OCTOBRE 2012
En prévision d'Halloween, je privilégierai les films d'épouvante, ce mois-ci...
FILM DU MOIS:
Great Expectations, de David Lean (1946) 9/10 - Dès les premières secondes, on comprend qu'on a affaire à un grand film. Entre un casting 5 étoiles, des dialogues ciselés et intelligents, et l'incroyable beauté des images, ce très beau film de David Lean m'apparait comme un de ses meilleurs films.
FILMS DECOUVERTS:
Butcher, d'Adam Green (2006) 7,5/10 - Du gore old-school, des seconds roles rigolos, un film très référentiel mais qui tient la corde.
The Dark Half, de George Romero (1993) 6/10 - Du classique, un peu convenu par moments, mais qu'on regarde avec plaisir.
Monster on the Campus, de Jack Arnold (1958) 6,5/10 - Quelques excellents moments, isolés dans un classique monster flick au scénario biscornu (le postulat de base est drole et délirant).
Vamp, de Richard Wenk (1986) 7,5/10 - L'essence du cinéma des années 80 est concentrée dans ce film... Plutôt réussi, au demeurant.
Le récupérateur de cadavres, de Robert Wise (1945) 7,5/10 - Belle ambiance gothique, un Boris Karloff dans un de ses meilleurs roles, et une photographie remarquable. Que du bonheur !
I Wish, d'Hirokazu Kore-eda (2011) 8/10 - Un peu lent à démarrer, mais quelle chouette histoire ! Les enfants sont vraiment super.
Vous n'avez encore rien vu, d'Alain Resnais (2012) 4/10 - J'applaudis la démarche, la recherche, mais le film est raté, tellement conceptuel qu'il ne dégage aucune émotion...
Savages, d'Oliver Stone (2012) 7/10 - Un peu outré par moments, mais Stone conduit son film avec un véritable savoir-faire.
La volonté du mort /
The Cat and the Canary, de Paul Leni (1927) 7/10 - Ambiance, humour... L'archétype du film de maison hantée, avec quelques excellents passages.
Week-end, de Jean-Luc Godard (1967) 7,5/10 - Etrange, la première moitié du film frole le génie, je l'ai adorée, puis, passée une rencontre avec des éboueurs immigrés, on vire au pensum politique, verbeux et statique. Le film perd alors 90% de son intérêt...
Demon Seed, de Donald Cammell (1977) 8/10 - Entre SF visionnaire et épouvante, un film glacial et efficace, qui suprend souvent.
I spit on your grave, de Steven R. Monroe (2010) 3,5/10 - Gratuit, programmatique, mal joué...
The Curse of Frankenstein /
Frankenstein s'est échappé, de Terrence Fisher (1957) 7/10 - Un script original et bien fichu, mais le film est malgré tout un peu mou.
The island of lost souls, d'Erle C. Kenton (1932) 8/10 - Saisissant : la sècheresse du récit donne à son déroulement une apreté spectaculaire. Mention spéciale aux maquillages, à C.Laughton, ainsi qu'à Bela Lugosi méconnaissable...
Tower of London, de Roger Corman (1962) 6,5/10 - Vincent Price, remarquable en comploteur bossu et dément. L'ambiance est efficace, même si le traitement reste assez classique.
Angoisse, de Bigas Luna (1987) 8/10 - Distille une angoisse savamment dosée... Impressionnant.
The Theatre Bizarre, de Tom Savini, Douglas Buck, David Gregory, Buddy Giovinazzo, Richard Stanley, Karim Hussain et Jeremy Kasten (2011) 3,5/10 - Contrairement à la plupart des films à sketches, pas d'inégalité ici, l'ensemble est médiocre, sauf le très court passage de Douglas Buck.
Insensibles, de Juan Carlos Medina (2012) 7/10 - Visuellement somptueux, riche sur le fond, c'est un film très intéressant. Un seul regret, que la narration manque un peu d'empathie, que les personnages ne soient pas plus léchés...
