A la poursuite de demain (Brad Bird - 2015)
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Re: A la poursuite de demain (Brad Bird - 2015)
Un épisode anecdotique de la carrière de Brad Bird et un film de SF au moins aussi oubliable que Elysium au final mieux conçu que ce soit pour les décors, l'écriture (pourtant basique), les rapports entre personnages.
L'impression de l'oublier de plus en plus s'impose avec force et pourtant ce ne fut pas un moment désagréable.Je comprends aisément que ce devienne un bide.
L'impression de l'oublier de plus en plus s'impose avec force et pourtant ce ne fut pas un moment désagréable.Je comprends aisément que ce devienne un bide.
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Re: A la poursuite de demain (Brad Bird - 2015)
Tu remarqueras que ceci est valable dans les années 60 *... mais pas de nos jours... Hasard CoïncidenceColqhoun a écrit : le fait qu'il faille passer par une attraction disney pour accéder à Tomorrowland [...] tout nous pousse dans un discours propagandiste en faveur de Mickey et de ses copains.
A moins que cela ne soit finalement qu'un vaste film de propagande pour la SETE (société d'exploitation de la Tour Eiffel) ??
* il s'agit d'ailleurs de la première version de l'attraction It's a Small World, conçue pour le pavillon de l'UNICEF dans le cadre de la foire internationale de New-York 1964. Nous ne sommes pas à Disneyland.
ça se tient... d'autant que c'est un monde dont un rêveur, un inventeur, un créatif (Frank Walker) a été banni (quelques temps après y être entré en 64, soit vraisemblablement à peu de choses près, vers l'an de grâce 1966, au moment où Walt Disney nous quittait). C'est ce même bonhomme, aidé d'une jeune fille partageant les mêmes qualités, qui parviendra à s'y réintroduire (en passant par une porte étrangère à l'univers Disney actuel donc, façonnée par des pionniers d'exception: Eiffel, Verne, Tesla, Edison) pour commencer un gros travail de réparation.tenia a écrit :C'est à dire : les boss-comptables de Disney qui ont transformé une belle idée en un truc tout pourrave à force de ne penser qu'aux chiffres.Colqhoun a écrit :Un Tomorrowland en ruine parce que tenu par des personnes qui ne rêvent pas et qui se contentent d'analyser des chiffres.
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Re: A la poursuite de demain (Brad Bird - 2015)
Je dois reconnaître que c'est une piste de lecture qui me parait intéressante, on pourrait, d'une certaine façon, y trouver une sorte de récit métaphorique du rapport amour/désamour entre Brad Bird et Disney, ou plus largement, entre une génération d'animateurs, à laquelle Bird appartient, et le studio, dont on peut dire qu'il a un peu perdu de son ame dans les années 80-90, jusqu'à ce que des visionnaires, Lasseter en tête, viennent ranimer le-dit studio...jay a écrit :ça se tient... d'autant que c'est un monde dont un rêveur, un inventeur, un créatif (Frank Walker) a été banni (quelques temps après y être entré en 64, soit vraisemblablement à peu de choses près, vers l'an de grâce 1966, au moment où Walt Disney nous quittait). C'est ce même bonhomme, aidé d'une jeune fille partageant les mêmes qualités, qui parviendra à s'y réintroduire (en passant par une porte étrangère à l'univers Disney actuel donc, façonnée par des pionniers d'exception: Eiffel, Verne, Tesla, Edison) pour commencer un gros travail de réparation.tenia a écrit : C'est à dire : les boss-comptables de Disney qui ont transformé une belle idée en un truc tout pourrave à force de ne penser qu'aux chiffres.
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Re: A la poursuite de demain (Brad Bird - 2015)
Conclure sur l'echec de ce film alors que le problème de ce film n'est pas son optimisme mais sa construction et ses choix artistiques.A nouveau, clairement, l’optimisme ne fait plus vendre car il ne fait plus honnête, et le cynisme et la corruption des valeurs ont gagné
Faut pas oublier qu'il y a peu de temps il y a eu Avatar qui possède une philosophie identique et ce fut un succès planetaire. L'optimisme vaincra
PS: le film est quand même arrivé en tête aux USA avec 33 millions, vu le budget ça restera un echec
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Re: A la poursuite de demain (Brad Bird - 2015)
Je ne fais pas le lien avec l'échec du film, mais plus certaines réactions qui prennent mal le speech très optimiste de la fin du film (ça me refait penser à celui encore plus frontal de la fin de LEGO Movie, tiens ).Nicolas Mag a écrit :Conclure sur l'echec de ce film alors que le problème de ce film n'est pas son optimisme mais sa construction et ses choix artistiques.A nouveau, clairement, l’optimisme ne fait plus vendre car il ne fait plus honnête, et le cynisme et la corruption des valeurs ont gagné
D'un côté, je les comprends, mais de l'autre, je pense aussi que c'est symptomatique d'une certaine vision actuelle des choses, et c'est justement ce dont parle le film.
