Les films français (et autres) en restauration

[Spongebob]

Pas sûr qu'Amélie Poulain ait bénéficié d'un traitement similaire ceci dit...

Assez curieux de ce résultat, notamment vu que Jeunet semble kiffer le dégrainage sauvage depuis quelques temps...

Ah oui ? J'ai vu le 4K de Delicatessen et il ne m'a pas semblé dégrainé. Il y avait même pas mal de grain.

[tenia]

Ce n'est pas le cas pour l'UHD de La cité des enfants perdus paru aux USA chez Sony, pour lequel je ne sais pas s'il a été consulté.

Sur Delicatessen par contre, l'image m'a paru clairement régulièrement dégrainée (l'UHD étant parait-il pas aidé par un encodage totalement médiocre).

[Spongebob]

L'encodage n'est pas toujours parfait en effet. Ça se remarque surtout sur les plans dans le brouillard. Sur le reste du film je n'ai rien vu de particulier. Peut-être un peu de DNR mais assez bien dosé pour qu'il ne se remarque pas trop.

[tenia]

Je ne sais pas trop où mettre ça, ça ne me parait pas trop mal ici :
Le RCA du CNC a changé de look, et propose ce qui me semble être une nouveauté : la possibilité de consulter les actes enregistrés dans le RCA (càd le pdf du document contractuel correspondant à un acte donné).
Ce qui donne des choses intéressantes dans les cas foireux, comme Rashomon pour lequel en parallèle du document indiquant que Kadokawa a vendu des droits à MK2 qui ont vendu des droits vidéo et cinéma à Potemkine, "Flair SARL" a vendu des droits en parallèle à Films sans frontières.

(je mets "Flair SARL" entre guillemets parce que voilà quoi ; ah tiens, vous ne devinerez jamais dans quel cadre juridique Flair SARL apparait dans la 1ere page de résultats Google.)

Il est fascinant de comparer la tronche des documents d’un côté et de l’autre (et je découvre aussi que certains documents semblent avoir été déposés et/ou enregistrés avec un délai de plusieurs années, ce qui me semble très surprenant), mais aussi qu’a priori, ces dépots ont été enregistrés à des dates assez proches au final, alors que fondamentalement, ils se contredisent à la fois sur qui auraient les droits pour la France et à qui ils auraient été cédés.

[Sledge Hammer]

Enfin, bon, pour Rashômon, c’est la moindre des choses que les différentes parties concernées, juridiquement parlant, aient des notions complètement différentes.

[tenia]

Je parle du fait qu'en parallèle de Kadokawa qui filent les droits à MK2, Flair filent les mêmes droits à FSF, et ce serait tout à fait normal que ces 2 chaînes de droits français coexistent simultanément (alors qu'il me semble que non).

[Fabrice]

WORLD PREMIERE RESTORATION:
https://filmfestival.tcm.com/programs/f ... searchers/

" It’s unknown if “The Searchers” will be the film’s opening night movie, though considering “Rio Bravo” was also a restoration last year it would make sense that Warner Bros. would continue to debut new 4K prints of their films as part of the event’s opening night." https://www.thewrap.com/the-searchers-r ... -festival/
Donc peut-être cette année un BR UHD.

[Nestor Almendros]

Perso, de Warner, j'attends AMADEUS qui fête ses 40 ans cette année, et qui fait partie généralement des premiers wagons de titres à arriver sur les nouveaux supports...

[NorbertJacques]

Perso, de Warner, j'attends AMADEUS qui fête ses 40 ans cette année, et qui fait partie généralement des premiers wagons de titres à arriver sur les nouveaux supports...

S'il pouvait arriver avec ses deux montages... (vu ce qu'a fait Warner avec Shining, j'ai peu d'espoir)

[JackFost]

Je parle du fait qu'en parallèle de Kadokawa qui filent les droits à MK2, Flair filent les mêmes droits à FSF, et ce serait tout à fait normal que ces 2 chaînes de droits français coexistent simultanément (alors qu'il me semble que non).