Damsels in distress, de Whit Stillman (2012) 6,5/10 - Frais, subtilement décalé, très pince sans rire... Mériterait sans doute une révision, car il m'a déja fallu un bon moment avant de comprendre que c'était de l'humour, et de savoir où me placer, en tant que spectateur. Une fois le positionnement compris, c'est assez fin, et pas mal vu (la discussion sur les 'doufi', par exemple). Mais c'est quand même très très atypique, comme démarche.
The Devil and Daniel Webster, de William Dieterle (1941) 7,5/10 - Belle reconstitution, jolie narration, mention spéciale à Walter Huston et Jane Darwell.
Ted, de Seth Mc Farlane (2012) 7/10 - Une divertissante comédie sur l'adulescence.
God bless America, de Bobcat Goldthwait (2012) 5/10 - Malgré un casting sympathique et une BO sympa, le film tourne vite au pensum et au sermon...
Paradise Lost : The Child Murders at Robin Hood Hills, de Joe Berlinger et Bruce Sinofsky (1996) 8/10 - Un sacré documentaire, poignant, sur un fait divers sordide et trois jeunes condamnés sur une base bien peu convaincante...
Daïnah la métisse, de Jean Grémillon (1932) 8/10 - Histoire simplissime, pour des acteurs au geste travaillé et précis, et plusieurs plans d'une rare beauté. Court, mais très attachant.
The most dangerous game, de Merian C. Cooper et Ernest B. Shoedsack (1932) 8,5/10 - Cruel et superbe
Champion, de Mark Robson (1949) 7,5/10 - Kirk Douglas est très convaincant en boxeur arriviste et sans principes.
The Haunted Palace, de Roger Corman (1963) 8/10 - Belle atmosphere, générique de début excellent, et un déroulement très lovecraftien...
Bachelorette, de Leslye Headland (2012) 4/10 - Vulgaire, méchant, pas drole...
The Paperboy, de Lee Daniels (2012) 2/10 - Lee Daniels est désormais dans liste noire. Grotesque, complaisant, et mal fichu.
Calling Dr.Death, de Reginald Le Borg (1943) 6/10 - Premier volet de la série Inner Sanctum, sorte d'ancêtre de la twilight zone, dirait-on... Mais en plus fade...
Paradise Lost 2 : Revelations, de Joe Berlinger et Bruce Sinofsky (2000) 7,5/10 - Plus axé autour des conséquences du procès, le film expose un personnage invraisemblable en Mark Byers, et démontre le soutien apporté aux Memphis Three. L'interdiction de filmer les audiences est en revanche frustrante.
The Revenge of Frankenstein, de Terence Fisher (1958) 7,5/10 - Suite plus astucieuse, et sans doute assez sadique (dommage que l'analogue avec le singe cannibale n'aie pas été poussée).
Bud Abott Lou Costello meet Frankenstein, de Charles Barton (1948) 5/10 - L'humour vient plus du contre-emploi des vrais comédiens-monstres Universal, mais ça donne à l'ensemble un coté pastiche assez plaisant, malgré la lourdeur d'Abott et Costello.
The woman of the year, de George Stevens (1942) 8,5/10 - L'incroyable alchimie au sein de ce couple est ici d'une évidence assez émouvante. D'autres séquences d'anthologie achèvent de faire de ce film un excellent film sur le couple.
Skyfall, de Sam Mendes (2012) 8/10 - Magnifiquement photographié, cet excellent Bond vaut peut-être plus pour ses atouts extradiégétiques que pour son récit.
Rusty knife, de Toshia Masuda (1958) 7,5/10 - Très intéressant film noir, dans lequel la question de la rédemption et d'une société gangrenée par le mal sont traités avec finesse.
Dans la maison, de François Ozon (2012) 7/10 -
Sitcom revisitée avec la maturité en plus. Ca cafouille un peu en cours de route, mais l'ensemble est plaisant.
