Hollywood est mort. On fait quoi maintenant ?

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22285
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Hollywood est mort... ou juste à l'agonie ?

Message par Supfiction »

hellrick a écrit :
Colqhoun a écrit : Complètement ivre le père Laugier.
Ivre et complètement à la masse. Je suis sur que si on cherchait dans ses itw il citerait Evil Dead, Hellraiser et autres comme influences premières de son cinéma :fiou:
Je ne le connaissais pas mais je suis toujours un peu fasciné pas les itw de ces gens qui n'ont pas du tout la même culture cinéphile que moi, ces admirateurs du cinéma de genre ou de séries B (Satrfix, etc).
Strum
n'est pas Flaubert
Messages : 8464
Inscription : 19 nov. 05, 15:35
Contact :

Re: Hollywood est mort... ou juste à l'agonie ?

Message par Strum »

A lire certains articles, Hollywood meurt tous les deux ans environ. Il faut admettre alors qu'Hollywood ressuscite tous les deux ans aussi.
Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25447
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Re: Hollywood est mort... ou juste à l'agonie ?

Message par AtCloseRange »

Strum a écrit :A lire certains articles, Hollywood meurt tous les deux ans environ. Il faut admettre alors qu'Hollywood ressuscite tous les deux ans aussi.
Euh, ça c'est complètement faux.
Dans les années 80 ou 90, je n'ai jamais entendu parler de la mort du cinéma américain. On s'inquiétait pour les autres cinémas mais pas pour Hollywood.
mannhunter
Laspalès
Messages : 17411
Inscription : 13 avr. 03, 11:05
Localisation : Haute Normandie et Ile de France!
Contact :

Re: Hollywood est mort... ou juste à l'agonie ?

Message par mannhunter »

hellrick a écrit :
Colqhoun a écrit : Complètement ivre le père Laugier.
Ivre et complètement à la masse. Je suis sur que si on cherchait dans ses itw il citerait Evil Dead, Hellraiser et autres comme influences premières de son cinéma :fiou:
supfiction a écrit :
mannhunter a écrit :Les studios ont réduit leurs dépenses et n'investissent plus dans les films dits du "milieu", les œuvres un peu ambitieuses dont le budget tourne autour de 30 millions de dollars. On produit facilement de petits films indépendants (leur commerce lors du dernier festival de Sundance a été fructueux) ou de grosses « machines », mais, pour le reste, il faut se battre bec et ongles.

Le bilan dressé par cet article rejoint ce que déclarait Pascal Laugier à la sortie de "The Secret", revenu de son expérience hollywoodienne:

Intéressant cette vidéo. Cela rejoint un peu ce podcast sur le cinéma de genre : https://itunes.apple.com/fr/podcast/pla ... d493248103

Pascal Laugier : "Les années 80 sont la pire décennie de l'histoire pour le cinéma".
hellrick a écrit :
Colqhoun a écrit :Complètement ivre le père Laugier.
Ivre et complètement à la masse. Je suis sur que si on cherchait dans ses itw il citerait Evil Dead, Hellraiser et autres comme influences premières de son cinéma :fiou:
Je pense que Laugier veut parler du tournant pris par Hollywood dans les 80's, les majors et grosses productions, un tournant qu'il n'apprécie pas et qui perdure aujourd'hui selon lui...il en parlait il y a quelques mois, interviewé par le site Culturopoing:

On ne peut pas aimer Star Wars et New York 1997 aussi intensément. On aime l’un ou l’autre. Evidemment, j’étais plus Carpenterien et je le suis toujours. Mais entre ces mecs-là, c’est Carpenter qui a perdu. C’est Lucas et Spielberg qui ont gagné, quel que soit leur talent même si celui de Spielberg est immense. Et je ne me compare pas du tout à eux, je dis simplement que je viens d’une contre-culture dans ce qu’elle a perdu dans la bataille. A mon avis, les types plus sensibles comme Ferrara, Argento, Carpenter, ou Kathryn Bigelow… Ils n’ont pas survécu aux années 1990 et ont aujourd’hui un mal de chien à exister. Je ne sais si vous avez rencontré Carpenter mais c’est un type très aigri, très malheureux alors que j’imagine que Lucas est un type plein de lui-même et qui sourit tout le temps. Et leur triomphe à l’aube des années 80 a fait le cinéma Hollywoodien d’aujourd’hui, un cinéma dans lequel moi, je ne m’y retrouve plus du tout. C’est personnel, mais je ne m’y retrouve pas par ce manque d’ambivalence et d’ambiguïté fondamentale de ce cinéma-là du fait qu’il est exclusivement réservé aux enfants de 14 ans. Cette idée que Carpenter et Ferrara ont perdu m’a fait beaucoup souffrir pendant un temps parce que je ne me sentais plus du tout en phase avec ce qu’ils faisaient.

