Raoul Walsh (1887-1980)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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John Holden
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par John Holden »

Merci Bruce pour ces retours toujours aussi passionnants et communicatifs.
Cà me donne envie de dénicher quelques pépites à droite et à gauche, comme ce Wild girl apprécié par Ann Harding, même si elle semblait préférer la version muette (à découvrir également !) au remake de Walsh.
Dernière modification par John Holden le 20 nov. 23, 22:47, modifié 1 fois.
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Alexandre Angel
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Alexandre Angel »

bruce randylan a écrit : 20 nov. 23, 13:13 The loves of Carmen (1927) est la seconde adaptation de Walsh (la première de 1915 étant malheureusement perdue), ce qui explique peut-être la désinvolture dans son traitement, pour ne pas dire le révisionnisme avec son improbable Victor McLaglen d'une muflerie réjouissante face aux tentatives de séduction tout autant grotesque de Dolores Del Rio. Ces deux là n'y vont pas avec le dos de la cuillère niveau finesse dans l'interprétation et ils se livrent à un concours de cabotinage que j'ai trouvé assez réjouissant grâce à la mise en image facétieuse de Walsh. C'est un humour potache, bon enfant, irrévérencieux et politiquement incorrect.
Dans le contexte de ma rétrospective "maison" actuelle de ce que je peux (re)voir de Raoul Walsh (et qui est loin d'être terminée), ma grande prise de conscience concerne la franchise sexuelle de nombreux moments ( et c'est très vrai de la période muette) au cours desquels hommes et femmes "se cherchent" à égalité, dans la joie charnelle de se provoquer mutuellement, sans fausses pudeurs. C'est vérifiable dans The Loves of Carmen, mais aussi dans What Price Glory?, Sadie Thompson, Me and My Gal (Joan Bennett qui se déhanche en tortillant devant Spencer Tracy) ou même le mineur O.H.M.S, ou la copine de Wallace Ford le titille, s'assoit sur ses genoux alors que lui, visiblement, n'a pas trop envie : "Mes jambes sont engourdies." dit-il. "Apparemment, le reste aussi!", lui répond-elle. C'est tout juste si on entend pas un homme prétexter à une femme qu'il a la migraine..
Et on est même plus trop dans le pré-code!
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Alexandre Angel
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Alexandre Angel »

Considérations sur Raoul Walsh (6)


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Fréquenter les films de Raoul Walsh, c’est faire l’expérience de la surprise. Et surtout, de la surprise d’être surpris.

A force d’avoir eu longtemps sous les yeux les classiques des années Warner, on finit par associer, non sans légitimité, Walsh à tellurisme, dimension cosmique et trépidations. On fait mentalement du cinéaste le parfait parangon d’un style maison, pourvu, certes, de forte personnalité, voire de génie, mais assigné à une forme souveraine de classicisme goûteux, vibrant, idéal pour les cycles en VO du PAF de la grande époque.
Ce serait déjà beaucoup que le style du réalisateur nous laisse cette empreinte de plans se succédant au diapason de la pulsation narrative, plus que chez aucun autre cinéaste, tous plus posés dans leur classicisme (à l’exception, nous l’avons dit, d’Alfred Hitchcock et peut-être aussi de Josef Von Sternberg pour ne citer que ceux qui ont déjà un pied dans le muet, bien que plus tardif que celui de Walsh, avant d’aborder le parlant ).
La réalité walshienne est plus riche encore que ce que nous avions l’habitude d’en attendre car elle se décline avec une vigueur tenue et renouvelée sur quelque cinq décennies au cours desquelles elle sait conjuguer, avec bien des hauts pour quelques bas collatéraux, les hautes sphères de l’épique avec la comédie humaine la plus prosaïque, la hauteur de vue la plus aristocratique et le sens le plus inné du plébéien.

Walsh, très souvent, donne le sentiment d’œuvrer sur tous les fronts, de s’adresser avec la même vigueur et connaissance intime des psychés collectives aussi bien aux balcons qu’à la fosse: réalité que la fréquentation des classiques ne rend pas évidente au premier abord tant nous n’avons d’attention que pour le panache du conteur.

Or, il en faut du vitalisme, de l’agitation histrionique, en un mot, de la truculence pour qu’un Quincy Wyatt, un Horatio Hornblower, un George Armstrong Custer ou même un Cody Jarrett, tout malfaisant qu’il soit, puissent se mouvoir, solitaires mais altiers, au plafond de cette Chapelle Sixtine du cinéma US que représente l’œuvre de l’Oncle Raoul.

