Ferrari (Michael Mann - 2023)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Demi-Lune
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Ferrari (Michael Mann - 2023)

Message par Demi-Lune »

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Hommage à mannhunter qui nous sortira bien quelques articles ou critiques dans plusieurs langues du moment que ça dira du bien de Michael Mann.

Au cours de l’été 1957, l’ancien pilote automobile Enzo Ferrari est en crise. La faillite traque l'entreprise que lui et sa femme Laura ont construite à partir de rien, dix ans plus tôt. Leur mariage tempétueux lutte avec le deuil d’un fils (Dino) et la reconnaissance d’un autre (Piero). Il décide de contrer ses pertes en misant tout sur une seule course - 1 000 miles à travers l’Italie, l’emblématique Mille Miglia.

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EliWallou a écrit : 28 déc. 23, 19:17 Ferrari
À première vue, et comme je le redoutais par son sujet, le Mann qui m'intéressera le moins. J'ai trouvé certains cadrages ou montages carrément ratés, Mann pas très à l'aise dans un cadre plus familial et restreint où il ne peut pas faire jouer ses "fuites en avant" de personnages en action. Sceptique face à un plan extrêmement violent, et comment il est geré dans le récit par le montage.
De drôles de parallèles avec le Scorsese, où les comparaisons ne sont pas à l'avantage pour mon Mann chéri :(
Il faudra que je le revoie chez moi, car j'étais un peu loin de l'écran, avec des doubles sous-titres, et un mix audio étrange, pour me faire un avis plus posé.
innaperfekt_ a écrit : 27 janv. 24, 12:09 C'est si dur ! Si dur de voir Mann dégringoler ici dans un médiocre nouvel essai à 80 ans. Là où Spielberg et Scorsese avaient encore réussi à sortir une qualité incroyable, lui, échoue, dans un semi biopic insipide et ennuyant. Là où il souhaitait révéler trois mois intenses et fous de la vie d'Enzo Ferrari, dans un écrin d'opéra, il ne donne qu'un film plat, sans rythme, qui n'est que le reflet d'une conjugopathie fadasse, et de la double vie d'un homme qui n'a finalement, pas grand chose à raconter. La mise en scène est quelconque et une scène d'une violence inouïe dans des CGI infectes vient ridiculiser le récit dans un final qui tarde tellement à arriver. J'ai lutté pour ne pas arrêter avant la fin. Driver a dû, en bon élève, forcément étudier le personnage mais ce jeu froid et monolithique finit par agacer. Shailene Woodley peine à faire illustrer le moindre sentiment à l'écran, dans une pseudo tentative d'accent italien gênant. Seule Penelope Cruz met un peu de vie là-dedans. Non, honnêtement, c'est un raté étrange par un très grand, qui interroge énormément.
Innaperfekt a tout dit.
Avec Ferrari, Mann renoue avec une forme beaucoup plus classique, plus patinée, sophistiquée mais pas trop. Paradoxalement, ces retrouvailles en terres plus conventionnelles sur le plan narratif n'équivalent pas à davantage d'incarnation, à l'exception de Penelope Cruz qui délivre une prestation en épouse outragée et mère ravagée presque trop bonne au vu de l'étroitesse du produit final. Pour moi, Ferrari est de ces films du milieu pas déshonorants mais touts petits, qui ne laissent pas grand' trace en mémoire, la faute à un récit manquant d'enjeux dramatiques réellement impliquants pour le spectateur. Il ne laisse jamais vraiment transpirer la détermination obsessionnelle de Mann à filmer ce qui est quand même un projet porté depuis le début des années 1990 (avec De Niro à l'origine), il semble tout survoler en permanence et enchaîner laborieusement les scènes parce qu'il faut bien faire un film de 2 heures, un peu comme House of Gucci pour prendre un autre film drivé par Driver. Interrogé sur les projets qu'il n'avait pas réussi à concrétiser dans sa carrière, Alain Resnais dressait le parallèle avec le tireur sportif, qui ajuste son tir pendant de longues secondes pour décocher le tir parfait ; mais plus il attend, plus le corps tendu vers l'objectif manque d'échouer. Resnais disait qu'au bout d'un moment, le moment est passé justement, c'est trop tard. Malgré tous les efforts, le tir n'atteindra pas sa cible. Ferrari me fait vraiment penser à cette analogie.
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)