Nolan, peu importe si c’est ma came ou pas, on peut aimer ça mais il y a des ponts de glissement depuis trente ans et aujourd’hui, on nous fait croire que Matrix, c’est 2001. Et j’affirme que non. Et c’est même assez facile à prouver. Et rien que de dire ça, ça me fait passer pour un petit con pédant.
Dernière modification par mannhunter le 25 févr. 13, 16:18, modifié 2 fois.
julien
Oustachi partout
Messages : 9039
Inscription : 8 mai 06, 23:41

Re: Hollywood est mort... ou juste à l'agonie ?

Message par julien »

Colqhoun a écrit :
julien a écrit :Libre à toi de les considérer comme aussi intéressant et passionnant mais pour moi ces réalisateurs n'apportent pas des innovations aussi conséquentes que ceux de la nouvelle vague. Après c'est vrai qu'il y a des réalisateurs louables et qui ont du style. Je suis d'accord.
Oui enfin, regarde l'histoire de la peinture. Il n'y avait pas non plus des innovations conséquentes toutes les 2 semaines.
Et en l'état oui, je considère ces réalisateurs comme apportants, chacun à leur manière, de la nouveauté et des choses jamais vues (que ce soit dans le style, dans les idées, dans la représentation de certains sujets, dans leurs scripts, etc..).
En peinture c'est pareil de toute façon. Les grands mouvements artistiques comme l’impressionnisme, le cubisme, le surréalisme, le minimalisme... sont révolus. Tu n'as plus de grands mouvement majeurs. En musique aussi. Tu n'as plus de grand style réellement nouveau comme le jazz, le rock, la musique atonale, la musique électronique etc. Plus globalement, je pense que l'on passe maintenant dans une nouvelle ère où l'on ne crée plus vraiment de grandes œuvres artistiques novatrices. C'est comme si on avait digéré toute l'histoire des arts. Le meilleur est derrière nous. Mais on va sans doute créer autre chose. Un autre type d'art, qu'on n'avait pas forcément envisagé. Comme pouvait par exemple l'être le cinéma au début du siècle précédent.
Image
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
Strum
n'est pas Flaubert
Messages : 8464
Inscription : 19 nov. 05, 15:35
Contact :

Re: Hollywood est mort... ou juste à l'agonie ?

Message par Strum »

AtCloseRange a écrit :Euh, ça c'est complètement faux.
Dans les années 80 ou 90, je n'ai jamais entendu parler de la mort du cinéma américain. On s'inquiétait pour les autres cinémas mais pas pour Hollywood.
Moi j'ai le souvenir d'en avoir lu à la même époque. Et même si ma mémoire me trompait, cela m'étonnerait fort qu'il n'y ait pas eu un article de ce type dans certains magazines ou dans les articles de tel ou tel critique de l'époque. C'est une antienne journalistique.
Avatar de l’utilisateur
cinephage
C'est du harfang
Messages : 23936
Inscription : 13 oct. 05, 17:50

Re: Hollywood est mort... ou juste à l'agonie ?

Message par cinephage »

Je rappelle que pour beaucoup des membres de ce forum, l'age d'or du cinéma est précisément celui où les "auteurs" (terme inexistant à l'époque) étaient le moins autorisés à s'exprimer, et celui où le cinéma était le plus industrialisé de son histoire. Pourtant, ces formatages, ces productions à la chaine, avec des auteurs qui se relaient sur les textes et les réalisateurs qui ne bouclent pas forcément les films qu'ils commencent à préparer, nous ont offert Ford, Manliewicz, Wilder, Curtiz, Hawks, Capra, et un paquet d'autres grands cinéastes.

