Pancake a écrit :Oui mais finalement la personne qu'elle tue est un complice et n'est pas morte. Alors c'est une arnaqueuse qui a commis un vol, mais plus une meurtrière....ça change la profondeur du vertige.
Sympathique, sans être transcendant. Dans le genre "film d'arnaques" je lui préfère le Catch Me If You Can de Steven Spielberg. Même si je sais bien qu'ils ne jouent pas exactement sur le même terrain (quoi que... le rapport père-fils/fille) je n'ai pas pu m'empêcher de rapprocher ces deux films.
Je me suis bizarrement assez ennuyé au début du film, jusqu'à l'arrivée du personnage d'Angela. J'ai trouvé que le film manquait de rythme, ou, en tout cas qu'il n'arrivait pas à trouver le sien. Pourtant cette partie doit durer vingt minutes/une demi-heure à tout casser, c'est étrange.
Sinon que dire de plus que mes collègues n'ai déjà dit, sinon souhaiter un "Joyeux Anniversaire !" (avec maintenant quarante-huit heures de retard) à Alison Lohman, qui vient de fêter ses vingt-quatres ans ! Etonnant non ? Je ne connaissais pas cette actrice, et il faut dire que j'ai vraiment cru qu'elle en avait quatorze pendant (presque) tout le film ! Sinon, après l'avoir découvert dans Confessions Of A Dangerous Mind, ce Matchstick Men m'a confirmé tout le bien que je pensais de Sam Rockwell. Quant à Nicolas Cage, rien à dire, ici, il est excellent. En résumé : un bon moment de détente.
M_RiK, "Far away from the land of our birth, we fly a flag in some foreign earth."
j'ai bien aimé, sur tout les points je pense que c'est une réussite, à la fois leger et drôle et pertinant et même parfois émouvant, même si il est assez prévisible sur certains points, le film partviens quand même à intriguer, et nicolas cage est exceptionnel, ce qui est à priori moins le cas de la fille SPOILER qui "sonne faux" pendant tout le film,ne serait-ce que par son look caricature d'ado avec pêtites couettes appareil dentaire vetements djeun'z americaine skateuse mais aussi par son attitude versatile: crises de pleurs et de joies un peu trop démonstartives, mais tout ça est finalement parfaitement normal et voulu, elle le joue donc à la perfection...
"Que celui qui n'a pas traversé ne se moque pas de celui qui s'est noyé"
D'emblée le personnage de Nicolas Cage renvoit immédiatement à la gallerie de héros solitaires et en marge qui pullulent l'oeuvre du réalisateur et qui apparait tellement personnel dans la caractérisation qu'il est difficile de nier Une position d'auteur à Ridley Scott. Et dans l'idéal, "Mashtick Men" serait le film d'entre-deux parfait, son "Catch me if You Can" d'office caractérisé, avec son héros qui semble là pour représenter le réalisateur sous la forme d'un arnaqueur (en lieu et place de l'ados qui vie mal la rupture fammilial, on a ici Roy, maniaque tocqué de la propreté).
Comme le Spielberg, on est loin de la perfection... Mais ici le couac vient plus du matériel scénaristique que d'une thématique lassante. Le twist en lui-mème se défend parfaitement (on est dans un film d'arnaque après-tout) et c'est lui qui est aussi pour beaucoups de l'émotion qui se dégage du film. On ne pourra que regretter qu'il soit difficilement crédible dans la remise en question... La mise en place du "coup" est un peu gros (Parier dés le départ sur des pillules tombés dans un évier? Un truc monté à la vas-vite?). C'est un peu ce fameux défaut qui est de parier sur l'handicape d'un personnage, et le film de Scott n'a pas une force Hitchcockienne dans la forme pour contrebalancer celà. Le genre se rattachant à la comédie "pincement au coeur" américaine assez classique, l'essentiel ne se trouve heureusement pas là.
