La Bataille de Solférino (Justine Triet - 2013)

[ballantrae]

A Karras: tu viens de me donner un nouvel argument pour ne pas aimer le film s'il sied autant à Bigoudi!

[Supfiction]

Le dernier quart d'heure du film est salutaire et donne une bouffée d'optimisme à un film crispant, même "pénible" (pour reprendre les mots de Tavernier) et totalement misanthrope jusque là, où personne n'est épargné, pas même les (vrais ?) militants socialistes et encore moins la police.
La palme au personnage de Vincent Macaigne, insupportable mais tellement réaliste. Heureusement que j'avais vu Un monde sans homme notamment il y a quelques mois, cela m'a permit de faire la distinction entre le personnage et le rôle (et ainsi évaluer à sa juste valeur le travail d'acteur).
Par contre "film nombriliste", je ne comprends pas. ça parle de la vie des gens, en quoi ce serait nombriliste ?

[Karras]

Heureusement que j'avais vu Un monde sans homme

C'est la version femen ?

[Supfiction]

Heureusement que j'avais vu Un monde sans homme

C'est la version femen ?

Je me plante à chaque fois avec ce titre , la dernière fois, c'était "Un homme sans femme"..

Je parlais de l'excellent Un monde sans femmes bien entendu, que je conseille donc de voir avant cette bataille de Solférino afin de mieux supporter le personnage de Macaigne ici, tant les deux rôles sont à l'opposé.

[Mangus]

[Je parlais de l'excellent Un monde sans femmes bien entendu, que je conseille donc de voir avant cette bataille de Solférino afin de mieux supporter le personnage de Macaigne ici, tant les deux rôles sont à l'opposé.

Ouais bof. Macaigne chez Brac singe le cinéma de Rohmer, de Rozier, chez Triet c'est Pialat. Dans La fille du 14 juillet il est encore à rendre hommage, en moins bien. Si le jeune cinéma le plus mis en avant par la critique n'a que ça à nous proposer autant en rester aux réalisateurs qu'ils imitent, mal. J'attends de voir Tonnerre. Brac supporte mal les comparaisons mais continue d'enfoncer le clou en choisissant Bernard Menez...

[ballantrae]

Dans cette génération, les auteurs en devenir que j'ai le plus envie de mettre en avant -je précise parmi ceux dont j'ai pu découvrir les films- sont Katell Quilleveré (Un poison violent puis le récent et très beau Suzanne), Helier Cisterne (Vandal) et enfin Guillaume Brac (un monde sans femme et Tonnerre qui est vraiment pas mal du tout).
Un point commun auquel je n'avais pas songé: leurs références m'apparaissent bien plus discrètes que celles de Justine Triet ou Constantin Peredjako (je doute que ce soit la bonne orthographe!) où surgissent en surimpression des souvenirs de Cassavetes pour l'une, de Moullet et JLG pour l'autre.
Par ailleurs, ces trois auteurs ne sont pas gangrénés par le second degré, la posture qu'on peut déceler chez Triet ou Pered... voire chez le Guiraudie (pas la même gnération, j'en conviens) d'avant l'inconnu du lac ( que je n'ai toujours pas vu en attendant que qqn me procure le DVD ou qu'il passe à la TV, ceci dit sans la moindre impatience):aucun ne craint l'intensité, la rupture de ton,l'empathie envers des personnages peu évidents.

