El Dadal a écrit : Je trouve justement que le contrepoint entre cette vie intime vidée de toute substance (on le voit à plusieurs reprises seul chez lui, en stand by) et des relations extra-professionnelles (tentative de nouer une amitié de la part de son employé esseulé, relations sexuellement tendues avec Rene Russo...) provoque suffisamment de moments permettant au spectateur de l'appréhender sous différents angles. De plus, si le film s'attarde assez peu sur les à-côtés, peut-être potentiellement au détriment d'un autre niveau de profondeur du scénario, c'est au bénéfice du rythme global du film, que j'avais trouvé très bien mené. Ça, plus un montage carré, et une mise-en-scène fluide ce faisant le prisme de l'évolution des techniques de filmage du personnage, et j'y vois autre chose qu'un film dénué de personnalité dans sa réalisation comme tu sembles l'insinuer!
C'est marrant que tu parles d'efficacité parce que je pense qu'elle explique, en partie, l'échec - relatif- du film dans le sens où ce dernier reste finalement très limité ou que le portrait établi reste tributaire d'une logique spectaculaire. Le film gagne en efficacité ce qu'il perd en finesse, en potentiel de perturbation...Rien de répréhensible en soi mais rien de renversant non plus. Et quant à l'argument selon lequel le personnage serait un proche cousin des personnages de vampire à la Easton Ellis, n'ayant aucune intimité, est une justification un peu large et facile pour expliquer la grossièreté du portrait. Pas besoin d'être Ellis, d'être écrivain, suffit d'être bon réalisateur, pour nous montrer en deux plans, comme dans Collatéral, un tueur qui doute, ambigu, gagne en humanité mais reste dangereux....Quant aux moments dont tu parles, je ne vois en quoi ils témoignent d'autres facettes du personnage...désolé. Pourtant, j'ai vu le film hier soir...