Ce n'est pas uns surnalayse, simplement une facilité d'écriture anti historique, absolument pas crédible pour l’époque représentée. N'importe quel cours d'histoire quelque peu approfondi sur la période soviétique et le monde slave permet de lever cette aberration qui n'est pas une question de lecture genrée ou racisée, mais simplement le goût de dépeindre les hommes, femmes, enfants, structures, décors... de façon crédible et précise dans le contexte d'une société donnée dans le passé. Déformation professionnelle sans doute.tenia a écrit :Le problème est de ne voir le personnage qu'en tant que femme scientifique et non juste scientifique.
Alors que la série la traite pourtant comme telle, c'est a dire un perso scientifique, et non une femme scientifique.
D'où l'impression d'une suranalyse genrée, ce qui est évidemment ironique vu ce dont elle parle.
Chernobyl (Johan Renck - 2019)
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- Coxwell
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Re: Chernobyl (Johan Renck - 2019)
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Re: Chernobyl (Johan Renck - 2019)
C'est ton obsession (cf topic Burning). Je comprends tes remarques mais on a l'impression que tu les apposes comme unique grille de lecture et d'appréciation. On a quand même l'habitude de voir la fiction (ici inspirée de faits réels) triturer le réel. Même Aleksievitch transforme les témoignages.Coxwell a écrit :Déformation professionnelle sans doute.
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Re: Chernobyl (Johan Renck - 2019)
Nan mais le 1er problème du perso, c'est que les scientifiques de l'époque n'avaient pas franchement ce comportement là de recherche de vérité.
Tu veux parler d'anti historisme ? Tu devrais peut-être commencer par là, mais visiblement, la priorisation de ta grille de lecture ici ne va pas dans ce sens qui parait pourtant faire analytiquement bien plus de sens.
Tu veux parler d'anti historisme ? Tu devrais peut-être commencer par là, mais visiblement, la priorisation de ta grille de lecture ici ne va pas dans ce sens qui parait pourtant faire analytiquement bien plus de sens.
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Re: Chernobyl (Johan Renck - 2019)
Commence par relire mes messages dans leur intégralité. J'ai abordé précédemment par le fait qu'il n'y avait pas d'URSS : la bureaucratie et les logiques de pouvoir sont clairement bancales et fausses. Les structures sociales, les relations familiales comme professionnelles ne sont pas crédibles. Reste un papier peint d'URSS, un ersatz en somme. Ca plaît au quidam qui se contente de la tapisserie.tenia a écrit :Nan mais le 1er problème du perso, c'est que les scientifiques de l'époque n'avaient pas franchement ce comportement là de recherche de vérité.
Tu veux parler d'anti historisme ? Tu devrais peut-être commencer par là, mais visiblement, la priorisation de ta grille de lecture ici ne va pas dans ce sens qui parait pourtant faire analytiquement bien plus de sens.
Je regrette sincèrement que des Russes n'aient pas été impliqués dans la mise en scène ou dans l'interprétation par ex (à défaut d'une écriture beaucoup moins anglo-saxonne). Cela aurait très probablement changé a minima la manière de se confronter à la série.
Dernière modification par Coxwell le 10 juil. 19, 12:32, modifié 3 fois.
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Re: Chernobyl (Johan Renck - 2019)
Je suis sensible à la qualité des nuances et de la précision de la représentation d'une société donnée, qui plus est lorsqu'elle est historicisée comme ici. On ne peut donc pas le formuler même si cela s'est déjà produit dans l'histoire du cinéma et de la TV ?Jack Griffin a écrit :C'est ton obsession (cf topic Burning). Je comprends tes remarques mais on a l'impression que tu les apposes comme unique grille de lecture et d'appréciation. On a quand même l'habitude de voir la fiction (ici inspirée de faits réels) triturer le réel. Même Aleksievitch transforme les témoignages.Coxwell a écrit :Déformation professionnelle sans doute.
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Re: Chernobyl (Johan Renck - 2019)
J'ai lu tes messages mais le résultat est que le seul perso que tu détailles, c'est celui-ci, et jamais dans une logique utilitaire mais uniquement genrée... tout ça pour dénoncer une écriture dans l'ère du temps.
