Scream (Wes Craven - 1996)
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C'est clair que Scream 2, malgré quelques scènes plus gores que son prédécesseur, n'a pas le niveau du premier film, ici l'humour est le même certes, mais ça devient chiant. Où est l'angoisse ? Partie, pour donner un côté soit-disant comique que je n'ai même pas perçu.
Et puis Craven ne fait pas du Craven, si la réalisation de Scream 2 avait été confiée à un autre réalisateur, le résultat aurait été le même.
Quant à Scream 3, il y a très peu de sang, le côté slasher a aussi disparu pour faire place à une intrigue policière classique et convenue.
Seul le premier épisode est vraiment très bon, un divertissement intelligent dans lequel Craven nous fait rire et nous fait peur.
Scream premier du nom est pour moi le slasher ultime.
Craven a fait réssuciter le slasher pour qu'on l'oublie aussitôt avec d'autres navets fait par d'autres réalisateurs. Dommage...
Et puis Craven ne fait pas du Craven, si la réalisation de Scream 2 avait été confiée à un autre réalisateur, le résultat aurait été le même.
Quant à Scream 3, il y a très peu de sang, le côté slasher a aussi disparu pour faire place à une intrigue policière classique et convenue.
Seul le premier épisode est vraiment très bon, un divertissement intelligent dans lequel Craven nous fait rire et nous fait peur.
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Je prends du plaisir à voir Halloween, moi aussi (même si je ne trouve pas qu'il y ait de quoi se rouler par terre : on est quand même à mille kilomètres de Psychose). Je le revois régulièrement, seul ou entre amis, mais ça reste un film où un mec avec un masque trucide tout le monde. Quand je dis que le genre est "con", cela n'exclut pas qu'il puisse receler quelques bons divertissements (je ne vois pas à quoi Halloween pourrait prétendre d'autre) : simplement, par essence, il se limite à une situation ultra-codifiée et pas très constructive. Je ne méprise en rien les slashers : ça m'a trop plu à une époque, et je suis sûr qu'un samedi soir sur Action, je serais encore preneur. Juste, ça ne débouche jamais sur grand chose, à mon sens.Jordan White a écrit : Par ailleurs, le slasher en lui-même n'est pas un genre "con" à partir du moment où il est bien mis en scène. Halloween en est la preuve flagrante.
Oui, bon. Mais Anthropophagous est le premier film où une femme enceinte se fait arracher - puis dévorer - son foetus par un gros barbu. Je ne sais pas s'il faut décerner une médaille posthume à Joe D'Amato pour autant.Jordan White a écrit :C'est un film précurseur, le premier "rape-revenge" movie
Cela dit, c'est assez bizarre, ce que m'inspire ce petit échange. D'un côté, je suis heureux de savoir que des horreurs comme I Spit On Your Grave existent : quelque part, ça va se ranger dans mon imaginaire "vidéo club / films interdits", que j'ai comme beaucoup d'entre vous pas mal cultivé. Et d'un autre côté, quand je les vois... ça me fait presque de la peine. Filmer la douleur, la détresse, la mort, c'est une chose ; mais s'en tenir à une énumération d'horreurs, sans rien proposer, sans poser un regard, ce n'est pas une attitude responsable. Bien sûr, il y a la décharge d'adrénaline que ces films procurent : de ce point de vue, je serais bien faux-jeton en prétendant ne pas comprendre ce qu'on peut leur trouver. Pour autant, je n'arrive plus à m'en tenir à cette sensation : ce qu'il y a derrière me gêne trop.
A l'adolescence, j'ai réalisé que j'avais cette faculté : je peux me retenir aussi longtemps que je veux.
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T'as déjà entendu parler d'Halloween ? Parce que un slasher avec une dose d'humour, une autre de dérision, le tout tourné à la sauce "whodunit", c'est pas le slasher ultime chez moi. Cela n'altère pas ses qualités, mais slasher ultime, certainement pas.Commissaire Bialès a écrit :Scream premier du nom est pour moi le slasher ultime.
[...]But being this a .44 magnum, the most powerful handgun in the world, and would blow your head clean off, you have to ask yourself one question : "Do I feel lucky ?". Well, do you, punk ?
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Quel est le rapport entre les deux ? J'en vois aucun pour ma part. Halloween est aussi à mille kilomètres de La nuit des morts vivants, mais pour ma part ça ne veut pas dire que l'un est supérieur à l'autre. Ils sont très différents, n'ont quasiment rien en commun ( comme Psychose ).Frank Braun a écrit :Je prends du plaisir à voir Halloween, moi aussi (même si je ne trouve pas qu'il y ait de quoi se rouler par terre : on est quand même à mille kilomètres de Psychose).
