Le Règne animal (Thomas Cailley - 2023)

[Spongebob]

Oui parce que des téléfilms France 2 aussi bien fichus j'en prendrais bien tous les jours.

[Barry Egan]

un esprit de téléfilm France 2

Ça franchement, un jour j'aimerais bien le comprendre. Parce que ça parle français ? Parce que ça montre une région française que l'on voit peu au cinéma ? Non vraiment, je cherche à comprendre.

Non, parce que certains plans d'exposition sont cadrés banalement, que la photographie d'un coup semble ne pas avoir été travaillée, être sans relief, et que les dialogues se font plan-plan. Je pense surtout au début, quand ils quittent la ville pour aller dans ce genre de studio/villa dans le Sud. Comparer ces passages-là avec la magnifique retraite du fils parmi les "freaks" dans la forêt à la fin du film c'est un peu dur, on a l'impression d'avoir vu deux films différents ou alors pire un film retravaillé par une production qui a bâillonné son réalisateur. Cailley, demain, il garde un ton poétique homogène sur toute la durée d'un film, je suis sûr qu'on aura un chef d'œuvre de cinéma. Je ne sais pas si cette inconstance n'est qu'une conséquence de manques de moyens financiers, j'espère que oui.

[innaperfekt_]

Du mal à vraiment saisir en quoi ce film vient réellement bousculer les habitudes du cinéma français. Sous un scénario qui part, effectivement, d'un postulat fantastique, je n'y ai vu qu'un énième drame familial français parmi tant d'autres. Toutes les idées et les enjeux dramatiques autour des animaux sont prévisibles et sans intérêt. À titre d'exemple, dès qu'il donne à bouffer à l'aigle, j'ai su qu'il allait crever par l'armée ou les chasseurs. Certaines scènes sont tout de même très belles, il vrai, notamment tout le cheminement solitaire d'Emile dans la forêt après avoir échappé aux chasseur. Et la fin reste un bel hommage à Sauvez Willy, néanmoins.

[G.T.O]

Je rejoins, ici, les déçus, et, je reste surpris de l'accueil critique proprement délirant de la chose, cas d'école en matière de grossièreté métaphorique de la différence freaks et/ou ado (on a tapé sur Birdy de Parker pour ça).
Après une exposition séduisante, plongé in media res dans une réalité que l'on n'interroge pas, la plus belle réussite du film, mais aussi la plus courte, le film se délite en une série de scènettes mal foutues, autour des rapports pauvrement écrit père-fils ado, de l'histoire de la maman en cavale, retourné à l'état de nature, et donc, de moments simili-poétiques confondants de niaiserie et de littéralisme (ah, cette scène d'échappée, avec en fond, pierre Bachelet, ah, cet épisode du grand oiseau défiguré qui apprend à voler sous le regard ému d'Emile ...etc) C'est peu dire que l'on trouve Duris peu crédible en père cool et rebelle (mauvais, comme d'hab), Paul Kirsher (le fiston, au vague physique à la Jeff Goldbum, plongé en pleine métamorphose cronenbergienne), et Adèle, en gendarmette potiche, d'une inutilité abyssale juste là, en caution financière pour la prod. Et, le réalisateur Thomas Cailley de confirmer, après sa comédie survivaliste forestière déjà pas terrible, l'état mort-né de son cinéma pseudo original.
PS: petite idée de moratoire: suspendre la production de ce cliché que l'on retrouve dans bon nombre de films d'auteurs français, scène d'échappées, moment de liberté, en bagnole, vélo, mobylette, à pied, ici (SPOILER: la fin, où Emile court, en criant, au milieu des fougères... ).

[Jeremy Fox]

C'est peu dire que l'on trouve Duris peu crédible en père cool être rebelle (mauvais, comme d'hab),

L'un des meilleurs acteurs de sa génération.

[G.T.O]

C'est peu dire que l'on trouve Duris peu crédible en père cool être rebelle (mauvais, comme d'hab),

L'un des meilleurs acteurs de sa génération.

Non.

[innaperfekt_]

PS: petite idée de moratoire: suspendre la production de ce cliché que l'on retrouve dans bon nombre de films d'auteurs français, scène d'échappées, moment de liberté, en bagnole, vélo, mobylette, à pied, ici (SPOILER: la fin, où Emile court, en criant, au milieu des fougères... ).[/justify]

Le cinéma français raffole de ce genre d'automatisme absolument creux et niais au possible. Y a quelques temps, c'était les scènes de danse au ralenti, par exemple (cf Titane ou Bande de filles).

[Flol]

le réalisateur Thomas Cailley de confirmer, après sa comédie survivaliste forestière déjà pas terrible, l'état mort-né de son cinéma pseudo original.

[mannhunter]

on a tapé sur Birdy de Parker pour ça

Grand Prix spécial du jury à Cannes 1985, ça va il y a des punitions plus sévères!

https://fresques.ina.fr/festival-de-can ... birdy.html

[Barry Egan]

C'est peu dire que l'on trouve Duris peu crédible en père cool être rebelle (mauvais, comme d'hab),

L'un des meilleurs acteurs de sa génération.

Il est reconnaissable, c'est le moins qu'on puisse dire. Sa diction ne change jamais d'un film à l'autre, il devrait écouter un peu les Variations Goldberg, ça lui apprendrait deux trucs ou trois. Quand on a une voix aussi particulière, il faut savoir moduler.

[Coxwell]

Il est reconnaissable c’est une évidence. Il n’a pas besoin d’être touchée par cette maladie, il a déjà une très forte animalité. Cette mâchoire et sourire, dents carnassières en avant, il est presque plus repoussant que son pauvre mutant de fils ou de femme.

[Barry Egan]

PS: petite idée de moratoire: suspendre la production de ce cliché que l'on retrouve dans bon nombre de films d'auteurs français, scène d'échappées, moment de liberté, en bagnole, vélo, mobylette, à pied, ici (SPOILER: la fin, où Emile court, en criant, au milieu des fougères... ).

[Jeremy Fox]

grâce à l’interprétation aussi juste que touchante de Romain Duris et Paul Kircher. Ce dernier, déjà formidable révélation de Le Lycéen de Christophe Honoré (2022)

Merci.

[Karras]

C'est peu dire que l'on trouve Duris peu crédible en père cool et rebelle

Ben, je n'ai pas trouvé. C'est assez rigolo d'ailleurs parce que dans ce tout début de film, je me suis mis à repenser à Tomasi du péril jeune, comme si son fils devenait un clone de lui, il y a 30 ans.

[Addis-Abeba]

D''une ambition rare dans le cinéma Français, j’ai d'entrée bien aimé l'ambiance, même si j'aurai préféré que l'on reste sur le coté plus angoissant du début, le réalisateur prenant une direction on va dire plus humaniste.
Souffrant d' un gros ventre mou avec une progression qui n'exploite pas toujours son intrigue, et d'une interprétation parfois embarrassante (Adèle Archelopoulos et la plupart des étudiants), mais avec ses effets spéciaux remarquables et sa bonne BO le film est une indéniable bonne surprise, et même une réussite, certes mineure, mais une réussite quand même.
Je n'ai pas envie de le revoir, mais impossible de nier son originalité et son audace je le répète pour notre cinéma, en ce sens il est très précieux.