Message par innaperfekt_ »

L'analogie colle parfaitement. J'avais aussi lu que Mann travaillait sur ce projet depuis plus de 30 ans. C'est dans une forme de hantise qu'on peut s'interroger sur ce qu'aurait donné ce sujet avec le Michael Mann des années 90. Mais est-ce réellement la vieillesse qui lui est imputable ici ? Ou simplement cette histoire qui ne méritait tout simplement pas d'être porté à l'écran ? De façon tout à fait objective, je dirais tout de même que l'univers de la bagnole ne m'intéresse pas du tout (quoique j'ai bien aimé le premier Fast & Furious et Days of Thunder), alors j'ai hâte d'avoir d'autres avis quand même (le film a-t-il d'ailleurs été bien reçu à la Mostra de Venise ?).
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)

Message par Nestor Almendros »

Vivement Heat 2 alors !!! :uhuh:
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)

Message par G.T.O »

Je remets ici mon avis:

Ferrari 5/10

Anti spectaculaire, excepté trois scènes de courses (pas ce qu’il y’a de plus réussi), un film consacré à la famille, très bavard, qui retrace un moment, peu significatif, de la vie du fabricant de voiture, où alterne problèmes d’argent et dilemmes sentimentaux, que Mann essaie de faire converger vers Revelations, sans réussir. Malgré la précision de la photo, et des prestations convaincantes, un objet résolument atypique mais distant.

Ps: comme Demi-lune, je reproche au film son côté superficiel, survolé. Pour un cinéaste réputé pour le caractère immersif de ses films, celui-ci
souffre de désincarnation.
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)

Message par mannhunter »

J'espère que je serai un peu plus enthousiaste que vous :wink: , j'y crois encore un pneu..euh un peu! :lol: surtout que contrairement à innaperfekt_ je n'ai pas accroché aux derniers Scorsese et Spielberg :wink: Sachant que je trouve encore de belles fulgurances aux Mann que j'ai le moins aimé comme "Public enemies", mais c'est vrai que moi aussi j' associe telleent son style aux néons, au synthé, à l'urbain plus qu'au biopic et au film de reconstitution.
innaperfekt_ a écrit : 27 janv. 24, 18:40Mann est avant tout un génie du thriller, du grand film de criminels et Hacker marche aussi pour moi car il s'inscrit dans cette lignée. J'ai jamais réussi à rentrer dans Ali, à titre d'exemple, car là aussi, quand il s'installe dans le biopic, c'est des draps sales et inadaptés pour lui. L'exception restera peut-être le récit historique, avec le chef d'oeuvre du Dernier des Mohicans.
Justement "Le dernier des Mohicans" malgré sa beauté picturale j'ai du mal à rentrer dans les enjeux, le récit, à être avec les personnages au moins dans la première partie, ou alors c'est que les enjeux guerriers, politiques, historiques me passent au dessus de la tête? Et c'est pareil pour "Public enemies"..mais ce sont des films qui finissent malgré tout pour moi par s'incarner sur la durée, et qui brillent au moins de quelques éclats de mise en scène . J'en espère autant pour son dernier (?) opus.
innaperfekt_ a écrit : 27 janv. 24, 18:33(le film a-t-il d'ailleurs été bien reçu à la Mostra de Venise ?).
La moyenne des critiques recensées sur Rotten Tomatoes est plutôt favorable, plus que celle de "Miami Vice" ou "Blackhat"/"Hacker" en tout cas!
Thoret a adoré (évidemment?) et il y a un gros dossier de prévu dans le Positif de Mars, donc à priori une bonne critique dans cette revue..
Nestor Almendros a écrit : 27 janv. 24, 18:55 Vivement Heat 2 alors !!! :uhuh:
Aux dernières nouvelles Mann serait parti dans la rédaction d'un nouveau roman. Donc pas de "Heat 2" avant un an ou deux je suppose..
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)

