Before Sunrise/Sunset/Midnight (Richard Linklater-1995 / 2004 / 2013)
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Re: Before Sunrise/Sunset/Midnight (R. Linklater-1995/2004/2
Pour ma part, je suis loin de considérer Before Midnight comme un film de rupture. Il me semble même qu'il en est tout le contraire, un film sur les couples qui durent...
Pour moi, l'enjeu du film, c'est la difficulté d'être ensemble, de vivre en couple, sur la durée. Passés les premiers émois, l'emménagement, la naissance du petit premier, le réel surgit, avec ses frustrations, ses taches ménagères, ses jalousies, ses aspiratons déçues. Tout cela participe fatalement de la vie d'un couple, et c'est la force de ce film de mettre ces difficultés en évidence, d'entrer dans une intimité et de nous faire partager les difficultés de ces personnages. Car vivre avec quelqu'un, sur la durée, demande de prendre sur soi, de s'adapter, de négocier. Les scènes de ménages, les crises, sont inhérents à la vie de couple. Aussi ici constatons-nous que, pour une fois que le couple est sans enfant, chacun peut libérer sa frustration, qu'il faut contenir le reste du temps...
"Il se marièrent et eurent beaucoup d'enfant, c'est la fin du conte de fée et le début des emmerdes", ai-je coutume de dire, et je trouve que le film illustre parfaitement cette théorie.
A ce titre, les longs échanges du début jouent un rôle important : ils recadrent les personnages, précisent la situation par rapport à Sunset, puis, surtout, nous présentent plusieurs couples, certains vieux, d'autres jeunes. La reflexion sur le couple, sur ce qu'il apporte, sur ce qu'il n'apporte pas, commence dès cette jolie séquence de déjeuner.
Pour moi, l'enjeu du film, c'est la difficulté d'être ensemble, de vivre en couple, sur la durée. Passés les premiers émois, l'emménagement, la naissance du petit premier, le réel surgit, avec ses frustrations, ses taches ménagères, ses jalousies, ses aspiratons déçues. Tout cela participe fatalement de la vie d'un couple, et c'est la force de ce film de mettre ces difficultés en évidence, d'entrer dans une intimité et de nous faire partager les difficultés de ces personnages. Car vivre avec quelqu'un, sur la durée, demande de prendre sur soi, de s'adapter, de négocier. Les scènes de ménages, les crises, sont inhérents à la vie de couple. Aussi ici constatons-nous que, pour une fois que le couple est sans enfant, chacun peut libérer sa frustration, qu'il faut contenir le reste du temps...
"Il se marièrent et eurent beaucoup d'enfant, c'est la fin du conte de fée et le début des emmerdes", ai-je coutume de dire, et je trouve que le film illustre parfaitement cette théorie.
A ce titre, les longs échanges du début jouent un rôle important : ils recadrent les personnages, précisent la situation par rapport à Sunset, puis, surtout, nous présentent plusieurs couples, certains vieux, d'autres jeunes. La reflexion sur le couple, sur ce qu'il apporte, sur ce qu'il n'apporte pas, commence dès cette jolie séquence de déjeuner.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Before Sunrise/Sunset/Midnight (R. Linklater-1995/2004/2
C'est effectivement, une des caractéristiques du film : un discours sur le couple qui va (contrairement aux deux autres films) au-delà de celui formé par Jesse et Céline, puisqu'il englobe cette fois d'autres couples : pas moins de quatre autres, d'âges différents et dans des situations différentes. On sent à l'oeuvre la volonté d'un "discours sur le couple". Mais plutôt que des discours (j'ai fini par trouver le temps long durant la scène du déjeuner - et cela ne pétille pas autant, ce n'est pas aussi fin sans avoir l'air d'y toucher, que dans les Allen de la grande époque par exemple), je préfère voir un récit où ce qu'est un couple est défini par le comportement de Jesse et Céline. Et à ce titre, le film définit en effet avec beaucoup de précision les difficultés et les disputes que peut avoir un couple qui dure avec des enfants comme celui de Jesse et Céline.cinephage a écrit :A ce titre, les longs échanges du début jouent un rôle important : ils recadrent les personnages, précisent la situation par rapport à Sunset, puis, surtout, nous présentent plusieurs couples, certains vieux, d'autres jeunes. La reflexion sur le couple, sur ce qu'il apporte, sur ce qu'il n'apporte pas, commence dès cette jolie séquence de déjeuner.
