La Zone d'intérêt (Jonathan Glazer - 2023)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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El Dadal
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La Zone d'intérêt (Jonathan Glazer - 2023)

Message par El Dadal »

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Le commandant d’Auschwitz, Rudolf Höss, et sa femme Hedwig s’efforcent de construire une vie de rêve pour leur famille dans une maison avec jardin à côté du camp.

Grand Prix et Prix FIPRESCI du Festival de Cannes 2023.
Joshua Baskin a écrit : 31 janv. 24, 15:49 The zone of interest (Jonathan Glazer) : 5/10
Spoiler (cliquez pour afficher)
Très difficile pour moi de savoir que penser du film même si je pense être plutôt du côté des détracteurs. Plusieurs raisons à cela, dont une qui me semble être une problématique de calendrier. Le film a été présenté en mai à Cannes, on en a beaucoup parlé, il y a déjà eu des débats dessus qui sans trop aller dans le détail dévoilent l'essence du film, tout comme l'a fait la bande annonce. Une fois qu'on connait le principe du film, il est difficile d'être surpris ou choqué parce que l'on voit à l'écran malgré les horreurs subtilement esquissées hors champs.
Certains ici et sur X ont fait l'analogie entre le film et une exposition d'art contemporain et je trouve ça assez juste. Le film est une longue pose qui évolue très peu. Dès les 15 premières minutes on a compris qu'il allait y avoir un décalage incommensurable entre la vie douce de cette maison qui abrite un officier nazi et les horreurs d'Auschwitz, mais 1h30 plus tard, qu'a t-on vu, ressenti ou compris de plus ? Et bien malheureusement pas grand chose. Et ce n'est pas le décalage avec la dernière (ou avant dernière scène) qui y changera grand chose.

Vue la froideur de la mise en scène, j'ai forcément pensé à du Von Trier sans le cynisme, ou à du Haneke, mais contrairement à ces deux réalisateurs, je n'ai malheureusement rien ressenti, si ce n'est une grande distance.
Je n'aime pas trop l'expression, mais j'y ai presque vu un film de petit malin.
Très hâte que les débats commencent.
Alibabass a écrit : 31 janv. 24, 19:03 The Zone of Interest : 8,5/10
L'expertise des enfers, pour un film dispositif bluffant dans son ambivalence. L'impression de voir un film du Fresnoy - studio des arts visuels de Tourcoing et la science coupe au scalpel de Serguei Lonitzai.
Flol en 2034 a écrit : 31 janv. 24, 22:20 The Zone of Interest : ?/10
Faut encore que je réfléchisse.
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Alibabass
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Re: La Zone d'intérêt (Jonathan Glazer - 2024)

Message par Alibabass »

C'est la première fois que je vois un film de Johnathan Glazer et la première fois que je vois une perspective de regard sur l'autre côté. Nous regardons les spectres de l'enfer, autant que la répétition des gestes du quotidien de cette famille. La répétition de la normalité qui est pour nous, terriblement anxiogène, qui va au-delà de la morale. Aucun cynisme est donné, nous avons affaire à la philosophie du nazisme, vu dans un angle ou c'est à nous de nous poser des questions dans le film, et ceci souvent. C'est absolument fascinant.

Ayant (re)vu Shoah hier, c'est un mélange entre la pensée de Claude Lanzmann et Sergei Loznitsa. Et même si le noir est très présent avec autant l'introduction du film sous la musique dissonante de Mica Levi (qui s'inspire de celle de Henryk Gorecki), ou nous avons l'impression que la fin du monde nous est donné, genre on s'enfonce de notre siège pour changer de regard, il y a deux moments d'une intelligence rare ou le présent arrive comme devoir d'histoire et un autre qui sonne comme une allégorie d'Hensel et Gretel en forme de libération. Ce moment là est incroyable. C'est un film du passé et du présent.
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Re: La Zone d'intérêt (Jonathan Glazer - 2024)

Message par Lohmann »

Par soucis de complétude
Lohmann a écrit : 23 janv. 24, 08:18
Coxwell a écrit : 23 janv. 24, 05:52

