Bienvenue à Gattaca (Andrew Niccol - 1997)
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Re: Bienvenue à Gattaca (Andrew Niccol, 1997)
J'ai revu le film récemment et ce qui m'a vraiment frappé cette fois ci (alors que je n'y avait pas du tout prêté attention lors des visions précédentes) c'est une certaine fascination, voire une fascination certaine, pour les corps masculins... Gattaca grand film crypto-gay ?
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Re: Bienvenue à Gattaca (Andrew Niccol - 1997)
Si on a envie de voir ça, j'imagine que oui.
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Re: Bienvenue à Gattaca (Andrew Niccol - 1997)
http://alligatographe.blogspot.fr/2013/ ... e-law.html
Un film d'anticipation a rarement le mérite d'associer à un propos plein de bon sens et inquiétant, une part d'émotion pure, de poésie et de philosophie. Celui-ci y arrive sans laisser paraitre la difficulté de la tâche.
Sans doute grâce surtout à une mise en scène qui prend bien soin de rendre son discours à la fois intelligible, d'une netteté évidente et en même temps très agréable à suivre, sur un rythme serein, maitrisé. Voilà, le terme qui me semble le plus propre à résumer ce film : la maitrise.
Aussi propre que les murs de ces bâtiments blancs, immaculés. Cette société est décrite comme un système eugéniste qui ne dit pas son nom. Surtout, elle a façonné son organisation sur un credo que l'information génétique et les probabilités exprimaient des vérités établies, sans qu'il soit pris en compte qu'il s'agit finalement d'interprétations, par conséquent sujettes à caution. Quand le principe de précaution vient jusqu'à interférer avec l'identité et l'avenir de chaque individu en quelque sorte.
Vincent, le héros joué par Ethan Hawke vient illustrer que parfois la volonté peut faire déjouer tous les calculs. Le déterminisme génétique a des limites que l'humain ne voudrait pas voir semble-t-il, et que le film entend démontrer avec des personnages qui ne sont pourtant pas des super-héros, mais puisent leur force dans la vitalité de leurs rêves. Peurs et doutes sont surmontés non sans difficulté car dans le même temps Vincent rencontre l'amour, ce foutu concept qui nous tourneboule la tête et les hormones.
La relation entre l'éclopé génétique et le sur-homme à roulettes offre également un regard touchant sur la dépression. L'on se rend compte que le film ne se contente pas d'interroger le regard simpliste que nous avons sur les sciences génétiques et leurs implications sur le monde réel ou fantasmé, mais pousse sa recherche de façon sans doute plus large, vers les difficultés d'adaptation qu'éprouve un être face aux évènements qui peuvent jalonner le parcours de sa vie. J'hésite à parler de sens de la vie, mais honnêtement je crois bien que c'est le cœur du film non?
Ça parait un peu pompeux comme thématique, m'enfin le film parvient sans aucune difficulté à embrasser ce genre de concept avec une aisance somme toute remarquable. Pas la moindre trace de lourdeur à déplorer dans le dispositif. Les acteurs sonnent juste et plein. Le scénario n'affadit en rien, ni ne simplifie à outrance son propos. Tout cela est juste, bien équilibré.
Le jeune Ethan Hawke offre toute une panoplie de nuances à son personnage, lui laissant une belle marge de manœuvre dans son jeu et qui permet une certaine ambiguïté au départ.
En plus, d'être assez belle, la comédienne Uma Thurman épaissit un personnage qui pouvait se révéler trop léger face aux autres comédiens.
Jude Law a la classe, ce petit truc qui fait qu'on sent qu'il en a sous le capot. Pourtant, il retient, garde une sobriété vitale pour ne pas tomber dans le pathos ou la facilité. J'aime beaucoup sa prestation.
Je reviens sur Ethan Hawke car j'ai toujours eu une certaine indisposition à son égard, que je ne saurais expliquer : rigidité, monotonie dans son jeu? Je ne sais pas. C'est peut-être totalement injuste. Quoiqu'il en soit, même si je ressens encore un peu tout cela, j'ai pourtant trouvé son interprétation plutôt bonne, avec ce qu'il faut de froideur pour un personnage sur la défensive, vivant ses aspirations caché.
Le mise en image d'Andrew Niccol est tout aussi mesurée que la direction des acteurs, tout en sobriété avec cependant une recherche esthétique indéniable. On voit bien le rôle que Niccol a voulu faire jouer aux bâtiments, aux décors en général, aux lumières, etc. Il est évident que l'architecture comme les costumes ont été étudiés avec soin pour délivrer une image sophistiquée et froide, à l'instar de cette société où le désir et l'identité sont assujettis à des tests génétiques.
Un bien bel objet que ce film pour une réflexion saine sur des thèmes riches!
