Henri Decoin (1890-1969)
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Henri Decoin (1890-1969)
Entre onze heures et minuit
Un polar à la manière de... qui très vite trouve son style et un ton très personnel, entre répliques vachardes et cinglantes imaginées par un Jeanson au meilleur de sa forme et qui jamais ne tombent dans le bon mot d'auteur et glissement insidieux vers un désenchantement prégnant et langoureux.
Assurément aussi l'une des plus belles prestations de Jouvet bien aidé en cela par l'accord parfait tissé avec la très grande Madeleine Robinson, qui renoue avec le registre adopté pour Quai des Orfèvres mais accentué encore dans le sens de l'intériorisation et de la retenue dans l'insolence.
Incontestablement l'une des grandes réussites de Decoin et du policier français qui se déguste chaque fois avec le même plaisir ludique.
Un polar à la manière de... qui très vite trouve son style et un ton très personnel, entre répliques vachardes et cinglantes imaginées par un Jeanson au meilleur de sa forme et qui jamais ne tombent dans le bon mot d'auteur et glissement insidieux vers un désenchantement prégnant et langoureux.
Assurément aussi l'une des plus belles prestations de Jouvet bien aidé en cela par l'accord parfait tissé avec la très grande Madeleine Robinson, qui renoue avec le registre adopté pour Quai des Orfèvres mais accentué encore dans le sens de l'intériorisation et de la retenue dans l'insolence.
Incontestablement l'une des grandes réussites de Decoin et du policier français qui se déguste chaque fois avec le même plaisir ludique.
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Un de mes films policiers francais preferes avec "Monsieur la souris", " Touchez pas au grisbi" et "Non Coupable"Beule a écrit :Entre onze heures et minuit
Un polar à la manière de... qui très vite trouve son style et un ton très personnel, entre répliques vachardes et cinglantes imaginées par un Jeanson au meilleur de sa forme et qui jamais ne tombent dans le bon mot d'auteur et glissement insidieux vers un désenchantement prégnant et langoureux.
Assurément aussi l'une des plus belles prestations de Jouvet bien aidé en cela par l'accord parfait tissé avec la très grande Madeleine Robinson, qui renoue avec le registre adopté pour Quai des Orfèvres mais accentué encore dans le sens de l'intériorisation et de la retenue dans l'insolence.
Incontestablement l'une des grandes réussites de Decoin et du policier français qui se déguste chaque fois avec le même plaisir ludique.
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et j'ai oublie sans scrupules l'indepassable "QUAI DES ORFEVRES" que je convoite tres prochainement chez Criterion, a moins que l'edition Studio Canal...daniel gregg a écrit :Un de mes films policiers francais preferes avec "Monsieur la souris", " Touchez pas au grisbi" et "Non Coupable"Beule a écrit :Entre onze heures et minuit
Un polar à la manière de... qui très vite trouve son style et un ton très personnel, entre répliques vachardes et cinglantes imaginées par un Jeanson au meilleur de sa forme et qui jamais ne tombent dans le bon mot d'auteur et glissement insidieux vers un désenchantement prégnant et langoureux.
Assurément aussi l'une des plus belles prestations de Jouvet bien aidé en cela par l'accord parfait tissé avec la très grande Madeleine Robinson, qui renoue avec le registre adopté pour Quai des Orfèvres mais accentué encore dans le sens de l'intériorisation et de la retenue dans l'insolence.
Incontestablement l'une des grandes réussites de Decoin et du policier français qui se déguste chaque fois avec le même plaisir ludique.
Entre onze heures et minuit (Henri Decoin)
Un très bon film policier français avec un Louis Jouvet égal à lui-même: impérial.
Je préfère ce film à Quai des orfèvres, cotemporain et très proche de ce film, car l'intrigue criminelle est plus accentuée, il y a un vrai suspense.
Les répliques caustiques sont délicieuses sans jamais tomber dans le bon mot pour le bon mot.
Un très bon film policier français avec un Louis Jouvet égal à lui-même: impérial.
