J. Edgar (Clint Eastwood - 2011)

[wontolla]

Je vais le voir ce soir à Kinépolis (Bruxelles) en AP.

[Watkinssien]

Globalement, une déception !!!

Pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, Eastwood ne parvient jamais à rendre réellement passionnante cette biographie lourdaude, ultra-conventionnelle, au récit mal structuré. La faute à un scénario qui hésite en historicité et intime en permanence. Le cinéaste n'arrive que rarement à se dépêtrer d'une histoire longue, pleine de moments un peu abscons.

La force du cinéaste, à son ordinaire, est de parvenir à transcender par le classicisme de sa mise en scène des conventions hollywoodiennes pour nous amener sur des terrains plus troubles.

Après un Invictus sans originalité, un Hereafter complètement inégal, il signe avec J. Edgar un biopic assez maladroit dans l'ensemble et finalement pas très intéressant alors que le simple sujet promettait beaucoup.

Le film n'est pas une catastrophe loin de là, mais cela reste curieusement édulcoré et sans énergie... Eastwood signe quelques moments forts et l'interprétation de DiCaprio est franchement convaincante... Mais ces quelques qualités sont noyées dans un océan de platitudes romanesques dommageables...

Et puis, ce qui fait vraiment sortir le spectateur du film (et c'est quelque chose que je craignais après avoir vu la BA) : qu'est-ce que c'est que ces maquillages de vieillissement ? Comment peux-ton faire aussi ringard que le masque que portait Russell Crowe dans A Beautiful Mind ? Comment ne peux-t-on pas s'inspirer du travail qui a été fait sur Citizen Kane de Welles, sur The Life and Death of Colonel Blimp de Powell et Pressburger ou un peu plus récemment sur Once upon a Time in America de Sergio Leone, qui sont des oeuvres (entre autres bien entendu) qui gagnent en puissance par le fait que l'on croit sans ambages à ce que les personnages soient vieux, que ce soit leurs vraies peaux...

Je vais être cruel, parce que j'aime Eastwood, mais je citais A Beautiful Mind de Ron Howard, et c'est au cinéma de ce dernier que m'a fait penser ce J. Edgar...

[Nomorereasons]

Globalement, une déception !!!

ça doit vraiment pas valoir un clou, alors

[Duke Red]

Globalement, une déception !!!

ça doit vraiment pas valoir un clou, alors

(Sinon dans la catégorie "on s'en fout", ma mère a trouvé ça chiant...)

J'irai le voir because Clint Eastwood mais sans en attendre quoi que ce soit, j'aurai peut-être une bonne surprise. Quoique... je sens gros comme une maison la "performance" toute en tics et manières de DiCaprio.

[Watkinssien]

Globalement, une déception !!!

ça doit vraiment pas valoir un clou, alors

On me l'a déjà faite... Les grands esprits se rencontrent...

[Dunn]

J.Edgar: 6,5/10
Intéressant et très bien filmé, je me suis laissé porter par l'histoire de ce mystérieux personnage assez hors du commun et populaire à la fois.Dommage que Eastwood ne développe quasiment rien sur ses fameux dossiers et ses investigations, le métrage se veut plus une biographie sur le côté humain du personnage que sur ses réels faits.

[Colqhoun]

Eastwood ne parvient jamais à rendre réellement passionnante cette biographie lourdaude, ultra-conventionnelle, au récit mal structuré.

Approximativement le problème de tous ses films depuis 15 ans.

[Watkinssien]

Eastwood ne parvient jamais à rendre réellement passionnante cette biographie lourdaude, ultra-conventionnelle, au récit mal structuré.

Approximativement le problème de tous ses films depuis 15 ans.

Oui, je sais que tu n'aimes pas trop le Eastwood de ces derniers (longues) années... Pour moi, le dernier grand film du sieur, c'est Gran Torino.

