Kevin95 a écrit :Je trouve juste limite les fanfaronnades de Veber qui cite l'anecdote dès qu'il le peut comme pour se faire mousser. Quand on voit ses derniers films, on se dit que l'ami Billy Wilder doit bien se marrer.
Je lisais justement tout-à-l'heure, dans le livre d'Edouard Molinaro
(c'est d'ailleurs intéressant de l'avoir aux côtés du libre de Veber, ça offre deux points de vue presque différents de leurs tournages communs), le passage sur "
Le Contrat" (devenu
L'Emmerdeur) : "J'aidai de mon mieux Francis Veber dans la mise au point du script... qu'il signa seul."
Ça peut ne pas le rendre sympathique. Mais ce qui n'est pas sympathique du tout, effectivement, c'est sa tournure de carrière. Il est talentueux mais, selon ce que j'ai lu, il bosse aujourd'hui dans des communautés de scénaristes comme c'est courant à Hollywood, où ils partagent leurs idées. Il fait un peu comme à ses débuts, le "script docteur" (des idées, des vannes, des bons mots de Veber se retrouveraient, ainsi, dans des Disney, des séries, des comédies américaines...) Un gâchis, quoi.
Il y a quelques jours, en revoyant
Le Dîner de cons, je me rappelais mon principal reproche au film : le manque total de conviction des comédiens, certains jouant comme au théâtre pour du théâtre filmé (coucou manny), et j'en avais même reparlé ici. À part pour Villeret (heureusement) et Prevost, le reste de la distribution est très mauvais. Et puis je suis tombé sur un interview de Thierry Lhermitte qui expliquait clairement avoir été surpris par la direction de Veber. Le cinéaste refusait que l'acteur s'accapare de son personnage, entrant dans des colères pour l'obliger à respecter chaque mot de son dialogue comme s'il était gravé dans le marbre, et de jouer comme il le disait, point. Lhermitte racontait que c'était nouveau pour lui, qui n'était pas un comédien "classique" en quelque sorte, mais qu'il avait accepté. Bon, voilà... au résultat, ça se sent quand même très fort qu'il n'est pas du tout à l'aise.