Le Règne animal (Thomas Cailley - 2023)

[lowtek]

J’ai réalisé qu’on retrouve la même scène de la chanson de Pierre Bachelet en voiture dans la série Cœurs noirs . Je ne sais pas qui a pompé sur qui !

[odelay]

Sur l'édition physique on trouve en bonus l'épilogue de 4 min qui se déroule un an après et qui a été coupé après la projection à Cannes. Intéressant de le voir, même si je pense que le réal a eu raison de l'enlever. On y apprend que :

Spoiler (cliquez pour afficher)

Le personnage d'Adèle Exarchopoulos est en train de se transformer, que Duris est sous liberté conditionnelle durant laquelle il doit pointer régulièrement, et que toute la forêt est devenu un espace clos protégé avec des grandes grilles. Le fils a terminé sa transformation, on le voit de loin mais il est impossible de dire exactement en quoi

[bocina]

C'est bien ils pourront faire le 2 comme ça...

[Dunn]

Et la maman ? Parce que c'est un sacré loupé ce personnage.

[bocina]

Elle a trompé son mari avec Birdy.

[odelay]

La maman elle vit sa vie. Elle a sans doute retrouvé son fils. On pourra faire un spin of.

[Barry Egan]

Sur l'édition physique on trouve en bonus l'épilogue de 4 min qui se déroule un an après et qui a été coupé après la projection à Cannes. Intéressant de le voir, même si je pense que le réal a eu raison de l'enlever. On y apprend que :

Spoiler (cliquez pour afficher)

Le personnage d'Adèle Exarchopoulos est en train de se transformer, que Duris est sous liberté conditionnelle durant laquelle il doit pointer régulièrement, et que toute la forêt est devenu un espace clos protégé avec des grandes grilles. Le fils a terminé sa transformation, on le voit de loin mais il est impossible de dire exactement en quoi

Cet épilogue montre qu'il n'y a pas de raison imaginée à qui la maladie atteint. Ils auraient pu élaborer des motifs psychosociaux pour lier la maladie à quelque chose qui ne va pas dans le monde ou à certains traits individuels, mais malheureusement ça ne va pas si loin. Reste que le film, réduit à un drame familial, fonctionne en lui-même. La toute-fin avec le père qui libère son fils elle marche émotionnellement. Même si elle signifie sur le plan macro un échec et un désaveu pour l'évolution de l'espèce humaine antérieure, pour sa science, pour sa culture...

[EliWallou]

– C'est grand putain.
– Ressaisis-toi François, c'est juste des arbres.



A part la scène de la chasse après la fête qui est plutôt bien, la mise en scène ne m'a pas marqué.
Pour moi, un petit film sympathique, mais rien de particulièrement marquant.

[bocina]

A part la scène de la chasse après la fête qui est plutôt bien, la mise en scène ne m'a pas marqué.
Pour moi, un petit film sympathique, mais rien de particulièrement marquant.

T'es bien le premier à avoir un avis plus mitigé ici. Enfin avec moi ca fait 2 !
Bon t'as trouvé ça pas mal c'est déjà bien...

[Addis-Abeba]

A part la scène de la chasse après la fête qui est plutôt bien, la mise en scène ne m'a pas marqué.
Pour moi, un petit film sympathique, mais rien de particulièrement marquant.

T'es bien le premier à avoir un avis plus mitigé ici. Enfin avec moi ca fait 2 !
Bon t'as trouvé ça pas mal c'est déjà bien...

Je lui ai mis 6,5/10 pour l'originalité et l'audace, mais oui il y a pas mal de défauts, et la mise en scène n'a rien de spéciale je suis bien d'accord, et avoir trouvé ça pas mal ca reste déjà positif

[EliWallou]

T'es bien le premier à avoir un avis plus mitigé ici. Enfin avec moi ca fait 2 !
Bon t'as trouvé ça pas mal c'est déjà bien...

Oui… Disons que pour la relation père-fils et l'histoire, j'ai trouvé ça tout à fait agréable à regarder.
Mais pour un film de genre, je trouve que ça manque sérieusement d'une proposition formelle. Dans la photo, la lumière, ou la construction de plans…
J'ai pas tellement l'impression de regarder un film de genre en fait, sinon qu'on a ajouté des effets spéciaux là où c'était nécessaire pour le surnaturel de l'histoire.

J'attendais plus de radicalité, de style, d'envie de s'amuser visuellement avec le cadre du genre justement. A ce niveau, je suis quand même bien déçu.
Il semble y avoir une espèce de timidité à vraiment y aller franco dans le genre, en France, comme si c'était sale. Ou alors c'est simplement lié aux budgets…
Encore dans La montagne ça collait à un film brut, simple. Mais là, il y avait matière à être plus généreux.

[TheGentlemanBat]

Petite info au passage à destination des parisiens : le réalisateur sera à la boutique Potemkine demain soir à 18H30 pour 1H de discussion suivie d'une séance de dédicace.

