G.T.O n'aime peut-être pas beaucoup de films mais il adore les adjectifs qualificatifs.tchi-tcha a écrit : ↑8 déc. 23, 14:03à propos d'intelligence artificielle, je crois que G.T.O utilise un générateur de formules aléatoires pour certaines phrases dans ses avis :
G.T.O a écrit : ↑6 déc. 23, 23:19 Killers of the Flower Moon: 2/10
De la tragédie en boite, desservie par un drame invertébré, à l'alternance mécanique induit par le décompte funeste, la musique pseudo décalée, et autres prestations carnavalesques qui hantent une oeuvre déjà unidimensionnelle : Di Caprio en tête, et son prognathisme à la Marlon Brandon ridicule, De Niro en figure démoniaque à la moue figée, et Lily Gladstone, éteinte et amorphe. Après le pitoyable the Irishman, une nouvelle déception qui vient confirmer le déclin artistique de Scorsese, sinon la sénilité de ce monument académique. Marty, arrête le carnage!
Killers of the flower moon (Martin Scorsese - 2023)
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Re: Killers of the flower moon (Martin Scorsese - 2023)
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Re: Killers of the flower moon (Martin Scorsese - 2023)
Merci, c'est beaucoup mieux dit et plus explicite.
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Re: Killers of the flower moon (Martin Scorsese - 2023)
Je crois que je comprends à peu près ce que tu veux dire. Mais alors il vaudrait mieux retirer Ridley Scott de l'équation.innaperfekt_ a écrit : ↑8 déc. 23, 11:29 Je parlais à notre époque. Disons que j'ai du mal à saisir le nom d'un réalisateur actuel, dans la fleur de l'âge, pouvant rivaliser avec les méthodes de conceptions d'un Scorsese, d'un Scott, d'un Spielberg de nos jours
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Re: Killers of the flower moon (Martin Scorsese - 2023)
Bien que je ne partage pas l'avis global de G.T.O, j'ai aussi eu du mal avec la musique. J'ai trouvé que ça ne collait pas bien au propos et à l'ambiance.
Ce thème rythmé m'évoque plutôt un film enlevé, aventureux, comme une traque à cheval d'un vieux shérif dans des plaines, à la poursuite de je ne sais qui, qu'un monstrueux génocide en intérieurs volontairement pesant.
Ce thème rythmé m'évoque plutôt un film enlevé, aventureux, comme une traque à cheval d'un vieux shérif dans des plaines, à la poursuite de je ne sais qui, qu'un monstrueux génocide en intérieurs volontairement pesant.
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Re: Killers of the flower moon (Martin Scorsese - 2023)
Il n'y a pas que cette musique-là (tu parles bien de l'espèce de pulsation qui évoque vaguement Carpenter ?), il y aussi toutes les musiques d'american folk préexistantes.EliWallou a écrit : ↑8 déc. 23, 17:51 Bien que je ne partage pas l'avis global de G.T.O, j'ai aussi eu du mal avec la musique. J'ai trouvé que ça ne collait pas bien au propos et à l'ambiance.
Ce thème rythmé m'évoque plutôt un film enlevé, aventureux, comme une traque à cheval d'un vieux shérif dans des plaines, à la poursuite de je ne sais qui, qu'un monstrueux génocide en intérieurs volontairement pesant.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Killers of the flower moon (Martin Scorsese - 2023)
Carpenter je vois pas du tout, on ressent visiblement pas la même chose.Alexandre Angel a écrit : ↑8 déc. 23, 18:58 Il n'y a pas que cette musique-là (tu parles bien de l'espèce de pulsation qui évoque vaguement Carpenter ?), il y aussi toutes les musiques d'american folk préexistantes.
Je vais essayer de revoir le film pendant les fêtes, je me suis probablement fait un souvenir du film erronné où ce thème serait particulièrement récurrent :
D'autres thèmes de la BO de Robertson sont mieux, même si je suis pas particulièrement client de l'orientation folk pour ce film.