La réalisation est un robinet de "coolitude"... Scott arrive à ne tomber dans aucun effet tape à l'oeuil, ce qu'il n'évitait pas dans "Thelma et Louise" par moments, par exemple. De fait "Les Associés" reste le film le plus humain du réalisateur, et ce qui le sauve aussi puisque Ridley a choisi l'optique des personnages sur celui de l'intrigue. La mise en scène du personnage de Roy, entre cloisonnement intérieur et découpage rythmé dans ses crises de maniaquerie est efficace et attachante. On ne rit jamais du personnage et on s'y attache immédiatement. On regrettera quand mème que la photo de John Mathieson soit si tristoun, son aspect terne empèche un peu de faire un vrai film d'embiance... Les morceaux de la B.O sont assez clichés également (si ce n'est un "More than this" qui fait son effet dans la scène du Bowling) Les passages dans l'aéroport aurait pu être plus visuels aussi, mème si le passage est mis en image assez vivement. Scott manque quand mème d'un petit quelque chose pour faire un vrai film de "mood".
Le reste de l'interprétation est une parfaite réussite, mais on regrettera quand mème que Rockwell soit un peu sous-exploité. Quoqu'il en soit, ce "Mashtick Men" est un joli morceau de tendresse et une escapade intéressante et originale pour son auteur. Le film dégage tellement de sympathie que mème sa dernière scéquence parvient à toucher, alors qu'elle est objectivement très raté.
Mac Lean a écrit :Les morceaux de la B.O sont assez clichés également (si ce n'est un "More than this" qui fait son effet dans la scène du Bowling)
J'attends de pied ferme Bill Murray reprendre cette chanson en karaoké dans Lost in translation...
sinon, à peu près d'accord avec les défenseurs du film: sympa, un peu mineur dans la filmo de Scott, discrètement bien léché [le boulot sur la lumière dans la maison de Cage, surtout les scènes de nuit], un twist amusant mais ce qui fait le prix du film est cette scène de fin mélancolique chez St-Macloud où Cage et sa fille SPOILERrejouent leur fausse relation filiale avec un pincement au coeur un peu amuséFIN SPOILER... mais fallait-il en passer par tout cela pour que Nic se découvre une fibre paternelle?
John Constantine a écrit : SPOILER un twist amusant mais ce qui fait le prix du film est cette scène de fin mélancolique chez St-Macloud où Cage et sa fille SPOILERrejouent leur fausse relation filiale avec un pincement au coeur un peu amuséFIN SPOILER... mais fallait-il en passer par tout cela pour que Nic se découvre une fibre paternelle?
La scène dans le magasin de moquette est vraiment raté. Le nouveau contact qui s'établit entre Roy et Angela est intéressant mais le reste trop explicatif. On a un peu l'impression que cette scène est forcée, elle est trop maladroite et pas très bien amenée.
Tandis que la vraie scène de fin, d'une totale simplicité, est elle particulièrement réussie
La scène dans le magasin de moquette est vraiment raté. Le nouveau contact qui s'établit entre Roy et Angela est intéressant mais le reste trop explicatif. On a un peu l'impression que cette scène est forcée, elle est trop maladroite et pas très bien amenée.
Tandis que la vraie scène de fin, d'une totale simplicité, est elle particulièrement réussie
Je l'ai au contraire trouvée assez forte. Le contraste avec le reste du film est important, et le premier plan de cette scène est assez cruelle. Le personnage de Nick Cage est extremement dévalué avec son badge, obligé de se soumettre à des clients qui se la tapent la corvée d'acheter de la moquette. Mais au final, cette scène est contrebalancée par l'ultime scène du film qui dit que le bonheur n'est pas à chercher très loin. Une vie simple, quoi.
Après on adhère ou n'adhère pas au propos...
La scène dans le magasin de moquette est vraiment raté. Le nouveau contact qui s'établit entre Roy et Angela est intéressant mais le reste trop explicatif. On a un peu l'impression que cette scène est forcée, elle est trop maladroite et pas très bien amenée.
