manuma a écrit : ↑8 févr. 24, 18:49
Soit une petite sucrerie vite oubliée (mais qui m'a permis d'apprendre que Sylva Koscina avait été un temps pressentie pour tenir le rôle principal féminin de
From Russia with love).
Oui, mais qui n'a sans doute d'autre prétention. Et peut-être non au final, car je m'aperçois qu'elle a laissé une trace charmante dans ma mémoire. Car de charme, je trouve que le Thomas en regorge. Il ne dévie jamais du cap qu'il s'est fixé, celui d'un entre-deux, dans lequel Bogarde se fond comme un poisson dans l'eau, entre l'hommage amusé au genre et sa relecture satirique, qui proscrit de facto toutes variations d'humeur trop appuyées quelles que soient les péripéties (attendues) de l'action. De ce point de vue, on peut presque le lire comme un négatif du
Rideau déchiré à venir. Et puis il charrie fort joliment son lot de références et d'hommages qui vont bien au-delà du pastiche de 007, comme autant de tentations juste esquissées mais qui, sans ostentation, convoquent et régalent le souvenir cinéphilique. Difficile par exemple de ne pas voir dans les choix de mise en scène et de decorum de la transformation de la chrysalide un chouette hommage, autant qu'une belle mise en abyme puisqu'ici tout est feint, à Ninotchka (moins sans doute celle de Lubitsch que celle de Mamoulian).
Et en prime, effectivement, un grand numéro de Morley. Donc pas loin pour ma part d'y voir le plus original et le plus convaincant des pastiches de Bond, dans tous les cas très au-dessus de
Plus féroces que les mâles. Ça n'en fait pas un grand film pour autant, cela va sans dire, mais tout de même, avec le recul c'est peut-être le Thomas que je préfère jusqu'ici derrière
The Clouded Yellow.
elle joue d'ailleurs un rôle aussi dans 