Je préfère ce film à Quai des orfèvres, cotemporain et très proche de ce film, car l'intrigue criminelle est plus accentuée, il y a un vrai suspense.
Les répliques caustiques sont délicieuses sans jamais tomber dans le bon mot pour le bon mot.
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*Razzia sur la chnouf de Henri Decoin (1955)
Nuit blanche, et mon troisième film de la nuit.
J'avais déjà lu que derrière ce titre qui ne sonne pas très sérieux se cache un film... très sérieux. C'est le moins que l'on puisse dire : voilà un excellent polar très sombre, implacable et parfois violent, sur le milieu de la drogue et ses traffics. J'ai trouvé les acteurs stupéfiants : Gabin est charismatique, tout comme Ventura et Albert Rémy en duo de tueurs impitoyables ; quant à Lila Kedrova, sa prestation de droguée hallucinée m'a plutôt scotché. Sinon, j'ai craqué pour la jolie gentille Lisette, interprétée par Magali Noël.
Un très bon scénario, une mise en scène très soignée, et une belle photographie. Bref, un film d'excellente facture qui m'a étonné, tout comme l'avais fait Touchez pas au grisbi. Un très bon moment.
Mes films du mois
Nuit blanche, et mon troisième film de la nuit.
J'avais déjà lu que derrière ce titre qui ne sonne pas très sérieux se cache un film... très sérieux. C'est le moins que l'on puisse dire : voilà un excellent polar très sombre, implacable et parfois violent, sur le milieu de la drogue et ses traffics. J'ai trouvé les acteurs stupéfiants : Gabin est charismatique, tout comme Ventura et Albert Rémy en duo de tueurs impitoyables ; quant à Lila Kedrova, sa prestation de droguée hallucinée m'a plutôt scotché. Sinon, j'ai craqué pour la jolie gentille Lisette, interprétée par Magali Noël.
Un très bon scénario, une mise en scène très soignée, et une belle photographie. Bref, un film d'excellente facture qui m'a étonné, tout comme l'avais fait Touchez pas au grisbi. Un très bon moment.
Mes films du mois
Dernière modification par k-chan le 27 oct. 16, 10:46, modifié 1 fois.
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Entre onze heures et minuit (Henri Decoin 1949)
Polar original, qui mele habilement comédie et suspense.
Dialogues enlevés d'Henri Jeanson. Quelques clairs obsurs avec jeux d'ombres proches du fantastique (scènes dans le tunnel. Investigations dans l'appartement du défunt ) et bien sur le Grand JOUVET, sa voix, son air de supériorité ironique, et ses répliques cinglantes (POIRET jouera un peu dans ce registre de distanciation narquoise dans les 2 Inspecteurs Lavardin)
Polar original, qui mele habilement comédie et suspense.
Dialogues enlevés d'Henri Jeanson. Quelques clairs obsurs avec jeux d'ombres proches du fantastique (scènes dans le tunnel. Investigations dans l'appartement du défunt ) et bien sur le Grand JOUVET, sa voix, son air de supériorité ironique, et ses répliques cinglantes (POIRET jouera un peu dans ce registre de distanciation narquoise dans les 2 Inspecteurs Lavardin)
Tu peux la secouer tant que tu veux, la dernière goutte est toujours pour le pantalon. Vieux proverbe
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Henri Decoin (1890-1969)
Pas trouvé de topic dédié au réalisateur.
Non coupable (1947)
Avec Michel Simon, Jean Debucourt et Jany Holt.
Agréable découverte. Le film ne manque pas de qualités. C'est bien mis en scène, le scénario est plutôt efficace et l'interprétation de Michel Simon en tous points remarquable. Quelques petits défauts à noter tout de même: un problème de rythme (notamment au début, lorsque Madeleine Bodin cherche "son homme" - après un générique que j'ai trouvé particulièrement long, on aurait aimé rentrer plus facilement dans le film) et une fin ratée (voire grotesque par certains aspects). Je ne peux pas en dire plus histoire de ne pas déflorer le film à ceux qui ne l'auraient pas vu.
