n'est un paradoxe qu'en apparence et résume au fond très bien le style de son metteur en images.
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Re: Henry King (1886-1982)
Une petite poigné de découvertes vient s’ajouter à un bon nombre de révisions ces derniers jours.
Redécouverte éblouie de Alexander's Ragtime Band en particulier. Plutôt que de chercher à mettre en valeur les chansons en autant de tableaux écrins, selon le modèle éprouvé et à venir, en particulier à la Fox, King puise dans les compositions de Berlin l'essence même du mélodrame. Les numéros ne brillent pas pour eux-mêmes mais nourrissent et magnifient par leur savant agencement le cœur dramaturgique du récit, qui balance entre une féconde vitalité créative aux vertus dionysiaques et l'indicible nostalgie de complicités irrévocablement révolues. Quant aux séquence finales, malicieusement habitées de l'intervention d'un Destin particulièrement bienveillant, elle se révèlent porteuses d'une émotion aussi rare que sublime.
Définitivement pour moi l'un des plus purs chefs-d'œuvre du genre et de son époque.
Du coup, l'envie de me risquer en toute subjectivité à un petit classement personnel de ce que je connais d'un de mes réalisateurs fétiches :
Redécouverte éblouie de Alexander's Ragtime Band en particulier. Plutôt que de chercher à mettre en valeur les chansons en autant de tableaux écrins, selon le modèle éprouvé et à venir, en particulier à la Fox, King puise dans les compositions de Berlin l'essence même du mélodrame. Les numéros ne brillent pas pour eux-mêmes mais nourrissent et magnifient par leur savant agencement le cœur dramaturgique du récit, qui balance entre une féconde vitalité créative aux vertus dionysiaques et l'indicible nostalgie de complicités irrévocablement révolues. Quant aux séquence finales, malicieusement habitées de l'intervention d'un Destin particulièrement bienveillant, elle se révèlent porteuses d'une émotion aussi rare que sublime.
Définitivement pour moi l'un des plus purs chefs-d'œuvre du genre et de son époque.
Du coup, l'envie de me risquer en toute subjectivité à un petit classement personnel de ce que je connais d'un de mes réalisateurs fétiches :
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Re: Henry King (1886-1982)
Tu vas faire plaisir à Jacques Lourcelles, toi!
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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- Beule
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Re: Henry King (1886-1982)
C'est au demeurant via son Dictionnaire du cinéma que j'ai découvert King au début des années 90. Jusque là, c'est un "nom" que je n'avais pas particulièrement intégré, même si j'avais probablement vu quelques films de lui. Lourcelles fut longtemps pour moi un guide souvent éclairé pour mon exploration du cinéma de patrimoine. Je regrette toutefois que son/ses ouvrage(s) ne couvre(nt) pas davantage de films du réal. Parce que pour moi, King est l'égal d'un Ford. Et je le trouve même sans doute plus constant dans le qualitatif.
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Re: Henry King (1886-1982)
Merci Beule pour ce retour sur King, la lecture de l’article de Viviani m’a donné envie de voir et revoir ses films.
One more spring (1935) vu à la cinémathèque de Toulouse il y’a deux ou trois ans est un petit bijou.
Ouais je me la pete
One more spring (1935) vu à la cinémathèque de Toulouse il y’a deux ou trois ans est un petit bijou.
Ouais je me la pete
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Re: Henry King (1886-1982)
Je corrige à ma façon la liste de Beule (et je réutilise sans vergogne sa superbe illustration), avec quatre en plus et un en moins.
La progression entre chaque film est imperceptible mais claire dans l'ensemble: les quatre premiers sont des chefs d'oeuvre, les deux derniers sont nuls.
