Mais ça c'est à mettre sur son compte de grand mélancolique.
Plutôt d'accord avec ça. A posteriori, c'est un peu comme ça que j'interpréterais ses réactions à Nope et Barbarian, assez acharné sur l'un et bien plus clément sur l'autre.
Mais bon, c'est les tempéraments de chacuns, ça peut faire le charme, comme ça peut devenir agaçant par moment. Des fois ça dépend même juste des jours et de l'humeur de chacun.
Je sais pas si parler des films de qualités passés sous les radars à l'époque mais visibles aujourd'hui soit vraiment le sujet. En fait tu en reviens à ce que j'ai déjà répondu avec le "cinéphile Naruse".tenia a écrit : ↑12 janv. 24, 19:20 Je me dis surtout qu'à côté de ça, le cinéma autre que dominant jusque là est bien plus visible de nos jours, donc on parle de tout ça, mais combien de films de ces périodes n'avons-nous de toute façon pas vu, ne savons pour ainsi dire même pas qu'ils existent ? Rien que cette année au festival Lumière, j'ai vu Bushman (1971), L'Homme au coin du mur rose (1962), A Woman Heats the Sauna (1979) et Tabataba (1988). L'année d'avant, c'était Un cas particulier (1964), Condenados a vivir (1972) et Wendemi (1993). Est-ce qu'on inclut aussi ces films quand on compare les époques ?
100 cinéphiles qui peuvent aujourd'hui découvrir ces films ne compensent pas 500 cinéphiles d'il y a 40 ans qui n'ont pas pu.
La question, il me semble, c'est plutôt la supposée marginalisation (? réduction ?) de la place du cinéma dans la culture populaire, le niveau moyen de cinéphilie de la population générale.
Quand Thoret demande "qui a vu … ?" on peut trouver ça condescendant, ou que c'est simplement la croyance sincère que beaucoup moins de gens s'intéressent à ces films aujourd'hui qu'avant… ce qui ne veut pas dire que personne ne les voit plus et qu'ils seraient débiles ou devraient faire ci ou ça. De même que la critique des téléphones portables, on peut voir ça comme un truc de boomer où on peut se demander quelle part de cette critique sur les effets de certaines technologies, est légitime. C'est pas non plus blanc ou noir.
Il abuse effectivement en parlant uniquement d'universitaires et de critiques ayant vu tel ou tel réalisateur. Vu son âge il doit pas trop voir ce qui existe comme je le disais sur des forums, twitter ou discord, où il y encore plein de cinéphiles qui "entretiennent la flamme".
Comme souvent, il y a une part d'enfonçage de portes ouvertes, de vrai, et d'un peu basiquement bougon réactif à des choses qu'on aime pas dans la société actuelle, mais qu'il faudrait certainement mieux articuler.
De là à en faire un réactionnaire, ça me semble excessif.
Ce qui serait intéressant serait de voir comment il répondrait dans un entretien plus contradictoire. On pourrait mieux trier.
Plus y a de passionnés, plus y a un bouillonement qui infuse. Dit autrement, dans tes 1000, y en avait peut-être 200 qui, sans être des cinéphiles particulièrement passionnés, allaient quand même voir des films pointus à cause de choses comme Apostrophe, et d'une réalité culturelle différente, qui aujourd'hui n'y vont plus… c'est plutôt ça l'idée je pense.tenia a écrit : ↑12 janv. 24, 19:20 Merci pour la précision, je comprends mieux, mais je répondrais à ce moment là que si on parle d'échelle, si c'est 1 aujourd'hui contre 5 hier, mais que le grand public c'est de toute manière 1000, c'est pas vraiment notable dans ce contexte passionnés vs grand public.
'pas compris. Si je me pencherais plutôt sur le top 20 à 50 c'est car je suppute, peut-être à tort, que les entrées étaient plus réparties auparavant, se sont concentré vers le top 10 ou 20 aujourd'hui.
Si c'est le cas, alors on pourrait considérer qu'il y a appauvrissement de la cinéphilie moyenne de la population, sans pour autant que le nombre de spectateurs baisse.
Par exemple, est-ce que les gens vont moins voir des films un peu au hasard/opportunément qu'avant ?
C'est sûr que ça se joue pas à 20 ans, mais à bien plus long cours.