Je me suis justement demandé plusieurs fois si tu aimais le cinéma japonais. J'ai la réponse.Kurwenal a écrit :Je ne peux pas t'en vouloir, moi je m'endors devant les films japonais.
Robert Bresson (1901-1999)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- k-chan
- squatteur
- Messages : 14287
- Inscription : 16 avr. 05, 05:22
- Localisation : on the road again.
Re: Notez les films naphtalinés (juin 2006)
-
- Assistant opérateur
- Messages : 2874
- Inscription : 25 sept. 03, 19:49
- Localisation : Je sous-loue chez Mrs Muir
Re: Notez les films naphtalinés (juin 2006)
k-chan a écrit :Je me suis justement demandé plusieurs fois si tu aimais le cinéma japonais. J'ai la réponse.
Désolé
-
- Bête de zen
- Messages : 38662
- Inscription : 12 avr. 03, 21:58
Re: Notez les films naphtalinés (juin 2006)
aucune ouverture d'esprit ces vieux du forum !k-chan a écrit :Je me suis justement demandé plusieurs fois si tu aimais le cinéma japonais. J'ai la réponse.Kurwenal a écrit :Je ne peux pas t'en vouloir, moi je m'endors devant les films japonais.
perso, je regrette de ne pas pouvoir en decouvrir plus que ça, des films japonais, mais bon, apparemment, ce n'est pas leur truc non plus, aux chaines cablées
-
- Bête de zen
- Messages : 38662
- Inscription : 12 avr. 03, 21:58
Re: Notez les films naphtalinés (juin 2006)
et moi, devant Gertrud, L'Année derniere à Marienbad, ou l'integrale OliveiraKurwenal a écrit :Eusebio Cafarelli a écrit : Pour moi c'est une découverte, c'est même le premier Bresson que je vois et... je me suis un peu endormi en cours de route
Je ne peux pas t'en vouloir, moi je m'endors devant les films japonais.
- Eusebio Cafarelli
- Passe ton Bach d'abord
- Messages : 7895
- Inscription : 25 juil. 03, 14:58
- Localisation : J'étais en oraison lorsque j'apprends l'affreuse nouvelle...
Pour les "préoccupations morales d'un autre temps", remarque exacte et de plus il adapte. Je retire la critique. Au passage Bresson a retiré tout l'aspect de critique religieuse (la mère et la fille jouent les dévotes, un "mauvais" prélat intervient dns l'histoire) pour une fin de rédemption aux allures très chrétiennes (pardon non chrétien chez Diderot) et en grande partie les critiques de l'attitude de la fille présentes à la fin du récit chez Diderot.
La remarque sur Diderot et Choderlos de Laclos : en regardant le film je pensais aux Liaisons Dangereuses, j'ai relu le récit adapté dans Jacques le Fataliste, c'est bien moins fort et subversif que Laclos, je trouve.
Comme le film repasse le 14 dans la nuit, je l'enregistrerai pour une deuxième chance.
La remarque sur Diderot et Choderlos de Laclos : en regardant le film je pensais aux Liaisons Dangereuses, j'ai relu le récit adapté dans Jacques le Fataliste, c'est bien moins fort et subversif que Laclos, je trouve.
Comme le film repasse le 14 dans la nuit, je l'enregistrerai pour une deuxième chance.
-
- Assistant opérateur
- Messages : 2874
- Inscription : 25 sept. 03, 19:49
- Localisation : Je sous-loue chez Mrs Muir
Oui je comprends mieux et en fait j'avais un peu deviné àprès coup (sans certitude) ce que tu voulais dire.Eusebio Cafarelli a écrit : La remarque sur Diderot et Choderlos de Laclos : en regardant le film je pensais aux Liaisons Dangereuses, j'ai relu le récit adapté dans Jacques le Fataliste, c'est bien moins fort et subversif que Laclos, je trouve.
Cependant la comparaison me gêne un peu dans la mesure ou chez Diderot les enjeux sont plutôt d'ordre philosophique, je dirais, du moins "politique" alors que chez Laclos ce qui prime c'est avant tout le projet romanesque, esthétique et libertin, presque comme fin en soi. Ce sont donc pour moi deux univers différents car leur expression ne vise pas la même finalité. Et Bresson en effet se rapproche incontestablement plus du premier que du second, le choix de la moindre "subversion" selon tes critères n'est pas un défaut, à mon sens.
- k-chan
- squatteur
- Messages : 14287
- Inscription : 16 avr. 05, 05:22
- Localisation : on the road again.
