Page 1 sur 2

Cinq jours à Milan (Dario Argento - 1973)

Publié : 21 mars 04, 10:58
par mannhunter
revu hier soir,cette parenthèse dans l'oeuvre d'Argento,une comédie historique qui narre les mésaventures d'un voleur naïf dans l'anarchie de la révolte milanaise de 1848.
certes,le style est très peu "Argentien" (si l'on excepte quelques plans sanglants,l'utilisation d'un flashback en particulier et une scène "des pieds" qui m'a un peu fait penser à celle de NON HO SONNO,mais 27 ans avant! :lol: ),mais c'est enlevé,souvent drôle et picaresque...l'ensemble m'a fait penser à du Leone,en particulier celui d'IL ETAIT UNE FOIS LA REVOLUTION.

une curiosité très plaisante à (re)découvrir...qui connait ce film?

Publié : 21 mars 04, 11:03
par Brice Kantor
C'est trouvable avec des sous titres? Comment tu l'as vu?

Publié : 21 mars 04, 11:06
par Frank Bannister
jamais vu! je t'envie!!

Publié : 21 mars 04, 13:13
par mannhunter
Mac Lean a écrit :C'est trouvable avec des sous titres? Comment tu l'as vu?
on m'a filé la vhs Scherzo d'époque! :P :lol: :wink:

la copie est de bonne qualité,mais le Scope est légèrement recadré,et la v.f est assez moyenne.
le film est une très plaisante surprise! :P

Publié : 21 mars 04, 13:18
par Martin Quatermass
Le film est, parait-il, encore plus violent que ses Gialli. Est-ce vrai ?

Publié : 21 mars 04, 13:19
par mannhunter
en attendant un dvd officiel... :wink: :

http://www.lfvw.com/five_days.htm

Publié : 21 mars 04, 13:22
par mannhunter
Martin Quatermass a écrit :Le film est, parait-il, encore plus violent que ses Gialli. Est-ce vrai ?
non,je n'irais pas jusque là,mais les quelques éclats de violence sont assez percutants et situés dans un contexte plus réaliste que ses Gialli (une scène assez dure et surprenante avec un bébé,notamment) :wink:
le film dose habilement comédie et drame (très belle fin). :wink:

Publié : 21 mars 04, 18:12
par John Anderton
Martin Quatermass a écrit :Le film est, parait-il, encore plus violent que ses Gialli. Est-ce vrai ?
Non, le film est moins violent, mais il faut dire qu'il est très différent du reste de sa filmo. Personnellement, le film me laisse un souvenir très médiocre, il y a un côté assez artificiel dans l'aspect visuel du film, et puis ça oscille entre scènes dramatiques et comiques, et l'ensemble peine à trouver un équilibre. Une curiosité pour les amateurs d'Argento, mais au-delà de ça... :?

Publié : 19 nov. 04, 22:56
par Tuck pendleton
Le film est à l'image du héros: un peu perdu. On sent qu'Argento n'a pas une idée très claire et globale du sujet dans lequel il s'embarque, ce qui convient d'ailleurs assez bien à son côté picaresque. Mais comme dans beaucoup de ses autres films cela n'empêche pas une certaine stimulation formelle et un plaisir de filmer qui se retrouve dans beaucoup de séquences. Ici, le contexte historique aidant et à l'instar du fantôme de l'opéra ou des tableaux du syndrome de stendhal, j'ai senti qu'Argento étalait son savoir-faire pictural et livrait une sorte d'hommage au peintre italien et français par des références précises ou des compositions de plans caractéristiques y mélant à la fois le cinéma burlesque (accéléré), de la satire, du fantastique(le pillage de la maison) ou du drame.
Tout le monde étant renvoyé dos à dos le cinéaste s'amuse à sa manière sur les figures aristocratiques, bourgeoises ou révolutionnaires en y révèlant toutes leurs tares un peu à la manière de Leone (Argento reprend d'évidence quelques traits caractéristiques du réalisteur et le film jette des ponts avec il était une fois la révolution ) mais de façon plus perverses. Une contesse découvre par exemple sa nymphomanie au contact de la sueur et du sang de combattants, un aristocrate et une esclave (sexuel) vivant en autarcie dans une maison abandonnée rappellant celle de Profondo Rosso etc...
Et puisque le film montre une ville décadente aux rues désertes la plupart du temps jonché de cadavres il n'est parfois pas difficile de retrouver la signature d'Argento.
Donc, beaucoup de bonnes choses interessantes et amusantes dans ce film un peu bringuebalant qui n'arrive pas à nous interesser à ces histoires de révolutions vu l'absence de toute démarche pédagogique.

