Eva en août (Jonás Trueba - 2019)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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cinéfile
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Re: Eva en août (Jonás Trueba - 2019)

Message par cinéfile »

Profondo Rosso a écrit : 8 juin 21, 20:11 Les Exilés romantiques
Oh là ! Film espagnol + tourné en partie à Annecy : j'achète :D

D'après la capture de Justin, j'ai l'impression que Trueba a tourné la scène vers Talloires, là même où Rohmer avait posé ses valises pour Le Genou de Claire. Contrairement à ses déclarations sur Eva en Août, il semblait se défendre de l'influence conscient de Rohmer sur ce film-ci à l'époque (dixit plusieurs articles à propos de ce film datant de 2015).
Mais trêve de comparaisons stériles que je ne souhaiterais surtout pas auto-alimenter.

Dans la mesure où la durée était mon principal grief contre Eva, le court format de ces Exilés Romantiques (70min) laisse augurer le meilleur.
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manuma
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Re: Eva en août (Jonás Trueba - 2019)

Message par manuma »

Bien accroché à cette délicate balade madrilène qui prend le temps, entretenant un joli petit suspense amoureux. L'actrice principale est adorable et j'avoue, non sans honte, n'avoir pas pensé un instant à Rohmer (mais bon, la dernière fois que j'ai vu un Rohmer, je crois que ce devait être en 1993). J'ai en revanche cherché une filiation avec le cinéma de Fernando Trueba... que je n'ai pas trouvé.
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Flol
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Re: Eva en août (Jonás Trueba - 2019)

Message par Flol »

Profondo Rosso a écrit : 8 juin 21, 20:11 En bonus du dvd de Eva en août on un un de ces films précédents très plaisant également

Les Exilés romantiques (2015)

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Tiens, j'en profite pour recoller ici mon (petit) avis sur ce film extrêmement plaisant :

"Gros coup de cœur pour cette bulle d'air frais, aussi légère que riche en sentiments.
Sur un postulat très simple (3 potes partent en road trip en France pour que chacun retrouve un amour du passé) et avec un budget de 3 francs 6 sous, Trueba parvient à parler de choses simples mais justes, qui sonnent vraies et me parlent directement (la nostalgie, le rapport au passé, les regrets...).
Et quel plaisir de revoir la sublime et trop rare Vahina Giocante, qui a certainement droit à la plus belle scène du film (une lecture de lettre d'amour dont l'auteur, gêné et super touchant, est à ses côtés).
Second Trueba que je vois (après le superbe Eva en août, et j'ai désormais envie de voir TOUTE sa filmo."
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Profondo Rosso
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Re: Eva en août (Jonás Trueba - 2019)

Message par Profondo Rosso »

Venez voir le nouveau film de Jonas Trueba sort en salle aujourd'hui !

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Et le magnifique Qui à part nous sorti l'an dernier est dispo en dvd depuis peu chez Arizona Distribution

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Alexandre Angel
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Re: Eva en août (Jonás Trueba - 2019)

Message par Alexandre Angel »

Il a de jolies affiches ce Trueba
Profondo Rosso a écrit : 4 janv. 23, 13:15 Venez voir le nouveau film de Jonas Trueba sort en salle aujourd'hui !
Profondo, il manque une ponctuation à ta phrase :
venez voir le nouveau film de Jonas Trueba : il sort en salle aujourd'hui.
A ton service Profondo.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Flol
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Re: Eva en août (Jonás Trueba - 2019)

Message par Flol »

Profondo Rosso a écrit : 4 janv. 23, 13:15 Et le magnifique Qui à part nous sorti l'an dernier est dispo en dvd depuis peu chez Arizona Distribution

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Eh bien merci pour l'info, je sens que ça va se terminer comme ça (et tant pis si c'est un DVD). :D
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Re: Eva en août (Jonás Trueba - 2019)

Message par Profondo Rosso »