Se plaindre aujourd'hui du formatage des films, c'est méconnaître la nature, l'histoire et l'origine du cinéma. En dehors d'une très brève période entre la moitié des années 60 et celle des années 70, les films ont toujours été inféodés à leurs débouchés, leurs producteurs et leur logique industrielle. "Formatés", en somme.

Il est certain que le cinéma change de contours, mais pas vraiment de nature. Les discours eux-mêmes ne sont pas neutres, et ceux qui précèdent sont à prendre avec des pincettes. J'ai déja évoqué l'age des intervenants, et leur quote actuelle. Ce n'est pas neutre.
Par ailleurs, un simple examen du tableau des films 2012 montre que les membres de ce forum, dont la moyenne d'age tourne facilement au dessus des 30 ans (je crois qu'on est même plutôt du coté des 40), ont largement favorisé les films "qui ne visent que les moins de 25 ans" dénoncés plus haut : la quasi-totalité d'entre eux ont été vus par plus de 20 personnes (quitte à être mal notés après). Donc le coup des films qui ne visent que les jeunes, ça va deux minutes... La réalité est bien différente, beaucoup de gens qui vont au cinéma apprécient ce type de films, et pas uniquement les jeunes. D'autant plus que les jeunes restent une portion dominante de ceux qui fréquentent les salles obscures, de toute façon (ce qui rend logique qu'on les cible, plutôt que des gens qui ne vont pas au cinéma).

Par ailleurs, même au sein de ces films à gros budget, les plus grandes réussites sont ceux qui portent la marque de leur réalisateur, comme bien souvent, car il y en a... The Avengers porte la marque de Joss Whedon tout comme Mission Impossible 4 porte la marque de Brad Bird. Ce ne sont pas des films anonymes, malgré leur processus de fabrication industrielle. Donc comme bien souvent dans l'histoire du cinéma, le problème est celui du talent et de la personnalité de ceux qui portent un projet, pas celui de la mutation du cinéma lui-même. On constate qu'une forte proportion de ce qui est produit est faible, ce qui n'a jamais été exceptionnel.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
Avatar de l’utilisateur
Père Jules
Quizz à nos dépendances
Messages : 16901
Inscription : 30 mars 09, 20:11
Localisation : Avec mes chats sur l'Atalante

Re: Hollywood est mort... ou juste à l'agonie ?

Message par Père Jules »

cinephage a écrit :Je rappelle que pour beaucoup des membres de ce forum, l'age d'or du cinéma est précisément celui où les "auteurs" (terme inexistant à l'époque) étaient le moins autorisés à s'exprimer, et celui où le cinéma était le plus industrialisé de son histoire. Pourtant, ces formatages, ces productions à la chaine, avec des auteurs qui se relaient sur les textes et les réalisateurs qui ne bouclent pas forcément les films qu'ils commencent à préparer, nous ont offert Ford, Manliewicz, Wilder, Curtiz, Hawks, Capra, et un paquet d'autres grands cinéastes.
Ce qui tendrait à confirmer l'idée pas conne du tout qui veut que les grandes choses proviennent essentiellement de l'adversité.
Avatar de l’utilisateur
cinephage
C'est du harfang
Messages : 23936
Inscription : 13 oct. 05, 17:50

Re: Hollywood est mort... ou juste à l'agonie ?

Message par cinephage »

Strum a écrit :
AtCloseRange a écrit :Euh, ça c'est complètement faux.
Dans les années 80 ou 90, je n'ai jamais entendu parler de la mort du cinéma américain. On s'inquiétait pour les autres cinémas mais pas pour Hollywood.
Moi j'ai le souvenir d'en avoir lu à la même époque. Et même si ma mémoire me trompait, cela m'étonnerait fort qu'il n'y ait pas eu un article de ce type dans certains magazines ou dans les articles de tel ou tel critique de l'époque. C'est une antienne journalistique.
Pour ma part, j'ai grandi avec ce discours nostalgique des meilleurs films qui étaient ceux du passé, des années 60 et 70... Soi-disant que j'avais tout raté (la presse... Grrrr...).

Ca me mettait hors de moi à l'époque (on balançait sur les gros films commerciaux avec des explosions, et sur les affreux films d'horreur), maintenant, je suis amusé de lire le même type d'avis, ce qui reste finalement, pour ce que j'en constate, une constante, une base de départ dans le discours visant à témoigner de ce qu'on aime pas dans les films contemporains, ce qui structure donc un certain type de discours sur le cinéma.

