La La Land (Damien Chazelle - 2016)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Flol
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2017)

Message par Flol »

Jeremy Fox a écrit :
aelita a écrit : D'après la BA, je trouve que côté danse, ce n'est pas top. Choisir des comédiens qui ne sont pas, à la base, chanteurs ou danseurs n'est peut-être pas la meilleure idée qui soit pour rendre hommage à la comédie musicale traditionnelle...
C'est déjà ce qu'avait fait Woody Allen avec Tout le monde dit I love you. Ca ne me dérange pas si ça ne devient pas une habitude. J'aime bien aussi lorsque des amateurs se mettent à pousser la chansonnette comme dans les films de Christophe Honoré.
Ou chez Tim Burton.
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2017)

Message par aelita »

Ah oui, j'avais oublié le Burton (pas vu). Il y a aussi les Misérables (version Hooper). Au vu (et surtout à l'entendu) de ce film, faire interpréter un film entièrement chanté par des amateurs n'est pas l'idée du siècle. Chez Demy (du moins pour les Parapluies et les Demoiselles), les acteurs étaient doublés pour le chant, à l'exception de ceux pas novices en la matière, comme Darrieux.
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2017)

Message par Ouf Je Respire »

MJ a écrit :qui continue la vision déjà grotesque que Chazelle donnait du jazz dans Whiplash
Ne pas confondre "point de vue" avec "vision grotesque". Chazelle fait ce qu'il veut de son sujet, il n'a pas à rendre compte de sa vision à qui que ce soit. Si Chazelle a une vision "grotesque" du jazz dans Whiplash, alors Michael Curtiz aussi avec "Yong man with a horn" :!:
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2017)

Message par ballantrae »

J'avais beaucoup aimé Whiplash malgré les accusations un brin burlesques de fascisme et m'apprête à aimer ce La la Land au nom de la réussite du premier film, de la BA alléchante et de mon amour pour la comédie musicale.
J'espère ne pas tomber de haut!
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Colqhoun
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2017)

Message par Colqhoun »

Ouf Je Respire a écrit :
MJ a écrit :qui continue la vision déjà grotesque que Chazelle donnait du jazz dans Whiplash
Ne pas confondre "point de vue" avec "vision grotesque". Chazelle fait ce qu'il veut de son sujet, il n'a pas à rendre compte de sa vision à qui que ce soit. Si Chazelle a une vision "grotesque" du jazz dans Whiplash, alors Michael Curtiz aussi avec "Yong man with a horn" :!:
Je ne sais pas pour Curtiz, mais Chazelle a effectivement une vision assez grotesque, réductrice et limitée du jazz. On nage en plein fantasme passéiste, qui ne tient jamais compte des 50 ans de jazz qui ont suivi son âge d'or.
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Ouf Je Respire
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2017)

Message par Ouf Je Respire »

Moui, mais il était en charge de quoi? De faire une thèse sur l'évolution du jazz sur les 120 dernières années, ou bien de faire un film avec ses choix propres?

Bon, j'arrête de titiller, je ne l'ai pas encore vu.
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2017)

Message par 7swans »

Colqhoun a écrit : mais Chazelle a effectivement une vision assez grotesque, réductrice et limitée du jazz.
Tu peux en dire un peu plus ?

Le jazz, parfois même le free jazz, nécessite une vraie rigueur (particulièrement dans la rythmique) et un travail acharné, pour permettre une liberté d’exécution et produire (à son meilleur) des improvisations (justement) maitrisées. John Coltrane répétait énormément avant d'enregistrer par exemple.
Whiplash ne prône pas autre chose, la rigueur et l’acharnement.
Probable que Chazelle mette en avant un jazz que tu apprécies moins (un big band), mais ça n’a rien à voir avec la vision du jazz du réalisateur. De façon plus pragmatique, il utilise le big band comme le carcan parfait pour une confrontation maitre-élève.

D'ailleurs, ce n'est pas la première fois qu'on relie Jazz et acharnement/performance/rigueur. Le personnage principal (calqué sur Coltrane, encore une fois) de Mo Better Blues de Spike Lee passe son enfance à répéter, sous la pression parentale, pendant que ses amis jouent dehors. Plus tard, il continuera "ses gammes" seul dans son appartement, de façon très répétitive, systématique (superbement filmé en travelling circulaire). La musique étant finalement son amante la plus exigeante. Le film fléchit sur la fin, et le schéma n'est pas reproduit avec son propre fils, mais c'est une autre histoire, qui parlera cette fois plus d'amour (mais aussi de résignation) que de musique...

