Terence Young (1915-1994)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Commissaire Juve
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Terence Young (1915-1994)

Message par Commissaire Juve »

Le moteur de recherche n'a pas trouvé de topic... j'en ouvre un.

Simplement pour parler -- vite fait -- de l'édition 2 DVD de Mayerling (1968) qui est sortie en 2006 et qui attendait depuis 7 ans que je daigne enfin y jeter un oeil. :oops: :mrgreen:

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J'en avais déjà dit deux mots il y a sept ans, notamment pour signaler la différence de traîtement entre les deux versions : un master lumineux*, aux couleurs ravivées pour la version anglaise ; un master sombre et un peu terne pour la version française.

Et, hier, en passant d'une version à l'autre, j'ai constaté que le film était réellement proposé dans "deux" versions différentes, qu'on n'avait pas simplement procédé à un doublage en anglais (ou en français).

Ainsi, selon les versions, on voit bien -- en suivant le mouvement des lèvres -- les comédiens dire leur texte en français ou en anglais (même pour James Mason). EDIT : dans la plupart des intérieurs... en extérieur, quand il y a du monde, c'est l'anglais qui a la préférence.

Et surtout, il y a des différences de montage, des différences d'échelle de plan. Exemple : il y a une séquence où un domestique vient réveiller le prince Rodolphe. Dans la version anglaise, il y a des plans en plus, des contrechamps absents de la version française. Dans la version française, on a un plan moyen fixe qui se transforme en plans "poitrine" tout en champs / contrechamps dans la version anglaise. Etonnant.

Un regret : que la version française n'ait pas été "ravivée" (je parle des couleurs). Là, dans cette édition, elle a un peu la tête qu'ont ces tableaux dont le vernis a noirci.


* "trop" à certains moments... Quand on entre dans une pièce dont les rideaux sont tirés, où il n'y a qu'une veilleuse, et qu'on y voit comme en plein jour, ce n'est pas très crédible. De ce point de vue, l'image sombre du master français est plus réaliste (mais plus terne).
Dernière modification par Commissaire Juve le 27 oct. 13, 10:34, modifié 1 fois.
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Commissaire Juve
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Re: Terence Young (1915-1994)

Message par Commissaire Juve »

Sinon, des collègues avaient donné leur avis sur :

Seule dans la nuit (1967)
Cosa Nostra (1972)


Pour revenir à Mayerling (1968) : j'ai été surpris par le maquillage des comédiennes, le maquillage des yeux en particulier. Contours souvent bien noirs, paupières un peu surchargées... pas très distingué pour des femmes de l'aristocratie. A un moment, Geneviève Page m'a carrément fait penser à une pensionnaire de lupanar (pensionnaire "de luxe" bien sûr).

Je me suis demandé si ce n'était pas un anachronisme inconscient, si tout ça n'annonçait pas "l'année érwotique" (69*, bien sûr). C'est un peu comme les films de guerre de la fin des années 60 et des années 70 où les soldats ont des coupes de cheveux pas vraiment réglementaires.


* Question posée un jour -- à des jeunes, dans la rue -- par des journalistes de France 2 : "1968, qu'est-ce que ça évoque pour vous ?" Et là, j'ai vu une ancienne élève répondre :
C'était l'année avant l'année érotique !
Authentique ! :mrgreen:
Dernière modification par Commissaire Juve le 27 oct. 13, 00:34, modifié 1 fois.
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Re: Terence Young (1915-1994)

Message par Profondo Rosso »

Hop un peu de recyclage !

Les Ennemis Amoureux (Woman Hater) de Terence Young (1948)

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Parce qu'elle trouve les hommes ennuyeux, Colette Marly, star du cinéma français en visite en Grande-Bretagne, déclare vouloir désormais vivre seule. Convaincu qu'elle ne cherche qu'à se faire de la publicité, lord Terence Datchett, aristocrate misogyne, décide de l'inviter dans sa vaste propriété campagnarde pour mettre son soudain besoin de solitude à l'épreuve...

Woman Hater est une délicieuse screwball comedy à l'anglaise qui fut une tentative (ratée au niveau du box-office et de la critique anglaise) pour Stewart Granger de montrer ses aptitudes dans une pure comédie. Le reste de la distribution est tout aussi étonnant avec une Edwige Feuillère dans son premier rôle anglophone tandis qu'on s'étonne de trouver Terence Young futur réalisateur de solides films d'actions et d'aventures (dont les premiers James Bond) dans une comédie enlevée (encore que le très drôle Les Aventures de Moll Flanders le verra revenir à ce registre plus tard).