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Re: Bienvenue à Gattaca (Andrew Niccol - 1997)
Revu il y a quelques jours.
Mélange d'intelligence et d'émotion où Niccol use habilement de la métaphore pour étayer son propos sans pour autant tomber dans la démonstration pompeuse ou manichéenne et a en plus la bonne idée de greffer à son sujet passionnant une intrigue policière qui fait de Bienvenue à Gattaca, outre un excellent film de science-fiction, un thriller très plaisant à suivre.
La musique de Micheal Nyman est magnifique.
Rayon interprétation le trio d'acteurs principaux est impec' (avec une mention pour Jude Law en dandy dépressif) mais Alan Arkin sort également son épingle du jeu dans le rôle du pugnace détective Hugo.
Mélange d'intelligence et d'émotion où Niccol use habilement de la métaphore pour étayer son propos sans pour autant tomber dans la démonstration pompeuse ou manichéenne et a en plus la bonne idée de greffer à son sujet passionnant une intrigue policière qui fait de Bienvenue à Gattaca, outre un excellent film de science-fiction, un thriller très plaisant à suivre.
La musique de Micheal Nyman est magnifique.
Rayon interprétation le trio d'acteurs principaux est impec' (avec une mention pour Jude Law en dandy dépressif) mais Alan Arkin sort également son épingle du jeu dans le rôle du pugnace détective Hugo.
- Jeremy Fox
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Re: Bienvenue à Gattaca (Andrew Niccol - 1997)
Très bon film de science-fiction traitant avec intelligence de l’eugénisme. Scénario rigoureux, sobriété de la mise en scène pour une réflexion passionnante cependant un peu trop froide à mon goût faute à un peu trop de retenue de la part d'Andrew Niccol (c'est paradoxalement aussi l'un des éléments qui participent de la réussite du film). C'est donc du tout bon mais je regrette que le film ne m'ait pas ému comme lors des 20 premières minutes, la voix-off mélancolique soutenue par la musique absolument sublime de Michael Nyman aidant beaucoup à l'empathie. Mais les 5 dernières minutes font oublier le côté un peu froid de la longue partie centrale (avec aussi tout un pan film de détective sans grande surprises) : l'un des plus touchants finals du genre, sans avoir eu besoin d'effets spéciaux. Je pense que le film vieillira bien et que je l'apprécierais encore plus lors d'une prochaine vision.
- Barry Egan
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Re: Bienvenue à Gattaca (Andrew Niccol - 1997)
Il y a d'énormes incongruités de scénario à mon sens dans ce film : comment la technologie pourrait-elle être suffisamment évoluée pour créer des enfants parfaits mais pas pour réparer la moelle épinière détruite de Jérôme ? Comment ils reconnaissent pas Vincent de Jerôme ? Bon, d'accord, Uma Thurman est pas mal, mais ça aurait été plus crédible de caster Jennifer Connelly dans le rôle de la femme parfaite
Sinon, ma foi, c'est pas mal, c'est moins poignant qu'"Elephant Man", mais j'ai passé un bon moment. Le film était moins froid et moins lent que dans mon souvenir - j'ai dû l'avoir vu une première fois en 2011 un peu avant la sortie de "Time Out", cette purge... Ethan Hawke et Jude Law sont supers et leur interaction est très agréable à suivre. La fin est jolie et j'ai adoré le gars des analyses d'urine qui n'a jamais été dupe mais qui n'a jamais été un crétin non plus. C'était idéal avec ce temps maussade d'avoir un brin de lumière et d'optimisme à la maison.
Sinon, ma foi, c'est pas mal, c'est moins poignant qu'"Elephant Man", mais j'ai passé un bon moment. Le film était moins froid et moins lent que dans mon souvenir - j'ai dû l'avoir vu une première fois en 2011 un peu avant la sortie de "Time Out", cette purge... Ethan Hawke et Jude Law sont supers et leur interaction est très agréable à suivre. La fin est jolie et j'ai adoré le gars des analyses d'urine qui n'a jamais été dupe mais qui n'a jamais été un crétin non plus. C'était idéal avec ce temps maussade d'avoir un brin de lumière et d'optimisme à la maison.
- Demi-Lune
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Re: Bienvenue à Gattaca (Andrew Niccol - 1997)
Mais justement, c'est une question centrale, pas une grosse ficelle de scénario. Vincent et Jérôme ne se ressemblent pas, mais l'élite se reconnaît entre elle par fierté génétique. Et cette fierté est telle qu'elle en devient aveugle. La ressemblance est accessoire car en se fondant dans l'élite par la duperie, Vincent leur tend un miroir d'auto-satisfaction sur ce à quoi cette caste attache le plus d'importance : le "moule".Dirk Diggler a écrit :Comment ils reconnaissent pas Vincent de Jerôme ?
