Florent Emilio Siri

[Jeremy Fox]

Ce réalisateur très doué, l'un des rares français à avoir réussi un très bon film d'action, Nid de guêpes, n'avait pas encore son topic dédié.

Je l'ouvre à l'occasion de la découverte de son très bon biopic sur Claude François. Dans Cloclo, Jérémie Renier s'avère une nouvelle fois absolument extraordinaire, le mimétisme avec la star étant franchement étonnant, la performance d'acteur étant doublée par le talent du comédien qui ne s'arrête pas à cette simple virtuosité mais qui arrive aussi à rendre son personnage 'humain' et non un pantin. Mais là également où le film est excellent, c'est outre dans sa mise en scène inventive et rythmée, dans son approche du chanteur qui n'en fait pas, loin de là, un modèle mais un homme souvent exécrable et dictatorial surtout une fois arrivé "chef d'entreprise'. Tombé dans la débauche et l'opulence indécente par le fait d'être malheureux, maniaque et légèrement parano, Cloclo arrive donc néanmoins à nous toucher sans que les scénaristes aient eu le besoin d'en passer par l'angélisme et l'on suit son parcours sans ennui d'autant que Renier est très bien entouré, mention spéciale à Benoit Magimel dans la peau de Paul Lederman. Une belle surprise.


Les autres topics

Une minute de silence

L'ennemi intime

Nid de guêpe

Hostage

[Jericho]

Cinéaste intéressant même dans un biopic, qui aurait pu tomber dans un académisme plan plan (Cloclo), il arrive à exprimer des choses passionnantes via sa mise en scène.
Il me reste plus qu'à découvrir son premier long, Une Minute de silence !

[Kevin95]

mention spéciale à Benoit Magimel dans la peau de Paul Lederman. Une belle surprise.

Autant ton enthousiasme fait plaisir à lire, autant je suis un poil perplexe concernant la remarque autours de Magimel. J'ai trouvé son interprétation gênante (heureusement son rôle est secondaire) dans le coté pied noir tout droit sorti d'un film d'Arcady. Lorsqu'on regarde des images de Paul Lederman, on a plus affaire à un businessman froid et calculateur qu'à un producteur gouailleur et instinctif.

[ed]

C'est clair. J'aime vraiment le film, mais j'ai du mal à sauver Magimel (et je trouve aussi le début avec le père assez faible).
Pour le reste, c'est vraiment un exercice de mise en scène assez virtuose.

[Kevin95]

C'est clair. J'aime vraiment le film, mais j'ai du mal à sauver Magimel (et je trouve aussi le début avec le père assez faible).
Pour le reste, c'est vraiment un exercice de mise en scène assez virtuose.

Je pinaille mais les "sosies" ne sont pas terribles non plus (j'ai souvenir que Becaud et Sinatra... c'était pas ça).

[Jeremy Fox]

mention spéciale à Benoit Magimel dans la peau de Paul Lederman. Une belle surprise.

Autant ton enthousiasme fait plaisir à lire, autant je suis un poil perplexe concernant la remarque autours de Magimel. J'ai trouvé son interprétation gênante (heureusement son rôle est secondaire) dans le coté pied noir tout droit sorti d'un film d'Arcady. Lorsqu'on regarde des images de Paul Lederman, on a plus affaire à un businessman froid et calculateur qu'à un producteur gouailleur et instinctif.

Ah mais je ne connais pas vraiment le personnage réel ; je l'ai surtout trouvé très attachant dans le film et je n'avais pas reconnu Magimel tout de suite.

[Supfiction]

Autant ton enthousiasme fait plaisir à lire, autant je suis un poil perplexe concernant la remarque autours de Magimel. J'ai trouvé son interprétation gênante (heureusement son rôle est secondaire) dans le coté pied noir tout droit sorti d'un film d'Arcady. Lorsqu'on regarde des images de Paul Lederman, on a plus affaire à un businessman froid et calculateur qu'à un producteur gouailleur et instinctif.

Ah mais je ne connais pas vraiment le personnage réel ; je l'ai surtout trouvé très attachant dans le film et je n'avais pas reconnu Magimel tout de suite.

C'est vrai que le personnage qu'il incarne, à défaut d'être véridique, est terriblement attachant et participe à la grande réussite du film.
Je sais qu'il est passé cette semaine sur TF1 et que beaucoup ont découvert le film à cette occasion. Pour ma part, je l'ai vu deux fois au ciné et déjà deux ou trois fois en BR et c'est toujours un énorme plaisir, à un bémol près, les réinterprétations vocales en concert (surtout My way totalement ratée, je n'ai pas compris -il y a surement une raison- pourquoi ils n'avaient pas doublés la scène par l’interprétation originale).

le film est excellent, c'est outre dans sa mise en scène inventive et rythmée, dans son approche du chanteur qui n'en fait pas, loin de là, un modèle mais un homme souvent exécrable ...

