Les Anges de la nuit (Phil Joanou - 1990)
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Un film que j'adore !!! Sean penn est magistral, Gary Oldman nous livre une de ses plus belles compositions, Ed Harris est superbe dans ce role de pourri, Robin est comment dire
Une trés belle histoire avec la trés belle musique d'Ennio Morricone
un véritable coup de coeur pour moi ...à ne pas rater donc !
Une trés belle histoire avec la trés belle musique d'Ennio Morricone
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Il me semble avoir fait un topic sur ce film, mais je parviens pas à remettre la souris dessus. Sinon, et brièvement, je n'apprécie pas trop. Mais les raisons ne me reviennent pas. Seul l'ennui me revient en mémoire. Bien évidemment la prestation de Oldman était appréciable, comme souvent. Pour le reste...
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Re: Les anges de la nuit : vos avis
Quelqu'un a une idée de ce qu'il devient Phil Joanou il n'a plus rien tourné depuis VENGEANCE FROIDE qui était hum ! par contre SANG CHAUD POUR MEURTRE DE SANG FROID c'était très bien.Best a écrit :Les anges de la nuit (State of grace) réalisé par Phil Joanou et dont le casting est fort interessant : Sean Penn, Ed Harris, Gary Oldman, Robin Wright, John Turturro ...
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Re: Les anges de la nuit : vos avis
Pour ma part, j'ai trouvé ce dernier vraiment très mauvais.frédéric a écrit :par contre SANG CHAUD POUR MEURTRE DE SANG FROID c'était très bien.
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Re: Les anges de la nuit : vos avis
+ 1Jeremy Fox a écrit :Pour ma part, j'ai trouvé ce dernier vraiment très mauvais.frédéric a écrit :par contre SANG CHAUD POUR MEURTRE DE SANG FROID c'était très bien.
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Montag, ta phrase sous tend que tu avais aimé ce film alors qu'est ce qui t'a tant déçu lors de ton dernier visionnage ?Montag a écrit :J'ai été très déçu en revoyant les anges de la nuit dernièrement.
Je suis curieux car la dernière fois que je l'ai vu date de la sortie du Zone 1 et que du coup tu me fait peur.
Stefan
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Je ne sais pas trop. J'avais découvert le film par hasard lors de son passage sur Canal et j'avais réellement apprécié: l'atmosphère nocturne, les jeunes acteurs (futures vedettes), et l'énergie. Un coup de coeur, quoi.
Mais en le revoyant récemment sur Paris Première, j'ai été choqué par le principe scénaristique du SPOILER flic undercover qui m'a parut totalement daté. Les défauts me sont apparus un peu trop clairement. J'ai ainsi eu plus l'impression de voir un bon polar des années 80 qu'un excellent film des années 90. La mise en scène m'a parut également un peu trop clipesque.
Le fait que le film est sorti la même année que les Affranchis ne l'aide franchement pas dans mon esprit.
Mais comme j'ai un vrai bon souvenir de ce film, je retenterai sûrement l'expérience dans de meilleures conditions.
J'espère que j'ai été assez clair.
Mais en le revoyant récemment sur Paris Première, j'ai été choqué par le principe scénaristique du SPOILER flic undercover qui m'a parut totalement daté. Les défauts me sont apparus un peu trop clairement. J'ai ainsi eu plus l'impression de voir un bon polar des années 80 qu'un excellent film des années 90. La mise en scène m'a parut également un peu trop clipesque.
Le fait que le film est sorti la même année que les Affranchis ne l'aide franchement pas dans mon esprit.
Mais comme j'ai un vrai bon souvenir de ce film, je retenterai sûrement l'expérience dans de meilleures conditions.
J'espère que j'ai été assez clair.
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- cinephage
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Les anges de la nuit (State of grace), de Phil Joanou (1990)
La première chose qui frappe, dans ce néo-polar de grande tenue, c'est son casting : Sean Penn, Ed Harris, Gary Oldman, Robin Wright, John C.Reilly, John Turturro... La musique qui ouvre le générique, d'Ennio Morricone, interpelle celui qui, comme moi, ignorait tout de ce film... Que de talents réunis !