J'ai trouvé Sunrise trop "simple" par rapport à Sunset, parce qu'il est très 1er degré dans son rapport principal : 2 personnes en train de tomber amoureuse.
Il faut du talent et de la subtilité pour donner cette impression de naturel, de simplicité et d'harmonie, qui rend Before Sunrise beau et émouvant. Before Sunset est un film plus hésitant, moins entier, moins harmonieux structurellement et formellement, et qui m'a moins ému que le premier. C'est peut-être aussi mon côté fleur bleue qui parle.
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Re: Before Sunrise/Sunset/Midnight (R. Linklater-1995/2004/2
La rupture n'est pas forcément que sentimentale, pour moi, c'est aussi la rupture des idéaux, de la passion aveuglante.cinephage a écrit :Pour ma part, je suis loin de considérer Before Midnight comme un film de rupture. Il me semble même qu'il en est tout le contraire, un film sur les couples qui durent...
Ce qui m'a surpris avec Before Midnight, c'est justement ce glissement du regard qu'ont Céline et Jesse l'un sur l'autre. Il y a parfois un cynisme chez l'un que l'autre ne veut pas entendre, avant d'en venir à la même chose, à une sorte de désillusion. Du coup, je te rejoins sur ce que tu dis sur la suite, mais il est clair que pour moi, ce n'est pas vraiment un film sur l'harmonie du couple, si je puis dire.
Pour moi, l'enjeu du film, c'est la difficulté d'être ensemble, de vivre en couple, sur la durée. Passés les premiers émois, l'emménagement, la naissance du petit premier, le réel surgit, avec ses frustrations, ses taches ménagères, ses jalousies, ses aspirations déçues. Tout cela participe fatalement de la vie d'un couple, et c'est la force de ce film de mettre ces difficultés en évidence, d'entrer dans une intimité et de nous faire partager les difficultés de ces personnages. Car vivre avec quelqu'un, sur la durée, demande de prendre sur soi, de s'adapter, de négocier. Les scènes de ménages, les crises, sont inhérents à la vie de couple. Aussi ici constatons-nous que, pour une fois que le couple est sans enfant, chacun peut libérer sa frustration, qu'il faut contenir le reste du temps...
"Il se marièrent et eurent beaucoup d'enfant, c'est la fin du conte de fée et le début des emmerdes", ai-je coutume de dire, et je trouve que le film illustre parfaitement cette théorie.
Je n'aurais pas dit mieux. Ou du moins, je l'aurais certainement moins bien écrit.cinephage a écrit :La reflexion sur le couple, sur ce qu'il apporte, sur ce qu'il n'apporte pas, commence dès cette jolie séquence de déjeuner.
On est tout à fait d'accord sur ce qui rend formidable Sunrise, mais je trouve, justement, de par ses hésitations, sa volonté d'aller au delà de la bluette sentimentale de la jeune fille perdue qui rencontre par hasard le prince charmant (dit comme ça, c'est 'ach'ment moins original, hein ), le rend plus riche, et, personnellement, plus humain, plus réaliste en tout cas. Ce qui est très fort, quand j'y repense, parce que je me suis déjà dit devant Sunrise que c'était ultra réaliste.Strum a écrit :Il faut du talent et de la subtilité pour donner cette impression de naturel, de simplicité et d'harmonie, qui rend Before Sunrise beau et émouvant. Before Sunset est un film plus hésitant, moins entier, moins harmonieux structurellement et formellement, et qui m'a moins ému que le premier. C'est peut-être aussi mon côté fleur bleue qui parle.