Flol a écrit : 4 janv. 23, 14:48
Profondo Rosso a écrit : 4 janv. 23, 13:15 Et le magnifique Qui à part nous sorti l'an dernier est dispo en dvd depuis peu chez Arizona Distribution

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Eh bien merci pour l'info, je sens que ça va se terminer comme ça (et tant pis si c'est un DVD). :D
Et le nouveau en salle ne dure qu'une heure, ça va faire drôle après les 3h40 (que l'on ne voyait pas passer ) de Qui à part nous ? :mrgreen:
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Re: Eva en août (Jonás Trueba - 2019)

Message par Flol »

Profondo Rosso a écrit : 4 janv. 23, 15:10 Et le nouveau en salle ne dure qu'une heure
Pas sûr que je puisse y aller, malheureusement.
Par contre, j'ai "récupéré" récemment Todas las canciones hablan de mí. Tu l'as vu, Profondo ?
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Re: Eva en août (Jonás Trueba - 2019)

Message par Karras »

Profondo Rosso a écrit : 4 janv. 23, 13:15 Venez voir le nouveau film de Jonas Trueba sort en salle aujourd'hui !
Mouais, ben, déception. C'est court, mais on s'ennuie (déjà, à l'introduction, avec ces 10 minutes de pianiste ). C'est trop ancré dans la pandémie (je ne supporte plus de voir des gens masqués à l'écran), et les lieux de tournages n'ont rien d'extraordinaire (4/10).
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Re: Eva en août (Jonás Trueba - 2019)

Message par Mosin-Nagant »

Profondo Rosso a écrit : 4 janv. 23, 15:10Et le nouveau en salle ne dure qu'une heure
Ouais, 1h04. Pour l'instant, sur sa première séance, il a fait 1 entrée dans le cinéma d'A&E de ma ville.
(Pour le coup, le titre du film ne semble pas vraiment fonctionner sur les spectateurs.)
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Re: Eva en août (Jonás Trueba - 2019)

Message par Alibabass »

Mine de rien, bravo à Arizona Distribution pour le sortir en France, car même si c'est un film à la marge des productions classiques, et ou on apprend dans le Libé qu'il a été tourné en 8 jours d'une façon collective (tout le monde à participé au scénario), il existe et il sort en France en salle. C'est pas si anodin pour un cinéma D.I.Y.
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Re: Eva en août (Jonás Trueba - 2019)

Message par Profondo Rosso »

Flol a écrit : 4 janv. 23, 15:40
Profondo Rosso a écrit : 4 janv. 23, 15:10 Et le nouveau en salle ne dure qu'une heure
Pas sûr que je puisse y aller, malheureusement.
Par contre, j'ai "récupéré" récemment Todas las canciones hablan de mí. Tu l'as vu, Profondo ?
Et non pas vu celui-là ! Sinon vu aussi Venez voir, très intéressant et sorte de projet inversé de Qui à part nous ?. A l'ampleur temporelle, à la multitude de "personnages" et adolescents de ce dernier on troque des jeunes adultes et un certain minimalisme narratif et géographique. Dans Qui à part nous on suivait des adolescents en pleine évolution dont les émotions à fleur de peau se lisaient comme un livre ouvert et le film s'arrêtait à la fin de ces années lycée, symboliquement au moment du premier confinement qui les faisait entrer dans l'âge adulte. Là c'est un peu le film de l'après avec ce groupe de jeunes adultes trentenaire qui traversent les émotions de beaucoup d'urbains après les différents confinements : repli sur soit qui nous éloignent de nos amis, volonté plus ou moins aboutie de se reconstruire loin de l'urgence de la grande ville, adoption d'un carpe diem plus ou moins valable qui changera notre vision de la vie. Aucun ressort dramatique appuyé, juste deux courts instants de vie et de retrouvailles entre le couple d'ami où la finesse des dialogues et des éléments discrets de mise en scène traduisent le fossé, la distanciation, la frustration ou la satisfaction de chacun. Ca s'arrête juste avant de devenir trop explicatif et de surligner, avec la petite mise en abime finale qui va bien. Donc sans doute un peu frustrant avec cette courte durée, mais une nouvelle fois un dispositif passionnant et porté par la touchante dimension existentielle qui parcoure tous les précédents film qu'on a pu voir de lui en France. 4,5/6
Alibabass a écrit : 4 janv. 23, 18:54 Mine de rien, bravo à Arizona Distribution pour le sortir en France, car même si c'est un film à la marge des productions classiques, et ou on apprend dans le Libé qu'il a été tourné en 8 jours d'une façon collective (tout le monde à participé au scénario), il existe et il sort en France en salle. C'est pas si anodin pour un cinéma D.I.Y.
Totalement c'est le un pari aussi fou que de sortir Qui à part nous ? et ses 3h40 l'an dernier, ils font vraiment un pari sur Jonas Trueba, sûrement mis en confiance par le bon accueil de Eva en août.
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Re: Eva en août (Jonás Trueba - 2019)