Re: Notez les films naphtalinés (juin 2006)
C'est vrai, ou alors c'est toujours des films plutôt célèbres. Avec le triste décès d'Imamura, ils vont sûrement nous repasser Pluie Noire et L'anguille dans pas longtemps, au lieu de diffuser des films méconnus tels Le pornographe, Profond désir des dieux ou La femme insecte...Fatalitas a écrit :perso, je regrette de ne pas pouvoir en decouvrir plus que ça, des films japonais, mais bon, apparemment, ce n'est pas leur truc non plus, aux chaines cablées
Cela dit j'ai du mal à suivre les sortis dvd des films japonais, et j'en ai encore plus d'une vingtaine à voir qui sont sur mes étagères... sachant que j'ai encore un bon paquet de Zatoichi à acheter, et que les sorties ne sont pas finis...
Ya de quoi faire.
Sinon, Les dames du bois de boulogne c'est magnifiques ! Un film qu'il faudrait penser à sortir en dvd. J'aimerais beaucoup le revoir.
-
- La France peut être fière
- Messages : 25518
- Inscription : 2 janv. 04, 00:42
- Localisation : Dans les Deux-Sèvres, pas loin de chez Lemmy
Re: Notez les films naphtalinés (juin 2006)
Il faut persévérer car ces Dames du bois de boulogne ne sont qu’une ébauche de ce que va faire Bresson plus tard. Il y a encore du jeu d’acteur classique, des mouvements de caméra amples , une utilisation classique de la musique… bref tout ce verni que le réalisateur va s’évertuer à gratter dans ses œuvres suivantes. J’aime énormément ce film, mais ce n’est presque pas (sinon parfois thématiquement) un film de Bresson !Eusebio Cafarelli a écrit : Pour moi c'est une découverte, c'est même le premier Bresson que je vois et... je me suis un peu endormi en cours de route
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
-
- Mogul
- Messages : 11658
- Inscription : 21 sept. 04, 16:57
- Localisation : lost in time and lost in space
Re: Notez les films naphtalinés (juin 2006)
Fatalitas a écrit :et moi, devant GertrudKurwenal a écrit :
Je ne peux pas t'en vouloir, moi je m'endors devant les films japonais.
Ben, les dames du bois de Boulogne ne m'a pas emballé plus que celà ( ayant déjà adoré le Bresson de Un condamné à mort s'est echappé apprécié celui de Journal d'un curé de campagne ).
Jeu d'acteur ( et actrices ! ) daté et peu inspiré ( même si maquiler et éclairer la "méchante" comme une vampire est une trés bonne idée ), présence anecdotique de Cocteau aux dialogues trés moyens. Fin expédiée et baclée.
Bref à part une photo pas trop moche et une mise qui se contente de filmer les personnages dans des apartement vides pour montrer leur solitude, pas grand chose à se mettre sous la dent.
Mais bon, je suis méchant, le synopsis était trés bon ( une femme blessée par son amant manipule son entourage pour le blesser à son tour ). Dommage que l'histoire et le traitement ne soit pas à la hauteur
Un belle grande deception pour un film que me faisait encie depuis longtemps.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
-
- Assistant opérateur
- Messages : 2874
- Inscription : 25 sept. 03, 19:49
- Localisation : Je sous-loue chez Mrs Muir
Re: Notez les films naphtalinés (juin 2006)
De toute évidence , nous n'avons pas dû voir le même film. Moi j'ai eu la VObruce randylan a écrit : les dames du bois de Boulogne
Jeu d'acteur ( et actrices ! ) daté et peu inspiré ( même si maquiler et éclairer la "méchante" comme une vampire est une trés bonne idée ), présence anecdotique de Cocteau aux dialogues trés moyens. Fin expédiée et baclée.
Erreur d'interprétation de ta part , me semble-t-il, sur la finalité de ce dépouillement du décor.Bref à part une photo pas trop moche et une mise qui se contente de filmer les personnages dans des apartement vides pour montrer leur solitude, pas grand chose à se mettre sous la dent.
-
- Mogul
- Messages : 11658
- Inscription : 21 sept. 04, 16:57
- Localisation : lost in time and lost in space
Re: Notez les films naphtalinés (juin 2006)
Surement, mais vu l'ennui qui faisait piquer la tête plus d'une fois, je me donne le droit de dire n'importe quoiKurwenal a écrit : Erreur d'interprétation de ta part , me semble-t-il, sur la finalité de ce dépouillement du décor.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
- Marcus
- Jamais trop Tarr
- Messages : 5185
- Inscription : 5 févr. 04, 16:05
- Localisation : En train de prendre le thé avec Bela Tarr
Re: Notez les films naphtalinés (juin 2006)
Ca tombe bien, il existe chez Criterion.k-chan a écrit : Sinon, Les dames du bois de boulogne c'est magnifiques ! Un film qu'il faudrait penser à sortir en dvd. J'aimerais beaucoup le revoir.