Où est ce qu'on voit le meurtrier entrer puis sortir du cadre en permanence dans Psychose ? Connaît on son identité avant la fin ? Est il un être profondément mauvais et dénué de personnalité, dont la seule caractéristique psychologique est la volonté de tuer, parfois surhumain par sa capacité à résister aux coups et à "ressusciter" ? Est ce qu'on passe une bonne partie du film en caméra subjective, dans la peau du tueur ?
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Je ne citais pas Psychose en tant que slasher stricto sensu, mais comme autre traitement du thème du tueur psychopathe. Il y a un tueur psychopathe dans Psychose, il y en a un dans Halloween ; les deux films misent sur le suspense davantage que sur l'horreur graphique, malgré un grand soin apporté à la mise en scène des crimes. Le rapport est là. Du moins, celui que j'y vois
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Tu me prends pour un inculte ?harry callahan a écrit :T'as déjà entendu parler d'Halloween ? Parce que un slasher avec une dose d'humour, une autre de dérision, le tout tourné à la sauce "whodunit", c'est pas le slasher ultime chez moi. Cela n'altère pas ses qualités, mais slasher ultime, certainement pas.Commissaire Bialès a écrit :Scream premier du nom est pour moi le slasher ultime.
Bien sûr que je connais Halloween, c'est un très grand film, mais pour moi un slasher doit être gore, le film de Carpenter ne l'est pas, malgré ses grandes qualités.
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Je considère avant tout Halloween comme un film à suspense avant d'être catalogué slasher, et je ne suis pas sûr que Carpenter avait conscience qu'il réalisait un film aussi étiquetté. N'empêche je trouve que c'est un de ses trois films les plus aboutis sur le plan de la réalisation. C'est un film que j'admire pour de nombreuses raisons, la plus évidente peut-être parce que c'est un film d'auteur.Frank Braun a écrit :Je prends du plaisir à voir Halloween, moi aussi (même si je ne trouve pas qu'il y ait de quoi se rouler par terre : on est quand même à mille kilomètres de Psychose). Je le revois régulièrement, seul ou entre amis, mais ça reste un film où un mec avec un masque trucide tout le monde. Quand je dis que le genre est "con", cela n'exclut pas qu'il puisse receler quelques bons divertissements (je ne vois pas à quoi Halloween pourrait prétendre d'autre) : simplement, par essence, il se limite à une situation ultra-codifiée et pas très constructive. Je ne méprise en rien les slashers : ça m'a trop plu à une époque, et je suis sûr qu'un samedi soir sur Action, je serais encore preneur. Juste, ça ne débouche jamais sur grand chose, à mon sens.Jordan White a écrit : Par ailleurs, le slasher en lui-même n'est pas un genre "con" à partir du moment où il est bien mis en scène. Halloween en est la preuve flagrante.
Oui, bon. Mais Anthropophagous est le premier film où une femme enceinte se fait arracher - puis dévorer - son foetus par un gros barbu. Je ne sais pas s'il faut décerner une médaille posthume à Joe D'Amato pour autant.Jordan White a écrit :C'est un film précurseur, le premier "rape-revenge" movie
Cela dit, c'est assez bizarre, ce que m'inspire ce petit échange. D'un côté, je suis heureux de savoir que des horreurs comme I Spit On Your Grave existent : quelque part, ça va se ranger dans mon imaginaire "vidéo club / films interdits", que j'ai comme beaucoup d'entre vous pas mal cultivé. Et d'un autre côté, quand je les vois... ça me fait presque de la peine. Filmer la douleur, la détresse, la mort, c'est une chose ; mais s'en tenir à une énumération d'horreurs, sans rien proposer, sans poser un regard, ce n'est pas une attitude responsable. Bien sûr, il y a la décharge d'adrénaline que ces films procurent : de ce point de vue, je serais bien faux-jeton en prétendant ne pas comprendre ce qu'on peut leur trouver. Pour autant, je n'arrive plus à m'en tenir à cette sensation : ce qu'il y a derrière me gêne trop.
Après on peut parler du film en tant qu'amateur de films d'horreur ou d'épouvante, la donne change, mais le film reste ce qu'il est.
Dans les premiers Herschell Gordon Lewis on trouve aussi des éventrations, Antrophoghagous ne doit pas être le premier à l'avoir montré. Et je déteste le film de Joe D'amato.Mais là on s'éloigne un peu du sujet et on risque de tomber dans l'exercice de spécialiste du gore, ce que je ne suis pas.