Un développement autour de la note du film de Glazer ?
Une installation d’art contemporain qui aurait autant sa place à Pompidou que dans une salle de cinéma. Totalement désincarné (l’alien d’Under the Skin est 100 fois plus humaine que la famille Hoss), écrasé par ses intentions (le symbolisme y est lourdement et naïvement asséné) mais surtout terriblement inoffensif. Il serait intéressant de le comparer à son pendant dans les camps (Le Fils de Saul), les deux pareillement travaillés par un même hors champs. Nemes faisait le choix d’un quasi survival, son cadre resserré était à l’image de ce que son personnage principal s’autorisait de voir, et on partageait vraiment son expérience. Glazer lui s’applique tellement à repousser l’horreur des camps hors du cadre que ses rares intrusions (fumées de cheminées, rougeoiement nocturne) hurlent l’inanité de ce qui nous est montré : cette vie paisible que vit la famille du directeur d’Auschwitz à 2 pas du camp, on s’en bat les couilles (et tel que traité, ne les rend ni véritablement ignoble ni ne permet de comprendre leur être profond).
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Lohmann
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Re: La Zone d'intérêt (Jonathan Glazer - 2024)

Message par Lohmann »

Alibabass a écrit : 31 janv. 24, 22:47Ayant (re)vu Shoah hier, c'est un mélange entre la pensée de Claude Lanzmann et Sergei Loznitsa.
Lanzmann aurait conchié ce film.
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El Dadal
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Re: La Zone d'intérêt (Jonathan Glazer - 2024)

Message par El Dadal »

En tout cas, impossible de ne pas se demander ce qui fait courir Jonathan Glazer ? Qu'est-ce qui motive le bonhomme pour qu'au bout de dix ans, il quitte ses pantoufles et se dise "Ah ! Ça, je veux le faire ! Je sens que je vais y passer les trois prochaines années de ma vie avec un plaisir non dissimulé." Ou plus sérieusement, que telle histoire vaut le coup d'être racontée plus que telle autre...

Le dérèglement du sens moral, la perte ou absence d'empathie, une terreur primale quasi cosmique, étaient déjà à l'œuvre par le passé et phagocytaient le précédent Under the Skin. Glazer aime ses noirs d'encre. Ici, on les trouve dès l'affiche. Qui pose la question : cette zone dont on parle, c'est quoi au juste ? Une zone géographique, aisément délimitée à la résidence privée du commandant du camp ? Une approche rigide et un peu forcée fondée sur le hors-champ et un peu patate chaude ? Ou bien Glazer traque-t-il se qui fait le plus cruellement défaut à tous ces pantins qui s'agitent au nom d'une sombre cause : un début de fraternité humaine, qui reconnaîtrait dans le plus petit dénominateur commun les besoins qui régissent nos vies privées et nos comportements dans l'espace public ?
De tout le film, seule la réaction de la mère (qui reste tout de même en suspend - le contenu de la lettre ne nous sera pas dévoilé) et les deux séquences oniriques (Harmony Korine, sort de ce corps !) amènent un semblant de vie. Ce trou noir émotionnel qui absorbe toute tentative d'expression, tel un ogre affamé, régurgite peut-être dans une même logique froide et distanciée, et avec un sens de l'ironie grinçant, une dialectique du détachement dans une séquence finale qui interroge à la fois sur le legs du commandant Höss au monde, et sur le bien fondé du film lui-même.
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Re: La Zone d'intérêt (Jonathan Glazer - 2024)

Message par Alibabass »

Lohmann a écrit : 31 janv. 24, 22:54
Alibabass a écrit : 31 janv. 24, 22:47Ayant (re)vu Shoah hier, c'est un mélange entre la pensée de Claude Lanzmann et Sergei Loznitsa.
Lanzmann aurait conchié ce film.
Possible ... tout comme il aurait conchié le documentaire de Christophe Cognet, A pas aveugles.
Allez Lohmann, tu aurais voulu kiffer le film en casque virtuel, là ou il a sa place dans un musée ^^ .
De tout façon, le cinéma c'est le musée de demain ... et son cimetière.
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Coxwell
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Re: La Zone d'intérêt (Jonathan Glazer - 2024)

Message par Coxwell »

Je n'ai pas encore vu le film, mais il est intéressant d'éclairer le regard du film à travers l'intervention de Chapoutot, hormis le dernier paragraphe/question, où il raconte, comme d'habitude, plus ou moins n'importe quoi sur sa téléologie managériale moderne inscrite dans les oukases administratifs des dignitaires nazis.
cf. https://www.cairn.info/revue-d-histoire ... tm?ref=doi
https://journals.openedition.org/oeconomia/11940
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tenia
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Re: La Zone d'intérêt (Jonathan Glazer - 2024)

Message par tenia »

Ayant vu le film, son dernier paragraphe est très à-propos par rapport aux ponts que le film fait, sur une vision des choses que, personnellement, je tends à partager.
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Flol
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Re: La Zone d'intérêt (Jonathan Glazer - 2024)