Finalement, Decoin s'affirme comme un solide artisan. Sa filmographie, dont ce film pour lequel j'ai une vraie affection, le prouve qui est jalonnée de petites pépites très estimables.
Non coupable (1947)
Avec Michel Simon, Jean Debucourt et Jany Holt.
Agréable découverte. Le film ne manque pas de qualités. C'est bien mis en scène, le scénario est plutôt efficace et l'interprétation de Michel Simon en tous points remarquable. Quelques petits défauts à noter tout de même: un problème de rythme (notamment au début, lorsque Madeleine Bodin cherche "son homme" - après un générique que j'ai trouvé particulièrement long, on aurait aimé rentrer plus facilement dans le film) et une fin ratée (voire grotesque par certains aspects). Je ne peux pas en dire plus histoire de ne pas déflorer le film à ceux qui ne l'auraient pas vu.
Finalement, Decoin s'affirme comme un solide artisan. Sa filmographie, dont ce film pour lequel j'ai une vraie affection, le prouve qui est jalonnée de petites pépites très estimables.
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Re: Henri Decoin (1890-1969)
Il le mérite bien, je m'étais rendu compte que j'avais beaucoup aimé les quelques films que j'avais vu de lui en faisant mon top français.Père Jules a écrit :Pas trouvé de topic dédié au réalisateur.
Son Razzia sur la Chnouf est une merveille du cinéma français, un des très grands Gabin d'après guerre, et j'ai une grande admiration pour Entre Onze heure et Minuit, Les Inconnus dans la Maison et La Vérité sur Bébé Donge. Il faut aussi découvrir Tous Peuvent me Tuer.
Je croyais que j'avais le DVD de Non Coupable, mais en fait non. Il va falloir que je remédie à cela.
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Re: Henri Decoin (1890-1969)
Très bonne initiative. J'adore ses comédies des années 30 avec Darrieux ainsi que certains de ses films plus tardifs. Je reposte ici certaines critiques.
Retour à l'aube-1938-Henry Decoin
Le cinéma Reflet Médicis (Paris 5ème) organise en ce moment un festival Danielle Darrieux avec 21 films. C'est l'occasion de revoir ou de découvrir quelques petites perles comme ce Retour à l'aube.
La jeune hongroise Anita (Danielle Darrieux) a épousé le chef de gare de son village (Pierre Dux). Son mari se révèle un vrai bonnet de nuit et Anita s'ennuit ferme aux sons des trains rapides pour Budapest. Sa vie va changer avec un héritage imprévu qui lui permet enfin de découvrir la capitale sans son mari. La petite provinciale s'achète une robe du soir en lamé et passe la soirée dans un cabaret chic en compagnie d'un hobereau et de quelques messieurs libidineux. Puis, le film bifurque de la comédie au drame. Anita est la proie d'un voleur mondain (Jacques Dumesnil) qui l'utilise à son insu pour dissimuler un collier volé. Sa soirée bien arrosée se termine dans un commissariat où elle réalise soudain la situation où elle se trouve...
Danielle Darrieux est formidable en petite provinciale qui découvre les plaisirs de la ville: son trouble devant le voleur mondain, son humiliation à la maison de couture où les vendeuses discutent son physique avantageux ou chantant une czardas au son des violons.... que des moments inoubliables! Pierre Dux est parfait en petit fonctionnaire timoré et Jacques Dumesnil est un voleur ambigu à souhait.
Les amoureux sont seuls au monde (1948) de Henri Decoin avec Louis Jouvet, Renée Devillers, Dany Robin
Gérard Favier (L. Jouvet) est un compositeur célèbre et heureux en ménage. Il flirte avec son épouse Sylvia (R. Devillers) comme au premier jour. Puis, il rencontre une jeune pianiste très douée, Monelle (D. Robin) qui va peu à peu bouleverser sa vie bien rangée...