Puis le plan d'ouverture grand angle sur le Brooklyn Bridge, nous indique à la fois le cadre (le quartier de Hell's Kitchen, bastion irlandais, cher aux lecteurs de Daredevil), et son ambition esthétique : le plan est d'une beauté remarquable. Il annonce la façon dont New York sera filmée. Et, en effet, tout au long du film, le décor contribuera, par ses métro aériens, ses ruelles étroites, ses boulevards, ses quais, à encadrer l'intrigue : au delà du polar se dessine un réaménagement urbain, les yuppies du New York à venir venant chasser la traditionnelle population irlandaise, ceux-ci n'ont pour ambition que de quitter le quartier la tête haute, ou, pour ce faire, de s'acoquiner à plus puissant qu'eux... C'est pourquoi la mise en scène évoquera souvent, par son découpage et ses mouvements de caméra, l'enfermement (on est sous le métro aérien, l'action est précédée d'un travelling vertical du haut vers le bas...).
Ces Irlandais de New-York sont moins des durs que des fous (comprendre, qui ne planifient pas et s'échauffent vite) et/ou des alcooliques, des hommes au sang chaud, pour qui prime l'amitié et les traditions (les souvenirs d'enfance sont évoqués à maintes reprise, et une réplique rappelle que "personne n'oublie son premier amour"). L'ombre de Ford, cinéaste de l'Irlande à Hollywood, n'est d'ailleurs pas absente du film, dans ses plans amples, ses cadrages larges, et certaines répliques bien irlandaises ("Take me back home. - And where is that ??"). Mais les temps changent, et la confrontation aux autres communautés (ici italiennes, tant au niveau de la police que dans la rue) implique de nouvelles règles, où l'on devrait réfléchir avant de s'engager, où l'on doit tempérer ses colères, où les liens fraternels et amicaux passent après le business. Froideur de Kate, de Frankie, distance et refroidissement qui semblent être le seul moyen pour quitter cette "cuisine de l'enfer".
Mais je m'emballe, je m'emballe, et, pour la faire courte, Les anges de la nuit est un très beau polar communautaire (sur les Irlandais New-Yorkais), qui évoque, avant l'heure, James Gray (mais l'action en plus). Sa photo remarquable, ses comédiens, aussi doués qu'inspirés, son récit tragique et ample, sa musique funêbre, tout contribue à en faire une oeuvre hautement estimable (sans parler d'un probable film du mois pour moi).
Précisons à ceux qui auront lu jusqu'ici qu'on l'obtient pour 5 euros sur médiadis, ou 6,99 euros aux Enfants d'Icare pour ceux qui rechignent aux commandes internet.
9/10
La première chose qui frappe, dans ce néo-polar de grande tenue, c'est son casting : Sean Penn, Ed Harris, Gary Oldman, Robin Wright, John C.Reilly, John Turturro... La musique qui ouvre le générique, d'Ennio Morricone, interpelle celui qui, comme moi, ignorait tout de ce film... Que de talents réunis !
Puis le plan d'ouverture grand angle sur le Brooklyn Bridge, nous indique à la fois le cadre (le quartier de Hell's Kitchen, bastion irlandais, cher aux lecteurs de Daredevil), et son ambition esthétique : le plan est d'une beauté remarquable. Il annonce la façon dont New York sera filmée. Et, en effet, tout au long du film, le décor contribuera, par ses métro aériens, ses ruelles étroites, ses boulevards, ses quais, à encadrer l'intrigue : au delà du polar se dessine un réaménagement urbain, les yuppies du New York à venir venant chasser la traditionnelle population irlandaise, ceux-ci n'ont pour ambition que de quitter le quartier la tête haute, ou, pour ce faire, de s'acoquiner à plus puissant qu'eux... C'est pourquoi la mise en scène évoquera souvent, par son découpage et ses mouvements de caméra, l'enfermement (on est sous le métro aérien, l'action est précédée d'un travelling vertical du haut vers le bas...).
Ces Irlandais de New-York sont moins des durs que des fous (comprendre, qui ne planifient pas et s'échauffent vite) et/ou des alcooliques, des hommes au sang chaud, pour qui prime l'amitié et les traditions (les souvenirs d'enfance sont évoqués à maintes reprise, et une réplique rappelle que "personne n'oublie son premier amour"). L'ombre de Ford, cinéaste de l'Irlande à Hollywood, n'est d'ailleurs pas absente du film, dans ses plans amples, ses cadrages larges, et certaines répliques bien irlandaises ("Take me back home. - And where is that ??"). Mais les temps changent, et la confrontation aux autres communautés (ici italiennes, tant au niveau de la police que dans la rue) implique de nouvelles règles, où l'on devrait réfléchir avant de s'engager, où l'on doit tempérer ses colères, où les liens fraternels et amicaux passent après le business. Froideur de Kate, de Frankie, distance et refroidissement qui semblent être le seul moyen pour quitter cette "cuisine de l'enfer".
