Le Règne animal (Thomas Cailley - 2023)

[Flol]

Pour mieux réaliser que j'ai vu un grand film et la confirmation que Thomas Cailley est définitivement un auteur à suivre - et cette fois, c'est vrai.

Guillaume Gallienne / Thomas Cailley, même combat.

J'ai vu le futur (du moins, jusqu'à fin février 2024) :

Spoiler (cliquez pour afficher)

[Joshua Baskin]

Guillaume Gallienne / Thomas Cailley, même combat.

J'ai vu le futur (du moins, jusqu'à fin février 2024) :

Spoiler (cliquez pour afficher)

Mosin-Nagant, tu n'es plus le leader des montages photoshop.

[Mama Grande!]

-4% d'entrées en 2ème semaine selon Cine Directors, ça n'en fera pas un grand succès populaire mais la performance est à saluer.

Et +3% en 3ème semaine, soit un total de 643000 spectateurs. Sachant qu'il n'y a pas de grosse sortie cette semaine, il peut continuer sur sa lancée et viser le million.

[Spongebob]

-4% d'entrées en 2ème semaine selon Cine Directors, ça n'en fera pas un grand succès populaire mais la performance est à saluer.

Et +3% en 3ème semaine, soit un total de 643000 spectateurs. Sachant qu'il n'y a pas de grosse sortie cette semaine, il peut continuer sur sa lancée et viser le million.

Pas de grosse sortie cette semaine ? Et ça alors ?

Spoiler (cliquez pour afficher)

[Flol]

Alors que pas du tout à la surprise générale (j'étais persuadé qu'ils n'allaient pas aimer, et pile pour les raisons qu'ils évoquent ici), Capture Mag n'a pas trop apprécié :



Donc oui, c'est un film français. On sent que ça les dérange, que le film ait sa propre identité et qu'il ne se contente pas de singer le genre à l'américaine. Ils sont tellement prévisibles par rapport à ça, c'en est presque drôle.
Et Guignebert (dont je trouve les avis globalement limités et bas du front, notamment par rapport à ses compères), dans la même émission, qui se montre indulgent envers le Besson avant de défoncer le Thomas Cailley...ouais on va plutôt en rire, en fait.

[Profondo Rosso]

Alors que pas du tout à la surprise générale (j'étais persuadé qu'ils n'allaient pas aimer, et pile pour les raisons qu'ils évoquent ici), Capture Mag n'a pas trop apprécié :



Donc oui, c'est un film français. On sent que ça les dérange, que le film ait sa propre identité et qu'il ne se contente pas de singer le genre à l'américaine. Ils sont tellement prévisibles par rapport à ça, c'en est presque drôle.
Et Guignebert (dont je trouve les avis globalement limités et bas du front, notamment par rapport à ses compères), dans la même émission, qui se montre indulgent envers le Besson avant de défoncer le Thomas Cailley...ouais on va plutôt en rire, en fait.

J'avais été assez consterné par leur griefs aussi, par exemple le fait qu'ils critiquent le fait de montrer une créature dans la première scène et de masquer la mère ensuite comme si les deux moments avaient la même utilité - alors que l'intro est pour montrer l'acceptation de la présence des créatures dans cette société alors que l'invisibilité de la mère correspond au rejet qu'en fait le perso de l'ado. Et tout ça alors que le film est très explicite et didactique là dessus. Et Guignebert qui critique le phrasé "bizarre" de Kircher alors que implicitement on peut imaginer que sa mutation a déjà commencé... Et oui comme tu dis quand ils disent c'est "trop français" faut comprendre "pas assez américain"...

[Eusebio Cafarelli]

Un peu déçu pour ma part.
Tentative, à saluer, d’utiliser le fantastique mais ce n’est qu’un véhicule pour un scénario assez banal : un homme cherche sa femme qui l’a quitté et doit gérer sa relation avec son fils en pleine crise d’adolescence.
C’est très bien interprété, les effets spéciaux sont réussis (sauf sur les essais d’envol de l’homme oiseau), la réalisation est bonne dans les scènes d’action (début notamment) et les scènes intimistes ou poétiques, dans une vieille tradition du fantastique à la française d’avant-guerre) mais il y a des coups de mou et les longueurs, trop de thèmes embrassés et superficiellement traités (je ne vois pas un passage de l’acceptation des créatures à leur rejet : on les isole et on les soigne, on les met à l’écart et on les chasse, pour les capturer - armée - où les tuer - chasseurs mais la question politique reste peu traitée), des personnages peu utiles (celui d’Adèle Exarchopoulos).
Bref un essai pas totalement abouti à mon avis 7/10

[bocina]