Afin de rester cohérent, cette notule a été écrite en écoutant Out of this World de John Coltrane.
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Colqhoun
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2017)

Message par Colqhoun »

7swans a écrit :Tu peux en dire un peu plus ?
Le sentiment, peut-être faux, que pour Chazelle, rien n'existe au delà de la période d'avant-garde des 60s. Que le jazz est une pièce de musée qui se meurt et qu'au delà du cliché du club enfumé où de vieux noirs jouent frénétiquement, le jazz ne peut pas exister. Je n'ai rien contre l'approche de la rigueur, du travail acharné, de tout ce que tu dis. J'en suis parfaitement conscient (j'ai fait partie d'un big band comme trompettiste il y a pas mal d'années). J'avais d'ailleurs retrouvé des schémas que je connaissais dans Whiplash. Des confrontations prof-élève qui ne m'étaient pas inconnues (bon, dans le film de Chazelle ça vire quasiment au pugilat, mais il avait saisi l'essence). C'est plutôt cette image passéiste qu'il donne dans son nouveau film qui est un peu risible, quand on voit la vitalité du genre à l'heure actuelle. Peut-être en est-il conscient, peut-être voulait-il uniquement jouer sur cette nostalgie d'un passé idéalisé, j'en sais rien, reste qu'on a un peu le sentiment qu'il sacralise une période à la manière d'un puriste borné qui ne peut pas concevoir autre chose. Et que l'existence même de ce jazz n'est possible qu'en reproduisant les motifs du passé (le club enfumé, etc..).
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tenia
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2017)

Message par tenia »

J'ai quand même l'impression que le jazz est un genre suffisamment peu connu du public (non US, notamment) pour que peu de monde s'étonne de cette vision réductrice.
Alors qu'effectivement, le film sort à un moment où des artistes de jazz ont des collaborations pop ou un aspect bien loin du "club enfumé" (que ce soit Maalouf qui fait 4h au Zénith de Paris ou Kamasi Washington collaborant avec Run The Jewels, Flying Lotus et Kendrick Lamar - pour ne citer que ces 2 parties visibles de l'iceberg, moi même n'y connait après tout pas des masses loin de là).
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2017)

Message par 7swans »

tenia a écrit : Alors qu'effectivement, le film sort à un moment où des artistes de jazz ont des collaborations pop ou un aspect bien loin du "club enfumé" (que ce soit Maalouf qui fait 4h au Zénith de Paris ou Kamasi Washington collaborant avec Run The Jewels, Flying Lotus et Kendrick Lamar - pour ne citer que ces 2 parties visibles de l'iceberg, moi même n'y connait après tout pas des masses loin de là).
L'un n'empêche pas l'autre. Le "Jazz", c'est une grande enveloppe.

Ils existent encore, ces clubs de jazz, qu'évoque Chazelle. Forcément moins enfumés maintenant (pour une raison évidente). Et ils continuent de faire référence, particulièrement à Paris.

Et heureusement que tous les jazzmen ne font pas des feat sur des albums pop (c'est même plutôt une minorité)... après si c'est pour évoquer Maalouf ou les hypés dont on parle sur Pitchfork, effectivement, c'est limité (dans le sens où ils ne sont représentatif de rien du tout, et sûrement pas de la scène Jazz actuelle. Ce qui n'est pas un reproche).
Par exemple, on voit naître ces dernières années l'émergence d'une scène israélienne absolument fascinante, portée par Avishai Cohen (le contrebassiste, mais on pourrait parler de son homonyme trompettiste, que je connais moins), Shai Maestro (piano), voir Oded Tzur (saxo), etc... Ils jouent dans des plus ou moins grandes salles, souvent dans ces clubs typiquement "enfumés"... mais pas sur le dernier album de Kanye West.

Habiter Paris, c'est aussi avoir la chance d'habiter la Mecque de cet âge d'or du jazz. Qu'il s'agisse des caveaux, ou plus bourgeoisement des Sunset-Sunside ou Le Duc des Lombards. Qui renvoient aux plus belles années du Jazz, celui qui existe toujours entre 50 chaises et un mur en brique.