[Colqhoun]

Cela dit j'aime énormément Di Caprio et je le tiens pour l'un des meilleurs acteurs de la dernière décennie (même si certains nouveaux venus -fassbender notamment- risquent de lui faire de l'ombre), tout comme le personnage de Hoover me fascine, j'irais donc de toute manière voir ce film. Mais la présence de Eastwood derrière la caméra n'est effectivement pas pour me rassurer.

[Demi-Lune]

Cela dit j'aime énormément Di Caprio et je le tiens pour l'un des meilleurs acteurs de la dernière décennie (même si certains nouveaux venus -fassbender notamment- risquent de lui faire de l'ombre), tout comme le personnage de Hoover me fascine, j'irais donc de toute manière voir ce film. Mais la présence de Eastwood derrière la caméra n'est effectivement pas pour me rassurer.

Bob Hoskins dans Nixon me semble largement plus convaincant en Hoover que ces images de bande-annonce avec Di Caprio, ses sourcils froncés et son maquillage ringard (j'ajoute que j'aime cependant beaucoup cet acteur moi aussi). Et je suis prêt à parier que le traitement du personnage chez Oliver Stone est largement plus intéressant que ce qu'en a fait Eastwood.

[Watkinssien]

Cela dit j'aime énormément Di Caprio et je le tiens pour l'un des meilleurs acteurs de la dernière décennie (même si certains nouveaux venus -fassbender notamment- risquent de lui faire de l'ombre), tout comme le personnage de Hoover me fascine, j'irais donc de toute manière voir ce film. Mais la présence de Eastwood derrière la caméra n'est effectivement pas pour me rassurer.

Bob Hoskins dans Nixon me semble largement plus convaincant en Hoover que ces images de bande-annonce avec Di Caprio, ses sourcils froncés et son maquillage ringard (j'ajoute que j'aime cependant beaucoup cet acteur moi aussi). Et je suis prêt à parier que le traitement du personnage chez Oliver Stone est largement plus intéressant que ce qu'en a fait Eastwood.

Je tiens à insister néanmoins sur le fait que j'ai trouvé DiCaprio très convaincant, même si la complexité du personnage fait un peu redondance avec celui qu'il incarnait dans The Aviator. D'ailleurs, les comédiens sont très bons dans le film. Ils permettent ainsi de suivre jusqu'au bout l'histoire...

[angel with dirty face]

Clint Eastwood passe complètement à côté du sujet. C'est un peu normal puisque le contenu du scénario ressemble plus aux pages d'un tabloïd qu'à un biopic sérieux... Quant à Leonardo DiCaprio, c'est une grave erreur de casting. Très mauvais!

[Joe Wilson]

Je trouve que l'ambition d'Eastwood (tout relier à l'homosexualité refoulée et l'omniprésence de la figure maternelle) est cohérente dans son approche, restrictive mais courageuse dans son obstination. La vie privée contamine la vie publique, par un enfermement, un contrôle de soi qui précipitent une quête illusoire et paranoïaque de protection.
Malheureusement, la mise en scène ne suit pas. Plate et désincarnée, elle n'est jamais à la hauteur de son sujet, et l'édifice est aussi fragilisé par un récit qui multiplie les allers-retours temporels, sans aucune fluidité.
Les prothèses et maquillages achèvent de décrédibiliser un point de vue, malgré l'implication des acteurs, ce qui laisse la sensation d'un rendez-vous manqué.

[Boubakar]

Les prothèses et maquillages achèvent de décrédibiliser un point de vue.

Armie Hammer est quand même "chargé" sous sa tonne de maquillage.

[Karras]

Biopic inégal, rarement passionnant, mis à part peut être l'épisode de l'affaire Lindberg ou l'on retrouve un peu la force narrative del'échange. Les aller-retour temporels sont bien trop nombreux et n'aident pas la à fluidité du scénario qui finalement nous apprend peu sur le personnage politique, préférant s'appesantir sur une histoire édulcorée de relation homo entre deux personnages momifiés par leurs masques de latex. (5,5/10)