Mais je m'emballe, je m'emballe, et, pour la faire courte, Les anges de la nuit est un très beau polar communautaire (sur les Irlandais New-Yorkais), qui évoque, avant l'heure, James Gray (mais l'action en plus). Sa photo remarquable, ses comédiens, aussi doués qu'inspirés, son récit tragique et ample, sa musique funêbre, tout contribue à en faire une oeuvre hautement estimable (sans parler d'un probable film du mois pour moi).
Précisons à ceux qui auront lu jusqu'ici qu'on l'obtient pour 5 euros sur médiadis, ou 6,99 euros aux Enfants d'Icare pour ceux qui rechignent aux commandes internet.
9/10
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Un bien beau polar en effet et quelle distribution (Gary Oldman dans un de ses meilleurs rôles, malheureusement un peu trop souvent repris en moins bien depuis, Ed Harris impérial). Et encore une partition de choix de Morricone.cinephage a écrit :Les anges de la nuit (State of grace), de Phil Joanou (1990)
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Et merci qui ?cinephage a écrit :Les anges de la nuit (State of grace), de Phil Joanou (1990)
La première chose qui frappe, dans ce néo-polar de grande tenue, c'est son casting : Sean Penn, Ed Harris, Gary Oldman, Robin Wright, John C.Reilly, John Turturro... La musique qui ouvre le générique, d'Ennio Morricone, interpelle celui qui, comme moi, ignorait tout de ce film... Que de talents réunis !
Puis le plan d'ouverture grand angle sur le Brooklyn Bridge, nous indique à la fois le cadre (le quartier de Hell's Kitchen, bastion irlandais, cher aux lecteurs de Daredevil), et son ambition esthétique : le plan est d'une beauté remarquable. Il annonce la façon dont New York sera filmée. Et, en effet, tout au long du film, le décor contribuera, par ses métro aériens, ses ruelles étroites, ses boulevards, ses quais, à encadrer l'intrigue : au delà du polar se dessine un réaménagement urbain, les yuppies du New York à venir venant chasser la traditionnelle population irlandaise, ceux-ci n'ont pour ambition que de quitter le quartier la tête haute, ou, pour ce faire, de s'acoquiner à plus puissant qu'eux... C'est pourquoi la mise en scène évoquera souvent, par son découpage et ses mouvements de caméra, l'enfermement (on est sous le métro aérien, l'action est précédée d'un travelling vertical du haut vers le bas...).
Ces Irlandais de New-York sont moins des durs que des fous (comprendre, qui ne planifient pas et s'échauffent vite) et/ou des alcooliques, des hommes au sang chaud, pour qui prime l'amitié et les traditions (les souvenirs d'enfance sont évoqués à maintes reprise, et une réplique rappelle que "personne n'oublie son premier amour"). L'ombre de Ford, cinéaste de l'Irlande à Hollywood, n'est d'ailleurs pas absente du film, dans ses plans amples, ses cadrages larges, et certaines répliques bien irlandaises ("Take me back home. - And where is that ??"). Mais les temps changent, et la confrontation aux autres communautés (ici italiennes, tant au niveau de la police que dans la rue) implique de nouvelles règles, où l'on devrait réfléchir avant de s'engager, où l'on doit tempérer ses colères, où les liens fraternels et amicaux passent après le business. Froideur de Kate, de Frankie, distance et refroidissement qui semblent être le seul moyen pour quitter cette "cuisine de l'enfer".
Mais je m'emballe, je m'emballe, et, pour la faire courte, Les anges de la nuit est un très beau polar communautaire (sur les Irlandais New-Yorkais), qui évoque, avant l'heure, James Gray (mais l'action en plus). Sa photo remarquable, ses comédiens, aussi doués qu'inspirés, son récit tragique et ample, sa musique funêbre, tout contribue à en faire une oeuvre hautement estimable (sans parler d'un probable film du mois pour moi).
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9/10
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
- cinephage
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Merci les glanches !!!
Enfin, surtout Margo, parce que toi, cette semaine là, tu suggérais Vibroboy, et je n'ose m'imaginer testant ce film sympathique avec la cinéphagette ("Tu vas voir, on m'a dit que c'était bien, des gens au goût très sur").
Enfin, surtout Margo, parce que toi, cette semaine là, tu suggérais Vibroboy, et je n'ose m'imaginer testant ce film sympathique avec la cinéphagette ("Tu vas voir, on m'a dit que c'était bien, des gens au goût très sur").
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