[Supfiction]

Dans cette génération, les auteurs en devenir que j'ai le plus envie de mettre en avant -je précise parmi ceux dont j'ai pu découvrir les films- sont Katell Quilleveré (Un poison violent puis le récent et très beau Suzanne), Helier Cisterne (Vandal) et enfin Guillaume Brac (un monde sans femme et Tonnerre qui est vraiment pas mal du tout).
Un point commun auquel je n'avais pas songé: leurs références m'apparaissent bien plus discrètes que celles de Justine Triet ou Constantin Peredjako (je doute que ce soit la bonne orthographe!) où surgissent en surimpression des souvenirs de Cassavetes pour l'une, de Moullet et JLG pour l'autre.
Par ailleurs, ces trois auteurs ne sont pas gangrénés par le second degré, la posture qu'on peut déceler chez Triet ou Pered... voire chez le Guiraudie (pas la même gnération, j'en conviens) d'avant l'inconnu du lac ( que je n'ai toujours pas vu en attendant que qqn me procure le DVD ou qu'il passe à la TV, ceci dit sans la moindre impatience):aucun ne craint l'intensité, la rupture de ton,l'empathie envers des personnages peu évidents.

Je ne pense pas connaitre encore Helier Cisterne et Katell Quilleveré, j'essayerai Suzanne à sa sortie. Autant les références sont évidentes pour le réalisateur de La fille du 14 Juillet, autant pour cette bataille de Solférino, je n'ai rien vu. Si le sujet d'un couple qui se dispute ses enfants n'est pas nouveau (de Kramer contre Kramer au Casse-tête chinois), j'ai trouvé ce film assez original et je ne regrette pas du tout de l'avoir vu même s'il est parfois agaçant comme je l'ai écrit.

J'ai trouvé ce texte sur le film. L'auteur y voit une comédie (!) et de la dérision comme toi là où je n'ai vu avant tout qu'un drame (idem pour L'inconnu du lac).
Certes, Macaigne est tellement pathétique qu'on peut en rire avec du recul, question d'humeur sans doute!

[ballantrae]

Le côté temps réel, filmage à l'arrache me semble directement lié à Cassavetes et ce côté too much dans le behaviourisme tend même peut-être vers les Dardenne.En tout cas, justine Triet doit absolument oublier ses références et choisir un sujet assez riche pour rebondir vers le deuxième film.
J'oubliais parmi les promesses de la jeune garde Mia Hansen Love, Céline Sciamma ou encore R Zlotowski.
Ce n'est pas une nouvelle Nouvelle Vague mais tout simplement une nouvelle génération qui cherche à se faire une place dans le paysage cinématographique français.

[Supfiction]

J'oubliais parmi les promesses de la jeune garde Mia Hansen Love, Céline Sciamma ou encore R Zlotowski.
Ce n'est pas une nouvelle Nouvelle Vague mais tout simplement une nouvelle génération qui cherche à se faire une place dans le paysage cinématographique français.

Si c'est ça la promesse de cinéma français, je suis un peu inquiet. Grand Central et Tom Boy, ou même l'Inconnu du lac, c'est du cinéma un peu trop glacial pour moi.
Sinon, oui, il faudrait en finir avec la référence à la nouvelle vague. D'ailleurs aux Etats-unis ils ont inventé le concept (marketing) de "Nouvelle vague 2.0" .

[ballantrae]

L'inconnu du lac , je n'en sais rien et en doute compte tenu de mon absolu manque d'intérêt envers les films précédents de Guiraudie.
Les plus belles promesses me semblent émaner de cinéastes qui ne sont guère débutants mais affermissent leur geste cinématographique en dehors des canons usuels: Des Pallières, Dumont, Grandrieux ou encore Hadilovicz, Ferran, Mazuy.
Ils sont peu ou prou de la même génération qu'un Desplechin mais ont eu du mal à percer durablement ou à enchainer les projets.
Je sens qu'il est très difficile pour un véritable auteur de s'installer dans la durée quand bien même notre système demeure l'un des meilleurs au monde.

[Nestor Almendros]

[Brody]

Voila une belle initiative de programmation ! Merci pour l'info

[Kiké]

Qualité sonore pas top et vidéo apparemment incomplète, mais bon, pour ceux que ça intéressent : présentation du film par François Bégaudeau

[Flol]

Merci. Tu es un homme bon.

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[Kiké]

Il n'y a pas de quoi.

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Et si on formait un fan-club officiel? J'hésite sur le nom : les Bégauzouzes? Les Bégaudettes?