Mais ce thème-là me sort vraiment par les trous de nez.
J'aimerais bien voir le même film avec une BO entièrement orientée sur des instrumentalisations des 30 premières secondes de celui-ci, avant que ça en rajoute inutilement avec des riffs et autres :
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Re: Killers of the flower moon (Martin Scorsese - 2023)
Carpenter, c'est pas moi qui le dit, c'est d'autres forumeurs et je vois ce qu'ils veulent dire.
C'est pas qu'on ne ressent pas les mêmes choses en l'occurrence, c'est plutôt qu'on ne parle pas de la même chose.
Pendant une bonne partie du film, on entend un blues à la fois nonchalant et funeste, qui a évoqué les musiques de Carpenter. Outre le fait que la comparaison ne me gêne pas (et même m'intéresse), c'est en effet pas de cela dont tu parles.
Le morceau qui te sort par les trous de nez, et qu'on entend qu'au début, je le trouve épatant : il a ce ton sec qu'aura tout le film mais en introduisant le contexte de l'enrichissement des Indiens de manière extrêmement enlevée (terme que tu utilises d'ailleurs). J'aime énormément cette façon qu'a Scorsese de s'émerveiller lui-même du contexte qu'il pose, à savoir montrer des Peaux Rouges mener grand train; ce qui est une première absolue dans toute l'histoire du cinéma américain.
Seuls deux films à ma connaissance ont un peu eu cette approche, mais de biais : Dead Man, de Jim Jarmusch et la très baroque civilisation amérindienne qui accueille l'agonie de Johnny Depp à la fin, et, plus récemment, First Cow, de Kelly Reichardt, où le notable blanc du coin, propriétaire de la vache laitière, reçoit chez lui un chef indien avec les respects dus à un pair.
Dernière modification par Alexandre Angel le 9 déc. 23, 10:14, modifié 2 fois.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Killers of the flower moon (Martin Scorsese - 2023)
Alexandre Angel a écrit : ↑8 déc. 23, 18:58(tu parles bien de l'espèce de pulsation qui évoque vaguement Carpenter ?)
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Re: Killers of the flower moon (Martin Scorsese - 2023)
Sans doute en réaction à la pauvreté grammaticale du film, sa monotonie, que Scorsese essaie vainement de tirer vers le drame funeste, écrit depuis la tombe, comme si il s'agissait de faire le récit d'un oubli: l'histoire occultée de l'expropriation meurtrière des Osages. Mais, on a compris et le dispositif et le message de ce laborieux programme.Mosin-Nagant a écrit : ↑8 déc. 23, 15:05G.T.O n'aime peut-être pas beaucoup de films mais il adore les adjectifs qualificatifs.
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Re: Killers of the flower moon (Martin Scorsese - 2023)
Allez j'enfonce le clou, avec cette critique que je trouve assez justifiée
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Re: Killers of the flower moon (Martin Scorsese - 2023)
Remarque intéressante et très forte. Ce qui rend les accusations de racisme envers le film encore plus ignobles. Y a un côté très fordien dans cette représentation prospère des indiens et peut-être aussi le plaisir sous-jacent de Scorsese de malmener ses stars. J'y reviens encore mais cette tronche pour Dicaprio, tout au long du film... C'est limite drôle.Alexandre Angel a écrit : ↑8 déc. 23, 20:52 J'aime énormément cette façon qu'a Scorsese de s'émerveiller lui-même du contexte qu'il pose, à savoir montrer des Peaux Rouges mener grand train; ce qui est une première absolue dans toute l'histoire du cinéma américain.
Seuls deux films à ma connaissance ont un peu eu cette approche, mais de biais : Dead Man, de Jim Jarmusch et la très baroque civilisation amérindienne qui accueille l'agonie de Johnny Depp à la fin, et, plus récemment, Poor Cow, de Kelly Reichardt, où le notable blanc du coin, propriétaire de la vache laitière, reçoit chez lui un chef indien avec les respects dus à un pair.