1. La Cible humaine (The Gunfighter - 1950)
2. Le Brigand bien aimé (Jesse James - 1939)
3. La Foire aux illusions (State Fair - 1933)
4. Wait 'til the Sun Shines, Nellie (1952)
5. Stanley et Livingstone (Stanley and Livingstone - 1939)
6. Bravados (The Bravados - 1958)
7. Adieu jeunesse (Remember the Day - 1941)
8. Capitaine de Castille (Captain from Castile - 1947)
9. Tol'able David (1921)
[b10. ]Le sublime sacrifice de Stella Dallas[/b] (Stella Dallas - 1925)
11. Un homme de fer (Twelve O'Clock High - 1949)
12. Le Pacte (Lloyds of London - 1936)
13. Wilson (1944)
14. L'Épreuve du bonheur (I'd Climb the Highest Mountain - 1951)
15. Margie (1946)
16. The Country Doctor (1936)
17. Maryland (1940)
18. L'Incendie de Chicago (In Old Chicago - 1938)
19. Une cloche pour Adano (A Bell for Adano - 1945)
20. Échec à Borgia (Prince of Foxes - 1949)
21. Ramona (1936)
22. David et Bethsabée (David and Bathsheba - 1951)
23. Le Cygne noir (The Black Swan - 1942)
24. Cette terre qui est mienne (This Earth Is Mine - 1959)
25. Barbara, fille du désert (The Winning of Barbara Worth - 1926)
26. Romola (1924)
27. À travers l'orage (Way Down East - 1935)
28. Deep Waters (1948)
29. La Folle parade (Alexander's Ragtime Band - 1938)
30. Capitaine King (King of the Khyber Rifles - 1953)
31. A Yank in the R.A.F. (1941)
32. Over the Hill (1931)
33. Little Old New York (1940)
34. La Belle écuyère (Chad Hanna - 1940)
35. Joli rayon de soleil (Little Mary Sunshine - 1916)
36. One more spring (1935)
37. Un matin comme les autres (Beloved Infidel - 1959)
38. Tendre est la nuit (Tender Is the Night -1962)
39. Le Chant de Bernadette (The Song of Bernadette - 1943)
40. Tant que soufflera la tempête (Untamed - 1955)
41. Marie Galante (Marie Galante - 1934)
42. Deux rayons de soleil (Twin kiddies - 1917)
43. Le Soleil se lève aussi (The Sun Also Rises - 1957)
44. La Colline de l'adieu (Love Is a Many-Splendored Thing - 1955)
45. Les Neiges du Kilimandjaro (The Snows of Kilimanjaro - 1952)
46. Dans les laves du Vésuve (The White Sister - 1923)
47. Carrousel (Carousel - 1956)
48. L'Heure suprême (Seventh Heaven - 1937)
La progression entre chaque film est imperceptible mais claire dans l'ensemble: les quatre premiers sont des chefs d'oeuvre, les deux derniers sont nuls.
1. La Cible humaine (The Gunfighter - 1950)
2. Le Brigand bien aimé (Jesse James - 1939)
3. La Foire aux illusions (State Fair - 1933)
4. Wait 'til the Sun Shines, Nellie (1952)
5. Stanley et Livingstone (Stanley and Livingstone - 1939)
6. Bravados (The Bravados - 1958)
7. Adieu jeunesse (Remember the Day - 1941)
8. Capitaine de Castille (Captain from Castile - 1947)
9. Tol'able David (1921)
[b10. ]Le sublime sacrifice de Stella Dallas[/b] (Stella Dallas - 1925)
11. Un homme de fer (Twelve O'Clock High - 1949)
12. Le Pacte (Lloyds of London - 1936)
13. Wilson (1944)
14. L'Épreuve du bonheur (I'd Climb the Highest Mountain - 1951)
15. Margie (1946)
16. The Country Doctor (1936)
17. Maryland (1940)
18. L'Incendie de Chicago (In Old Chicago - 1938)
19. Une cloche pour Adano (A Bell for Adano - 1945)
20. Échec à Borgia (Prince of Foxes - 1949)
21. Ramona (1936)
22. David et Bethsabée (David and Bathsheba - 1951)
23. Le Cygne noir (The Black Swan - 1942)
24. Cette terre qui est mienne (This Earth Is Mine - 1959)
25. Barbara, fille du désert (The Winning of Barbara Worth - 1926)
26. Romola (1924)
27. À travers l'orage (Way Down East - 1935)
28. Deep Waters (1948)
29. La Folle parade (Alexander's Ragtime Band - 1938)
30. Capitaine King (King of the Khyber Rifles - 1953)
31. A Yank in the R.A.F. (1941)
32. Over the Hill (1931)
33. Little Old New York (1940)
34. La Belle écuyère (Chad Hanna - 1940)
35. Joli rayon de soleil (Little Mary Sunshine - 1916)
36. One more spring (1935)
37. Un matin comme les autres (Beloved Infidel - 1959)
38. Tendre est la nuit (Tender Is the Night -1962)
39. Le Chant de Bernadette (The Song of Bernadette - 1943)
40. Tant que soufflera la tempête (Untamed - 1955)
41. Marie Galante (Marie Galante - 1934)
42. Deux rayons de soleil (Twin kiddies - 1917)
43. Le Soleil se lève aussi (The Sun Also Rises - 1957)
44. La Colline de l'adieu (Love Is a Many-Splendored Thing - 1955)
45. Les Neiges du Kilimandjaro (The Snows of Kilimanjaro - 1952)
46. Dans les laves du Vésuve (The White Sister - 1923)
47. Carrousel (Carousel - 1956)
48. L'Heure suprême (Seventh Heaven - 1937)
Dernière modification par Wolverine95 le 30 mars 24, 20:29, modifié 2 fois.