Qu'est-ce qu'ils sont forts quand même (enfin, en même temps, depuis Dazed & Confused, Linklater n'a plus rien à prouver sur les projets à hauteur humaine de ce genre).
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Re: Before Sunrise/Sunset/Midnight (R. Linklater-1995/2004/2
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Re: Before Sunrise/Sunset/Midnight (R. Linklater-1995/2004/2
Sortie du Blu-ray FR le 6 novembre: http://www.amazon.fr/Before-midnight-Bl ... e+midnight
Un coffret des 3 volets est aussi prévu à la même date mais uniquement en DVD...
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Re: Before Sunrise/Sunset/Midnight (R. Linklater-1995/2004/2
sebamas a écrit :Un coffret des 3 volets est aussi prévu à la même date mais uniquement en DVD...
Pffff...
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Re: Before Sunrise/Sunset/Midnight (R. Linklater-1995/2004/2
En même temps la plupart des amateurs du film ont sans doute déja les 2 premiers opus en Dvd ...monfilm a écrit :Pffff...sebamas a écrit :Un coffret des 3 volets est aussi prévu à la même date mais uniquement en DVD...
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Re: Before Sunrise/Sunset/Midnight (R. Linklater-1995/2004/2
Before Midnight me laisse un drôle de goût dans la bouche. Pendant une demie heure, je me suis d'ailleurs demandé si c'était une si bonne idée de nous montrer ce qu'était devenu ce couple (et je ne suis pas convaincu de la scène de discussion d'Ethan Hawke avec ses amis grecs au bord de la mer). Le film commence à prendre son sens pendant la scène du repas (avec le gimmick irrésistible de la bimbo surjouée par Delpy) et reprend les rails de la trilogie lorsqu'on les voit à enfin seuls déambuler au gré de leurs discussions au milieu des ruines grecques.
Ce 3ème volet était sans doute le plus difficile à faire et à réussir puisqu'on n'est plus ici dans l'anticipation d'un histoire d'amour (sujet a priori plus charmant des 2 films précédents) mais dans le concret de 10 ans de vie commune.
Il a néanmoins un point commun avec son prédécesseur: il est à combustion lente et ne se révèle vraiment que dans sa dernière partie où l'émotion finit par prendre le dessus.
Pas sûr que j'aurais envie de le revoir (comme ça peut être le cas pour les 2 autres) mais il boucle de belle façon une trilogie probablement unique de l'histoire du cinéma.
Julie Delpy est très bien mais je me demande surtout pourquoi on ne donne pas plus de rôles à sa mesure à Ethan Hawke, sans doute un des comédiens les plus sous-employés de sa génération (quasiment aucun grand cinéaste - et encore plus de la jeune génération - ne l'a fait jouer).
Ce 3ème volet était sans doute le plus difficile à faire et à réussir puisqu'on n'est plus ici dans l'anticipation d'un histoire d'amour (sujet a priori plus charmant des 2 films précédents) mais dans le concret de 10 ans de vie commune.
Il a néanmoins un point commun avec son prédécesseur: il est à combustion lente et ne se révèle vraiment que dans sa dernière partie où l'émotion finit par prendre le dessus.
Pas sûr que j'aurais envie de le revoir (comme ça peut être le cas pour les 2 autres) mais il boucle de belle façon une trilogie probablement unique de l'histoire du cinéma.
Julie Delpy est très bien mais je me demande surtout pourquoi on ne donne pas plus de rôles à sa mesure à Ethan Hawke, sans doute un des comédiens les plus sous-employés de sa génération (quasiment aucun grand cinéaste - et encore plus de la jeune génération - ne l'a fait jouer).
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Re: Before Sunrise/Sunset/Midnight (R. Linklater-1995/2004/2
Tout à fait d'accord! Le point culminant de la trilogie étant pour ma part la fin de l'acte II.AtCloseRange a écrit :Il a néanmoins un point commun avec son prédécesseur: il est à combustion lente et ne se révèle vraiment que dans sa dernière partie où l'émotion finit par prendre le dessus.