Tout ce beau monde est réuni autour d'un pitch astucieux et habilement exploité. Lord Terence Hatchet (Stewart Granger) est un misogyne et goujat de la pire espèce défini dès la géniale ouverture où il convainc un ami de fuir son mariage au grand désespoir de la mariée désespérée devant l'autel. Il va trouver une nouvelle source à son agacement de la gent féminine avec le passage de la star de cinéma français Colette Marty (Edwige Feuillère) en Grande-Bretagne. Celle-ci ne cesse de vanter sa lassitude de la vie de star et des hommes, revendiquant son souhait de vivre seule et tranquille. Datchett n'y voit qu'une vaine hypocrisie et se vante de pouvoir séduire la star. Pour ce faire il va lui permettre de séjourner dans une de ses propriétés campagnardes où il se fera passer pour Dodds, son régisseur. Il ne doute pas qu'ainsi esseulée, Colette tombera dans les bras du premier homme venu, lui en l'occurrence.

Le film est servi par un exceptionnel duo d'acteur s'en donnant à cœur joie dans un script évitant le piège du féminisme comme de la misogynie dans une guerre des sexes où hommes et femmes sont brillamment renvoyés dos à dos. Les situations vont ainsi brillamment du cliché à la sincérité, les personnages étant dépassés progressivement par leurs séduction simulée où ils sont maître du jeu chacun à leur tour. C'est tout d'abord Stewart Granger qui nous faire rire aux éclats avec ses tentatives de séductions plus ratées les unes que les autres. Qu'il tente de faire du cheval avec Colette et elle le surclasse en cavalière hors-pair. Qu'il essaie de le la dérider en la faisant boire et c'est lui qu'il s'écroulera le premier. Plus hilarant encore, lorsqu'il tentera d'instaurer une ambiance romantique en lui jouant du Chopin au piano et ses talents de musiciens tout relatifs éclateront au grand jour. Par ses tentatives, il correspond finalement au cliché du séducteur balourd et vantard qui a finalement détournée Colette des hommes. Cette dernière va pourtant aussi sombrer dans la caricature féminine lorsqu'après avoir découvert la supercherie, elle décide à son tour de se jouer de Datchett. Elle va chercher à le séduire en forçant également une certaine frivolité et superficialité source de la misogynie de Datchett (le script révélant des déconvenues où les femmes ne s'intéressaient qu'à son titre).

Terence Young donne un sacré allant à l'ensemble, tout en accélérations, gags, et quiproquos vaudevillesques dans sa première partie avant de ralentir puis laisser notre couple exposer ses failles dans le ralentissement de la seconde. Stewart Granger odieux et suave surprend dans la vulnérabilité progressive qu'il exprime et Edwige Feuillère offre un grand numéro comique et sentimental. Accent français charmant, froideur distanciée pour séduction agressive hilarante, elle exprime magnifiquement l'ambiguïté du numéro de charme où elle est plus sincère et prend plus de plaisir qu'il n'y parait à jouer de ses charmes. Le film s'avère d'ailleurs étonnamment coquin dans ses situations, comme lorsque Granger est contraint de déshabiller Feuillère, quand celle-ci lui colle la tête contre sa poitrine dans un remerciement forcé ou simule une crise de somnambulisme pour s'introduire dans sa chambre.Tous cela est très bien relancé par les seconds rôles des domestiques entre Ronald Squire placide majordome anglais bousculé par Jeanne de Casalis irrésistible en espiègle femme de chambre à la langue bien pendue. Le décor naturel et la maison cossue est superbement exploité par Young et on appréciera le retournement pas si fréquent de la comédie romantique obligeant la femme à l'effort et l'aveu final. Très bon moment ! 5/6
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Profondo Rosso
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Re: Terence Young (1915-1994)

Message par Profondo Rosso »

Je n'avais tenté que la version anglaise du dvd je tenterais l'autre à l'occasion s'il y a des différences...

Mayerling de Terence Young (1968)

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1888. L'archiduc Rodolphe, prince héritier austro-hongrois, est entré en conflit, pour des raisons à la fois personnelles et politiques avec son père François-Joseph. Son mariage avec la princesse Stéphanie de Belgique ne le satisfait pas davantage que l'évolution du régime politique. Au hasard d'une promenade, il rencontre une jeune inconnue, Maria Vetsera, avec qui il entretient bientôt une liaison secrète ce que son père l'empereur et sa femme l'impératrice Elizabeth désapprouvent.

