Tchao pantin (Claude Berri - 1983)
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Re: Tchao pantin ...20 ans déja...
L'ayant revu récemment, ce film est une merveille !mannhunter a écrit :up,ce soir sur Arte!
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Tchao pantin (Claude Berri)
Oui, une réussite dramatique de Claude Berri, inspiré comme rarement avec cette tragédie glauque à l'ambiance poisseuse et grisonnante.
Excellemment photographié, le film est porté par une interprétation de qualité.
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Re: Tchao pantin (Claude Berri)
Un classique du cinéma francais ...
Je n'ai que rarement apprécié les performances de Coluche au cinéma mais là, force est de constater que la puissance dramatique de son role, il la tient à bout de bras ... Une réelle perf.
Ciao l'enfoiré ... tu nous manques.
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Re: Tchao pantin (Claude Berri)
Pour l'anecdote, dans la bande de punks, outre Agnès Soral, y'avait aussi le chanteur des Porte-Mentaux, BB, mort en 2OO5 :
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Le groupe eut un "hit" en 1987 avec le morceau "Elsa Fraulein", , et le clip fut réalisé par Cyril Collard.
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Le groupe eut un "hit" en 1987 avec le morceau "Elsa Fraulein", , et le clip fut réalisé par Cyril Collard.
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Re: Tchao pantin (Claude Berri)
A noter que la BO est quasi impossible à trouver !
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Re: Tchao pantin (Claude Berri, 1983)
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Re: Tchao pantin (Claude Berri, 1983)
Euh... Je sais que je fais un poil de mauvais esprit (si je reconnais la performance de Coluche, je ne fais pas partie des nombreux adorateurs de ce film) mais comment dire... Ça m'a fait bizarre de voir ça :
J'en avais jamais entendu parler jusqu'à la newsletter de L'Institut Lumière reçue ce matin...
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Re: Tchao pantin (Claude Berri - 1983)
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Re: Tchao pantin (Claude Berri - 1983)
“Tchao pantin” est un film noir, ultra noir, composé de deux parties bien distinctes. La première présente les personnages et montre très délicatement, avec beaucoup de soin et de patience comment se construit la relation amicale, puis filiale entre Lambert (Coluche) et Youssef (Richard Anconina). La seconde détaille avec un peu plus de fracas la vendetta de Lambert sous les yeux et le cœur de Lola (Agnès Soral).
La première partie opte pour un ton très doux, bien qu’entouré par les brumes du noir. La photo est éclairée par une lumière sombre et rehaussée par des couleurs très crues de la ville, bleues et rouges la plupart du temps. Alors que la deuxième me semble encore plus ténébreuse, sauf un joli plan final rayonnant du ciel de Paris, zébré du vol des pigeons et des premiers rais de soleil matinaux, semblant comme une résurrection, un éclair de vie pour Lambert.
A 99,99% très noir, le film ne l’est pas uniquement sur l’image bien sûr. Ce parcours en forme de rédemption est tout simple, assez classique bien qu’il met en branle tout un monde interlope marqué par son temps, un Paris populaire, cosmopolite, pauvre, où tout le monde essaie de survivre, se télescopant parfois, oubliant sa solitude comme il peut, dans l’alcool, la dope ou dans des espoirs minces d’amour, d’amitié, de mains et de lèvres tendues.
Rien de révolutionnaire, sauf que le scénario et la mise en scène de Claude Berri manient tout cela de façon très habile : à la fois par son réalisme cru, au limite du pathétisme, le film, sans tomber non plus dans la caricature exprime une tendresse évidente de générosité pour ses personnages. Lambert a beau dire : il n’est pas aussi mort qu’il le croit, et c’est là son drame. Mais comme il s’agit d’un film noir, forcément sa vie ne tient plus qu’à un fil. Trop tard pour la renaissance.
La direction d’acteurs est impressionnante. Les comédiens restent toujours dans les clous, ultra précis et offrent des prestations merveilleuses. J’ai bien conscience que l’adjectif est fort, mais en aucun cas il n’est disproportionné ni usurpé.
Le jeune Richard Anconina se révèle extrêmement juste, sobre. Coup de maître pour son premier grand rôle.
La performance d’Agnès Soral, elle aussi révélée par ce film, est remarquable pour un rôle tellement casse-gueule. Son personnage doit jouer de l’esbroufe punk, mais en plus elle doit opérer de compliqués virages à 90 degrés avec Anconina d’abord, puis avec Coluche. Elle pourtant fort bien la route, crédible du début à la fin.
La prestation de Coluche est désormais historique : dès qu’un comique dévoilera son talent de tragédien, on parlera dorénavant de son “Tchao pantin” en guise de mètre-étalon de la conversion réussie et révélatrice. En effet, Coluche nous met une belle claque : très fermé, très sobre lui aussi, il maintient un jeu efficace, sans éclat particulier, dont les nuances apparaissent progressivement avec une puissance inattendue, jusqu’à cette fameuse scène finale où il nous fait totalement oublier le clown pour nous cueillir par ses larmes, simples, pudiques qui soulignent toute la finesse de son jeu. Dans l’humour comme la tristesse, Coluche aura su jouer avec sincérité et largesse.
Pas étonnant que ce film ait reçu autant de prix ; il les mérite amplement !
http://alligatographe.blogspot.fr/2016/ ... onina.html
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Re: Tchao pantin (Claude Berri - 1983)
pas vraiment le sentiment que m'inspire ce final...plutôt désespérant, entre la dernière image et le chat noir croisé par Lambert.Alligator a écrit :Alors que la deuxième me semble encore plus ténébreuse, sauf un joli plan final rayonnant du ciel de Paris, zébré du vol des pigeons et des premiers rais de soleil matinaux, semblant comme une résurrection, un éclair de vie pour Lambert.
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Re: Tchao pantin (Claude Berri - 1983)
c'est quand même le seul moment où il fait jour et beau, un instant "jaune" qui déserte tout le reste du film (rouge, bleu, vert, noir et gris). Et puis ce n'est pas incompatible avec la désespérance dont tu parles puisque ce n'est qu'un instant, un instant seulement, un espoir aussitôt déçu, un petit mouchoir d'espoir agité devant son nez et retiré dès qu'il l'a entraperçu. Cruellement noir. Désespérant.
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Re: Tchao pantin (Claude Berri - 1983)
Il y a un côté temps suspendu dans cette dernière scène avec les plans que tu cites, et aussi le ralenti évidemment...intéressant ces ressentis différents sur ces images, avec les brefs plans sur le chat et les oiseaux pour moi son destin était inéluctable.Alligator a écrit :c'est quand même le seul moment où il fait jour et beau, un instant "jaune" qui déserte tout le reste du film (rouge, bleu, vert, noir et gris). Et puis ce n'est pas incompatible avec la désespérance dont tu parles puisque ce n'est qu'un instant, un instant seulement
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Re: Tchao pantin (Claude Berri)
La superbe BO signée Charlélie Couture (qui date de sa plus belle période : Island, années 80) vient tout juste de ressortir (fin août), mais... en vinyle uniquement, apparemment !! Aucun CD à l'horizon (et d'occase, il est effectivement très cher).Kevin95 a écrit :A noter que la BO est quasi impossible à trouver !
Au pire, pour les moins regardants (pas moi, donc : il me faut le livret et le boîtier), il reste l'option dématérialisée, à moins de 10 euros...
[Dick Laurent is dead.]