Ce n'est donc pas une notion d'exprimer une volonté de nuance dans la fiction, mais de le faire d'une façon pouvant paraitre d'abord inadéquate, puis monomaniaque, comme si ce personnage était avant tout caractérisé par le sexe de son interprète et seulement après par son concept narratif (ce qui me semble être ici une lecture totalement à côté de la plaque).
C'est aussi accessoirement ici le seul endroit où j'ai vu une telle discussion sur le sexe de ce perso.
Ce n'est donc pas une notion d'exprimer une volonté de nuance dans la fiction, mais de le faire d'une façon pouvant paraitre d'abord inadéquate, puis monomaniaque, comme si ce personnage était avant tout caractérisé par le sexe de son interprète et seulement après par son concept narratif (ce qui me semble être ici une lecture totalement à côté de la plaque).
C'est aussi accessoirement ici le seul endroit où j'ai vu une telle discussion sur le sexe de ce perso.
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Re: Chernobyl (Johan Renck - 2019)
Toute la structure sociale, politique, familiale est bancale d'un bout à l'autre, Gorbachev en tête. En effet, je considère que l'invention de ce personnage fictif qui plus est, censé représenté la contestation (sic) en URSS, incarné par une femme, (quand on connaît le poids de l'héritage patriarcal et des fonctions d'occupation des femmes - même aujourd'hui dans les propos de Mizulina), me paraît être un choix contestable (révélateur du problème général) et qui désamorce la précision à l’œuvre pour la partie du récit purement événementiel. L'articulation entre le drame de l'instant et le poids des structures est justement râté à cause des ces erreurs d'appréciation des ressorts de la société et du fonctionnement de l'URSS et même de la Russie d'aujourd'hui. Le simple comité qui se réunit lors du premier épisode dans le sous-sol de la centrale Lénine est très superficiellement mise en scène, notamment pour comprendre le poids sourd de la rigidité des structures. La caméra, l'interprétation, les dialogues confèrent à l'ensemble un déficit d'authenticité. Il aurait été préférable effectivement voir un metteur en scène comme A. Zviaguintzev derrière la caméra et le script.tenia a écrit :J'ai lu tes messages mais le résultat est que le seul perso que tu détailles, c'est celui-ci, et jamais dans une logique utilitaire mais uniquement genrée... tout ça pour dénoncer une écriture dans l'ère du temps.
Ce n'est donc pas une notion d'exprimer une volonté de nuance dans la fiction, mais de le faire d'une façon pouvant paraitre d'abord inadéquate, puis monomaniaque, comme si ce personnage était avant tout caractérisé par le sexe de son interprète et seulement après par son concept narratif (ce qui me semble être ici une lecture totalement à côté de la plaque).
C'est aussi accessoirement ici le seul endroit où j'ai vu une telle discussion sur le sexe de ce perso.
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Re: Chernobyl (Johan Renck - 2019)
Je suis d’accord. En commençant cette série, j’attends qu’elle soit le plus fidèle possible à la vérité historique. Sinon je vais voir Stranger things.Coxwell a écrit :Je suis sensible à la qualité des nuances et de la précision de la représentation d'une société donnée, qui plus est lorsqu'elle est historicisée comme ici. On ne peut donc pas le formuler même si cela s'est déjà produit dans l'histoire du cinéma et de la TV ?Jack Griffin a écrit :
C'est ton obsession (cf topic Burning). Je comprends tes remarques mais on a l'impression que tu les apposes comme unique grille de lecture et d'appréciation. On a quand même l'habitude de voir la fiction (ici inspirée de faits réels) triturer le réel. Même Aleksievitch transforme les témoignages.
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Re: Chernobyl (Johan Renck - 2019)
C'est toujours aussi sympa de te lire, Coxwell.Coxwell a écrit :Ca plaît au quidam qui se contente de la tapisserie.
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Re: Chernobyl (Johan Renck - 2019)
Oui enfin ça relève un peu de l'obsession de votre côté aussi, à toi et tenia, non ?Jack Griffin a écrit :C'est ton obsessionCoxwell a écrit :Déformation professionnelle sans doute.