4/6 pour l'instant, je verrais comment le film vieillit.
mannhunter a écrit :une scène "des pieds"
ça c'est vraiment génial. :lol:

et merci manny pour la vhs :wink:

Publié : 20 nov. 04, 11:13
par mannhunter
je trouve que plus le film avance,plus le ton se fait amer et désabusé (la scène avec le bébé où le héros,ce grand naïf, parait surpris de la tournure dramatique des évènements,la scène où le héros retrouve son ami d'enfance qui a changé de "parti",la dernère scène -avec cette fameuse phrase finale-)
sinon,j'en pense exactement la même chose que toi et j'aimerais bien redécouvir le film en dvd (la v.f n'est tout de même pas terrible...) :wink:

maintenant,tu peux passer la K7 à Swan!! :lol: :wink:

Re:

Publié : 28 oct. 13, 19:17
par nobody smith
Pas terrible, c’est euphémisme pour dire exécrable ? C’est quand même un beau cas de doublage où tu dois avoir cinq pauvres comédiens qui prennent en charge tout le film.

Malgré cela, j’ai beaucoup aimé ce Cinq Jours De Révolution. Même si le rythme aurait mérité d’être un poil mieux géré et quelques gags foireux de passer à la trappe, je le placerais assez haut dans la filmographie du cinéaste. Prenant le point de vue d’un personnage extérieur à la révolution (voleur de son état, il restera hors-la-loi quelque soit le régime), le long-métrage est une farce dont la portée contestataire est pour le moins stupéfiante. A travers le périple du héros, il démontre avec un grand sens de l’absurde qu’il n’y a qu’un pas entre démocratie et anarchie et convoque toute l’hypocrisie d’une révolution méprisant le peuple qu’elle tend servir. Avec le recul, c’est assez étonnant tout ce qu’Argento a réussit à faire passer puisqu’outre une féroce cruauté (l’hommage autour des dernières paroles d’un révolutionnaire virant au pugilat), il casse sans retenu la moindre institution. Apparemment les critiques de l’époque lui feront payé d’être allé aussi loin. C’est un peu regrettable en ce sens que ce soit la seule incursion du cinéaste hors du thriller/horreur, surtout que ses talents de metteur en scène sont bien là. Le cinémascope est brillamment utilisé et la direction artistique est brillante. On peut reprocher l’absence de ces petites idées marquantes et inédites qui faisaient le sel de ses précédentes réalisations mais il y a là un travail suffisamment rigoureux et ample pour satisfaire l’œil. Les clins d’œil à Leone et Il Etait Une Fois La Révolution ne sont effectivement pas déplaisant non plus (le ralenti lors de l’exécution, la scène des pieds jouant du format cinémascope à la manière de Leone). Au final, c’est un fort charmant tableau d’ensemble qui se dresse.[/justify]

Re: Re:

Publié : 28 oct. 13, 19:51
par mannhunter
Nobody Smith, j'ai hâte de lire ton livre (ou ta thèse) sur Argento! :mrgreen:
nobody smith a écrit :Pas terrible, c’est euphémisme pour dire exécrable ? C’est quand même un beau cas de doublage où tu dois avoir cinq pauvres comédiens qui prennent en charge tout le film.
oui le doublage est pourri (comme ce que j'ai entendu de la vf de "Dracula" :oops: ), je vais me le refaire bientôt ce "5 jours de révolution" en version italienne.

Re: Re:

Publié : 29 oct. 13, 18:13
par nobody smith
mannhunter a écrit :Nobody Smith, j'ai hâte de lire ton livre (ou ta thèse) sur Argento! :mrgreen:
Une compilation de tweet, ça t'irait ? c'est plus dans mes cordes :mrgreen:

Re: Re:

Publié : 29 oct. 13, 20:53
par mannhunter
nobody smith a écrit :
mannhunter a écrit :Nobody Smith, j'ai hâte de lire ton livre (ou ta thèse) sur Argento! :mrgreen:
Une compilation de tweet, ça t'irait ?
non merci :mrgreen:

Re: 5 jours de révolution ( Dario Argento - 1973)

Publié : 13 janv. 18, 10:01
par mannhunter