Nan mais la table ronde de la FNCF, ça a l'air d'être l'enfer. De toute manière, 90% des exploitants français n'y sont pas représentés, ça donne donc surtout des questionnements de studios et de multiplexes, et les idées qui vont avec. Je suppose que l'idée d'une expérience plus chère mais encore plus premium plus a été suggérée.
Spongebob a écrit :tenia a écrit : ↑21 sept. 22, 11:56
En quoi "le public" en aurait plus marre que de l'énième blockbuster échappatoire hollywoodien ? En quoi les états d'âmes amoureuses de bobos parisiens seraient moins attractifs que ceux des bobos new yorkais (au hasard) ?
Les bobos new yorkais font peut-être plus rêver le spectateur français de base. C'est un reproche que j'entends souvent à propos des films français, genre "Ah oui mais si c'est pour voir des choses de la vie de tous les jours ça m'intéresse pas, j'ai qu'à sortir dans la rue ". Mais ce qui est étrange c'est quand j'en vois certains avoir moins de mal à s'identifier à un super-héros Marvel qu'à un bobo parisien. Ça me dépasse.
Quand tu vois la tronche du top 10 du BO FR 2022, paie effectivement tes films parlant de la vie de la majorité des gens...
Supfiction a écrit :Mais je ne crois pas que les états d’ames des bourgeois new-yorkais intéressent davantage que ceux des français de toutes façons.
Vous arrivez à trouver des succès américains récents parlant de gens normaux ?
Quasi tous les films romantiques US populaires sont globalement peuplés de ce qu'on appellerait chez nous des bobos. En séries, Gossip Girl, Emily in Paris, ça parle de gens qui sont une extrême minorité de la population. En indé, la trilogie Before de Linklater, c'est formidable, mais on est dans le pur couple de bobos.
Sauf qu'on s'en fout, ça empêche pas de brasser des thèmes auxquels on peut s'intéresser quand même.
Cette année, si on sort des films à spectacle, dans les succès en France on trouve En corps. Pas vraiment un film sur les quidams. L'année dernière il y avait BAC Nord, l'année d'avant Adieu les cons, en 2019 Nous finirons ensemble, etc etc.
Donc le réflexe du cinéma coincé sur son microcosme ethnocentré, c'est un peu à géométrie variable, et donc probablement avant tout un gros cliché (qui va assez bien de pair avec les cinéphiles élitistes préférant les films yougoslaves en N&B qui durent 7h).
Edit : d'ailleurs, les commentaires spontanés sur les RS (Facebook en tête), c'est assez fabuleux, on le cinéma le plus actif et disponible d'Europe, avec le parc de salles parmi les mieux lotis afin de permettre aux spectateurs de voir des films qui, justement, n'ont pas la chance d'être un produit mercantile de multinationale dont le seul but est de faire tourner la planche à billets, et la réponse de la plupart des gens est une litanie de discours rapportés, ne faisant que répéter des clichés éculés sans aucune expérience directe récente.
Non l'important c'est de libéraliser le domaine, avec comme argument qu'il faut soit de moins de merdes auteurisantes (régulièrement d'excellents films qu'ils n'ont en fait jamais vus), soit moins de bouses avec Dany Boon et Kev Adams (en fait précisément les films français ramassant le plus souvent des millions d'entrées), soit plus de diversité au cinéma (une diversité qui existe déjà, mais que personne ne va voir, surtout pas les trolls qui viennent quand même cracher dessus ensuite), soit qu'il faut plus de films sur la vie des vrais gens (alors que les gros succès n'ont rien à voir avec ça), mais surtout LEAVE DISNEY ALONE.
Ah bah oui, c'est si simple.