Truculence tellement investie par Walsh qu’elle l’autorise à user et abuser des comic reliefs, tous plus politiquement incorrects les uns que les autres, des chinois sacrifiés dans la bonne humeur de The Bowery (1933) au juif de service incarné par Sammy Cohen (dans What Price Glory?,1926 comme dans Sailor’s Luck, 1932), qui laisse, et entretient, bon train, toute plaisanterie visant son tarin (spectaculaire, il faut bien l’avouer) en passant par les noirs, en passant même par des personnages dont le côté efféminé s’avère criant de réalisme dans Sailor’s Luck avant même que la chiquenaude LGBT se fomente à même les neurones. Sans parler de l’alcoolémie endémique des irlandais qui n’ont de secret qu’atavique chez Raoul Walsh.

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Véritable humus sur lequel s’épanouit l’élégance, ce sens (et surtout ce goût) pour les classes populaires s’accommode chez Walsh des facilités hollywoodiennes visant à flatter la stratégie rieuse du spectateur tout en se payant le luxe de les dépasser. On le voit dans The Bowery (Les Faubourgs de New York, 1933), véritable film-laboratoire, Walsh se fout de la gueule de tout le monde mais ce monde est celui sur lequel se construit l’Amérique. Autrement dit, celui du vécu walshien et de la matière romanesque qui en surgit.

Nous sommes donc désarmés face à ces clichés incorrects qui échappent, aussitôt même qu’ils sont proférés à l’image, à la sottise qui leur pendait au nez pour atteindre à la vérité d’un art populaire profondément américain où nègres, youpins, ritals, tapettes et petits blancs imbibés d’alcool feraient macérer l’énergie d’un seul et même chaudron sous lequel brûle le feu de la fraternité. Énergie salvatrice qui n’exclut pas la lucidité comme lorsque passe le spectre de l’antisémitisme présent au sein de l’armée US dans Les Nus et les Morts (1958) alors qu’un Marine tombe accidentellement dans un précipice après qu’Aldo Ray l’ait traité de sale juif.

Il en ira ainsi des femmes.

Si le féminisme de Raoul Walsh n’a pas la sophistication de celui de Howard Hawks, il n’en constitue pas moins l’une des représentations les plus remarquables de l’âge classique hollywoodien.

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Spencer Tracy et Joan Bennett dans Me and My Gal (1932)

Les femmes, dans l’univers walshien, sont nombreuses et crédibles. Crédibles?
Oui, oui, il veut dire que ce sont des femmes de caractère, qu’elles ne s’en laissent pas compter, qu’elles ont de la répartie, refusent de se laisser assigner au rôle de potiches, etc..
Je ne dirai pas le contraire, certes.
Mais ce n’est pas tout à fait à ce niveau que cela se situe.

Par «crédibles», j’entends..vraies. Elles existent comme altérités de l’homme, secondes moitiés laissant sur la fiction l’empreinte de leur présence, celles avec lesquelles l’homme doit composer.

Pour faire court, la femme est, dans l’univers de Walsh, un partenaire de jeu, une camarade avec laquelle on échange aussi bien fluides que paroles. On a beau gratter des allumettes sur son postérieur, voluptueusement offert (What Price Glory?, Sadie Thompson) ou regarder ce même postérieur se trémousser (Joan Bennett, dans Me and My Gal, Gloria Swanson dans Sadie Thompson, toujours), cela participe de la même bourrade fraternelle que celle décrite plus haut vis-à-vis des minorités ethniques: tout le monde est dans le même bateau, et participe du même bouillonnement vital.

A tel point que suffisamment souvent, le regard de Walsh se fait documentaire lorsqu’il s’agit de la femme, ou plutôt, des relations hommes/femmes. En témoignent ces nombreuses scènes de séduction, merveilleusement bien dirigées, séductions empotées, tâtonnantes, ou même bourrines saisies dans le bain-marie de leur cadre sociétal: dancings dans Sailor’s Luck, cafétéria de Me and My Gal pour les années 30; fast food années 40 dans Une femme dangereuse (George Raft et Ann Sheridan). Mais aussi le New York 1900 splendidement évoqué dans The Strawberry Blonde (1941) dans lequel James Cagney et Olivia De Havilland passent leur temps à se chamailler avent de s’avouer leur amour, ou, dans le même film, ces scènes de brasseries qu’on jurerait sortir d’un Duvivier où Cagney emmène danser Rita Hayworth.