- Barry Egan
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Re: Bienvenue à Gattaca (Andrew Niccol - 1997)
Merci pour l'éclairage, bien argumenté ! Et pour les deux autres questions, qu'est-ce que tu proposes ?
- Demi-Lune
- Bronco Boulet
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Re: Bienvenue à Gattaca (Andrew Niccol - 1997)
Bah, la première question, là ça me semble être un angle mort du scénario.
Mais est-ce que le fait que cette société du futur n'ait pas encore trouvé comment soigner quelqu'un comme Jérôme a une réelle incidence dans l'histoire ? J'en doute.
Mais est-ce que le fait que cette société du futur n'ait pas encore trouvé comment soigner quelqu'un comme Jérôme a une réelle incidence dans l'histoire ? J'en doute.
- Barry Egan
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Re: Bienvenue à Gattaca (Andrew Niccol - 1997)
Et entre Uma et Jennifer ???????
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Re: Bienvenue à Gattaca (Andrew Niccol - 1997)
Revu hier, 20 et quelques années apres sa decouverte en salle. Comme souvent dans ce cas, pour le faire découvrir à mon fils.
Toutes les qualités du film sont parfaitement décrites dans les posts ci dessus.
Concernant les quelques invraisemblances, on s’en fout complètement : c’est une histoire, presque un conte. C’est la raison pour laquelle le film n’a pas vieilli d’un poil.
Degraissé au maximum, focalisé sur des concepts simples et les relations des personnages, le film est entièrement dédié à son histoire. Les deux scenes d’actions sont une traversée de route et la montée d’un escalier.
Le film sait provoquer une émotion simple et intense, via des moyens simples et intenses.
Le moment qui me bouleverse le plus est le dernier dialogue:
Notamment les scènes avec Uma Thurman.
La musique est magnifique.
Tres chaudement conseillé y compris pour une vision en famille (disons des 12 ans).
Toutes les qualités du film sont parfaitement décrites dans les posts ci dessus.
Concernant les quelques invraisemblances, on s’en fout complètement : c’est une histoire, presque un conte. C’est la raison pour laquelle le film n’a pas vieilli d’un poil.
Degraissé au maximum, focalisé sur des concepts simples et les relations des personnages, le film est entièrement dédié à son histoire. Les deux scenes d’actions sont une traversée de route et la montée d’un escalier.
Le film sait provoquer une émotion simple et intense, via des moyens simples et intenses.
Le moment qui me bouleverse le plus est le dernier dialogue:
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Notamment les scènes avec Uma Thurman.
La musique est magnifique.
Tres chaudement conseillé y compris pour une vision en famille (disons des 12 ans).
- shubby
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Re: Bienvenue à Gattaca (Andrew Niccol - 1997)
Putain de film, ouais. Je l'ai trop vu par contre. Ai réécouté le score de Nyman la semaine dernière justement, tjrs aussi puissant.
- AtCloseRange
- Mémé Lenchon
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Re:
Il n'y a pas de topic sur In Time ni de sujet général donc je pose ça ici.
Un moyen métrage de 1987:
https://en.wikipedia.org/wiki/The_Price ... 1987_film)
Un moyen métrage de 1987:
https://en.wikipedia.org/wiki/The_Price ... 1987_film)
The basic premise of the film is that a time account is physically linked to every infant at birth, with death automatic when the balance drops to zero. An elite upper-class is portrayed as living hundreds of years or more. The protagonist is given a certain amount of time as an infant, and as a young boy adds days and years to his time account by buying valuables from people and selling them to visiting tourists from the rich enclave. After his sister dies after gambling away her time, the protagonist (now a young man) sets out on a journey to the enclave of "the Old Ones" in order to save the life of his mother, who is (literally) running out of time. He gets there and meets a beautiful older woman who co-opts him into the immortal lifestyle.
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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- hansolo
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Re: Bienvenue à Gattaca (Andrew Niccol - 1997)
Ce film dystopique serait “le plus plausible de l’histoire du cinéma” selon la NASA
https://www.science-et-vie.com/technos- ... 30541.html
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- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
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Re: Bienvenue à Gattaca (Andrew Niccol - 1997)
Oui, c'est ce qu'ils ont dit hier à la télé quand Jude Law était invité sur la 5 pour la promo de Le Jeu de la reine avec Alicia Vikander (je me demande s'il n'a pas fait des implants accessoirement, à une époque il avait moins de cheveux - pas si bons ses gènes ).hansolo a écrit : ↑27 mars 24, 11:45 Ce film dystopique serait “le plus plausible de l’histoire du cinéma” selon la NASA
https://www.science-et-vie.com/technos- ... 30541.html