Il y a une forme d'imaginaire associé à des films qu'on a jamais vu, qui ont fait parler d'eux en leur temps. La première chose que j'ai faite quand j'ai su que Maniac allait sortir, c'est de me procurer le dvd, car à l'époque la VHS de René Chateau m'était interdite. Le film montre bien des horreurs et demeure pourtant une référence que des gens adorant les polars sont aussi succeptibles d'adorer. Le film dépasse les clivages parfois idiots dressés entre les générations ou les goûts personnels.
Le nombre de films dont j'ai pu seulement reluquer la jacquette du coin de l'oeil dans les video-clubs pour enfin pouvoir les voir en DVD est impressionnant, et aujourd'hui je suis heureux de pouvoir les découvrir. Cela participait d'une forme d'interdit qui d'antan était là pour réguler une curiosité difficile à contenir, qui maintenant se transforme en réalité.
Quant à la question du regard face à ce qu'un cinéaste filme, c'est trop long et compliqué d'en débattre et ça mériterait à la rigueur un topic.
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Il n'y a que deux scène gores dans Antropophagous !ratatouille a écrit :Ah et ça en fait donc le slasher ultime ?
Si tu veux voir du bon vrai gore, regarde plutôt Anthopophageous...
Et non : un slasher ne se doit pas d'être "gore".
Blood Feast, Braindead ou Premutos contiennent bien plus de scènes gores que le film de d'Amato.
Bon là on dévie sérieusement.
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T'affole pas, je m'en rapelle, simplement, il dure combien de dizièmes de secondes, ce plan ? Fais un pourcentage avec la durée totale du film. Ensuite, est ce que c'est vraiment le type de plan qui fait mal ? Pas chez moi en tous cas, le gros zoom rapide et tremblotant plus la durée très courte font que nombre de personnes ne s'aperçoivent même pas de ce détail ( en l'occurence, il s'agit vraiment là d'un détail pour un film de 90 minutes ).Commissaire Bialès a écrit :Regarde bien le dernier plan de la séquence d'ouverture, on voit très bien que Drew Barrymore s'est fait arracher les tripes.harry callahan a écrit :Ah, Scream est gore ? Première nouvelle. Et ça en fait le slasher ultime ? Deuxième nouvelle.
C'est ça, du gore ?
Sans ça, d'accord avec Ratatouille ( sauf pour le film de D'Amato que j'ai pas vu, et qui m'intéresse pas ).
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Et de plus pas très réussies.Jordan White a écrit :Il n'y a que deux scène gores dans Antropophagous !ratatouille a écrit :Ah et ça en fait donc le slasher ultime ?
Si tu veux voir du bon vrai gore, regarde plutôt Anthopophageous...
Et non : un slasher ne se doit pas d'être "gore".
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Perso je les trouve marquantes...et c'est bien la raison pour laquelle on a toujours considéré ce film de D'Amato comme étant un film "gore" (lorsque je l'ai évoqué plus haut, je parlais surtout de ces 2 fameuses scènes qui, à elles seules, sont beaucoup plus gores que Scream dans son intégralité), alors qu'il ne l'est pas à proprement parler. Parce qu'hormis ces 2 scènes (bien dégueulasses quand même), on s'y ennuie quand même un petit peu...John Constantine a écrit :Et de plus pas très réussies.Jordan White a écrit : Il n'y a que deux scène gores dans Antropophagous !
Il est évident que Braindead ou bien encore From Beyond de Gordon, atteignent tous 2 des sommets dans le genre.
Bref !! Tout ça pour dire que le gore, c'est cool...
Et qu'en aucun cas, ce critère n'est un gage de qualité à lui tout seul.
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Les 2 scènes que tu cites marquent surtout par leur idée de départ, censée choquer le plus possible. Heureusement, D'Amato avait apparemment + de thunes pour la location du bateau que pour le budget effets spéciaux... je dis heureusement, parce que je ne suis pas sûr de vouloir que le Joe ait réussi la dégustation postnatale sur le pouce... jamais vu non plus des intestins s'écouler d'une plaie, mais la scène finale m'a fait plus marrer qu'aut'chose.ratatouille a écrit :Perso je les trouve marquantes...et c'est bien la raison pour laquelle on a toujours considéré ce film de D'Amato comme étant un film "gore" (lorsque je l'ai évoqué plus haut, je parlais surtout de ces 2 fameuses scènes qui, à elles seules, sont beaucoup plus gores que Scream dans son intégralité), alors qu'il ne l'est pas à proprement parler. Parce qu'hormis ces 2 scènes (bien dégueulasses quand même), on s'y ennuie quand même un petit peu...John Constantine a écrit : Et de plus pas très réussies.
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