Mayerling est la seconde adaptation du roman éponyme de Claude Anet après celle d'Anatole Litvak en 1936 avec Charles Boyer et Danielle Darrieux. Les amours du prince Rodolphe et de Maria Vetsera par son issue tragique nourriront nombre de mystère et une aura romanesque que saura exploiter le livre et donc forcément les films se prêtant idéalement au mélo flamboyant. C'est bien sûr le cas dans cette version signée Terence Young, prestigieuse coproduction franco-britannique aux moyen conséquents et au casting imposant : Omar Sharif, Catherine Deneuve, James Mason en Archiduc et la grande Ava Gardner jouant une vieillissante Sissi.

Le film se fait donc le portrait de la nature sombre et dépressive de Rodolphe (Omar Sharif), la manière dont l'amour de Maria Vetsera l'en fera émerger avant d'être brisé par les conventions dues aux enjeux de pouvoir de la noblesse et du paraitre. La longue première partie nous montre donc un prince héritier dont le vrai sens de la vie est suspendu à l'attente du pouvoir encore solidement tenu par son père l'empereur François-Joseph (James Mason parfait d'autorité et de hauteur) qui l'éloigne de toute décision. Pour satisfaire cette frustration, Rodolphe se réfugie dans la défiance et l'excès que ce soit par son train de vie dissolu ou ses accointances avec des ennemis du régime comme ces comploteurs souhaitant rendre la Hongrie autonome face à l'Empire. Rien n'importe réellement pour Rodolphe blasé de tout si ce n'est tromper son ennui et le film montre bien que orgie comme réunion secrète ne sont qu'une manière d'égayer (Rodolphe évitant les espions de son père pour dans la foulée s'afficher au grand jour) un quotidien fait de célébration, bal et devoirs ennuyeux divers. Omar Sharif déjà fort à son aise en héros slave dans Docteur Jivago trouve encore matière à s'occidentaliser (et éloigner l'image de Lawrence d'Arabie) avec cette belle interprétation de l'héritier des Habsbourg dont il exprime magnifique le tempérament dépressif.

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Malgré les moyens conséquents le film s'avère étonnamment peu flamboyant. Les décors et costumes en imposent par le sens du détail et l'ampleur de l'ensemble mais si on ne peut qu'apprécier la débauche de cette reconstitution on est rarement vraiment éblouit par rapport au canon hollywoodien. Terence Young réserve en fait la lumière aux passages romantiques entre Rodolphe et Maria tous somptueux et de plus en plus grandioses : la première rencontre sautillante dans une fête foraine, le premier rendez-vous nocturne dans les appartements de Rodolphe, les retrouvailles à Venise, la retraite à Mayerling, le bal et le tragique final.... Tous les autres moments semblent écrasés par une chape de plomb quant à l'imagerie (la photo blafarde d’Henri Alekan), l'interprétation (magnifique Ava Gardner en souveraine détachée et mélancolique qui a apaisée ses souffrances dans la fuite) ou l'arrière-plan où il est largement suggéré que les malheurs sont issus d'une malédiction pesant sur les Wittelsbach de Bavière (les références à Ludwig).

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Le destin funeste est donc en marche et il s'agit donc de profiter de cette romance avant que tout ne s'arrête. C'est là que Terence Young se montre le plus inspiré avec des séquences visuellement splendide où le réalisateur instaure des motifs répétitifs se répondant à différent moments du film (le cadrage dans l'embrasure d'une porte au sortir du bal identique à celui de la rencontre nocturne, le mouvement de caméra final dans la chambre répondant à celui d'une scène d'amour). L'échange de regard entre Rodolphe et Maria depuis leur balcon respectif alors qu'ils assistent à l'opéra Giselle (qui annonce le drame à venir avec son thème de l'amour plus fort que la mort) offre une des plus belles scènes, tout comme l'arrivée d'Omar Sharif à Venise derrière Deneuve peignant dans un plan à la composition superbe.