Je retrouve ce type d'opinions quand je lis ou écoute des recueils d'entretiens datant des années 80 (par exemple, dans Cinémas Cinémas, une interview de Sam Fuller, ou un avis exprimé par des scénaristes dans le livre d'interviews Backstory, c'est assez courant).
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
julien
Oustachi partout
Messages : 9039
Inscription : 8 mai 06, 23:41

Re: Hollywood est mort... ou juste à l'agonie ?

Message par julien »

Père Jules a écrit :
cinephage a écrit :Je rappelle que pour beaucoup des membres de ce forum, l'age d'or du cinéma est précisément celui où les "auteurs" (terme inexistant à l'époque) étaient le moins autorisés à s'exprimer, et celui où le cinéma était le plus industrialisé de son histoire. Pourtant, ces formatages, ces productions à la chaine, avec des auteurs qui se relaient sur les textes et les réalisateurs qui ne bouclent pas forcément les films qu'ils commencent à préparer, nous ont offert Ford, Manliewicz, Wilder, Curtiz, Hawks, Capra, et un paquet d'autres grands cinéastes.
Ce qui tendrait à confirmer l'idée pas conne du tout qui veut que les grandes choses proviennent essentiellement de l'adversité.
C'est pas comparable avec maintenant de toute façon. A l'époque, le cinéma était un terrain encore vierge. Donc c'était beaucoup plus aisé de le dynamiser et d'y semer des graines. La nouvelle vague a ensuite fait germer la plante et aujourd'hui le cinéma est devenu un champ dévasté par les corbeaux. (télévision, internet, jeux vidéos, nouveaux médias etc.). C'est logique en somme, si on regarde ça avec un peu de recul.
Image
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22285
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Hollywood est mort... ou juste à l'agonie ?

Message par Supfiction »

cinephage a écrit :Je rappelle que pour beaucoup des membres de ce forum, l'age d'or du cinéma est précisément celui où les "auteurs" (terme inexistant à l'époque) étaient le moins autorisés à s'exprimer, et celui où le cinéma était le plus industrialisé de son histoire. Pourtant, ces formatages, ces productions à la chaine, avec des auteurs qui se relaient sur les textes et les réalisateurs qui ne bouclent pas forcément les films qu'ils commencent à préparer, nous ont offert Ford, Manliewicz, Wilder, Curtiz, Hawks, Capra, et un paquet d'autres grands cinéastes.

Se plaindre aujourd'hui du formatage des films, c'est méconnaître la nature, l'histoire et l'origine du cinéma. En dehors d'une très brève période entre la moitié des années 60 et celle des années 70, les films ont toujours été inféodés à leurs débouchés, leurs producteurs et leur logique industrielle. "Formatés", en somme.

Il est certain que le cinéma change de contours, mais pas vraiment de nature. Les discours eux-mêmes ne sont pas neutres, et ceux qui précèdent sont à prendre avec des pincettes. J'ai déja évoqué l'age des intervenants, et leur quote actuelle. Ce n'est pas neutre.
Par ailleurs, un simple examen du tableau des films 2012 montre que les membres de ce forum, dont la moyenne d'age tourne facilement au dessus des 30 ans (je crois qu'on est même plutôt du coté des 40), ont largement favorisé les films "qui ne visent que les moins de 25 ans" dénoncés plus haut : la quasi-totalité d'entre eux ont été vus par plus de 20 personnes (quitte à être mal notés après). Donc le coup des films qui ne visent que les jeunes, ça va deux minutes... La réalité est bien différente, beaucoup de gens qui vont au cinéma apprécient ce type de films, et pas uniquement les jeunes. D'autant plus que les jeunes restent une portion dominante de ceux qui fréquentent les salles obscures, de toute façon (ce qui rend logique qu'on les cible, plutôt que des gens qui ne vont pas au cinéma).

Par ailleurs, même au sein de ces films à gros budget, les plus grandes réussites sont ceux qui portent la marque de leur réalisateur, comme bien souvent, car il y en a... The Avengers porte la marque de Joss Whedon tout comme Mission Impossible 4 porte la marque de Brad Bird. Ce ne sont pas des films anonymes, malgré leur processus de fabrication industrielle. Donc comme bien souvent dans l'histoire du cinéma, le problème est celui du talent et de la personnalité de ceux qui portent un projet, pas celui de la mutation du cinéma lui-même. On constate qu'une forte proportion de ce qui est produit est faible, ce qui n'a jamais été exceptionnel.
A te lire finalement, on dirait que les films de super-heros ont remplacé les westerns et les films noirs des années 40-50. Et Brad Bird & co seraient les nouveaux contrebandiers, pour reprendre l'expression de Scorcese.

