Ta remarque concernant la nouvelle génération de cinéphiles est assez juste. Nous profitons nous aussi de cette profusion de films accessibles par tous les moyens légaux ou pas. Mais pour le coup le cinéma y a sans doute perdu quelque chose et avec lui notre désir s'est peut être aussi émoussé. Il y avait une certaine excitation à attendre la programmation d'un film, de courir tout Paris pour le voir enfin...en attendant nous l'avions peut être imaginé des années durant nourrissant l'espoir de le voir programmé à la cinémathèque ou dans une obscure salle d'art et d'essai. Et c'était un ensemble de choses, une belle affiche, des photos d'exploitation (et me revient en mémoire la fameuse scène des 400 coups où JP Léaud vole une photo de Monika)...voilà encore un film que j'ai vu un nombre incalculable de fois !suspfiction a écrit : A ce titre, la cinéphilie des nouvelles générations devant faire face à une profusion de films et qui à priori ne connaissent pas le sentiment de rareté ou d'attente pour revoir un film ne peut qu'être différente. Ils ont probablement moins le besoin de posséder les films, persuadés de pouvoir se les procurer n'importe où. Chaque génération a ses particularités.
Depuis que je fréquente le forum, poussée par le désir constant de découvrir à mon tour les films vantés par les uns et les autres je revois beaucoup moins et c'est un plaisir que je regrette un peu. D'autant plus que je ne suis pas toujours dans la meilleure disposition d'esprit pour analyser, faire attention aux détails, à la musique, etc, etc.
Souvent après avoir vu un film que j'ai aimé (ou pas bizarrement) j'ai envie de le revoir rapidement et puis je remets à plus tard... à plus tard... à plus tard.