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Tout n'est pas parfait loin de là et l'ennui guette souvent dans la description de cette monarchie atrophiée, le rythme ne s'emballant jamais vraiment et le traitement des enjeux politiques du moment restant très en retrait malgré quelques dialogues intéressant. Tout se plie à la force de cette histoire d'amour où la dernière partie s'orne d'une grande tristesse. L'affirmation du couple à la face du monde lors du bal final signe sa légitimité et sa fin prochaine malgré l'audace. L'union que tous leur refuse ne pourra se faire que de la plus désespérée des manières lors d'un touchant final. Omar Sharif est fabuleux le visage éteint et le regard perdu et Catherine Deneuve symbolise une sorte d'idéal de jeune héroïne romantique dévouée et sacrificielle. Sans être totalement un classique du genre un beau film néanmoins qui ne peut que combler l'amateur de mélo. 4,5/6

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Profondo Rosso
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Re: Terence Young (1915-1994)

Message par Profondo Rosso »

Les Aventures Amoureuses de Moll Flanders de Terence Young (1965)

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Au XVIIIe siècle, en Angleterre. A 17 ans, Moll Flanders entre au service d'un seigneur. Grâce à sa beauté, elle est bien traitée par les hommes de la famille. Elle épouse le fils cadet mais celui-ci meurt peu après la cérémonie. Moll part alors à Londres chercher l'aventure...


Si on fait exception de certains rôles chez son mentor Richard Quine (L'Inquiétante Dame en noir surtout) ou le Embrasse-moi idiot de Wilder ou Jeanne Eagles dans un registre plus dramatique, l'image de Kim Novak est plutôt associée dans l'inconscient cinéphile à un mélange de fragilité, de mystère et de séduction insaisissable et fascinante. L'actrice se joue balaie cette étiquette avec une prestation comique de haut vol dans cette adaptation délurée du Heurs et Malheurs de la fameuse Moll Flanders de Daniel Defoe. Si les élans picaresques provocateurs sous couvert de morale du livre sont respecté, l'intrigue du film en est quelque peu éloigné même si nombre de péripéties demeurent. Le rebondissement le plus scandaleux (le mariage accidentel de Moll avec son frère et l'enfant fruit de leur union) est ainsi judicieusement évité pour en rester une sensualité joyeuse et débridée tout au long du film.

La tonalité de Moll Flanders découle directement du succès du Tom Jones de Tony Richardson deux ans plus tôt et on y retrouve (avec moins de génie et d'excès) cette volonté de malmener le récit romanesque en costume à coup d'idées visuelles et narratives détonantes. On suit donc ici la vaine quête d'élévation sociale et de respectabilité de Moll Flanders (Kim Novak) orpheline d'origine modeste qui passe d'amant en amants pour atteindre son objectif. La nature innocente de Kim Novak ne disparait pas complètement et est même utilisée à des fins comiques comme lors de cette ouverture où en voix off elle narre sa vie vertueuse et éduquée quand à l'image on la découvre servante peu farouche assaillie par ses maîtres. Kim Novak remplaçait Diane Cilento initialement prévue (et dejà dans Tom Jones) initialement prévue au côté de Sean Connery finalement remplacé par Richard Johnson (marié à Kim Novak à ce moment là). L'actrice semble donc s'en donner à coeur joie avec ce rôle décomplexé où le décolleté pigeonnant elle minaude, surjoue et dévoile une palette comique trop peu exploitée, un régal. Pour l'accompagner un joyeux casting ou on croise George Sanders en vieux pervers, Lili Palmer reine de l'arnaque ou encore un hilarant couple de noble surendetté Angela Lansbury/Vittorio De Sica (qui en fait des tonnes).

La narration décousue se divise en grands épisodes plaçant Moll dans un nouvel environnement où ses charmes l'aident ou lui portent préjudice. Le meilleur moment demeure la séduction avec la canaille Jemmy (Richard Johnson) où chacun pense l'autre riche et pense l'exploiter par un mariage. La reconstitution est somptueuse et Terence Young dynamise l'ensemble par un rythme enlevé notamment une course poursuite finale survoltée et jubilatoire. Un peu long sans doute mais très divertissant. 4/6
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Re: Terence Young (1915-1994)

Message par Lino »

Il y a un livre italien de plus de 300 pages sur Terence Young -qui a beaucoup travaillé entre l'Espagne et l'Italie- :

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Un cinéaste sous-estimé, à l'oeuvre variée et souvent de qualité.
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Re: Terence Young (1915-1994)

Message par Lino »

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Terence Young , dans son Buggy , dirigeant Les Amazones, plaine de Las Salinillas, Tabernas (Almeria), vers novembre-décembre 1972.

Source : Paris Match, N° 1235, du 6 janvier 1973, article Terence Young ressucite les Amazones de l'Antiquité.

