merciSergius Karamzin a écrit : Je ne sais pas pourquoi Siodmak n'a jamais réédité ce type de film, à mon avis parce que les studios n'attendaient pas du tout cela, c'était trop moderne, trop fou, trop avant-gardiste.
Par rapport à cette interrogation, et de ce que j'en sais, sans doute parce que le concept était trop amateur pour être reconduit dans le cadre d'une production classique ou à fortiori d'un studio: Tournage étalé sur plus de six mois, au gré des rencontres des différents intervenants, chacun apportant sa pierre à l'édifice, à "l'histoire" (Wilder ne serait je crois intervenu comme scénariste que le dimanche au café pour partager des idées), et bien sur au gré des rentrées financières pour le financement.
Le film n'était je crois conçu que comme une oeuvre avant-gardiste effectivement prenant délibérément l'encontre des canons cinématographiques de l'époque. Difficile de se renouveler dans cette voie.
En outre, beaucoup considèrent que Siodmak sera plus intervenu comme grand financier (son oncle Nebenzal, le père du producteur de M, finançant en grande partie la production) que comme réalisateur à part entière. Ulmer revendiquait en partie la paternité cinématographique et désignait un réalisateur chevronné comme prestataire de l'essentiel du travail de direction. Et beaucoup s'accordent à penser apparemment que c'est l'inventivité visuelle de Schüfftan qui donna sa force vériste à ce manifeste néo réaliste avant l'heure (si je ne fais pas de contre-sens), Zinnemann se chargeant de manier la caméra à l'épaule en fonction de ses directives.
Bref il semble que l'oeuvre appartienne très peu à Siodmak lui-même .