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Re: Henry King (1886-1982)
Merci pour ce petit rappel. Je sais quoi faire de mon mois d'avril
- Alexandre Angel
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Re: Henry King (1886-1982)
L'Heure suprême est nul ??
Je ne dis rien, je ne connais que la version Borzage et je ne suis pas allé (re)voir ce qu'en disent Lourcelles ou Tavernier. Mais je suis quand même surpris
Je ne suis pas fan de Capitaine de Castille que je trouve statique, quasi sulpicien. Et tout cela pour aboutir (avec The End s'inscrivant à l'image) sur le départ triomphaliste des troupes de Cortez vers un Eldorado, dont on sait ce qu'il a représenté pour les populations indiennes.
Je n'adhère pas au script. La première partie en Espagne est assez somptueuse et illustre le génie esthète de King.
Sinon, oui, la présentation de Beule est très agréable à l'oeil!
Je ne dis rien, je ne connais que la version Borzage et je ne suis pas allé (re)voir ce qu'en disent Lourcelles ou Tavernier. Mais je suis quand même surpris
Je ne suis pas fan de Capitaine de Castille que je trouve statique, quasi sulpicien. Et tout cela pour aboutir (avec The End s'inscrivant à l'image) sur le départ triomphaliste des troupes de Cortez vers un Eldorado, dont on sait ce qu'il a représenté pour les populations indiennes.
Je n'adhère pas au script. La première partie en Espagne est assez somptueuse et illustre le génie esthète de King.
Sinon, oui, la présentation de Beule est très agréable à l'oeil!
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Henry King (1886-1982)
Oui, L'heure suprême est nul (je n'ai jamais lu d'avis positif sur ce film). Comparer les deux versions permet de se rendre compte de l'importance capitale de la mise en scène au cinéma (et de ce qui peut passer la rampe en muet mais ne le peut pas en parlant).Alexandre Angel a écrit : ↑30 mars 24, 13:23 L'Heure suprême est nul ??
Je ne dis rien, je ne connais que la version Borzage et je ne suis pas allé (re)voir ce qu'en disent Lourcelles ou Tavernier. Mais je suis quand même surpris
Je ne suis pas fan de Capitaine de Castille que je trouve statique, quasi sulpicien. Et tout cela pour aboutir (avec The End s'inscrivant à l'image) sur le départ triomphaliste des troupes de Cortez vers un Eldorado, dont on sait ce qu'il a représenté pour les populations indiennes.
Je n'adhère pas au script. La première partie en Espagne est assez somptueuse et illustre le génie esthète de King.
Sinon, oui, la présentation de Beule est très agréable à l'oeil!
En revanche, le remake d'A travers l'orage, sans être un chef d'oeuvre de l'acabit du Griffith, est tout à fait honorable et fort intéressant.
Quant à Captaine de Castille...il n'y a qu'à relire l'excellent Beule:
viewtopic.php?t=11238&hilit=Castille&start=1155
(mais je dois dire que j'ai une réticence analogue -"statique et quasi-sulpicien"- avec Le chant de Bernadette, comme le montre ma liste)
- Alexandre Angel
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Re: Henry King (1886-1982)
Oui, c'est excellent et donc, je ne dois pas être aussi fan d'Henry King que ça, c'est fort possible (et pourtant bien des choses m'emballent dans la filmographie même si il m'en reste beaucoup à découvrir).
Mais Beule le sait pour un échange que nous avons eu, j'ai aussi un petit problème avec une certaine esthétique Fox, et dans "esthétique", j'inclue aussi l'écriture, certains scripts, une façon de privilégier certains sujets, etc..
Mais Beule le sait pour un échange que nous avons eu, j'ai aussi un petit problème avec une certaine esthétique Fox, et dans "esthétique", j'inclue aussi l'écriture, certains scripts, une façon de privilégier certains sujets, etc..
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Henry King (1886-1982)
Ca fait quand meme une sacrée liste.
- Alexandre Angel
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Re: Henry King (1886-1982)
Je suis quand même allé fureter par acquis de conscience et en effet, le film est vite évacué..Wolverine95 a écrit : ↑30 mars 24, 14:29 Oui, L'heure suprême est nul (je n'ai jamais lu d'avis positif sur ce film).
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Henry King (1886-1982)
En phase ! Voir ce que je dis du film qcq pages avant.Alexandre Angel a écrit : ↑30 mars 24, 13:23
Je ne suis pas fan de Capitaine de Castille que je trouve statique, quasi sulpicien. Et tout cela pour aboutir (avec The End s'inscrivant à l'image) sur le départ triomphaliste des troupes de Cortez vers un Eldorado, dont on sait ce qu'il a représenté pour les populations indiennes.
Je n'adhère pas au script. La première partie en Espagne est assez somptueuse et illustre le génie esthète de King.