Voici un film de Jouvet tout à fait atypique: il semble être lui-même dans le rôle de cet homme mûr qui perd la tête pour sa jeune élève. La première scène du film est absolument superbe: il rencontre une femme dans une auberge et commence à flirter avec elle. Nous découvrons qq minutes plus tard qu'il s'agit de son épouse. Ils sont retournés sur le lieu de leur première rencontre. Jouvet est très décontracté, léger et plus sentimental que dans ces rôles de flic ou de voyou. Le film est baigné dans une musique délicieuse de Henri Sauguet et elle est importante car il est censé être compositeur! Peu à peu, la romance vire au noir. Un très bon Decoin mélancolique qui offre à Jouvet l'un de ses meilleurs rôles.
Je n'ai pas écrit de critique sur La Fille du Diable qui est un film également passionnant avec une noirceur incroyable. Il va falloir que je le revois.
Retour à l'aube-1938-Henry Decoin
Le cinéma Reflet Médicis (Paris 5ème) organise en ce moment un festival Danielle Darrieux avec 21 films. C'est l'occasion de revoir ou de découvrir quelques petites perles comme ce Retour à l'aube.
La jeune hongroise Anita (Danielle Darrieux) a épousé le chef de gare de son village (Pierre Dux). Son mari se révèle un vrai bonnet de nuit et Anita s'ennuit ferme aux sons des trains rapides pour Budapest. Sa vie va changer avec un héritage imprévu qui lui permet enfin de découvrir la capitale sans son mari. La petite provinciale s'achète une robe du soir en lamé et passe la soirée dans un cabaret chic en compagnie d'un hobereau et de quelques messieurs libidineux. Puis, le film bifurque de la comédie au drame. Anita est la proie d'un voleur mondain (Jacques Dumesnil) qui l'utilise à son insu pour dissimuler un collier volé. Sa soirée bien arrosée se termine dans un commissariat où elle réalise soudain la situation où elle se trouve...
Danielle Darrieux est formidable en petite provinciale qui découvre les plaisirs de la ville: son trouble devant le voleur mondain, son humiliation à la maison de couture où les vendeuses discutent son physique avantageux ou chantant une czardas au son des violons.... que des moments inoubliables! Pierre Dux est parfait en petit fonctionnaire timoré et Jacques Dumesnil est un voleur ambigu à souhait.
Les amoureux sont seuls au monde (1948) de Henri Decoin avec Louis Jouvet, Renée Devillers, Dany Robin
Gérard Favier (L. Jouvet) est un compositeur célèbre et heureux en ménage. Il flirte avec son épouse Sylvia (R. Devillers) comme au premier jour. Puis, il rencontre une jeune pianiste très douée, Monelle (D. Robin) qui va peu à peu bouleverser sa vie bien rangée...
Voici un film de Jouvet tout à fait atypique: il semble être lui-même dans le rôle de cet homme mûr qui perd la tête pour sa jeune élève. La première scène du film est absolument superbe: il rencontre une femme dans une auberge et commence à flirter avec elle. Nous découvrons qq minutes plus tard qu'il s'agit de son épouse. Ils sont retournés sur le lieu de leur première rencontre. Jouvet est très décontracté, léger et plus sentimental que dans ces rôles de flic ou de voyou. Le film est baigné dans une musique délicieuse de Henri Sauguet et elle est importante car il est censé être compositeur! Peu à peu, la romance vire au noir. Un très bon Decoin mélancolique qui offre à Jouvet l'un de ses meilleurs rôles.
Je n'ai pas écrit de critique sur La Fille du Diable qui est un film également passionnant avec une noirceur incroyable. Il va falloir que je le revois.
Dernière modification par Ann Harding le 27 juil. 11, 15:15, modifié 1 fois.
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Re: Henri Decoin (1890-1969)
Très bonne impression aussi pour La vérité sur Bébé Donge vu lors d'un récent passage sur Ciné Classic. Un Gabin impeccable et Darrieux dans un rôle inoubliable. Sans parler de certains passages d'une très grande portée poétique.
Je recommande vraiment Non coupable. Ne serait-ce que pour avoir ton opinion sur la fin qui m'a vraiment semblé ratée.Je croyais que j'avais le DVD de Non Coupable, mais en fait non. Il va falloir que je remédie à cela.