Message par innaperfekt_ »

mannhunter a écrit : 27 janv. 24, 20:51 Justement "Le dernier des Mohicans" malgré sa beauté picturale j'ai du mal à rentrer dans les enjeux, le récit, à être avec les personnages au moins dans la première partie, ou alors c'est que les enjeux guerriers, politiques, historiques me passent au dessus de la tête? Et c'est pareil pour "Public enemies"..mais ce sont des films qui finissent malgré tout pour moi par s'incarner sur la durée, et qui brillent au moins de quelques éclats de mise en scène . J'en espère autant pour son dernier (?) opus.
Ton ressenti m'interroge ! Je crois que c'est le film de Mann (sans doute avec Heat) où je suis le plus en symbiose avec les personnages. Dès le début, dans ces plans panoramiques incroyables de Hawkeye, Uncas et Chingachgook, je suis avec eux, fonçant à travers les érables, en contre bas de l'Hudson et je remercie le ciel avec eux du sacrifice bestial. Rarement un film ne m'aura donné autant d'empathie avec ses personnages. Et finalement, Mann renferme dans ce récit de guerre toutes ces marottes habituelles. La construction narrative s'articule avec les mécanismes du thriller, avec les coutumières tromperies, les offenses et les trahisons si chères au réalisateur, la caractérisation du trappeur et du pisteur pour le héros et le destin amoureux souvent impossible de deux personnages qui s'opposent. Le film offre, pour moi, un lyrisme éblouissant, une élégie prodigieuse dans l'écrin des grands récits des héros américains. C'est le film le plus fordien de Mann. Et c'est sans doute pour cela que je l'aime tellement.
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)

Message par innaperfekt_ »

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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)

Message par Flol »

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Huit ans après Blackhat, que ça fait plaisir de voir Mann revenir vers aux affaires avec ce faux biopic centré sur une seule année de la vie d'Enzo Ferrari. Et pour quelqu'un comme moi qui ignorait à peu près tout de la vie du bonhomme et de la course automobile de l'époque, j'avoue avoir été régulièrement surpris par les multiples évolutions d'un récit bien plus profond qu'il n'y parait.

Déjà ce qui saute aux yeux : Adam Driver ne ressemble absolument pas au véritable Enzo Ferrari (qui avait alors 59 ans, et malgré le postiche et le maquillage, Driver est bien trop jeune pour le rôle). Et c'est là que Mann et Driver sont forts : car il leur faut à peu près 10mn pour me convaincre que aç n'est même pas un problème.
La séquence quasi introductive, où l'on voit Ferrari rendre visite à son fils défunt au cimetière, m'a permis de constater que ce manque de ressemblance n'était absolument pas problématique en soi, puisque la composition d'Adam Driver couplée à la mise en scène et à l'écriture du scénario ont réussi à me faire croire que c'était bel et bien Enzo Ferrari que j'avais devant les yeux.
Ok c'est un peu la foire aux accents approximatifs (mention spéciale à Shailene Woodley qui a l'air par moments d'oublier de rouler les R), mais dieu merci on n'est pas chez Ridley Scott et la cata House of Gucci est évitée : on croit à ces personnages, et tant pis s'ils sont très éloignés de leur modèle. Ce n'est pas là l'essentiel, ce qui compte étant leurs interactions (et la dernière entre Ferrari et sa femme est tellement forte) et la force des images (cette même séquence est formellement sublime).
Penelope Cruz est elle aussi fantastique, dans un rôle pourtant pas simple, alors qu'elle est pourtant l'exacte opposée physique de la vraie Laura Ferrari.

Autre chose qui saute aux yeux : c'est un film qui baigne du début à la fin dans une ambiance mortifère (pas un hasard s'il se termine dans un cimetière). Il est dit dans le film que Enzo Ferrari était vu comme un "widow-maker", et à en croire les multiples tragédies qui l'ont entouré, force est de reconnaître que c'est un peu vrai. Et c'est là que le fait de ne rien savoir à l'avance a été bénéfique pour mon appréciation.
Que ce soit l'accident du pilote d'essai et surtout la terrible tragédie du Mille Miglia (que Mann n'hésite pas à montrer très frontalement, n'évitant pas les images les plus graphiques), tous ces malheurs sont venus me frapper directement en plein cœur. On est dans du pur mélodrame, avec comme point central cette superbe séquence de flashbacks sur fond de Traviata (je crois avoir rarement entendu la véritable voix de chanteurs d'opéra, directement sur scène comme c'est le cas dans cette séquence).
Ce que la sublime photo et le scope dément signés Erik Messerschmidt (également chef op' sur les deux derniers Fincher) ne font que souligner. Et c'est là que l'on peut amèrement regretter de ne pas avoir découvert ça sur grand écran (seul avantage de l'avoir vu sur petit écran : les voitures en CGI piquent un peu moins aux yeux que si elles avaient été vues au cinoche).