Message par Flol »

Gros gros gros morceau,. J'aurais rarement ressenti une telle impossibilité de mettre des mots clairs et intelligibles sur un film que je venais de voir.
Il faut d'abord reconnaître à Glazer cette capacité qu'il a de faire des films qui ne ressemblent à aucun autre. Oui on peut parler d'installation d'art contemporain, mais j'ai envie de dire : "so what ?" . Non seulement on pouvait déjà dire exactement la même chose de Under the Skin (et beaucoup ne s'en étaient pas gênés), mais en plus je ne vois pas en quoi ce serait un argument invalidant le projet.
En revanche, je peux comprendre que l'on soit insensible au dispositif clinique, ou que l'on puisse le trouver un tantinet répétitif. Moi-même j'ai eu cette crainte, à un moment donné...si ce n'était ces switchs de point de vue (la grand-mère, la jeune domestique et ses escapades nocturnes shootées en négatif, idée incroyable bien que j'ai du mal à saisir le pourquoi du comment d'un tel choix...et en même temps, est-ce que chaque choix de mise en scène doit forcément avoir une justification ?), et surtout ce contraste évidemment saisissant entre ce quotidien terriblement normal d'une famille a priori normale et la machine de mort, probablement la pire de l'histoire de l'humanité, fonctionnant à plein régime, jour et nuit, juste de l'autre côté des murs, auquel j'ai été particulièrement sensible, sans jamais ressentir la moindre pointe d'ennui ou de lassitude (au contraire même, car je n'ai pas senti les 105 minutes passer).

Et c'est donc le moment de parler de ce sound design et de ce fameux dispositif du hors-champ. Pour ma part, j'ai un rapport aux bruits et en particulier aux sons vrombissants difficile à identifier, quasiment impalpables. Donc ici, j'ai été particulièrement bien servi par ce bruit constant, ce vrombissement tellement présent qu'il finit par devenir un simple élément du paysage sonore. Et c'est là que ça en devient troublant : pendant facile 20 minutes, ce boulot sur le son m'a rendu physiquement mal à l'aise...sans parler de ma gorge qui se serrait régulièrement, tant les cris, les coups de feu et les quelques indices disséminés ici et là des horreurs bien réelles se déroulant à quelques mètres, m'ont bouleversé.
Et puis petit à petit, sans réellement m'en rendre compte, j'ai commencé à oublier ce bruit ambiant. De la même façon que ça n'est plus qu'un bruit de fond pour la famille Höss, je me suis surpris à constater au bout d'un certain temps que c'était également devenu un bruit de fond pour moi. Ce qui rend l'horreur de la situation encore plus prégnante, à mes yeux (et mes oreilles...et mon petit cœur).
Ce qui ne m'empêche aucunement de penser que Glazer a sans doute réussi selon moi à dépeindre comme peu ont réussi à le faire cette terrible industrialisation de la mort orchestrée par les Nazis. Le tout en en montrant quasiment rien. J'ai trouvé ça très très fort. Un ciel rougeoyant, une rivière polluée par des restes humains, des cendres utilisées comme engrais, toutes ces petites choses accumulées, personnellement ça me chamboule.

Quant à la fin...autre gros morceau en tant que tel, dont j'ai bien du mal à saisir le sens. Et pour autant : est-ce si grave ? Non je ne crois pas. Parce que voir ce commandant nazi descendre les escaliers comme s'il descendait jusqu'aux abysses de l'oubli, tenter de vomir sans y parvenir comme s'il ne parvenait pas à expulser tout le mal qui est en lui, avant de constater que ce que l'histoire aura reconnu, ce sont les victimes plutôt que leurs bourreaux ; rien que tout ça, et même si je fais fausse route, je trouve ça déjà passionnant à analyser (je peine juste à comprendre pourquoi montrer ces femmes de ménage au travail : montrer l'absurdité de faire la poussière dans un four crématoire ? Montrer de nouveau des gens faisant leur travail froidement, sans se rendre compte de l'horreur présente juste derrière les vitres ? Glazer serait-il en train de comparer les femmes de ménage aux nazis ? où vais-je avec cette comparaison ? Jonathan, comment ça va la vie ? :o).