C’est aussi qu’une fois posé tout cela, on a l’explication de l’extraordinaire aisance tout terrain de Raoul Walsh: cette capacité de transiter tranquillement d’une évocation à costume à la contemporanéité la plus frontale sans ciller d’un panache qui ne sait que conjuguer la grandeur, en crinoline aussi bien qu’en bleu de travail.

Il n’y a que Raoul Walsh qui puisse non seulement montrer, pour la première fois au cinéma (et pour longtemps), une cellule photoélectrique dans un film de 1941 (Une femme dangereuse / They Drive by Night) mais, en plus, lui attribuer une fonction dramaturgique corrélée à un crime. Trouvaille géniale.

Que les cinéastes du XXIème siècle se rassurent, traiter du contemporain avec l’âme d’Alexandre Dumas est possible: Raoul Walsh l’a prouvé.

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Vous savez quoi ?

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à suivre..
Dernière modification par Alexandre Angel le 13 janv. 24, 19:46, modifié 1 fois.
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Thaddeus
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Thaddeus »

La sixième partie de ce texte d'anthologie est un cadeau de Noël en retard. Mais dis-mois : "LGPT"... ne serait-ce pas plutôt "LGBT" ?

Sinon :
Alexandre Angel a écrit : 13 janv. 24, 16:48à suivre
Miam.
J'aimerais énormément parvenir à exprimer et à synthétiser ainsi, en papillonnant d'un film à un autre, les innombrables raisons qui me font aduler mon cinéaste favori. Je trouve que c'est un exercice particulièrement ardu.
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Alexandre Angel
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Alexandre Angel »

Thaddeus a écrit : 13 janv. 24, 18:16 Mais dis-mois : "LGPT"... ne serait-ce pas plutôt "LGBT" ?
Si :lol: Merci!
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bruce randylan
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par bruce randylan »

Quelques titres méconnus des années 30

Hors du gouffre (the man who came back - 1931) est pour le coup, et sans aucun doute, l'un des pires Walsh que j'ai vu jusqu'ici, tourné à priori juste après l'échec de la Piste des Géants. C'est un pénible et laborieux mélodrame terriblement statique et bavard. C'est simple, les scènes sont tellement inutilement étalées sur des blocs de 10-20 minutes qu'on croit assister à une captation de différents actes d'une pièce de théâtre. Malgré le couple phare de Borzage (Janet Gaynor/Charles Farrell), aucune magie n'émerge ici et Farrell est exécrable et mauvais comme un cochon face à une Janet Gaynor heureusement un peu plus crédible. Il y a bien à mi-parcours une scène, dans un bas fonds chinois, qui possède un début de lyrisme pesant aussi tragique que pessimiste, mais là aussi, l'absence de concision finit par rapidement lasser et on se désintéresse totalement de cette intrigue par ailleurs improbable et lénifiante de moralisme. Ca dure 1h14 et ça paraît le triple.

Every night à eight (1935) est objectivement une modeste et anodine comédie (musicale) sur un trio de jeunes filles qui s'associe à un musicien rencontré lors d'un radio-crochet pour monter une revue. Totalement impersonnel mais si on oublie le nom de Walsh, on peut passer un agréable petit moment désuet. Le début est assez sympathique avec un trio de comédienne assez fraîche et quelques chansons plaisantes. Curieusement, l'arrivée de George Raft (qui a donc travaillé avec Walsh avant la Warner) ne fait pas décoller le film, sans doute car le script se cantonne à une structure basique de comédie romantique d'autant que le morceaumusical qui donne son titre au film s'avère rapidement répétitif. Avec de l'indulgence, ça passe on va dire.

Spendthrift (1936) est une drôle de curiosité : c'est d'abord le premier rôle d'Henry Fonda (qui avait même oublié avoir joué dedans) mais c'est aussi l'un des rares films officiellement (co)-écrits par Walsh.
On pourrait croire à un film plus ambitieux et plus personnel et pas forcément au final, même si on peut se demander si sa critique (gentillette) des mœurs d'une certaine bourgeoisie n'est pas si anodine si on croit ce qu'avancent Tavernier et Coursodon sur les occupations mondaines de Walsh durant cette période. 
Fonda y joue un héritier qui dilapide trop facilement la fortune familiale et qui se voit bientôt priver de ressource alors qu'il cherche à placer un de ses chevaux dans un célèbre Derby.
Curiosité donc car si le film est totalement futile et assez vain dans sa démarche, on sent tout de même qu'il y a un cinéaste qui a envie de faire correctement les choses avec une certaine recherche sur le tempo, et désireux de sortir de la facilité (si on compare avecEvery night à eight découvert consécutivement). Mine de rien la caméra est très souvent en mouvement (parfois même des petits mouvements de grue et pas seulement des travellings) et puis surtout il y a un côté screwball comedy avec pas mal de dialogues qui fusent et quelques répliques bien sentis, surtout par le side-kick de Fonda, Edward Brophy, qui joue le valet de Fonda et qui vient du milieu de la pègre on dirait. C'est un acteur que je n'avais jamais relevé, et qui pique la vedette à tout le monde. Ces quelques éléments notables ne me donnent pas envie d'être trop sévère même si il faut reconnaître que Fonda n'est pas franchement à l'aise et que le scénario n'est pas non plus palpitant ou surprenant puisqu'on sait très rapidement avec quel personnage féminin Fonda va finir.
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Watkinssien »