En tout cas, grand écran ou petit écran, l'évidence est là : the Mann is back et ce projet sur lequel il bossait depuis 30 ans (et ça se sent, tant le récit est incarné et pris à bras-le-corps...une nouvelle fois, on n'est pas chez Ridley Scott) vient nous rappeler l'immense cinéaste qu'il reste encore aujourd'hui.
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)

Message par G.T.O »

Flol a écrit : 9 mars 24, 13:45
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Huit ans après Blackhat, que ça fait plaisir de voir Mann revenir vers aux affaires avec ce faux biopic centré sur une seule année de la vie d'Enzo Ferrari. Et pour quelqu'un comme moi qui ignorait à peu près tout de la vie du bonhomme et de la course automobile de l'époque, j'avoue avoir été régulièrement surpris par les multiples évolutions d'un récit bien plus profond qu'il n'y parait.

Déjà ce qui saute aux yeux : Adam Driver ne ressemble absolument pas au véritable Enzo Ferrari (qui avait alors 59 ans, et malgré le postiche et le maquillage, Driver est bien trop jeune pour le rôle). Et c'est là que Mann et Driver sont forts : car il leur faut à peu près 10mn pour me convaincre que aç n'est même pas un problème.
La séquence quasi introductive, où l'on voit Ferrari rendre visite à son fils défunt au cimetière, m'a permis de constater que ce manque de ressemblance n'était absolument pas problématique en soi, puisque la composition d'Adam Driver couplée à la mise en scène et à l'écriture du scénario ont réussi à me faire croire que c'était bel et bien Enzo Ferrari que j'avais devant les yeux.
Ok c'est un peu la foire aux accents approximatifs (mention spéciale à Shailene Woodley qui a l'air par moments d'oublier de rouler les R), mais dieu merci on n'est pas chez Ridley Scott et la cata House of Gucci est évitée : on croit à ces personnages, et tant pis s'ils sont très éloignés de leur modèle. Ce n'est pas là l'essentiel, ce qui compte étant leurs interactions (et la dernière entre Ferrari et sa femme est tellement forte) et la force des images (cette même séquence est formellement sublime).
Penelope Cruz est elle aussi fantastique, dans un rôle pourtant pas simple, alors qu'elle est pourtant l'exacte opposée physique de la vraie Laura Ferrari.

Autre chose qui saute aux yeux : c'est un film qui baigne du début à la fin dans une ambiance mortifère (pas un hasard s'il se termine dans un cimetière). Il est dit dans le film que Enzo Ferrari était vu comme un "widow-maker", et à en croire les multiples tragédies qui l'ont entouré, force est de reconnaître que c'est un peu vrai. Et c'est là que le fait de ne rien savoir à l'avance a été bénéfique pour mon appréciation.
Que ce soit l'accident du pilote d'essai et surtout la terrible tragédie du Mille Miglia (que Mann n'hésite pas à montrer très frontalement, n'évitant pas les images les plus graphiques), tous ces malheurs sont venus me frapper directement en plein cœur. On est dans du pur mélodrame, avec comme point central cette superbe séquence de flashbacks sur fond de Traviata (je crois avoir rarement entendu la véritable voix de chanteurs d'opéra, directement sur scène comme c'est le cas dans cette séquence).
Ce que la sublime photo et le scope dément signés Erik Messerschmidt (également chef op' sur les deux derniers Fincher) ne font que souligner. Et c'est là que l'on peut amèrement regretter de ne pas avoir découvert ça sur grand écran (seul avantage de l'avoir vu sur petit écran : les voitures en CGI piquent un peu moins aux yeux que si elles avaient été vues au cinoche).