Edit : pour rappel, Je n'ai pas vu La La Land. Je ne me base que sur Whiplash.
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2017)

Message par G.T.O »

7swans a écrit :
tenia a écrit : Alors qu'effectivement, le film sort à un moment où des artistes de jazz ont des collaborations pop ou un aspect bien loin du "club enfumé" (que ce soit Maalouf qui fait 4h au Zénith de Paris ou Kamasi Washington collaborant avec Run The Jewels, Flying Lotus et Kendrick Lamar - pour ne citer que ces 2 parties visibles de l'iceberg, moi même n'y connait après tout pas des masses loin de là).
L'un n'empêche pas l'autre. Le "Jazz", c'est une grande enveloppe.

Ils existent encore, ces clubs de jazz, qu'évoque Chazelle. Forcément moins enfumés maintenant (pour une raison évidente). Et ils continuent de faire référence, particulièrement à Paris.

Et heureusement que tous les jazzmen ne font pas des feat sur des albums pop (c'est même plutôt une minorité)... après si c'est pour évoquer Maalouf ou les hypés dont on parle sur Pitchfork, effectivement, c'est limité (dans le sens où ils ne sont représentatif de rien du tout, et sûrement pas de la scène Jazz actuelle. Ce qui n'est pas un reproche).
Par exemple, on voit naître ces dernières années l'émergence d'une scène israélienne absolument fascinante, portée par Avishai Cohen (le contrebassiste, mais on pourrait parler de son homonyme trompettiste, que je connais moins), Shai Maestro (piano), voir Oded Tzur (saxo), etc... Ils jouent dans des plus ou moins grandes salles, souvent dans ces clubs typiquement "enfumés"... mais pas sur le dernier album de Kanye West.

Habiter Paris, c'est aussi avoir la chance d'habiter la Mecque de cet âge d'or du jazz. Qu'il s'agisse des caveaux, ou plus bourgeoisement des Sunset-Sunside ou Le Duc des Lombards. Qui renvoient aux plus belles années du Jazz, celui qui existe toujours entre 50 chaises et un mur en brique.
Totalement d'accord. :wink:

Pas besoin de convoquer les collaborations jazzy ni ce tocard de Maalouf :oops: pour démontrer la vitalité, la richesse et la modernité du jazz. À juste titre tu parles d'Avishi Cohen, 7swans. On pourrait en ajouter plein d'autres : Brad Melhdau, Vijay Iyer, Steve Coleman ou encore le français Magic Malik, Julien Lourau, John Zorn, ou plus loin dans le temps citer les audaces de Miles Davis dans les 70's, les 80's. D'ailleurs, période electro qui est explicitement parodier dans le film (celle de la collaboration compromettante de Gosling), preuve s'il en est que le jazz, le bon, le vrai, est bel et bien mort. Chazelle se réfère à un jazz à l'ancienne; ce côté dont parles Colqhoun avec l'image du club enfumé. C'est à dire une musique tombée en désuetude. Ce n'est ni le free Jazz, ni Ornette Coleman ni Steve Coleman ni à la période Afro de Miles Davis. Ni même le be bop ! Il se réfère à un type de Jazz. Cela reviendrait à dire que la peinture est morte parce qu'elle a abandonné la figuration. Après ça cadre tout à fait avec son propos. Effectivement il est probable que CE jazz là est mort. De même que les comédies musicales à l'ancienne. Pas étonnant qu'il essaie, sans y croire, de ressuciter cet esprit. Après, ma critique se limite à La La Land et non à Whiplash .

Ps : j'espère pas trop choquer en disant cela les gens decouvrent-ils réellement le Jazz avec Maalouf ? C'est un peu triste. Ce serait comme découvrir le cinéma avec Luc Besson. Pas déshonorant mais bon, ça fait sourire.
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2017)

Message par tenia »

Non, je ne cite pas Maalouf pour son style, mais plutôt parce qu'il représente quelqu'un de bien plus populaire que ce qu'une certaine vision "éculée" du jazz peut véhiculer (c'est à dire quelque chose d'assez spécial, un peu obscur etc). Moi même n'y connait quasiment rien, mais ces 2 exemples très populaires montrent que c'est plus compliqué que ça. C'est ce que je voulais exprimer. L'un n'empêche pas l'autre, effectivement.