Reality, de Mateo Garrone (2012) 4,5/10 - Dommage que cette comédie sociale sur la télé-réalité se limite à une étude de cas clinique... La folie du héros annule toute reflexion.
Elle s'appelle Ruby, de Jonathan Dayton et Valerie Faris (2012) 6/10 - Charmant par moments, mais on sent que les auteurs ne savent pas trop comment conclure leur fable, ce qui est gênant.
Amour, de Michael Haneke (2012) 8/10 - Remarquable de précision. Mention spéciales aux comédiens, immenses.
The Hole, de Joe Dante (2009) 6,5/10 - Assez ludique et rigolo. Dommage que les deux ados jouent mal (surtout la fille).
Into the Abyss, de Werner Herzog (2012) 8,5/10 - Une brillante série de portraits autour d'un épouvantable fait divers, doublé d'un superbe plaidoyer contre la peine de mort.
Beware ! The Blob, de Larry Hagman (1972) 3/10 - Indéfendable, le film reste une curiosité et un objet suffisamment loufoque pour interpeller...
FILMS REVUS:
Fenêtre sur cour, d'Alfred Hitchcock (1954) 10/10 - Noter ce film n'a plus de sens pour moi, mais j'ai été enchanté de retrouver Miss Lonelyheart dont j'avais oublié le sort, et de retrouver l'étrange face à face silencieux de le fin "What do you want ??". Indeed...
Death Proof, de Quentin Tarantino (2007) 7,5/10 - Certes bavard, mais aussi fortement jubilatoire. Surtout la première partie.
Jeepers Creepers, de Victor Salva (2001) 8,5/10 - Désormais un classique de l'horreur des années 2000 pour moi...
Carrie, de Brian de Palma (1976) 9/10 - Immense film...
L'homme de nulle part /
Jubal, de Delmer Daves (1956) 8/10
La horde sauvage, de Sam Peckinpah (1969) 8,5/10
Planète Terreur, de Robert Rodriguez (2007) 8,5/10 - Rodriguez concentre tout ce que j'aime dans le cinéma d'exploitation dans ce film péchu, drole, cruel, ludique, sexy, et très imaginatif.
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- janvier 2010=Tetro (Coppola)
février 2010= Day of the Outlaw (de Toth)
mars 2010= Une femme disparait (Hitchcock)
avril 2010= Cria Cuervos (Saura)
mai 2010= La liste de Schindler (Spielberg)
juin 2010=The Man in the Moon (Mulligan)
juillet 2010=Spoorlos (Sluizer)
aout 2010=Nobody knows (Kore-Eda)
septembre 2010=The Black Swan (King)
octobre 2010=Des hommes et des dieux (Beauvois)
novembre 2010=Une vie difficile (Risi)
décembre 2010=A brighter summer day (Yang)
janvier 2011=Incendies (Villeneuve)
février 2011=Portrait of Jennie (Dieterle)
mars 2011=Orgueil et préjugés (Wright)
avril 2011=Murder by Contract (Lerner)
mai 2011=Vincent, François, Paul, et les autres (Sautet)
juin 2011=Les contes cruels du Bushido (Imai)
juillet 2011=Underworld (Von Sternberg)
aout 2011=L'heure suprême (Borzage)
septembre 2011=L'Apollonide, souvenirs de la maison close (Bonello)
octobre 2011=The ox-bow incident (Wellman)
novembre 2011=The Movie Orgy (Dante)
décembre 2011=Mission Impossible : le protocole fantôme (Bird)
janvier 2012=Take Shelter (Nichols)
février 2012=Gentleman Jim (Walsh)
mars 2012=Le miroir (Tarkovski)
avril 2012=Divorce à l'italienne (Germi)
mai 2012=La cabane dans les bois (Goddard)
juin 2012=Les meilleures années de notre vie (Wyler)
juillet 2012=Feux dans la plaine (Ichikawa)
aout 2012=Wichita (Tourneur)
septembre 2012=Baraka (Fricke)