Lumet ? Peter Weir ? C'est pas la jeune génération certes..AtCloseRange a écrit :je me demande surtout pourquoi on ne donne pas plus de rôles à sa mesure à Ethan Hawke, sans doute un des comédiens les plus sous-employés de sa génération (quasiment aucun grand cinéaste - et encore plus de la jeune génération - ne l'a fait jouer).
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Re: Before Sunrise/Sunset/Midnight (R. Linklater-1995/2004/2
Oui, Lumet, c'est l'exception et Weir, c'était vraiment au tout début de sa carrière donc difficile à cette époque de savoir son vrai potentiel. Ce qui est étonnant, c'est les films de Linklater n'ait pas donné envie de l'utiliser.Supfiction a écrit :Tout à fait d'accord! Le point culminant de la trilogie étant pour ma part la fin de l'acte II.AtCloseRange a écrit :Il a néanmoins un point commun avec son prédécesseur: il est à combustion lente et ne se révèle vraiment que dans sa dernière partie où l'émotion finit par prendre le dessus.
Lumet ? Peter Weir ? C'est pas la jeune génération certes..AtCloseRange a écrit :je me demande surtout pourquoi on ne donne pas plus de rôles à sa mesure à Ethan Hawke, sans doute un des comédiens les plus sous-employés de sa génération (quasiment aucun grand cinéaste - et encore plus de la jeune génération - ne l'a fait jouer).
Parce que si c'est pour faire Sinister ou The Purge...
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Re: Before Sunrise/Sunset/Midnight (R. Linklater-1995/2004/2
Il est vrai que sa carrière n'a pas pris l'ampleur qu'on pouvait espérer et son début de carrière est supérieur à ce qu'il a fait plus récemment.
Outre Gattaca et Le cercle des poètes disparus, je pense aux mineurs mais jolis La neige tombait sur les cèdres, De Grandes espérances et Génération 90.
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Re: Before Sunrise/Sunset/Midnight (R. Linklater-1995/2004/2
Je l'avais aussi bien aimé en flic ripoux dans L'élite de Brooklyn.
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.
Mes films du mois :
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Re: Before Sunrise/Sunset/Midnight (R. Linklater-1995/2004/2
Julie Delpy nommée aux Golden Globes!
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Re: Before Sunrise/Sunset/Midnight (R. Linklater-1995/2004/2
C'est un acteur de microcosme et fidèle à certains cinéastes : Linklater, James DeMonaco, Michael Almeyrada, les frères Spierig, Fuqua, même Niccol avec qui il a tourné deux fois (il est annoncé en plus dans le prochain)... J'aurai bien aimé le voir chez Ferrara après l'avoir aperçu dans le doc sur le Chelsea Hôtel.Supfiction a écrit :Il est vrai que sa carrière n'a pas pris l'ampleur qu'on pouvait espérer et son début de carrière est supérieur à ce qu'il a fait plus récemment.
Outre Gattaca et Le cercle des poètes disparus, je pense aux mineurs mais jolis La neige tombait sur les cèdres, De Grandes espérances et Génération 90.
Les flops de "La neige tombait sur les cèdres", "Gattaca" (et oui...), ou "De Grandes espérances" ont un peu scellé son avenir il faut dire, et il n'a pas su exploiter le succès de Training Day, mais ce n'est peut-être pas son caractère de jouer dans ce registre de star à Hollywood, le gars a l'air aussi compliqué que son personnage des "Before..." Avec les succès de Sinister et American Nightmare il peut se faire potentiellement un néo statut de petite vedette de série B
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Re: Before Sunrise/Sunset/Midnight (R. Linklater-1995/2004/2
Pour devenir le neo-Christian Slater ? Super.Ben Castellano a écrit :Avec les succès de Sinister et American Nightmare il peut se faire potentiellement un néo statut de petite vedette de série B