Message par cinéfile »

Venez Voir

Vu à Cinespaña cet automne (en présence de Jonas Trueba et d’Itsaso Arana).

J’attendais avec impatience les réactions sur le forum, et le moins que l’on puisse dire, c’est que les premières notes ne sont vraiment pas folichonnes.

De mon point de vue, le film gagne probablement à être considéré au regard de travaux précédents du cinéaste, et donc comme un prolongement de l’œuvre, plutôt qu’un film individuel, sous peine de générer une frustration certaine (elle fut un peu la mienne à un moment). Pour cette raison, la découverte du film accompagnée d’une présentation et d’un échange était sûrement de nature à donner un peu plus de corps à l’expérience, qui sans cela pourrait paraitre un peu sèche dans le cadre d'une séance classique (sans négliger, en aucun cas, le travail des distributeurs pour lui offrir une sortie nationale grâce à l’élan sans doute impulsé par Eva en Août). En même temps, le film sait jouer très ouvertement de sa propre forme (ex : le dialogue intradiégétique sur l’œuvre inachevée et la phrase de Rilke). Le dialogue avec le spectateur constitue le cœur de l’entreprise de Trueba, et se manifeste dès le titre original du film, qu’il était impossible de transmettre en français : "Tenéis que venir verla" (Vous devez venir la voir ou mieux encore Il faut que vous veniez la voir, la forme impersonnelle sonne beaucoup mieux à mes oreilles) - maison (casa) et film (película) étant tous deux féminins en castillan. Sur la question des résonances avec l’œuvre antérieure de Trueba, le choix de Vito Sanz et Itsaso Arana ajoute une dimension supplémentaire, car ils incarnaient les personnages principaux respectifs de deux films précédents et Venez Voir peut se voir comme une suite dans laquelle ils se seraient rencontrés et seraient alors à un moment un peu plus avancé de leur vie (Je n'ai pas fait la relation avec Qui à part nous ?, sauf à remarquer le grand écart de durée, de format, etc mais ce que dit Profondo Rosso est très juste !). L’idée de faire un film de groupe (une récurrence chez Trueba), de tourner avec les amis et la famille (on aperçoit Fernando Trueba de dos assistant au concert du début) – tout en y conviait le spectateur comme dit au-dessus - relève finalement d’une approche plus généreuse et plus "forte" que ne le laissait imaginer les prémisses du film, film fait en effet à partir de trois bouts de ficelles entre deux confinements. Tournage en 8 jours (et en 50 plans), exécuté sur le « vif », avec un sentiment d’incertitude, à la fois sur le devenir du film et plus généralement sur l’évolution de la pandémie, duquel émerge finalement une belle émotion me concernant quelques mois après sa découverte.

7/10
Dernière modification par cinéfile le 11 janv. 23, 14:35, modifié 3 fois.
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Re: Eva en août (Jonás Trueba - 2019)

Message par Profondo Rosso »

Entretien passionnant avec Jonas Trueba https://www.culturopoing.com/cinema/ent ... DjAqFvULAQ
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