Le film montre effectivement les nombreux défauts de l'homme (et c'est ce qui le rend intéressant), mais à l'issu du film justement, pour peu qu'on ai un minimum d’empathie, on l'aime pour ses défauts autant que pour ses qualités. Enfin il me semble.

[Jeremy Fox]

Le film montre effectivement les nombreux défauts de l'homme (et c'est ce qui le rend intéressant), mais à l'issu du film justement, pour peu qu'on ai un minimum d’empathie, on l'aime pour ses défauts autant que pour ses qualités. Enfin il me semble.

Ah mais tout à fait. Ce n'est pas parce qu'il se montre parfois exécrable qu'il n'en est pas pour autant humain... et attachant.

[cinephage]

Ce n'est pas le moindre des exploits de Siri d'avoir réussi à faire de ce film une œuvre personnelle, qui révèle des points communs entre le réalisateur et le chanteur : la passion de l'Amérique, le professionnalisme, le perfectionnisme...
Par ailleurs, il laisse aux acteurs la place nécessaire à leurs personnages, et propose une recréation de la période d'une rare justesse (quand on voit le film puis un documentaire sur Claude François, c'est saisissant. Pourtant, la recréation ne tue jamais le récit ni l'émotion).

Bref, je suis un très grand fan de ce cinéaste, dont je trouve l’œuvre bien plus riche en relecture qu'il n'y parait en apparence.

[Roy Neary]

Je trouvais le projet Cloclo casse-gueule dès le départ. En sortant du film, j'étais époustouflé par la maîtrise du sujet, la fluidité du récit, l'intelligence de la mise en scène, et bien sûr le casting.
Siri était un réalisateur que j'admirais depuis ses débuts. Avec L'Ennemi intime puis Cloclo, il est rentré dans le top 5 de mes cinéastes français favoris.

[tenia]

J'ai tout de même un gros souci avec Cloclo à travers son montage, un côté malgré tout un peu lisse de Rénier quand il s'agit de s'énerver (et puis, le bonhomme était encore pire que ça dans la vraie vie, même si le coup de l'Eurovision c'est assez grandiose ), et la musique passe partout de Desplat.
Il y a trop d'esquisses de choses qui pourraient être belles ou intenses ou touchantes, mais non. C'est efficace malgré sa longueur, c'est déjà bien, mais personnellement, j'ai tout de même été déçu.

Par contre, Magimel est effectivement ultime.

[nobody smith]

Quelqu’un devait bien se dévouer, je suis donc aller voir Pension Complète. Et oh surprise, c’est catastrophique ! ça fait quand même très mal de voir Siri s’empêtrer dans un projet pareil. On a beau partir du principe que c’est une commande, c’est désespérant de voir un tel cinéaste apposer son nom sur un machin qui a tout du téléfilm formaté pour TF1. Je me rassure en me disant que Siri n’a probablement pas eu une grande maîtrise sur le produit final. Je ne m’explique pas autrement comment un réalisateur qui a su démontrer une grande science du rythme sur ses précédents films en vient à signer une comédie au sens du timing proche du néant. Je suppose vraiment que Siri n’a pas supervisé jusqu’au bout le montage face à un résultat si passe-partout et inefficace. Que l’histoire et le casting ne soient pas très drôle (j’ai souri deux-trois fois), je m’y attendais. Mais que la réalisation soit à ce point insignifiante, pas du tout. Cela dit, il y a bien quelques moments montrant que Siri a tenté de faire correctement son travail (la première rencontre entre Dubosc et Lanvin à la lisière du thriller, un effet de transition par-ci par-là). Mais bon, ça va quand même pas bien loin.

[Rockatansky]

Quelle surprise !!!

[Supfiction]

Je ne sais pas si c'est confirmé à la vision du film, mais quand j'ai vu la bande-annonce je me suis dit ça : ces enfoirés ont fait un remake ni vu ni connu personne ne va le remarquer pas la peine d'en faire mention lors de la promo de La cuisine au beurre.

[Jericho]

Triste qu'il ait accepté de faire une commande avec Dubosc, quand t'en arrives là, c'est que t'es au fond du trou...
Pourtant Cloclo aurait dû lui ouvrir d'autres voies.