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Re: A la poursuite de demain (Brad Bird - 2015)
Pour moi, le problème du film réside moins dans son discours que dans son déroulement... La deuxième partie du film (enfin, une fois passée la Tour Eiffel) s'appuie tellement sur son idéologie qu'il semble ne plus y avoir besoin d'idées narratives intéressantes.tenia a écrit :Je ne fais pas le lien avec l'échec du film, mais plus certaines réactions qui prennent mal le speech très optimiste de la fin du film (ça me refait penser à celui encore plus frontal de la fin de LEGO Movie, tiens ).Nicolas Mag a écrit : Conclure sur l'echec de ce film alors que le problème de ce film n'est pas son optimisme mais sa construction et ses choix artistiques.
D'un côté, je les comprends, mais de l'autre, je pense aussi que c'est symptomatique d'une certaine vision actuelle des choses, et c'est justement ce dont parle le film.
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Re: A la poursuite de demain (Brad Bird - 2015)
La 2e moitié est trop explicative, la 1ere pas assez. Il y a clairement un problème de narration explicative dans le film. Cependant, comme je l'ai écrit plus haut, je préfère amplement la 2e moitié que j'ai trouvé beaucoup plus rythmée et divertissante. Après, évidemment, si on n'accroche pas au message, forcément, je comprends qu'on puisse être moins positif.
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Re: A la poursuite de demain (Brad Bird - 2015)
Tout à fait, c'est là où je voulais en venir. Mais ça nous dit aussi qu'il y a encore du boulot!cinephage a écrit :Je dois reconnaître que c'est une piste de lecture qui me parait intéressante, on pourrait, d'une certaine façon, y trouver une sorte de récit métaphorique du rapport amour/désamour entre Brad Bird et Disney, ou plus largement, entre une génération d'animateurs, à laquelle Bird appartient, et le studio, dont on peut dire qu'il a un peu perdu de son ame dans les années 80-90, jusqu'à ce que des visionnaires, Lasseter en tête, viennent ranimer le-dit studio...jay a écrit : ça se tient... d'autant que c'est un monde dont un rêveur, un inventeur, un créatif (Frank Walker) a été banni (quelques temps après y être entré en 64, soit vraisemblablement à peu de choses près, vers l'an de grâce 1966, au moment où Walt Disney nous quittait). C'est ce même bonhomme, aidé d'une jeune fille partageant les mêmes qualités, qui parviendra à s'y réintroduire (en passant par une porte étrangère à l'univers Disney actuel donc, façonnée par des pionniers d'exception: Eiffel, Verne, Tesla, Edison) pour commencer un gros travail de réparation.
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Re: A la poursuite de demain (Brad Bird - 2015)
J'irais même plus loin en disant que Bird parle de l'état actuel d'un studio qui est trop occupés à gérer Marvel et Star Wars pour véritablement faire autre chose que de la petite gestion comptable qui rapporte au lieu de prendre des risques et faire rêver.cinephage a écrit :Je dois reconnaître que c'est une piste de lecture qui me parait intéressante, on pourrait, d'une certaine façon, y trouver une sorte de récit métaphorique du rapport amour/désamour entre Brad Bird et Disney, ou plus largement, entre une génération d'animateurs, à laquelle Bird appartient, et le studio, dont on peut dire qu'il a un peu perdu de son ame dans les années 80-90, jusqu'à ce que des visionnaires, Lasseter en tête, viennent ranimer le-dit studio...
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Re: A la poursuite de demain (Brad Bird - 2015)
Ce film est un caillou dans la chaussure !
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Re: A la poursuite de demain (Brad Bird - 2015)
Ou peut-être, plus simplement, la profession de foi optimiste (et programmatique ?) d'un jeune (?) réalisateur qui fait partie de la nouvelle équipe créative du studio. Car je ne vois pas de réelle polémique à taper, métaphoriquement, sur le Disney des années 90 quand on fait partie de l'écurie Lasseter...Watkinssien a écrit :Ce film est un caillou dans la chaussure !
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Re: A la poursuite de demain (Brad Bird - 2015)
C'est d'autant plus savoureux (quel que soit le niveau de lecture adopté parmi ceux évoqués) quand je lis la critique suivante : "il n'y a pas assez de Tomorrowland dans Tomorrowland, promesse non tenue!". Evidemment, puisque tout est à reconstruire! Bien malin Brad Bird qui nous laisse entrevoir ce monde extraordinaire révolu, en nous faisant comprendre que pour en voir davantage, il faut se retrousser les manches et nourrir le bon loup (... y compris chez Disney).
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Re: A la poursuite de demain (Brad Bird - 2015)
C'est un peu le sens de ce que j'ai lu dans une critique récente : http://www.capturemag.net/etat-critique ... ationland/
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Re: A la poursuite de demain (Brad Bird - 2015)
Ah oui, cette critique fait bien plaisir! Gageons que certains déçus ici viendront dans quelques années nous pondre plusieurs pages d’exégèse pour nous vanter ses qualités !
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Re: A la poursuite de demain (Brad Bird - 2015)
Là, je crois que je suis prête à parier que j'aurais du mal à le réhabiliter ...malheureusement!
Je l'ai vu dans de très bonnes conditions, j'étais en forme et attentif, très bien disposé et tout, et tout.
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