En tout cas, grand écran ou petit écran, l'évidence est là : the Mann is back et ce projet sur lequel il bossait depuis 30 ans (et ça se sent, tant le récit est incarné et pris à bras-le-corps...une nouvelle fois, on n'est pas chez Ridley Scott) vient nous rappeler l'immense cinéaste qu'il reste encore aujourd'hui.
Eh bien, tout à l’inverse de toi, c’est sur ce point précis que le bât blesse je trouve: que ce soit dans la description du deuil de Ferrari ou de sa relation extra conjugale, ou du sort de son entreprise, ce récit d’épreuve et de contre performance sportive manque d’incarnation. C’est si survolé, si peu immersif, voire tronqué dans le montage (pas un hasard si tu cites Scott, on y pense, d’ailleurs, même monteur) presque illustratif (Scott dernière manière again) que l’on se demande de ce qui reste de ce qui animait Mann dans ce projet d’une vie. La première chose serait de dire que que ça tient à la matière dialoguée abondante mais non car Mann a réalisé un somptueux et très original film dossier qu’est Revelations. Peut être le dépaysement européen, pas si facile pour beaucoup de réalisateurs américains. Autre hypothèse moins noble: la vieillesse.
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)

Message par mannhunter »

Flol a écrit : 9 mars 24, 13:45Ce que la sublime photo et le scope dément signés Erik Messerschmidt (également chef op' sur les deux derniers Fincher) ne font que souligner. Et c'est là que l'on peut amèrement regretter de ne pas avoir découvert ça sur grand écran
Il y a eu une projection au Forum des images à Paris le mois dernier mais réservée à leurs abonnés :evil: :evil: , et d'après l'auteur de la critique d'Ecran Large il y a même eu une projection de presse..j"espère quand même qu'il y aura tôt ou tard d'autres projections cinéma en France.
Dernière modification par mannhunter le 9 mars 24, 17:22, modifié 1 fois.
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)

Message par mannhunter »

innaperfekt_ a écrit : 27 févr. 24, 21:47
Il y la critique de Thoret dans le nouveau Positif qui propose aussi l'interview de Mann et de son directeur de la photographie

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Dernière modification par mannhunter le 9 mars 24, 16:59, modifié 1 fois.
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)

Message par hansolo »

mannhunter a écrit : 9 mars 24, 16:49
Flol a écrit : 9 mars 24, 13:45Ce que la sublime photo et le scope dément signés Erik Messerschmidt (également chef op' sur les deux derniers Fincher) ne font que souligner. Et c'est là que l'on peut amèrement regretter de ne pas avoir découvert ça sur grand écran
Il y a eu une projection au Forum des images à Paris le mois dernier mais réservée à leurs abonnés :evil: , et d'après l'auteur de la critique d'Ecran Large il y a eu une projection de presse..j"espère quand même qu'il y aura tôt ou tard d'autres projections cinéma en France.
Ca me semble peu probable :(
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)

Message par mannhunter »

hansolo a écrit : 9 mars 24, 16:57Ca me semble peu probable :(
Pas une sortie nationale évidemment mais quelques projections en festival, soirée spéciale ou "reprise", enfin quand il n'aura plus ce statut "direct to video" :) ..j'aimerais vraiment le découvrir en salle en Dolby Atmos si possible, et pas dans mon salon!
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)

Message par Demi-Lune »

Flol a écrit : 9 mars 24, 13:45 Que ce soit l'accident du pilote d'essai et surtout la terrible tragédie du Mille Miglia (que Mann n'hésite pas à montrer très frontalement, n'évitant pas les images les plus graphiques), tous ces malheurs sont venus me frapper directement en plein cœur.
Spoiler (cliquez pour afficher)
L'ultime cadavre (celui du pilote) ne t'a pas choqué? J'avais trouvé le mannequin quand même cheap pour un film de ce standing.
Comme redouté, je ne me souviens quasiment plus de rien du film si ce n'est de ce fameux travelling au niveau de la route, qui détaille progressivement l'état des corps des badauds après l'accident. Une trouée gore dont Mann est effectivement peu coutumier.
Dernière modification par Demi-Lune le 9 mars 24, 19:30, modifié 1 fois.
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)

Message par mannhunter »

SPOILERS quand même, pour celles et ceux qui comme moi n'ont pas vu le film.. :wink:
Demi-Lune a écrit : 9 mars 24, 19:12Comme redouté, je ne me souviens quasiment plus de rien du film
du coup tu vas pouvoir le revoir, comme "Hacker", "Miami Vice" et "Public enemies"!?.. :wink:
Dernière modification par mannhunter le 9 mars 24, 19:29, modifié 1 fois.
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