Josh Whedon, Jacques Tourneur, même combat ?
julien
Oustachi partout
Messages : 9039
Inscription : 8 mai 06, 23:41

Re: Hollywood est mort... ou juste à l'agonie ?

Message par julien »

Pour compléter ce que je veux dire, voici une conférence très intéressante sur la question :

Image
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25447
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Re: Hollywood est mort... ou juste à l'agonie ?

Message par AtCloseRange »

cinephage a écrit :Par ailleurs, un simple examen du tableau des films 2012 montre que les membres de ce forum, dont la moyenne d'age tourne facilement au dessus des 30 ans (je crois qu'on est même plutôt du coté des 40), ont largement favorisé les films "qui ne visent que les moins de 25 ans" dénoncés plus haut : la quasi-totalité d'entre eux ont été vus par plus de 20 personnes (quitte à être mal notés après). Donc le coup des films qui ne visent que les jeunes, ça va deux minutes... La réalité est bien différente, beaucoup de gens qui vont au cinéma apprécient ce type de films, et pas uniquement les jeunes.
Tu dis une chose et son contraire. Ces films sont aussi massivement vus parce que leur exposition médiatique et en terme de salles est dix fois plus importante qu'avant et que le cinéma américain (qu'on aime malgré tout) n'a plus que ça à proposer.
Il suffit de voir le classement final de l'année, ces films ne sont pas vraiment appréciés ici.
Avatar de l’utilisateur
Jack Griffin
Goinfrard
Messages : 12389
Inscription : 17 févr. 05, 19:45

Re: Hollywood est mort... ou juste à l'agonie ?

Message par Jack Griffin »

julien a écrit :
Père Jules a écrit : Ce qui tendrait à confirmer l'idée pas conne du tout qui veut que les grandes choses proviennent essentiellement de l'adversité.
C'est pas comparable avec maintenant de toute façon.
Ceux qui tenaient les studios n'étaient pas les mêmes non plus. C'est un élément auquel il faut tenir compte sinon le débat est biaisé.
Avatar de l’utilisateur
Colqhoun
Qui a tué flanby ?
Messages : 33435
Inscription : 9 oct. 03, 21:39
Localisation : Helvetica
Contact :

Re: Hollywood est mort... ou juste à l'agonie ?

Message par Colqhoun »

julien a écrit :Plus globalement, je pense que l'on passe maintenant dans une nouvelle ère où l'on ne crée plus vraiment de grandes œuvres artistiques novatrices. C'est comme si on avait digéré toute l'histoire des arts. Le meilleur est derrière nous.
L'innovation n'est pas forcément synonyme de meilleur. C'est complètement aberrant ce genre de théorie. La création de nouveaux "mouvements" ou "styles" est certes intéressante, mais ce n'est qu'en éprouvant durant plusieurs années, voir plusieurs dizaines d'années ces divers styles, mouvements et autres que l'on arrive à en tirer de bonnes choses. Le novateur, de toute manière, se fait souvent par accident ou en réaction à quelque chose déjà mis en place. Ce n'est pas quelque chose qui se commande. Et à l'heure actuelle, la plus grande innovation c'est la production facilitée d'oeuvres (cinématographiques, musicales, etc..) très modestes. La technologie a permis la naissance de quantité de films qui n'auraient jamais pu être fait 10 ans auparavant. Et s'il n'y a pas de révolution formelle à proprement parler, il y a un gros changement de fond qui s'opère dans toute l'industrie (tout comme l'apparition de caméras plus petites et plus modestes dans les années 60 a permis à la nouvelle vague française et hollywoodienne d'apparaître).

Il faut arrêter de pourchasser cette idée d'innovation. C'est une direction qui me semble complètement faussée et qui ne permet pas de prendre en compte les mouvements et les mutations qui ont lieu à l'heure actuelle dans l'industrie.
"Give me all the bacon and eggs you have."
Répondre