bruce randylan a écrit : 15 févr. 24, 10:40

Spendthrift (1936) est une drôle de curiosité : c'est d'abord le premier rôle d'Henry Fonda (qui avait même oublié avoir joué dedans)
Je me permets de corriger, c'était un de ses premiers.

Son premier rôle au cinéma était dans le très intéressant La jolie batelière de Victor Fleming sorti un an plus tôt.
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par bruce randylan »

Ah oui, j'ai bêtement repris l'info de la notule de la cinémathèque qui parlait de ses "débuts".
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Alexandre Angel
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Alexandre Angel »

A signaler sur le replay de Ciné +, le très agréable Cheyenne, de Walsh. Le film est rare et n'existe qu'en zone 1 alors que Une Corde pour te pendre, aussi présent sur le replay, existe depuis longtemps en dvd zone 2 chez Warner, dans une belle copie (bien meilleure que celles de The Man I Love, The Strawberry Blonde et La Fille du désert).
Bref, Cheyenne reste rare, disais je, méconnu, et tout à fait injustement car c'est rythmé, enlevé, truffé d'inventions discrètes mais saillantes dont Walsh était formidablement prodigue. Ce mec savait filmer comme personne : devant sa caméra, des chevaux caracolent comme s'ils étaient peints, des diligences sont attaquées avec panache et les femmes, comme toujours, sont savoureuses (Jane Wyman, très en beauté et l'inconnue de moi Janet Paige, adorable, qui a des airs à Simone Simon).
Il faut foncer avant que le film ne se barre.
Dernière modification par Alexandre Angel le 2 mars 24, 13:51, modifié 2 fois.
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Jack Carter »

Alexandre Angel a écrit : 2 mars 24, 11:23 A signaler sur le replay de TCM, le très agréable Cheyenne, de Walsh
Non.
Le film passe sur Cine +, donc plutot mycanal.
Par contre, très agreable, je suis d'accord.
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Alexandre Angel
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Alexandre Angel »

Tu as raison, je me suis trompé!
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Jeremy Fox »

Ah oui gros faible moi aussi pour Cheyenne.
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Barry Egan »

Gentleman Jim

Ça faisait longtemps que je n'étais pas sorti aussi euphorique et ému d'un visionnage de film. Sur les 68 pages du topic, que je n'ai pas lues encore, il doit bien y avoir d'autres enthousiastes que moi, mais pour ceux qui n'auraient pas encore vu Errol Flynn dans ce rôle, filmé par un grand qui démontre une fois de plus que le cinéma est un art moderne dès sa conception et qu'il n'a pas besoin d'effets spéciaux ou de grands mouvements de grue ou de quoique que ce soit d'autre en dehors d'un bon œil et d'une bonne paire de ciseaux, et scénarisé par un auteur qui sait y faire (ces dialogues, c'est merveilleux, ça fait du bien de se sentir au milieu de toutes ces âmes qui savent lancer des bons mots) : foncez. Comédie, romance, reconstitution historique, documentaire sportif, commentaire social, c'est tout cela et même plus, car, bien entendu, le magicien a plus d'un tour dans son sac, la fin du film laisse KO, en laissant la vie reprendre le dessus. 10/10 !
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martinbrady
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par martinbrady »

bravo!
"Lacrimas", horse called "Tears"...
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)

Message par martinbrady »

Barry Egan a écrit : 12 avr. 24, 18:51 10/10 !
en fait le mystère, comme tu dis ailleurs un peu, c'est comment RW a réussi à produire pareil réussite, comment il a fait, ce qui appele l'analyse mais alors là... J'avoue que c'est pas évident pour moi.
"Lacrimas", horse called "Tears"...
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