Je plussoie, même si ce n'est pas le Mankiewicz que je préfère. Mais Grant est toujours excellent dans les rôles ambigus.
Sinon, ben, pareil pour les incontournables que sont Seuls les anges ont des ailes, Indiscrétions, His girl friday (je pourrais me passer en boucle son ping-pong verbal avec Rosalind Russell ) ou encore Elle et lui.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Cette sacrée Famille – room for one more – 1952 –Anne et Poppy Rose – une famille américaine moyenne - recueille animaux errants et orphelins. Il serait plus juste de dire que c’est madame qui im-pose à monsieur qui finit toujours par céder et l’arrivée d’une ou d’un nouveau venu nécessite bien des ajustements avant d’intégrer la fratrie. Si le film de Norman Taurog est clairement une comédie débor-
dante de bons sentiments visant un public familial, pour le coup plutôt bien réussie, il pointe également des thèmes tout à fait intéressants. Cette sacrée famille est en réalité un microcosme, reflet du monde qui nous entoure et mettant enfants et adultes en situation de réagir face à de « nouveaux éléments ». Dans ce cadre chacun apprend la tolérance, l’acceptation de la différence, la générosité. On perçoit que face à l’adversité seul l’amour permet le véritable épanouissement personnel mais qu’il faut parfois lutter de toutes des forces pour trouver sa place au sein « de la communauté. Au-delà de ces messages Norman Taurog traite de façon récurrente et sur le ton de la comédie de la frustration sexuelle du mari – toujours en demande et jamais satisfait –. On peut mettre un bémol sur l’idéalisation de la sacro-sainte famille américaine qui récoltera ici la plus haute distinction attribuée…par les scouts sans disqualifier le film qui demeure un excellent divertissement. Au nombre des points forts une caméra toujours mobile malgré les nombreux intérieurs et aucun temps faibles. Un Cary Grant formidable en Poppy débordé, investi de ses responsabilités de père et en mari attentionné et toujours amoureux. Une Betsy Drake (Mme Grant dans la vie) douce et aimante qui sert de contrepoids à son époux et tempère les excès de la communauté. Les enfants, malheureusement ne sont pas toujours justes. En particulier les deux rôles principaux (Iris Mann et Clifford Tatum Jr.) qui manquent de subtilité et de nuance dans leur jeu.
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.
Mon satan que c'est mauvais! Un scénario d'épisode de sitcom étiré sur près de 2 heures pour un seul gag décliné à l'infini...le partage d'un appartement entre une jeune fille et deux hommes durant les olympiades de Tokyo. Triste fin de carrière.
Et pour Charles Walters aussi dont c'était le dernier film ; cependant, j'ai trouvé le film plaisant (je suis très indulgent pour les comédies des années 60) mais très très loin des grandes réussites du cinéaste.
Et pour Charles Walters aussi dont c'était le dernier film ; cependant, j'ai trouvé le film plaisant (je suis très indulgent pour les comédies des années 60) mais très très loin des grandes réussites du cinéaste.
Ça m'a paru très très long. Je n'ai même pas fini... et pourtant j'aime beaucoup Cary Grant.
Et pour Charles Walters aussi dont c'était le dernier film ; cependant, j'ai trouvé le film plaisant (je suis très indulgent pour les comédies des années 60) mais très très loin des grandes réussites du cinéaste.
Idem, j'ai beaucoup aimé le film qui m'a donné envie de voir le premake avec Charles Coburn, Joel McCrea et Jean Arthur, the more the merrier !
Mon satan que c'est mauvais! Un scénario d'épisode de sitcom étiré sur près de 2 heures pour un seul gag décliné à l'infini...le partage d'un appartement entre une jeune fille et deux hommes durant les olympiades de Tokyo. Triste fin de carrière.
De mémoire, un truc pas méchant mais assez khouillon. Souvenir aussi d'une belle photo couleur 60's, très limpide (comme celle de pas mal de films... japonais ou tournés au Japon vers la fin des 50' début des 60' comme ceux d'Ozu ou La maison de bambou de Fuller par exemple... mais aussi certains Hitchcock).
Finalement, ça ne me déplairait pas de le revoir, pour ça et puis un peu (beaucoup) pour Samantha Eggar...
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Je ne suis pas d'accord avec le sieur hellrick vis à vis de ce dernier film de Cary Grant. Certes on est loin du plaisir pris devant le film original de George Stevens, The More the Merrier, avec une délicieuse Jean Arthur (coucou ed ) et un duo Joel McCrea/Charles Coburn en forme olympique. Certes on est loin du Cary Grant de Charade où son duo avec Hepburn emporte tout. Mais j'ai trouvé le petit film de Charles Walters suffisamment distrayant pour ne pas m'ennuyer, Samantha Eggar est vraiment charmante et surtout Cary Grant reste Cary Grant et, par son jeu si caractéristique, il insuffle son petit plus au film.
Cette petite comédie sur fond de seconde guerre mondiale dans le Pacifique est sans prétention et pourtant qu'est-ce que ça fait plaisir de découvrir Cary Grant dans un film que l'on n'a pas déjà vu et revu!
Toujours aussi à l'aise dans ce registre et pour son avant-dernier film, Cary Grant forme ici un couple de comédie formidable avec Leslie Caron que l'on apprécie elle de voir dans un rôle de femme (loin de Lili et Gigi ou encore Fanny). Les deux acteurs sont irrésistibles et au meilleur de leur forme (comme dans la fameuse scène de la morsure de serpent).
L'argument est proche de celui du Sauvage de Rappeneau, à savoir celui d'un vieux misanthrope alcoolique et irascible (pléonasme) qui ère sur une île déserte mais qui doit bon gré mal gré faire avec l'arrivée soudaine d'une institutrice suivie de ses élèves qui tente de fuir les Japonais.
Les blagues et situations sont souvent faciles mais l'alchimie fonctionne tellement bien entre ces deux stars que c'est un bonheur à regarder (avec des enfants, ça marche encore mieux). Un classique de la comédie américaine trop peu connu ici (tout comme Leslie Caron).
Dernière modification par Supfiction le 24 oct. 13, 17:22, modifié 1 fois.
Je te rejoins totalement sur Grand Méchant Loup appelle. C'est sans prétention mais fort sympathique. Effectivement impossible de ne pas le comparer au Rappeneau mais surtout à L'odyssée de l'African Queen et à Dieu seul le sait dont il reprend les "recettes" : l'ours solitaire alcoolo mais bon zigue perturbé dans son train-train épicurien et mollasson par l'arrivée d'une tornade féminine. Le film de Nelson ajoutant une cohorte de gamines dégourdies et marrantes, histoire de mettre encore plus en ballotage défavorable son héros.
Et le duo Grant-Caron fonctionne parfaitement. Cette dernière, par son charme assez unique, amenant une discrète mais bien réelle touche sexy (cf la scène où Grant lui apprend à pêcher à mains nues).
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Joseph L. Mankiewicz