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Re: Henri Decoin (1890-1969)
Dès que mon cher employeur me vire mon salaire, je commande ça et je viendrais en dire quelques mots!Père Jules a écrit : Je recommande vraiment Non coupable. Ne serait-ce que pour avoir ton opinion sur la fin qui m'a vraiment semblé ratée.
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Re: Henri Decoin (1890-1969)
La vérité sur Bébé Donge (1951) - Henry Decoin
François Donge, industriel réputé est à l'hopital, il a été empoisonné par sa femme Elisabeth dite Bébé. Il se remémore les évènements qui ont conduit sa femme à ce geste.
Henry Decoin réalise avec ce film une nouvelle adaptation d'un roman de George SImenon. La narration est assez spéciale avec ses flashs backs qui permettent de comprendre les personnalités des deux personnages principaux. Au départ François Donge célibataire endurci enchainant les conquêtes amoureuses et épousant la jeune soeur de la fiancé de son frère paraît sympathique. Par contre curieusement on ne sait au départ si la fraicheur apparente de Bébé est véritable ou une façade vu qu'on connaît son futur crime. Puis au fur et à mesure que le film avance et que l'on apprend les vicissitudes de ce couple, la tendance s'inverse,
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Battement de coeur (1939)
Une jeune orpheline, qui fait des études de "cambriolage" devient amoureuse d'un jeune diplomate
Henry Decoin réalise une comédie délicieuse et charmante pour sa femme Danielle Darrieux. Les scènes s'enchainent les unes aux autres et mettent en vedette quelques grands seconds rôles de l'époque comme Jean Tissier, Carette ou Saturnin Fabre, absolument irresistible en voleur apprenant son art. L'essentiel du film repose sur cette situation cocasse, comme ce fameux cours de pickpockets,ces dialogues pétillants que ce soit ceux des cours de M. Aristide, ou les échanges plus romantiques entre Claude Dauphin et Danielle Darrieux. Claude Dauphin est parfaitement à l'aise dans le rôle de ce jeune diplomate, tout comme Danielle Darrieux lumineuse, sans oublier André Luguet. L'intérêt de ces films réside souvent dans ces seconds rôles qui font tout le sel d'un film, comment ne pas succomber à la gouaille de Carette, à la nonchalance de Jean Tissier, il faut aussi citer la très agréable musique de Paul Misraki et la charmante chanson "Une Charade". Battement de coeur est une de ces charmantes comédies françaises d'entre deux guerres.
François Donge, industriel réputé est à l'hopital, il a été empoisonné par sa femme Elisabeth dite Bébé. Il se remémore les évènements qui ont conduit sa femme à ce geste.
Henry Decoin réalise avec ce film une nouvelle adaptation d'un roman de George SImenon. La narration est assez spéciale avec ses flashs backs qui permettent de comprendre les personnalités des deux personnages principaux. Au départ François Donge célibataire endurci enchainant les conquêtes amoureuses et épousant la jeune soeur de la fiancé de son frère paraît sympathique. Par contre curieusement on ne sait au départ si la fraicheur apparente de Bébé est véritable ou une façade vu qu'on connaît son futur crime. Puis au fur et à mesure que le film avance et que l'on apprend les vicissitudes de ce couple, la tendance s'inverse,
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Battement de coeur (1939)
Une jeune orpheline, qui fait des études de "cambriolage" devient amoureuse d'un jeune diplomate
Henry Decoin réalise une comédie délicieuse et charmante pour sa femme Danielle Darrieux. Les scènes s'enchainent les unes aux autres et mettent en vedette quelques grands seconds rôles de l'époque comme Jean Tissier, Carette ou Saturnin Fabre, absolument irresistible en voleur apprenant son art. L'essentiel du film repose sur cette situation cocasse, comme ce fameux cours de pickpockets,ces dialogues pétillants que ce soit ceux des cours de M. Aristide, ou les échanges plus romantiques entre Claude Dauphin et Danielle Darrieux. Claude Dauphin est parfaitement à l'aise dans le rôle de ce jeune diplomate, tout comme Danielle Darrieux lumineuse, sans oublier André Luguet. L'intérêt de ces films réside souvent dans ces seconds rôles qui font tout le sel d'un film, comment ne pas succomber à la gouaille de Carette, à la nonchalance de Jean Tissier, il faut aussi citer la très agréable musique de Paul Misraki et la charmante chanson "Une Charade". Battement de coeur est une de ces charmantes comédies françaises d'entre deux guerres.