N'est-ce pas symptomatique d'un problème que rencontrent tous les éditeurs indépendants, à savoir qu'il est parfois difficile d'identifier les ayants droits d'une œuvre ? Quand bien même un fonctionnaire aurait vu passer cette anomalie, aurait-il eu moyen d'identifier qui détient réellement les droits ? Ok, dans ce cas-là c'est assez simple pour peu qu'on s'y connaisse un minimum, mais ça pourrait être plus complexe.

[tenia]

Oui et non : oui, cela doit arriver à tous les éditeurs d'être confrontés une fois à ce cas de figures (notamment avec le cinéma italien, où certains cataloguistes te disent "oui oui on a les droits, tenez" et en fait non, et tu te retrouves le bec dans l'eau quand le bon ayant-droit vient te mettre un taquet tardif); non, c'est pas tous les jours qu'un escroc se file les droits à lui-même en parallèle pour faire croire à un contrat et qu'on se retrouve avec des "flux" parallèles d'édition et de distribution.
Sinon, logiquement, on verrait plus fréquemment des films distribués et édités en double simultanément; or ça n'arrive en pratique que de façon absolument exceptionnelle, et encore plus exceptionnellement pour de bonnes raisons.

[JackFost]

Question annexe : comment un éditeur peut-il être certain que son interlocuteur possède bien les droits d'un film ?
Concrètement, comment se matérialisent ces droits ? Une lettre de la société de production ? Mais si celle-ci n'existe plus, comment savoir qui les détient désormais ?
Désolé si je digresse, mais c'est un sujet qui m'intéresse beaucoup.

[LeRationaliste]

Question annexe : comment un éditeur peut-il être certain que son interlocuteur possède bien les droits d'un film ?
Concrètement, comment se matérialisent ces droits ? Une lettre de la société de production ? Mais si celle-ci n'existe plus, comment savoir qui les détient désormais ?
Désolé si je digresse, mais c'est un sujet qui m'intéresse beaucoup.

Ce qui arrive, hélas, c'est que personne ne le sait.

L'exemple le plus frappant que j'ai en tête, c'est Macross - Do You Remember Love ? : les droits sont passées entre tellement de mains que plus personne ne sait qui a été la dernière personne à les avoir détenus. A ce stade, la seule solution pour un éditeur est d'engager une armée d'avocats pour retrouver sa trace et démêler ce bordel. Je ne me souviens plus du nom, mais il existe un cabinet spécialisé dans les droits sur les jeux-vidéo. Ils ont un sacré palmarès à leur actif, et pourtant ils sont comme tout le monde, à savoir qu'ils n'ont pas un taux de réussite de 100%.

L.R

[tenia]

Ce qui arrive, hélas, c'est que personne ne le sait.

L'immense majorité des cas est, tout de même, assez claire, et des nœuds juridiques finissent régulièrement par être débloqués. C'est parfois un peu alambiqué (comme avec le Pit Stop de Jack Hill), parfois simplement une question de retrouver effectivement les entités et/ou les personnes concernées, puis d'avoir leur accord. Dans certains cas, c'est la 2e partie qui prend du temps (comme Piège pour Cendrillon, ou les films de Jean Eustache), parfois c'est l'identification d'à qui il faut aller demander qui peut être le point bloquant.

Cela étant, les éditeurs et distributeurs se lancent rarement sans avoir un bon degré de certitude qu'ils sont dans leur bon droit. Dans ces cas-là, il y a effectivement, il me semble, un ensemble de documents permettant de retrouver la chaine de droits depuis le départ : qui a les droits du film à l'origine, puis à qui ils ont été vendus, puis revendus, etc. Et même quand la société originale disparait (genre une liquidation), il est possible de retrouver où les droits du catalogue sont partis. Faut par contre que ce soit bien documenté, sinon ça doit vite devenir plus compliqué.

[Nestor Almendros]