Palme d'Or du Festival de Cannes 2023
Sandra, Samuel et leur fils malvoyant de 11 ans, Daniel, vivent depuis un an loin de tout, à la montagne. Un jour, Samuel est retrouvé mort au pied de leur maison. Une enquête pour mort suspecte est ouverte. Sandra est bientôt inculpée malgré le doute : suicide ou homicide ? Un an plus tard, Daniel assiste au procès de sa mère, véritable dissection du couple.
Bande-annonce
Quelques notes :
Quelques remarques :
Coxwell a écrit : ↑28 août 23, 13:45 Il y a effectivement 2 idées cinématographiquement à la hauteur : le père parlant avec la voix en mimétisme de son fils, et l’investigation de la police pendant qu’on suit le chien (:idea:). En revanche, je passerai sur la vulgarité et grossièreté de l’écriture, l’impossibilité d’émettre le moindre doute / questionnement quand on voit la balourdise de l’écriture convoquant le personnel de justice. Il ne s’agit pas vraiment de questionner mais d’asséner des vérités et de militer avec une fausse modestie de mise en scène qui est assez horripilante et presque racoleuse vis à vis d’un certain public cible.
Heliurl a écrit : ↑31 août 23, 23:44 Vu les échos globalement positifs que ce soit des médias spécialisés ou de cinéphiles, je me sens un peu à côté de la plaque (ou bien ce sont les autres qui sont étrangement trop enthousiastes ?). De fait, j'ai trouvé l'amorce du film intriguante et plutôt originale, sachant instaurer une certaine ambiance dérangeante.
Mais par la suite ça se gâte, entre la reconstitution du drame assez commune, le procès qui n'est que fait de joutes verbales pas toujours pertinentes et intéressantes mais surtout j'ai été agacée par certaines facilités de mise en scène (dès le tout premier plan avec le chien et la balle chutant de l'escalier puis avec les motifs musicaux au piano probablement censés je suppose effrayer le spectateur mais que j'ai trouvé ridicules à force)
C'est un film reposant entièrement sur les performances de son actrice principale et de l'acteur jouant son jeune fils. Peut-être est-ce assez pour certains, personnellement je trouve qu'une Palme d'Or doit avoir d'autres atouts.
ballantrae a écrit : ↑12 sept. 23, 15:29 Anatomie d'une chute de J Triet a le privilège assez redoutable d'avoir le statut de palme d'or avec la question usuelle : la méritait-il? A l'évidence non car c'est un film certes intéressant mais très inégal. Le scénario est très bien écrit, certains acteurs sont remarquables mais le film souffre d'un côté atone notamment en termes de mise en scène. Parfois une superbe idée surgit (par exemple le texte dit par l'enfant sur le visage du père) mais elle détone par rapport à l'ensemble. Et cette photo terne ne sert pas vraiment le film:il manque un vrai chef op qui pourrait séduire un minimum l'oeil durant ces 2h30 mn.Néanmoins, la qualité du scénario mérite d'être saluée et c'eut été le prix idéal pour le film qui est le meilleur de sa réalisatrice. 6/10
[/b]
ed a écrit : ↑15 sept. 23, 11:25 Anatomie d'une chute (Triet) 6,5/10
Indéniablement, par rapport à ses films précédents, Justine Triet franchit un palier, et le film est assez magistral dans son écriture. Mais outre une grosse réserve sur une forme qui ne m'emballe pas des masses, j'ai fini par trouver que cette écriture, ô combien admirable, ne me laissait pas, en tant que spectateur, assez de place. Je vois trop où le film "veut en venir", j'y souscris la plupart du temps, mais j'aimerais bien de temps en temps qu'il me laisse davantage aller fureter ailleurs...
Alexandre Angel a écrit : ↑24 sept. 23, 23:59 Anatomie d'une chute (Justine Triet) : 7/10
Quand je vois un film comme celui-là, je suis sensible à une certaine originalité qui crée une impression d'étrangeté bienvenue. On sort des sentiers balisés et une netteté, une fluidité d'exécution affutent la perception d'un spectateur qui pourrait presque reprendre à son compte les paroles de Mister Candie dans Django Unchained : "Vous avez éveillé ma curiosité, vous avez maintenant mon attention".
Pour autant, je l'ai vu et je crois que je ne chercherais pas spécialement à le revoir. C'est l'affaire d'une fois. Donc, un peu d'accord avec Ballantrae.
G.T.O a écrit : ↑25 oct. 23, 21:30 Anatomie d’une chute: 4/10
Louchant du côté de Stephen King (couple en crise, la montagne, l’isolement, l’écriture et le gamin extralucide), un procès telefilmesque en film de long tunnel dialogué de 2h30 qui se rêve, par son contrechamp intime, en scalpel de la vie de couple à l’agonie. Binaire, inoffensif, volontariste: tous les attributs récents d’une palme.