Elle était belle comme le jour, mais j'aimais les femmes belles comme la nuit.
Jean Eustache, La Maman et la Putain
Jean Eustache, La Maman et la Putain
-
- O Captain! my Captain!
- Messages : 7107
- Inscription : 27 janv. 05, 20:55
- Localisation : à l'abordage
Les dames du bois de Boulogne
Avec tout ce que j'avais pu lire sur Bresson, j'étais plein d'appréhension en découvrant ce film.
Finalement j'ai été très surpris de découvrir un film au style très classique et très abordable.
Une machination implacable à la liaisons dangereuses sans temps mort avec des dialogues dans un français éblouissant.
En revanche le "jeune premier" pour lequel s'étripent ces dames est aussi charismatique et émoustillant qu'un sandwiche mouillé.
Il me semble aussi que le film aurait été plus cruel et plus fort sans l'épilogue larmoyant et mélodramatique.
Avec tout ce que j'avais pu lire sur Bresson, j'étais plein d'appréhension en découvrant ce film.
Finalement j'ai été très surpris de découvrir un film au style très classique et très abordable.
Une machination implacable à la liaisons dangereuses sans temps mort avec des dialogues dans un français éblouissant.
En revanche le "jeune premier" pour lequel s'étripent ces dames est aussi charismatique et émoustillant qu'un sandwiche mouillé.
Il me semble aussi que le film aurait été plus cruel et plus fort sans l'épilogue larmoyant et mélodramatique.
-
- La France peut être fière
- Messages : 25518
- Inscription : 2 janv. 04, 00:42
- Localisation : Dans les Deux-Sèvres, pas loin de chez Lemmy
Un film de "jeunesse" atypique par rapport à la suite de sa carrière, très classique.Ballin Mundson a écrit :Les dames du bois de Boulogne
Avec tout ce que j'avais pu lire sur Bresson, j'étais plein d'appréhension en découvrant ce film.
Finalement j'ai été très surpris de découvrir un film au style très classique et très abordable.
Une machination implacable à la liaisons dangereuses sans temps mort avec des dialogues dans un français éblouissant.
En revanche le "jeune premier" pour lequel s'étripent ces dames est aussi charismatique et émoustillant qu'un sandwiche mouillé.
Il me semble aussi que le film aurait été plus cruel et plus fort sans l'épilogue larmoyant et mélodramatique.
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
-
- Déçu
- Messages : 24394
- Inscription : 12 oct. 04, 00:42
- Localisation : dans les archives de Classik
LES DAMES DU BOIS DE BOULOGNE (Cinéma de minuit)
Ce n'est pas un cinéma qui me touche, je ne m'y sens pas à ma place, il ne m'inspire pas. C'est un style particulier, très contenu, aux développements scénaristiques intéressants mais dont le traitement me laisse froid.
Pourquoi ai-je tenu à en parler ici, alors? J'ai été séduit (le mot est adéquat) par Maria Casares. Je ne connais pas cette actrice (en tout cas je ne l'avais jamais remarqué auparavant) mais elle est ici diaboliquement envoutante. Un charme noir, ténébreux, par son physique (brune très classe, ici habillée de noir), sa voix (un brin cassée), ses regards en coin (que Bresson semble également énormément apprecier, puisque son style se repose en partie sur le jeu des regards).
J'ai noté aussi, pour l'anecdote, une forte ressemblance (en brune) avec Chloé Sevigny.
Ce n'est pas un cinéma qui me touche, je ne m'y sens pas à ma place, il ne m'inspire pas. C'est un style particulier, très contenu, aux développements scénaristiques intéressants mais dont le traitement me laisse froid.
Pourquoi ai-je tenu à en parler ici, alors? J'ai été séduit (le mot est adéquat) par Maria Casares. Je ne connais pas cette actrice (en tout cas je ne l'avais jamais remarqué auparavant) mais elle est ici diaboliquement envoutante. Un charme noir, ténébreux, par son physique (brune très classe, ici habillée de noir), sa voix (un brin cassée), ses regards en coin (que Bresson semble également énormément apprecier, puisque son style se repose en partie sur le jeu des regards).
J'ai noté aussi, pour l'anecdote, une forte ressemblance (en brune) avec Chloé Sevigny.