J'ai revu Seven dernièrement. J'aime bien ce type de truc, mais lui reconnais volontiers un aspect putassier quasi par définition.
C'est un genre que les réalisateurs formalistes aiment bien, car, je crois, ils y retrouvent l'aspect rassurant du modus operandi, très similaire à la préparation d'un film, qui réclame maniaquerie et amour du travail bien fait.
Le HS cite les classiques : les Jack l'éventreur (A Study in Terror reste mon chouchou), L'étrangleur de Boston, les Fincher, Cruising, les coréens Memories of murder et J'ai rencontré le diable, Le voyeur, les adaptations de Thomas Harris, Henry, ainsi que qq "coups de coeur" et digressions persos bienvenues.
M'en manquent un peu, moi, perso
J'ajouterais volontiers The Ugly de Scott Reynolds, une vraie claque sensorielle en son temps, un de mes préférés dans le genre, clairement. La narration est démente, on dirait presque par endroits du Satoshi Kon.
Bone Collector et Taking Lives peuvent paraître mineurs, je les trouve extrêmement satisfaisants comme films de serial killer du dimanche soir.
Le Dahlia noir n'est pas ou peu évoqué. Il a inspiré par mal d'oeuvres, je crois que Sanglantes confessions a ma préférence. Un film bizarre où le second plan, Kenneth mc millian et les bas fonds, supplanterait presque le drama familial des frangins de niro / duval. Comme film monde c'est un bijou, L.A Noire incarnée.
L'excellent Cop de James B. Harris / Ellroy s'en rapproche parfois je trouve.
Jennifer 8 bénéficie d'une très belle ambiance.
Rayon coréen, je citerais aussi The Chaser, la série des Public Enemy par esprit complétiste (ce côté Korean Psycho raconte qq chose sur l'importance des apparences au pays du matin calme), même le post-Seven La 6ème victime que je dois être un des rares à apprécier.
Rayon TV, il y a des perles : Top of the Lake, True Detective & Mindhunter bien sûr, mais aussi le Jack l'éventreur de la BBC sans oublier la trilogie surpuissante Red Riding.
Je terminerais par le plus lumineux des films de serial killer : Calendrier meurtrier. Pendant tout le film, le héros joué par Kevin Kline semble s'en cogner de chopper le tueur, tout ce qu'il veut c'est pécho Mary Elizabeth Mastrantonio, ce dont on ne saurait lui tenir rigueur. Ainsi, sur le climax, quand le meurtrier se fait enfin appréhender, il apparaît d'autant plus comme un pauvre type sur lequel il est inutile de s'attarder. Il se fait limite arrêter hors champs, Kevin cherchant du regard Mary Elisabeth. Très original, plaisant, pas mal slapstick sur les bords, avec un super casting (Alan Rickman, Susan sarandon, Harvey Keitel, Danny Aiello). C'est un vrai faux petit film que je revois régulièrement.