Mon blog : http://leblogdecathy.over-blog.fr/
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Re: Henri Decoin (1890-1969)
Hop je remet ici également, réalisateur découvert récemment et que j'apprécie beaucoup.
Razzia sur la chnouf (1955)
Après un séjour aux États-Unis, Henri Ferré, alias "Le Nantais", revient à Paris pour restructurer le réseau de drogue. Son correspondant, Paul Liski, lui trouve une couverture pour traverser les mailles policières en lui offrant le bar "Le Troquet", qui a pour caissière la très belle Lisette. Celle-ci va très vite tomber amoureuse de Ferré. Pendant que le Nantais découvre tous les rouages de cette filière de la drogue, la police, bien décidée à démanteler ledit réseau, n'hésite pas à employer les grands moyens pour parvenir à ses fins...
Le touche à tout Henri Decoin réalisait avec Razzia sur la chnouf l'un des plus remarquable et atypique polar de son temps. Adapté d'un roman d'Auguste Le Breton (à qui le polar français doit une fière chandelle au cinéma entre Du rififi chez les homme, Le Clan des Siciliens et quelques autres tous issus de ses livres) le film donne à découvrir un univers angoissant et fascinant pour les spectateur de l'époque, celui de la drogue. Jean Gabin incarne ainsi un truand chevronné convoqué des Etats-Unis pour réguler le fonctionnement d'un réseau de trafiquant sur Paris. Amorcée durant les années quarante dans le cinéma américain, l'idée d'un monde du crime géré comme une véritable entreprise (et qui aboutira bien plus tard au Parrain) trouve là une incarnation française en tout point crédible.
Tout les aspects logistiques et commerciaux inhérents au trafic de drogues sont donc traités en profondeur, au gré des pérégrinations de Gabin qu'on suit lorsqu'il souhaite remonter tout les éléments de son business afin de les évaluer. on découvre ainsi les différents mode de transport vers la France (un malheureux cheminots joué par Jean Sylère qui finira très mal) où vers l'étranger notamment par le port du Havre. Ce dernier point décrit une réalité sur la France comme point de jonction du trafic de drogue mondial entre les Etats-Unis, le Moyen-Orient et l'Asie et le film est en avance sur son temps pour dépeindre ce qu'on connaîtra sous le nom de la French Connection concrètement abordé bien plus tard dans le classique de William Friedkin entre autre. La revente locale et ordinaire se dévoilera elle lors d'une longue et surprenante séquence nocturne où Gabin traverse points différents de ventes et échanges, du restaurant le plus huppé au bouge le plus sordide ou encore le métro les méthodes les plus discrètes et raffinées côtoyant les plus directes. On est pas loin du documentaire tant Decoin va loin dans la description des junkies (un panneau au générique entend pourtant bien nous montrer comme la drogue est néfaste...) que ce soit celle jouée par Lila Kedrova où les vrais fumeurs de marijuana aperçus dans un sordide bar créoles et dont les spasmes de transes hantent longtemps.