Un peu déçu pour ma part.
Tentative, à saluer, d’utiliser le fantastique mais ce n’est qu’un véhicule pour un scénario assez banal : un homme cherche sa femme qui l’a quitté et doit gérer sa relation avec son fils en pleine crise d’adolescence.
C’est très bien interprété, les effets spéciaux sont réussis (sauf sur les essais d’envol de l’homme oiseau), la réalisation est bonne dans les scènes d’action (début notamment) et les scènes intimistes ou poétiques, dans une vieille tradition du fantastique à la française d’avant-guerre) mais il y a des coups de mou et les longueurs, trop de thèmes embrassés et superficiellement traités (je ne vois pas un passage de l’acceptation des créatures à leur rejet : on les isole et on les soigne, on les met à l’écart et on les chasse, pour les capturer - armée - où les tuer - chasseurs mais la question politique reste peu traitée), des personnages peu utiles (celui d’Adèle Exarchopoulos).
Bref un essai pas totalement abouti à mon avis 7/10

Du coup tu t'es trompé sur la note non ?

[Duane Jones]

Un bien bôôôô film. Je n'avais rien lu dessus, même pas vu la bande annonce. C'est parti pour les superlatifs. Déjà une direction d'acteurs exceptionnelle aidée par des dialogues parfaitement écrits. La relation père/fils est d'une justesse rare. Mal écrit, le scénario serait juste banal (comme j'ai pu lire) mais justement tous les éléments sont tellement bien amenés qu'on reste ému du début à la fin. La force des 2 scénaristes (Thomas Cailley et Pauline Munier) est d'utiliser des clichés (la transformation de l'ado comme passage à l'age adulte, la relation père/fils à reconstruire etc.) sans en faire des poncifs. Le scénario porte en lui un certain classicisme mais ce n'est en aucun cas un défaut. D'ailleurs, j'ai trouvé qu'il y avait un évitement aussi de figures imposées :

Spoiler (cliquez pour afficher)

Non le père n'aura pas d'histoire d'amour avec la jolie gendarme. D'ailleurs on dit souvent que ce personnage ne sert à rien, je ne suis pas d'accord car justement ça appuie sur le fait que le père ne peut évoluer. Il reste obséder par la "perte" de sa femme et n'est pas intéressé par le personnage d'Adèle Exarchopoulos. Tous les spectateurs attendent qu'il se passe quelque chose entre les 2 et justement il n'y aura rien et ça m'a plus. De même autre attente déjouée (du moins pour moi), les créatures peuvent être dangereuses mais elles ne sont en aucuns cas meurtrières. Elles ne deviennent pas les prédateurs des humains, c'est même plutôt l'inverse (comme dans la réalité d'ailleurs). Exemple, l'homme en costume de berger gascon suivit un court instant par une créature à l'allure menaçante, finalement il ne se passera rien. Apeurée par les camions des militaires, elle ne reviendra pas. Il n'y jamais de glissement vers l'horreur. La peur de l'autre, de l'inconnu est toujours montrée comme une erreur, une marque de rejet provenant (donc) de la peur et aussi d'une certaine bêtise.

La réalisation n'est pas en reste, je l'ai trouvée superbe notamment la fameuse course-poursuite dans le champ. Apparemment les effets spéciaux ne sont pas parfaits, je veux bien le croire mais je n'ai rien vu de dramatique. Alors que le travail sur le son est magnifique lors des passages en forêt, j'aurai un bémol pour la musique que j'ai trouvé mièvre et à côté de la plaque. Dommage mais ça ne m'a pas gâché le plaisir. J'espère que les ados vont se déplacer en nombre voir ce film car ça devrait leur parler. J'attends le million d'entrées mais j'espère ne pas attendre 10 ans pour le prochain Thomas Cailley ! (D'ailleurs ça vaut quoi sa série Ad Vitam ?)

[Flol]

Non le père n'aura pas d'histoire d'amour avec la jolie gendarme. D'ailleurs on dit souvent que ce personnage ne sert à rien, je ne suis pas d'accord car justement ça appuie sur le fait que le père ne peut évoluer. Il reste obséder par la "perte" de sa femme et n'est pas intéressé par le personnage d'Adèle Exarchopoulos. Tous les spectateurs attendent qu'il se passe quelque chose entre les 2 et justement il n'y aura rien et ça m'a plus.