Les Amazones de Terence Young est disponible à l'occasion en VHS (version française) ou en DVD, Japon , piste anglaise seulement.
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Watkinssien
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Re: Terence Young (1915-1994)

Message par Watkinssien »

Lino a écrit :Il y a un livre italien de plus de 300 pages sur Terence Young -qui a beaucoup travaillé entre l'Espagne et l'Italie- :

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Un cinéaste sous-estimé, à l'oeuvre variée et souvent de qualité.
Je suis bien d'accord.
Je considère Dr. No comme un des rares chefs-d'oeuvre de la saga Bond (et tous ses opus sont vraiment excellents) et sa filmographie est plus que plaisante.

Ses films des années 60 possèdent de grandes qualités formelles et narratives.
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PEYROL LE BOUCANIER

Message par Lino »

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Peyrol le Boucanier (1967). Voilà un film de Terence Young très réussi, disponible dans un excellent DVD chez SNC M6 -ou en Italie, chez Medusa-.

Et une superbe BO de Ennio Morricone, ressortie il y a 1 ou 2 ans en CD.

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Dernière modification par Lino le 3 nov. 13, 16:07, modifié 2 fois.
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AU BORD DU VOLCAN

Message par Lino »

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Au bord du volcan, tourné en 1957 (Action of the Tigger), un des premiers films à utiliser les décors de La Calahorra , près de Guadix (province de Grenade, Espagne) et particulièrement son château Renaissance (vu dans Le lion et le vent, de John Milius), au pied duquel Leone construira sa ville Leone Town, pour Il était une fois dans l' Ouest.

Un des premiers rôles de Sean Connery , ici l'assistant benêt de Van Johnson.

Disponible en VHS chez MGM, version française, mais décadrée. Un DVD prochain ?
Dernière modification par Lino le 3 nov. 13, 16:32, modifié 1 fois.
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LES AMAZONES

Message par Lino »

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Réalisé à Almeria fin 1972, avec Sabine Sun (qui est alors ou deviendra l'épouse de Young), Angelo Infanti, Rosana Yani....

Il n'est pas sûr que ce film, fort peu politiquement correct, aurait pu se faire aujourd'hui :wink:

La BO de Riz Ortolani est sortie récemment en CD.
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SOLEIL ROUGE

Message par Lino »

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Soleil Rouge (1971) : J'ai un faible pour celui-ci.... qui m'avait fortement impressionné au cinéma, (photographie de Henri Alekan).

Multiples DVD dont StudioCanal en France, mais en 1.33 -format de tournage- , il faut se rabattre sur le DVD anglais pour voir le format de projection en salles, app. 1.85.

Et une très belle partition de Maurice Jarre, disponible dans l'excellente collection dirigée par Stephane Lerouge.

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Ursula Andress tourne la fin de Soleil Rouge, à Adra, près d'Almeria.

(Source : Ciné Revue N° 13, du 1° avril 1971).
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Kevin95
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Re: Terence Young (1915-1994)

Message par Kevin95 »

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NO TIME TO DIE (Terence Young, 1958) Découverte

Avant de dormir sur ses royalties post-James Bond, Terence Young se bougeait un minimum pour ficeler d'excellentes séries B comme ce film de guerre ci fort agréable. Sec, violent et rythmé, No Time to Die prend un peu d'avance sur le cinéma de guerre des années 60-70, montre des crapules en action et une morale qui se transforme au gré du conflit. Certes le scénario tient sur un post-it, certes la post-production laisse à désirer (les transparences font frémir), certes Young montre un peu trop sa joie d'avoir tout plein de tanks et certes Victor Mature n'est pas le comédien le plus badass qu'il soit mais pour un film anglais, de guerre et des fifties c'est suffisamment corsé pour tenir éveillé. Petite surprise B (avec un rien d'italien dans le traitement du genre). 8/10
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Rick Blaine
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Re: Terence Young (1915-1994)

Message par Rick Blaine »

Kevin95 a écrit :certes Young montre un peu trop sa joie d'avoir tout plein de tanks
:lol:

Il devait aimer les tanks l'ami Terence puisqu'il en filmait déjà dans un de ses premiers films, Trois des Chars d'assaut, film de guerre plutôt original même si pas complétement réussi. C'est vrai que sa carrière post James Bond n'est pas très excitante, même si j'aime bien Triple Cross. Je ne connais pas trop ce qui précède, mais ce titre semble intéressant.
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Kevin95
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Re: Terence Young (1915-1994)

Message par Kevin95 »

Ce que je reproche à Young après les cartons James Bond, ce n'est même pas tant les films (du cinéma d'exploitation rigolo) que l'absence absolue de mise en scène, de point de vue. Il est malheureusement devenu un mercenaire du cinéma européen anonyme.
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