On sent une influence manifeste tout au long du film du Touchez pas au grisbi de Jacques Becker qui a fait sensation l'année précédente. Decoin y reprend le duo Gabin/Ventura et surtout le même chef opérateur Pierre Montazel. Decoin (qui reprend presque à l'identique un moment du Becker lors d'une courte scène de bouffe commune entre Gabin et Ventura) y reproduit le rythme nonchalant et l'atmosphère parisienne nocturne du film de Becker où un faux sentiment de lenteur se voit régulièrement brisé par d'inattendues explosion de violence. A ce titre le duo de tueurs joués par Lino Ventura et Albert Remy s'avère particulièrement menaçant dans son détachement et sa brutalité comme cette terrible scène où il passe le chimiste à tabac. Gabin fait preuve de sa prestance et autorité naturelle, rendant plutôt sympathique un personnage aux actes répréhensibles qui s'expliquera lors d'une surprenante conclusion où une nouvelle fois le film s'avère très novateur. Très belle réussite donc, un des sommet du policier français. 5/6
La Vérité sur Bébé Donge (1952)
Elisabeth Donge dite: "Bébé Donge" a empoisonné son époux, François Donge. Ce dernier, sur son lit de souffrance revit les moments clés de sa vie avec Bébé, qui l'ont amené dans cette chambre de clinique. Gros industriel et collectionneur de jolies femmes, François a épousé Elisabeth d'Onneville, plus par lassitude que par amour. Bébé, jeune fille idéaliste et passionnée, n'a pu trouver en lui ce qu'elle attendait. Dix ans plus tard, cruellement déçue, elle a empoisonné son mari.
La Vérité sur Bébé Donge est la troisième adaptation de Simenon pour Henri Decoin (après Les Inconnus dans la maison en 1942 et L'Homme de Londres en 1943) qui signe là un de ses meilleurs films en plus de relancer la carrière de celle qu'il contribua à lancer (et qui fut un temps son épouse), Danielle Darrieux. Un construction audacieuse entre passé et présent va contribuer à nous dépeindre le désagrégement d'un couple formé par Jean Gabin et Danielle Darrieux. Le présent nous montre un Gabin agonisant sur son lit d'hôpital empoisonné par son épouse et loin de lui en tenir rigueur, c'est au contraire le regret de son attitude passée envers elle qui s'amorce en flashback et nous fait comprendre comment on en est arrivé là.
François Donge (Jean Gabin) est donc un riche industriel provincial, farouchement indépendant et amateur de femme. Séduit par la candeur de sa future belle soeur Bébé (Danielle Darrieux) il finit pourtant par l'épouser sans changer d'un pouce ses habitudes. Le scénario dépeint de manière grinçante les moeurs de cette bourgeoisie provinciale pour qui tout n'est qu'apparence. Les mariages les plus stables sont ceux arrangés par l'entremetteuse jouée par Gabrielle Dorziat et ceux qui s'unissent pour de réels sentiments finissent broyés par leur contexte. Jean Gabin incarne ainsi cet homme tout puissant et égoïste pour lequel le mariage n'est qu'une formalité de façade qui va briser les élans romantiques d'une Danielle Darrieux constamment en demande d'affection. Entre adultères, répliques cinglantes et indifférence le quotidien finit par installer le couple dans l'habitude (superbe montage sur dix années se faisant au rythme des soirées d'anniversaires de mariage) mais cela ne peut suffire à la passionnée Bébé qui va alors commettre l'impensable.
Le présent inverse le rapport avec une Bébé désormais insensible et distante envers cet homme qui l'a tant déçue alors que la flamme se ranime chez François Donge enfin conscient de son attitude et qui souhaite la reconquérir. Danielle Darrieux est également captivante en jeune mariée lumineuse et folle d'amour qu'en femme mûre austère (la quasi tenue de deuil du présent répondant aux robes stylisée aperçues dans les flashback) tour à tour aimante et vive puis d'une retenue guidée par la rancoeur tenace. Gabin est déploie tout son registre pour nous intéresser à ce personnage fort détestable et imbu de lui-même, sa rédemption finale s'avérant très touchante dans son inutilité. Le portrait se fait tout aussi féroce en toile de fond avec cette communauté (y compris les proches) prête à étouffer le crime pour maintenir l'illusion intacte sauf pour narguer l'adversaire (Le malheur vous va bien...). La mise en scène de Decoin, sobre et précise n'en est pas moins doté de belles idées comme ses effets de flous amorçant étonnamment les retours en arrière où cette séquence finale où la voiture transportant Bébé disparait dans la nuit noire. Malgré quelques petites longueurs un pur diamant noir et sans espoir (le fait de ne jamais voir leur enfant n'est sans doute pas innocent) qui rappelle pas mal certaines futures atmosphères qu'on verra chez Claude Chabrol . 4,5/6
Razzia sur la chnouf (1955)
Après un séjour aux États-Unis, Henri Ferré, alias "Le Nantais", revient à Paris pour restructurer le réseau de drogue. Son correspondant, Paul Liski, lui trouve une couverture pour traverser les mailles policières en lui offrant le bar "Le Troquet", qui a pour caissière la très belle Lisette. Celle-ci va très vite tomber amoureuse de Ferré. Pendant que le Nantais découvre tous les rouages de cette filière de la drogue, la police, bien décidée à démanteler ledit réseau, n'hésite pas à employer les grands moyens pour parvenir à ses fins...
