J'ai vu le film hier soir, nous n'etions que 10 dans la salle, alors que à coté "la passion du christ" devait etre complet
En tout cas tout le monde a bien ri dans la salle.
Que dire sinon, que ce film est vraiment indispensable, plein de fraicheur, vraiment tres drole, bref, parfait, comme tout ce que fait Miyazaki...
A voir en priorité en v.o., surtout pour le chat jiji qui est certainement un des chats les plus reussis de l'histoire du cinema d'animation.
Hayao Miyazaki est homme à regarder vers le ciel. Les châteaux s’y trouvent haut perchés, les cochons volants le traversent à bord de leur vieil avion et le saut de l’ange n’est pas étranger à la petite Chihiro. Dans la plus pure tradition aérienne de son auteur, Kiki, la petite sorcière invite l’aventure à se poster sur un manche à balais pour attraper les nuages. Le film partage avec ces derniers une même impression de douceur et de quiétude absolues au fil de cette petite histoire qui semble mineure parmi les grandes aventures contées par le Maître. Elle découle pourtant d’une même famille de thèmes et de personnages. Ainsi, le magnifique paysage parcouru par la petite Kiki n’est pas sans rappeler une Europe déjà explorée dans Porco Rosso, animée par un même parfum nostalgique de vieilles boulangeries et de pavés élimés. Voici le décor d’un nouveau chemin initiatique sur lequel la jeune héroïne va faire ses gammes.
LE VOYAGE DE KIKI
Des années avant Chihiro au pays des merveilles, Miyazaki confrontait déjà une espiègle jeune fille aux apprentissages de la vie, mais avec un cheminement inverse. Dans Le Voyage de Chihiro, c’était le quotidien d’une petite fille comme les autres qui allait à la rencontre du surnaturel. Cette fois-ci, c’est une sorcière qui s’en va rencontrer une galerie de personnages pittoresques dans une ville des plus tranquilles. Le récit de l’émancipation se construit au gré des aventures du jour, accrochant parfois à ses heures perdues quelque marginaux chers au cœur de Miyazaki (comme l’artiste peintre cachée dans la forêt). Kiki, la petite sorcière est un pur concentré de tendresse au charme qui voltige et qui témoigne, comme souvent chez le réalisateur nippon, d’un art de faire apparaître la magie dans la plus petite ombre du quotidien. A n’en pas douter, l’homme a depuis longtemps inventé ce fluide miraculeux pour stopper le temps qui s’écoule, formule magique qui voit sa bulle se détacher lentement du sol pour ne plus jamais le fouler.
Tuck pendleton a écrit :Le chat chapeauté?...il n'y a pas de disney à l'horizon et les vacances sont pour bientot il me semble
Oui c'est vrai que la concurrence ne joue pas sur le même créneau donc c'est peut être une connerie hum...mais face à la Passion, même si c'est pas le même public, la visibilité est handicapée. De toute façon le Gibson va plonger et le Miyazaki se la coulera douce sur la longueur.
Pancake a écrit : Ainsi, le magnifique paysage parcouru par la petite Kiki n’est pas sans rappeler une Europe déjà explorée dans Porco Rosso, animée par un même parfum nostalgique de vieilles boulangeries et de pavés élimés. Voici le décor d’un nouveau chemin initiatique sur lequel la jeune héroïne va faire ses gammes.
La ville de Kiki est une transposition du vieux St Tropez des années 30, inspiré par de vieilles cartes postales. Je me trompe peut être, mais il me semble que Myazaki avait même fait le déplacement en France pour y faire des "repérages".
TROMA a écrit :La ville de Kiki est une transposition du vieux St Tropez des années 30, inspiré par de vieilles cartes postales. Je me trompe peut être, mais il me semble que Myazaki avait même fait le déplacement en France pour y faire des "repérages".
Je m'étais imaginé une petite Autriche moi, sans rien savoir.
Bien qu'il s'agisse d'un Miyazaki mineur, Kiki n'en reste pas moins une merveille absolue. Ce film est profondément attachant et il dégage ce petit quelque chose en plus qui fait qu'on a tout de suite envie de l'aimer intimement. C'est à mes yeux un des plus beaux films jamais faits sur le passage de l'enfance à l'adolescence.
Kiki a toutes les qualités pour s'imposer comme un film de chevet aux yeux des jeunes enfants qui le découvriront. C'est un précieux écrin.
Bob Harris a écrit :
Kiki a toutes les qualités pour s'imposer comme un film de chevet aux yeux des jeunes enfants qui le découvriront. C'est un précieux écrin.
Ce serait dommage de le confiner au public enfantin, mais c'est vrai que c'est un des quelques Miyazaki qui peut être vu par tous les publics sans exception.
Tuck pendleton a écrit :Le chat chapeauté?...il n'y a pas de disney à l'horizon et les vacances sont pour bientot il me semble
Oui c'est vrai que la concurrence ne joue pas sur le même créneau donc c'est peut être une connerie hum...mais face à la Passion, même si c'est pas le même public, la visibilité est handicapée. De toute façon le Gibson va plonger et le Miyazaki se la coulera douce sur la longueur.
il est vrai que les films d'animation, surtout s'ils sont de qualité, ont une vie relativement plus longue qu'un film normal.
pour prendre un exemple, "la prophetie des grenouilles",qui avait fait tres peu d'entrées la premiere semaine de sa sortie a deja fait 850 000 entrées en france aujourd'hui.
Pancake a écrit :
Oui c'est vrai que la concurrence ne joue pas sur le même créneau donc c'est peut être une connerie hum...mais face à la Passion, même si c'est pas le même public, la visibilité est handicapée. De toute façon le Gibson va plonger et le Miyazaki se la coulera douce sur la longueur.
il est vrai que les films d'animation, surtout s'ils sont de qualité, ont une vie relativement plus longue qu'un film normal.
pour prendre un exemple, "la prophetie des grenouilles",qui avait fait tres peu d'entrées la premiere semaine de sa sortie a deja fait 850 000 entrées en france aujourd'hui.
Moui, à moins de gros bides (Horus... ), les exploitants font un peu plus confiance en général aux films d'animation car ils savent que même s'ils ne tournent pas formidablement bien, pour peu qu'il y ait un minimum de buzz ils feront de toute façon le plein tous les dimanche matin à 11h...