tenia a écrit :EDIT : je n'en suis pas sûr, mais suppose que les burgers de McDo et les films du MCU doivent traverser des process de mises sur le marché marketing (et cie) pas forcément très éloignés.
Je ne connais pas les procédures Disney, mais les procédures qualité de Warner et Universal sont foncièrement différentes des études de produit visant à l'élaboration d'un burger. Je suis un peu ahuri de sentir nécessaire d'établir qu'il y a une différence de nature entre un film et un produit alimentaire, différence qui limite réellement la pertinence de l'analogie. Même commercialement, un produit premium unique, qu'on a mis des années à fabriquer, ne se compare pas à un produit à bas prix, de qualité douteuse, et reproductible à l'infini. Ce sont des modèles différents, qu'on rapproche de façon artificielle visant à abimer le film en l'acolant à un produit de mauvaise qualité. Çà n'est pas un argument réel, c'est juste un rapprochement intellectuellement médiocre, un pitch vite consommé, de la critique fast-food...
Par ailleurs, un produit alimentaire satisfait un besoin primaire : se nourrir. Un fast-food offre le double avantage d'être bon marché et nourrissant, le succès de ces franchises s'organise autour de leur disponibilité et d'un rapport "satisfaction des besoins/prix" satisfaisant. C'est là la cause du succès de ces franchises.
Un film est un produit culturel, il ne satisfait aucun besoin primaire. Tous les films sont au même prix, pour le spectateur, il ne choisit donc pas les Avengers pour faire des économies. Dans tous les cas, un film de mauvaise qualité n'abime pas sa santé. En outre, un film plébiscité n'est pas immédiatement disponible, il faut faire la queue ou le réserver à l'avance. Dans le cas d'un Avenger, ce n'est pas non plus une consommation pratique, c'est un film qui dure 3 heures, ce qui plombe un après-midi entier ou toute une soirée. La problématique est donc toute différente d'avec un burger de fast-food, on ne les recherche ou on ne les apprécie pas pour les mêmes raisons.
tenia a écrit :Je ne parle même pas de l'aspect "fast" de fast food, et encore moins du modèle de fabrication, mais de l'équation ridicule entre popularité et qualité, l'aspect "malbouffe plébiscitée par les porte-feuilles".
Dans le cadre d'un produit culturel, il est fréquemment considéré que le succès populaire fait partie de ce qui établit une œuvre dans le paysage culturel. Certes, ce modèle a ses limites, et le succès populaire n'est pas un critère unique, mais il reste aujourd'hui encore un élément important de considération, établissant bien souvent la reconnaissance publique d'une œuvre ou d'un artiste, ainsi que sa capacité à perdurer (il est d'ailleurs à noter que l'ampleur du succès est le principal sujet discuté sur ce topic, bien plus que le film lui-même).