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Re: Killers of the flower moon (Martin Scorsese - 2023)
Sauf que dans cette remarque que tu quotes, il y a une belle coquille que je fais systématiquement (et que je suis condamné à refaire encore) et que je corrige immédiatement
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Killers of the flower moon (Martin Scorsese - 2023)
Oui, elle synthétise bien l'argumentaire des "contre". Je n'y souscris évidemment pas mais je concèderais une chose toutefois : le film n'est pas ce à quoi je m'attendais lorsque j'ai eu les premiers retours dont j'étais (trop) friand. C'est vrai que je n'ai pas été bouleversé (je mentirais si je disais le contraire), que le film n'est pas la tragédie flamboyante que j'imaginais et qu'on nous a un peu trop vendue.
Mais pour moi, il s'agit d'un grand polar, d'un film noir excellentissime qui m'a captivé d'un bout à l'autre pour toute sorte de raisons.
Sinon, pour m'arrêter sur un détail, dans la vidéo, l'intervenant évoque les fastes de La Porte du paradis, qui était un film cher mais qui avait couté bien moins cher que Killers
C'est complètement faux : La Porte du paradis était un des films les plus chers de l'époque et peut-être même plus cher qu'Apocalypse now ou que Superman. A vérifier de manière comptable
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Re: Killers of the flower moon (Martin Scorsese - 2023)
Ok pour la ligne de basse.Alexandre Angel a écrit : ↑8 déc. 23, 20:52 Carpenter, c'est pas moi qui le dit, c'est d'autres forumeurs et je vois ce qu'ils veulent dire.
Disons que l'univers sonore de Carpenter est tellement synthéthique, 80s et froid — des sonorités plus proche de mes sensibilités que le folk et le rock, ce qui éclaire probablement ma gêne sur le thème Oil Boom — que ça m'évoque immédiatement autre chose que les musiques analogique de KOTFM.
Cette ligne de basse (avec des touches d'harmonica il me semble) fonctionne bien dans le Scorsese, aucun problème avec ça.
Je me suis trompé sur le thème Oil Boom et sa récurrence. Il y a un moment dans la 2e partie du film où une musique m'a sorti du film et j'ai cru que c'était celui-là qui revenait.
On touche vraiment à la subjectivité de la musique, et puisque ce thème n'est qu'au début je chipote, mais ça ne m'évoques pas du tout ça.Alexandre Angel a écrit : ↑8 déc. 23, 20:52il a ce ton sec qu'aura tout le film mais en introduisant le contexte de l'enrichissement des Indiens de manière extrêmement enlevée (terme que tu utilises d'ailleurs).
Comme je le disais, enlevé = une séquence de trot dans des vastes pleines. Ces notes de flutte à 1:20 sonnent comme une évocation superficielle, vue et revue, des amérindiens.
Un univers "new age" à la Cameron, ou un western, plutôt que la vision inédite de l'enrichissement-acculturation capitaliste des osages.
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Re: Killers of the flower moon (Martin Scorsese - 2023)
Ah mais je ne dis pas que ça évoque précisément cela. Comment évoquer précisément cela d'ailleurs?EliWallou a écrit : ↑9 déc. 23, 12:45 Comme je le disais, enlevé = une séquence de trot dans des vastes pleines. Ces notes de flutte à 1:20 sonnent comme une évocation superficielle, vue et revue, des amérindiens.
Un univers "new age" à la Cameron, ou un western, plutôt que la vision inédite de l'enrichissement-acculturation capitaliste des osages.
Je trouve que ce morceau de musique accompagne de manière excitante ces images en noir et blanc, de format carré, avec une ou deux images d'archives (elles se reconnaissent) qui sont invitées, qui nous montrent les Osages s'adonner au luxe.
Ça claque, c'est net, c'est original et c'est classe
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