C'est intéressant, ce que tu dis. J'ai d'ailleurs pas mal réfléchi au personnage d'Exarchopoulos et sa supposée inutilité, depuis ma découverte du film...et j'en viens à penser comme toi : c'est justement parce qu'elle est écrite comme telle, c'est-à-dire "inutile" au récit et dans un rôle passif, qu'elle en devient intéressante. C'est dans son inactivité qu'elle a un effet sur la mécanique du récit et sur la relation entre les personnages (sa non-relation avec le perso de Duris). Elle est a priori inintéressante et c'est totalement volontaire.
C'est ce que souligne (entre autres choses) Bégaudeau dans sa critique sur la Gêne Occasionnée. Il a aimé, mais a tout de même pas mal de griefs (que je partage tout de même assez peu) :
https://soundcloud.com/la-gene-occasion ... gne-animal

J'attends le million d'entrées

On y est presque ! A date du 31/10, on est à plus 800 000 entrées.

[Duane Jones]

C'est dans son inactivité qu'elle a un effet sur la mécanique du récit et sur la relation entre les personnages (sa non-relation avec le perso de Duris). Elle est a priori inintéressante et c'est totalement volontaire.

Oui on est d'accord mais je ne la trouve pas si passive. Tout le monde attend une histoire avec Duris mais il n'y en aura pas, c'est dans ce sens qu'elle est passive. Le jeu stoïque (très drôle) d'Adèle Exarchopoulos peut renforcer cette impression. Pour le reste elle prend clairement parti pour le père et le gamin.

C'est ce que souligne (entre autres choses) Bégaudeau dans sa critique sur la Gêne Occasionnée. Il a aimé, mais a tout de même pas mal de griefs (que je partage tout de même assez peu) :
https://soundcloud.com/la-gene-occasion ... gne-animal

Faudrait que j'écoute un de ces jours Bégaudeau mais il m'est antipathique.

On y est presque ! A date du 31/10, on est à plus 800 000 entrées.

Génial !

[Shin Cyberlapinou]

On y est presque ! A date du 31/10, on est à plus 800 000 entrées.

Alors j'ai bien aimé le film, je suis content que le bouche à oreille ait marché (et sans défi Tiktok), un pareil score pour un film pas si évident c'est une belle surprise mais avec un budget de 16 millions ce n'est pas non plus le carton plein comme Delicatessen ou Le pacte des loups en leur temps (dans le même genre les entrées effectives des films de Julia Ducournau sont sans commune mesure avec leur couverture médiatique). Ensuite l'époque a changé et toute victoire même minime est bonne à prendre...

[Eusebio Cafarelli]

Un peu déçu pour ma part.
Tentative, à saluer, d’utiliser le fantastique mais ce n’est qu’un véhicule pour un scénario assez banal : un homme cherche sa femme qui l’a quitté et doit gérer sa relation avec son fils en pleine crise d’adolescence.
C’est très bien interprété, les effets spéciaux sont réussis (sauf sur les essais d’envol de l’homme oiseau), la réalisation est bonne dans les scènes d’action (début notamment) et les scènes intimistes ou poétiques, dans une vieille tradition du fantastique à la française d’avant-guerre) mais il y a des coups de mou et les longueurs, trop de thèmes embrassés et superficiellement traités (je ne vois pas un passage de l’acceptation des créatures à leur rejet : on les isole et on les soigne, on les met à l’écart et on les chasse, pour les capturer - armée - où les tuer - chasseurs mais la question politique reste peu traitée), des personnages peu utiles (celui d’Adèle Exarchopoulos).
Bref un essai pas totalement abouti à mon avis 7/10

Du coup tu t'es trompé sur la note non ?

Non, j'hésitais entre 6 et 7. Le positif est là et il faut saluer l'effort

[Barry Egan]

J'ai vu "Les Combattants" il y a quelques semaines et "Le Règne Animal" vient de finir là, et j'ai l'impression d'avoir vu deux fois le même film. La nature qui prend de plus en plus de place à mesure que le métrage avance, des acteurs à la fois très bons et très grossiers (Haenel/Duris, même combat), des plans magnifiques et formellement rigoureux qui alternent avec des platitudes à la française et un esprit de téléfilm France 2, une musique fade, et malgré tout de belles émotions, des idées passionnantes mais très imprécises aussi, sans qu'on ne sache si l'ambiguïté est voulue de la part de l'artiste ou si c'est une maladresse de jeune auteur qui voudrait tout exprimer. Trop irrégulier pour être génial, trop imparfait pour ne pas être enthousiasmant. Je voudrais en penser plus de bien, mais je n'y parviens pas. Et pour en penser du mal, ça me vient tout seul, parce que je considère naturellement que formellement c'est inachevé. Le genre d'œuvre qui rend la critique et le spectateur schizophrène...

[Flol]

un esprit de téléfilm France 2

Ça franchement, un jour j'aimerais bien le comprendre. Parce que ça parle français ? Parce que ça montre une région française que l'on voit peu au cinéma ? Non vraiment, je cherche à comprendre.