(même si, à titre personnel, j'aime assez ce qu'il fait)
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2017)

Message par G.T.O »

tenia a écrit :Non, je ne cite pas Maalouf pour son style, mais plutôt parce qu'il représente quelqu'un de bien plus populaire que ce qu'une certaine vision "éculée" du jazz peut véhiculer (c'est à dire quelque chose d'assez spécial, un peu obscur etc). Moi même n'y connait quasiment rien, mais ces 2 exemples très populaires montrent que c'est plus compliqué que ça. C'est ce que je voulais exprimer. L'un n'empêche pas l'autre, effectivement.

(même si, à titre personnel, j'aime assez ce qu'il fait)
En terme de popularité, je te l'accorde : Maalouf est plus connu du grand public qu'Ornette Coleman pour prendre un exemple de jazz men exigeant et "peu connu". C'est certain. Mais à quoi bon comparer la pertinence de deux images ( popularité de l'un, Maalouf, et confidentialité de l'autre, du "club de jazz enfumé") puisque la dernière image de Coqhoun renvoie moins à son caractère stéréotypée qu'à la conception stéréotypée et rétrograde qu'entretient Chazelle vis-à-vis du jazz. A la disparition que ce dernier semble déplorer et littéralement mettre en scène dans La la Land. Comme il semble déplorer celle des comédies musicales d'antan, en prenant acte de leur décès pour générer une sentiment mélancolique et mettant en parallèle deux impossibles : impossibilité de ressusciter la comédie musicale de l'âge d'or et impossibilité amoureuse. L'une par disparition et l'autre par compromission. Compromis qui caractérise la maturité, laquelle est vue comme un sacrifice douloureux. Y a tout un truc sur la perte des idéaux et la tristesse qui serait liée à la réalisation de ses rêves. On en reparle une fois vu le film, peut-être... :wink:
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2017)

Message par MJ »

7swans a écrit :D'ailleurs, ce n'est pas la première fois qu'on relie Jazz et acharnement/performance/rigueur. Le personnage principal (calqué sur Coltrane, encore une fois) de Mo Better Blues de Spike Lee passe son enfance à répéter, sous la pression parentale, pendant que ses amis jouent dehors. Plus tard, il continuera "ses gammes" seul dans son appartement, de façon très répétitive, systématique (superbement filmé en travelling circulaire). La musique étant finalement son amante la plus exigeante. Le film fléchit sur la fin, et le schéma n'est pas reproduit avec son propre fils, mais c'est une autre histoire, qui parlera cette fois plus d'amour (mais aussi de résignation) que de musique...
Ben voilà un film fait par quelqu'un qui a l'air de connaître le milieu dont il parle. Le problème n'est pas en soi le discours sur la rigueur, bien évidemment nécessaire en orchestre (encore que le type de répétitions se voulant militaristes façon Whiplash ne peuvent donner que le style de virtuosité à la Buddy Rich auquel le personnage précisément aspire - quelque chose d'esthétiquement évalué assez bas dans la hiérarchie du genre).
Autre film recommandable sur un style musical finalement peu (ou mal) traité au cinéma: Ornette : Made In America, excellent documentaire de Shirley Clarke.
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
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Re: La La Land (Damien Chazelle - 2017)

Message par 7swans »

MJ a écrit : Ben voilà un film fait par quelqu'un qui a l'air de connaître le milieu dont il parle.
Encore une fois, je reste dans le hors sujet, et je tiens à rappeler que je ne parle que de Whiplash.
Puisque tu sous entends que Chazelle ne connait pas le milieu dont il parle, je me permets d'insister sur le fait que le sujet même du film est tiré de sa propre expérience en tant que batteur de jazz à Princeton. Tu peux penser qu'il retranscrit avec des moufles son expérience, cela dit.
M'enfin c'est du HS.
Le problème n'est pas en soi le discours sur la rigueur, bien évidemment nécessaire en orchestre

Tu poursuis avec une grande parenthèse, mais il a l'air de manquer la deuxième partie de la phrase.
Aka : C'est quoi, alors, le problème?
quelque chose d'esthétiquement évalué assez bas dans la hiérarchie du genre).
Je ne donne pas dans la hiérarchisation des genres perso.
ça ne me viendrait pas à l'esprit, pour faire une comparaison, de dire que "Le Western, c'est objectivement moins bien que Le Peplum, qui de toute façon ne vaudra jamais Le Film Noir".
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