GIBRALTAR (Fyodor Otsep, 1938) découverte
Aventure, espionnage et exotisme. Cocktail déjà bu des centaines de fois mais toujours agréable au palais, Gibraltar rêvasse son intrigue du bout du monde, un an avant que les choses sérieuses ne commencent et que le ton des films de cette espèce ne se durcie. Rien ne dépasse, Viviane Romance est convaincante, Erich von Stroheim est fidèle à lui-même (tant mieux pour nous), Roger Duchesne est tarte et Georges Flamant est toujours aussi flippant. Bonne bande routinière, aussi innocente que perdue dans le tas, s'autorisant même une idée farfelue mais mémorable (le morse en castagnettes). Confortable.
Fedor Ozep (1895-1949)
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Fedor Ozep (1895-1949)
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Fedor Ozep (1895-1949)
Cette idée des messages codés transmis par castagnettes est d'ailleurs ce qu'on retient le plus du film.
Sinon, Ozep est un cinéaste d'origine russe qui a commencé sa carrière (en tant que scénariste) dans son pays d'origine, avant la Révolution de 1917.
Par exemple, avec la Dame de pique (Protozanov, 1916), adaptation très fidèle de la nouvelle de Pouchkine;
il réalisera d'ailleurs 20 ans plus tard une autre version, beaucoup moins fidèle (le scenario s'éloigne pas mal de la nouvelle, et emprunte des éléments au livret de l'opéra de Tchaikovsky sur le même sujet) , film dans une veine "atmosphère russe" très en vogue en France à l'époque. Pas mal, d'ailleurs (à part Madeleine Ozeray en Lisa, son jeu très daté est quasi insupportable), avec un point fort : Marguerite Moreno en comtesse...
il réalisera aussi (entre autres) Amok(1934), adaptation de la nouvelle homonyme de Stephan Zweig : un film qui (à mon avis) a davantage vieilli que sa Dame de Pique.
Sinon, Ozep est un cinéaste d'origine russe qui a commencé sa carrière (en tant que scénariste) dans son pays d'origine, avant la Révolution de 1917.
Par exemple, avec la Dame de pique (Protozanov, 1916), adaptation très fidèle de la nouvelle de Pouchkine;
il réalisera d'ailleurs 20 ans plus tard une autre version, beaucoup moins fidèle (le scenario s'éloigne pas mal de la nouvelle, et emprunte des éléments au livret de l'opéra de Tchaikovsky sur le même sujet) , film dans une veine "atmosphère russe" très en vogue en France à l'époque. Pas mal, d'ailleurs (à part Madeleine Ozeray en Lisa, son jeu très daté est quasi insupportable), avec un point fort : Marguerite Moreno en comtesse...
il réalisera aussi (entre autres) Amok(1934), adaptation de la nouvelle homonyme de Stephan Zweig : un film qui (à mon avis) a davantage vieilli que sa Dame de Pique.
Dernière modification par aelita le 27 juil. 17, 12:52, modifié 1 fois.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
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Re: Fedor Ozep (1895-1949)
J'aimerais beaucoup découvrir sa DAME DE PIQUE (1937) et son casting alléchant : Marguerite Moreno, Pierre Blanchar, André Luguet et Madeleine Ozeray
GIBRALTAR et AMOK étaient pas mal du tout.
GIBRALTAR et AMOK étaient pas mal du tout.
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Re: Fedor Ozep (1895-1949)
Personnellement, je le trouve meilleur que Amok et Gibraltar.
Je ne sais pas s'il existe une édition vidéo (apparemment non) : j'ai vu le film à la Cinémathèque. Par contre la version 1916 (qu'il a juste scénarisée) a été éditée par Bach films.
Je ne sais pas s'il existe une édition vidéo (apparemment non) : j'ai vu le film à la Cinémathèque. Par contre la version 1916 (qu'il a juste scénarisée) a été éditée par Bach films.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
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Re: Fedor Ozep (1895-1949)
Non, pas d'édition vidéo. La version muette est effectivement chez Bach Films. Une version de 1965 avec Dita Parlo est également sortie ches "Les docs Cinématographiques". Mais rien pour la version de 1937.
Elle a été diffusée à la TV (CDM) en février 1992. Depuis, plus rien...
Elle a été diffusée à la TV (CDM) en février 1992. Depuis, plus rien...
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Re: Fedor Ozep (1895-1949)
Amok
En pleine jungle, moite, fievreuse, un médecin alcoolique recoit la visite inattendue, inespérée, une élégante femme blanche.
Tout le debut, dans la jungle de studio, est plutôt convaincant. Le premier quart d’heure est quasi muet, esthétique comprise. C’est la partie la plus intéressante. Non pas qu’il faille chercher autre chose qu’un exotisme colonial d’epinal mais la reconstitution est soignée, la mise en scene fluide et la photo superbe. La première confrontation est sans appret. On est sous tension.
Malheureusement le film se deplace en ville et on tombe dans le drame mondain adulterain. Oh, rien de vraiment mauvais mais le drame semble consommé d’avance, l’interprétation est un peu faible, la progression dramatique un peu poussive. Il faudra revenir dans un bouge sordide pour que le film reprenne un peu d’interet.
Dommage car la photographie sont souvent superbe et la mise en scene tire sont meilleurs des techniques du muet.
On peut se laisser tenter par cette curiosité mais c’est pas un film absolument indispensable.
Copie superbe.
En pleine jungle, moite, fievreuse, un médecin alcoolique recoit la visite inattendue, inespérée, une élégante femme blanche.
Tout le debut, dans la jungle de studio, est plutôt convaincant. Le premier quart d’heure est quasi muet, esthétique comprise. C’est la partie la plus intéressante. Non pas qu’il faille chercher autre chose qu’un exotisme colonial d’epinal mais la reconstitution est soignée, la mise en scene fluide et la photo superbe. La première confrontation est sans appret. On est sous tension.
Malheureusement le film se deplace en ville et on tombe dans le drame mondain adulterain. Oh, rien de vraiment mauvais mais le drame semble consommé d’avance, l’interprétation est un peu faible, la progression dramatique un peu poussive. Il faudra revenir dans un bouge sordide pour que le film reprenne un peu d’interet.
Dommage car la photographie sont souvent superbe et la mise en scene tire sont meilleurs des techniques du muet.
On peut se laisser tenter par cette curiosité mais c’est pas un film absolument indispensable.
Copie superbe.