Tandis que la vraie scène de fin, d'une totale simplicité, est elle particulièrement réussie
Je l'ai au contraire trouvée assez forte. Le contraste avec le reste du film est important, et le premier plan de cette scène est assez cruelle. Le personnage de Nick Cage est extremement dévalué avec son badge, obligé de se soumettre à des clients qui se la tapent la corvée d'acheter de la moquette. Mais au final, cette scène est contrebalancée par l'ultime scène du film qui dit que le bonheur n'est pas à chercher très loin. Une vie simple, quoi.
Après on adhère ou n'adhère pas au propos...
Je suis d'accord avec Joshua et moi-même...
SUPER SPOILERS c'est un peu le propos du film qui est plan-plan: bon, ben un type qui est incapable d'avoir des relations autrement que basées sur le mensonge, la rouerie et qui culpabilise au travers de ses tics, et qui doit se faire arnaquer pour trouver son humanité... c'est un peu moral, non? La scène finale de retrouvailles, je trouve, apporte un sup de mélancolie - ce qui aurait pu être, ce qui n'a pas été - à une arnaque bien montée. C'est un peu David Mamet mais avec des sentiments + un scénar assez étrangement hitchcokien avec psy, manip huilée, moins ambigu mais touchant?
Je l'ai au contraire trouvée assez forte. Le contraste avec le reste du film est important, et le premier plan de cette scène est assez cruelle. Le personnage de Nick Cage est extremement dévalué avec son badge, obligé de se soumettre à des clients qui se la tapent la corvée d'acheter de la moquette. Mais au final, cette scène est contrebalancée par l'ultime scène du film qui dit que le bonheur n'est pas à chercher très loin. Une vie simple, quoi. Après on adhère ou n'adhère pas au propos...
SPOILER--------------------------
Je suis d'accord avec toi sur l'aspect symbolique de cette scène associé à la toute dernière avec le retour de Cage chez soi. Le problème c'est que lors de la scène dans le magasin, la présence de la fille fait perdre pas mal de crédibilité au tout. Le contraste entre la vie professionnelle et la vie privée de Roy étant assez net au final, comme tu dis, le dialogue avec Angela m'a paru poussif et plus inutile qu'autre chose.
Seul la présence de Cage suffisait je pense. On voit à quel point il a changé, il est rentré dans le droit chemin, c'est devenu Mr Tout-le-monde en quelque sorte (cf. disparitions des ses tics). Il bosse, il rentre chez lui. Tout simplement. Alors que son échange avec Angela n'apporte rien de nouveau sur ce que l'on sait déjà.
Mais je chipote un peu aussi...
"Du chaos naît une étoile". Charles Chaplin 20 Films
P'tit gars a écrit :
Seul la présence de Cage suffisait je pense. On voit à quel point il a changé, il est rentré dans le droit chemin, c'est devenu Mr Tout-le-monde en quelque sorte (cf. disparitions des ses tics). Il bosse, il rentre chez lui. Tout simplement. Alors que son échange avec Angela n'apporte rien de nouveau sur ce que l'on sait déjà.
Mais je chipote un peu aussi...
Ben non, il était indispensable que ces deux personnages se retrouvent, même si le dialogue n'est pas très important dans cette scène. Sinon, la scène finale n'aurait pas été aussi émouvante.
John Constantine a écrit :
SUPER SPOILERS c'eC'est un peu David Mamet mais avec des sentiments + un scénar assez étrangement hitchcokien avec psy, manip huilée, moins ambigu mais touchant?
Oui moi aussi ca m'a fait penser à du David Mamet mais avec une mécanique tout de même moins bien huilée.
John Constantine a écrit :
SUPER SPOILERS C'est un peu David Mamet mais avec des sentiments + un scénar assez étrangement hitchcokien avec psy, manip huilée, moins ambigu mais touchant?
Oui moi aussi ca m'a fait penser à du David Mamet mais avec une mécanique tout de même moins bien huilée.
