Il faisait dans les 1m85, ce qui ne se voyait pas forcément à l'écran.
Je m'en suis rendu compte lorsqu'on le voit à côté de Charlton Heston (autre grand gabarit qui est dans les 190 cm et plus) dans La soif du mal.
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Il faisait dans les 1m85, ce qui ne se voyait pas forcément à l'écran.
candygirl a écrit : ↑16 juil. 22, 12:11 Hier soir, j'ai donc découvert Une Histoire Immortelle, TV film réalisé pour l'ORTF par le génial Orson Welles en 1967 et qui fut diffusé l'année suivante dans sa version française de 50 minutes. Parallèlement, le cinéaste tourna une version anglaise de 57 minutes qui fut par ailleurs projetée au cinéma dans certains pays. C'est cette version que j'ai visionnée via le somptueux BR restauré et édité par Gaumont.
À mon avis, Une Histoire Immortelle est un GRAND film de Welles où le cinéaste se met lui-même en scène aux côtés de prestigieux comédiens tels que Jeanne Moreau, Roger Coggio, Norman Eshley (acteur britannique vu dans Terreur Aveugle de Fleischer ou encore dans la fameuse série horrifique Thriller, créée par le non moins fameux Brian Clemens) ou encore Fernando Rey dans un petit rôle de marchand. Un conte comme seul Welles sait les magnifier, adapté d'une nouvelle de la baronne danoise Karen Blixen, dont le cinéaste américain était un fervent admirateur. C'est par le biais de Jeanne Moreau que cette aventure fut possible, l'ORTF cherchant à investir des moyens pour produire un TV film mettant en scène la célèbre comédienne. Welles vivant à l'époque en Espagne, elle le contacta pour lui faire part du projet qu'il accepta en proposant l'adaptation de L'Éternelle Histoire rédigée par Blixen et éditée en 1958 dans le recueil Le Festin de Babette Et Autres Contes.
Mr Clay, vieux bonhomme malade, aigri et très riche, n'aime que les livres de comptes et déteste les rêves et les prophéties. Suite à une conversation avec son secrétaire, il se souvient d'une histoire qu'on lui a racontée, celle d'un marin qui reçoit cinq guinées en échange d'une nuit d'amour avec une jeune et belle dame. Le vieil homme décide de transformer cette légende en réalité avec la complicité de son jeune assistant. Mais les choses ne se passeront pas comme prévues…
À l'instar de Kubrick à la même époque (qui rêvait en secret de réaliser Star Wars VII), Welles opère un minutieux travail de mise en scène exaltée par le boulot d'un jeune chef opérateur belge de 32 ans, Willy Kurant, remplaçant au pied levé le précédent directeur photo renvoyé par le réalisateur au bout de 3 jours. La réunion des deux hommes crée indéniablement une magie cinématographique peu commune. Un vrai grand film onirique et prodigieux bercé par les intemporelles mélodies d'Erik Satie.
9/10