Voilà : c'est un film que j'ai trouvé authentiquement passionnant, en plus d'être intellectuellement et formellement stimulant. Et des films comme ça, il y en a peu.
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Re: La Zone d'intérêt (Jonathan Glazer - 2024)

Message par Coxwell »

tenia a écrit : 1 févr. 24, 11:18 Ayant vu le film, son dernier paragraphe est très à-propos par rapport aux ponts que le film fait, sur une vision des choses que, personnellement, je tends à partager.
Le film n'est pas un document d'histoire. On ne peut pas s'appuyer sur le film pour justifier la démonstration du dernier livre de Chapoutot, a posteriori. Son livre de 2020 est très contesté par la communauté historienne, et j'ai donné deux références qui critiquent de façon argumentée les errances et truchements idéologiques de Chapoutot sur le management "moderne".
"Ce que nous appelons aujourd’hui des ressources humaines. Cette réification est corrélée à un certain darwinisme social, avec l’idée que la vie est un combat, qu’il faut être performant parce qu’elle opère une sélection parmi les meilleurs. Cela structurait le monde des nazis et structure toujours le nôtre."

La dernière phrase est subtilement écrite. Chapoutot sait pertinemment que cela permettra une sorte de tautologie autour de "ah oui, le logiciel des sociétés (néo)libérales est régi par des phénomènes - hérités/nourris par le paradigme nazi (sic)". Et de la conclusion qui s'imposerait ensuite, je n'ai pas besoin de la développer.
C'est une aberration historique aussi bête et malhonnête que celle qui consisterait à dire que les pseudosciences / antivax et complotistes qui parasitent le monde actuel sont similaires (et donc héritées) du lyssenkisme soviétique.
Dernière modification par Coxwell le 1 févr. 24, 11:55, modifié 2 fois.
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Re: La Zone d'intérêt (Jonathan Glazer - 2024)

Message par Jeremy Fox »

Flol a écrit : 1 févr. 24, 11:34
Voilà : c'est un film que j'ai trouvé authentiquement passionnant, en plus d'être intellectuellement et formellement stimulant. Et des films comme ça, il y en a peu.
Depuis que j'ai énormément réévalué Under the Skin, encore plus curieux de découvrir son dernier d'autant que j'attends beaucoup également de la BO de Mica Levi.
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Re: La Zone d'intérêt (Jonathan Glazer - 2024)

Message par Flol »

Lohmann a écrit : 31 janv. 24, 22:54
Alibabass a écrit : 31 janv. 24, 22:47Ayant (re)vu Shoah hier, c'est un mélange entre la pensée de Claude Lanzmann et Sergei Loznitsa.
Lanzmann aurait conchié ce film.
Lanzmann conchiait de toute façon tous les films sur le sujet, à partir du moment où ils étaient réalisés par d'autres que lui.
Jeremy Fox a écrit : 1 févr. 24, 11:45 Depuis que j'ai énormément réévalué Under the Skin, encore plus curieux de découvrir son dernier d'autant que j'attends beaucoup également de la BO de Mica Levi.
J'ai oublié de parler de Mica Levi ! :o
Sa musique est ici bien plus en retrait que sur Under the Skin (qui, je le rappelle, est sans doute l'une des musiques de films les plus influentes des 10 dernières années), mais alors quand elle apparaît...wow. :shock:
Dès l'introduction et l'apparition du titre, je me disais que cette artiste était décidément balèze pour créer des bandes sonores organiques et malaisantes, faites de sons distordus, de mélodies qui semblent ne pas avoir de fin et surtout de voix terrifiantes, sorte de chœurs infernaux issus des tréfonds de l'enfer. Le morceau du générique de fin est assez incroyable (mais ne doit pas être simple en écoute seule).
Dernière modification par Flol le 1 févr. 24, 12:00, modifié 1 fois.
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Re: La Zone d'intérêt (Jonathan Glazer - 2024)

Message par Jeremy Fox »

Flol a écrit : 1 févr. 24, 11:49 Le morceau du générique de fin est assez incroyable (mais ne doit pas être simple en écoute seule).
Je vais quand même partir écouter ça d'autant que la semaine dernière j'écoutais en boucle sa superbe composition pour Jackie
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Alibabass
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Re: La Zone d'intérêt (Jonathan Glazer - 2024)

Message par Alibabass »

Et c'est donc le moment de parler de ce sound design et de ce fameux dispositif du hors-champ.
Tu décris exactement ce que j'ai aussi ressenti. Le premier plan, plan solaire totalement normal d'un dimanche à la campagne. Un bébé qui pleure, et là, j'ai pas capté parce-que il y a une dissonance entre la quiétude de cette famille et ce bébé qui pleure. Il vient d’où ?

Le morceau du début et de fin est en effet assez incroyable. Dans le dernier album de Bjork, il y a des formes qui y ressemble.
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