[Samuel73]

Je l'ai découvert tardivement avec beaucoup de plaisir, et je n'ai pas du tout eu l'impression de voir un film de genre, au contraire. Il y a des emprunts à plusieurs genres (le fantastique, le burlesque, la comédie familiale, le teen-movie) mais l'ensemble ne se limite à aucun genre en particulier. Je comprends qu'on puisse ne pas aimer et même détester l'expérience, mais pour moi le film a pleinement fonctionné. Un élément que j'ai trouvé intéressant, c'est l'idée de faire naître la reprise de la biodiversité à l'intérieur des corps humains, sur le mode de la prolifération de la différence, comme si la nature prenait sa revanche en minant ironiquement l'illusion du "propre de l'homme" et de son unicité, et en rappelant à l'humanité qu'elle n'est qu'une part contingente du monde qu'elle prétend dominer et simplifier. Le foisonnement des chimères, toutes différentes et pour certaines franchement inattendues, bouscule le spectateur et le pousse à réfléchir sans moraliser. En tout cas, une agréable découverte.

[Papus]

C'est aussi un des aspects qui m'a le plus plu, cette absorption des individualités, leur offrant la liberté de passer outre les anxiétés inhérentes à la vie humaine (le personnage de Romain Duris) pour se fondre entièrement dans l'instinct, l'instant, le règne animal, avec peut être un semblant de souvenir d'une vie d'homme passée, permettant la rencontre des deux genres (la mère qui "retrouve" son fils).
"Allé go Émile !"

Sur la forme quelques bons moments (surtout ceux où la transformation s'opère), la scène de la chasse avec les échassiers et la course face cam dans les champs de maïs...
La soundtrack sympa en soit mais par moment trop présente.
Quelques bons seconds rôles (la femme qui bosse au resto "il faut pas avoir peur"), d'autres moins bons (le petit con et son ultra son) mais dans l'ensemble c'est ok.

[Ouf Je Respire]

En 2014, l'ami Thomas Cailley m'avait mis une petite claquouze inattendue avec son excellent Les Combattants.
Puis...plus grand-chose pendant presque 10 ans. Avant de le voir revenir en 2023 avec ce Règne animal, qui n'est rien de moins qu'une claquouze encore plus forte que la première !

C'est bien simple : pendant plus de 2 heures, je n'ai cessé de me dire "Mais c'est complètement fou, on est donc capables de faire ça nous, les Français ? Je pensais que seuls les Sud-coréens savaient le faire".
Parce qu'un film aussi ambitieux de 2h08, mélangeant le thriller fantastique, le récit initiatique et d'émancipation, le drame familial, la parabole sur l'altérité, la comédie ("Je t'en veux parce que t'es nul en conjugaison et parce que tu bouffes du saucisson à 1€ de chez Leader Price !"), tout en faisant des clins d'œil à Cronenberg, Chabat et Clive Barker !...je n'ai pas le souvenir d'en avoir vu d'aussi réussi - voire carrément tenté - par chez nous.
Alors ok il y a quelques défauts par-ci par-là, tel que le rôle d'Adèle Exarchopoulos, pas mauvaise en soi, mais qui n'a pas grande utilité (si ce n'est d'avoir une tête d'affiche supplémentaire et donc de permettre au film d'exister), des CGI pas tout le temps au top (l'homme-aigle en mouvement, c'est assez moyen), ainsi que la musique de Andrea Laszlo De Simone, un peu trop niaiseuse à mes oreilles (Alexandre Poncet dit dans sa critique sur Mad Movies qu'elle sonne complaisante et c'est exactement ça).

Mais tout ça est tellement compensé par la performance de Paul Kircher (dont l'évolution physique est presque douloureuse à regarder, chapeau à lui), par le sens de la mise en scène de Cailley, par son ambition visuelle (certains plans nocturnes sont littéralement sidérants, dont un plan sublime de chasse nocturne dans les hautes herbes avec des bergers montés sur des échasses ! ), par sa volonté de nous raconter une histoire riche et au premier degré, par son amour évident pour son bestiaire fantastique (les maquillages de Jean-Christophe Spadaccini sont incroyables), qu'au bout d'un moment je suis obligé de rendre les armes.
Pour mieux réaliser que j'ai vu un grand film et la confirmation que Thomas Cailley est définitivement un auteur à suivre - et cette fois, c'est vrai.

Je suis assez d'accord avec ton avis. Bien vu, le côté coréen, parfois même jusque dans le côté approximatif des CGI. J'ai aussi pensé à "Ame et Yuki", et... "Zootopia" (la partie forêt dense sans doute).
Le côté comédie m'a bien plu, Paul Kircher est la révélation du film pour moi, son jeu sonne juste. Il y a une ambition presque naïve, qui sert et dessert le film en même temps. Et la mise en scène m'a un peu dérangé: ce côté "caméra à l'épaule - un peu mais pas trop" par moment, me donnait une impression d'inconfort visuel et cheap, et pour moi le défaut principal du film. Avec une mise en scène "à la Boorman", c'eût été grand.
Les effets spéciaux en dur et maquillages sont magnifiques.
La fin est belle.

7/10