Comme je le disais, oui le personnage m'a aussi posé problème parce qu'il (enfin elle) est clairement contemporaine. Et pour reprendre les mots de tenia, "accessoirement" c'est une femme. (En fait pas accessoirement, un choix n'est pas anodin et celui d'insérer une femme dans un monde d'hommes est symbolique, mais passons.) La situation inverse m'aurait gêné également, évidemment.
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Re: Chernobyl (Johan Renck - 2019)
Franchement je m'en tape. J'ai cru au personnage jusqu'à ce qu'un carton final me dise qu'il n'a pas existé.Quand on a l'a relevé, qu'est ce que ça change ? Rien.Major Tom a écrit :Oui enfin ça relève un peu de l'obsession de votre côté aussi, à toi et tenia, non ? .Jack Griffin a écrit :
C'est ton obsession
Et ici certains en font tout un plat...bref. Pareil que Ténia, je n'ai pas lu ce genre de remarque ailleurs.
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Re: Chernobyl (Johan Renck - 2019)
On en a l'air d'en faire "un plat" parce qu'on est amenés à devoir se justifier de penser ce qu'on pense, alors que cela relève avant tout de l'analyse, du ressenti et de la critique de film comme on en a toujours fait.
Il s'agit de la crédibilité d'un personnage. Même si j'apprécie Emily Watson, et son personnage, ce dernier me paraissait un peu "gros" (#grossophobie), au point que dès ses premières apparitions je suis allé vérifier sur wikipédia tellement ça me paraissait bizarre (si un tel personnage avait existé, il serait devenu emblématique, à juste titre). Le carton final donnait l'explication. Rien de dramatique. La série est appréciée (et je l'ai beaucoup aimé), mais comme elle joue beaucoup sur le réalisme (la séquence sur le toit est reprise d'un document que j'avais vu, et la fiction respecte au détail-près la réalité à ce moment-là), on en vient automatiquement à tiquer sur ce genre de choses un peu trop "2019"...
Il s'agit de la crédibilité d'un personnage. Même si j'apprécie Emily Watson, et son personnage, ce dernier me paraissait un peu "gros" (#grossophobie), au point que dès ses premières apparitions je suis allé vérifier sur wikipédia tellement ça me paraissait bizarre (si un tel personnage avait existé, il serait devenu emblématique, à juste titre). Le carton final donnait l'explication. Rien de dramatique. La série est appréciée (et je l'ai beaucoup aimé), mais comme elle joue beaucoup sur le réalisme (la séquence sur le toit est reprise d'un document que j'avais vu, et la fiction respecte au détail-près la réalité à ce moment-là), on en vient automatiquement à tiquer sur ce genre de choses un peu trop "2019"...
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Re: Chernobyl (Johan Renck - 2019)
Et je pense que vous suranalysez le fait que ce soit joué par une femme.
Tout simplement.
Ce qui, de nouveau, me semble ironique car plaçant cette contemporanité aussi, et peut-être surtout, dans vos yeux plus que dans la série qui n'en demandait probablement pas tant sur ce point.
Mais c'est intéressant à constater, comme tamis de lecture, assurément. Notamment parce que ça amène rapidement à imaginer les réactions si le perso avait été joué par un mec, pour un résultat tout aussi utilitaire et contemporain.
Tout simplement.
Ce qui, de nouveau, me semble ironique car plaçant cette contemporanité aussi, et peut-être surtout, dans vos yeux plus que dans la série qui n'en demandait probablement pas tant sur ce point.
Mais c'est intéressant à constater, comme tamis de lecture, assurément. Notamment parce que ça amène rapidement à imaginer les réactions si le perso avait été joué par un mec, pour un résultat tout aussi utilitaire et contemporain.
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Re: Chernobyl (Johan Renck - 2019)
Mais oui, mais oui.
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Re: Chernobyl (Johan Renck - 2019)
Oui cela revigore et satisfait bien nos égos.Flol a écrit :C'est toujours aussi sympa de te lire, Coxwell.Coxwell a écrit :Ca plaît au quidam qui se contente de la tapisserie.
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