Le touche à tout Henri Decoin réalisait avec Razzia sur la chnouf l'un des plus remarquable et atypique polar de son temps. Adapté d'un roman d'Auguste Le Breton (à qui le polar français doit une fière chandelle au cinéma entre Du rififi chez les homme, Le Clan des Siciliens et quelques autres tous issus de ses livres) le film donne à découvrir un univers angoissant et fascinant pour les spectateur de l'époque, celui de la drogue. Jean Gabin incarne ainsi un truand chevronné convoqué des Etats-Unis pour réguler le fonctionnement d'un réseau de trafiquant sur Paris. Amorcée durant les années quarante dans le cinéma américain, l'idée d'un monde du crime géré comme une véritable entreprise (et qui aboutira bien plus tard au Parrain) trouve là une incarnation française en tout point crédible.
Tout les aspects logistiques et commerciaux inhérents au trafic de drogues sont donc traités en profondeur, au gré des pérégrinations de Gabin qu'on suit lorsqu'il souhaite remonter tout les éléments de son business afin de les évaluer. on découvre ainsi les différents mode de transport vers la France (un malheureux cheminots joué par Jean Sylère qui finira très mal) où vers l'étranger notamment par le port du Havre. Ce dernier point décrit une réalité sur la France comme point de jonction du trafic de drogue mondial entre les Etats-Unis, le Moyen-Orient et l'Asie et le film est en avance sur son temps pour dépeindre ce qu'on connaîtra sous le nom de la French Connection concrètement abordé bien plus tard dans le classique de William Friedkin entre autre. La revente locale et ordinaire se dévoilera elle lors d'une longue et surprenante séquence nocturne où Gabin traverse points différents de ventes et échanges, du restaurant le plus huppé au bouge le plus sordide ou encore le métro les méthodes les plus discrètes et raffinées côtoyant les plus directes. On est pas loin du documentaire tant Decoin va loin dans la description des junkies (un panneau au générique entend pourtant bien nous montrer comme la drogue est néfaste...) que ce soit celle jouée par Lila Kedrova où les vrais fumeurs de marijuana aperçus dans un sordide bar créoles et dont les spasmes de transes hantent longtemps.
On sent une influence manifeste tout au long du film du Touchez pas au grisbi de Jacques Becker qui a fait sensation l'année précédente. Decoin y reprend le duo Gabin/Ventura et surtout le même chef opérateur Pierre Montazel. Decoin (qui reprend presque à l'identique un moment du Becker lors d'une courte scène de bouffe commune entre Gabin et Ventura) y reproduit le rythme nonchalant et l'atmosphère parisienne nocturne du film de Becker où un faux sentiment de lenteur se voit régulièrement brisé par d'inattendues explosion de violence. A ce titre le duo de tueurs joués par Lino Ventura et Albert Remy s'avère particulièrement menaçant dans son détachement et sa brutalité comme cette terrible scène où il passe le chimiste à tabac. Gabin fait preuve de sa prestance et autorité naturelle, rendant plutôt sympathique un personnage aux actes répréhensibles qui s'expliquera lors d'une surprenante conclusion où une nouvelle fois le film s'avère très novateur. Très belle réussite donc, un des sommet du policier français. 5/6
La Vérité sur Bébé Donge (1952)
Elisabeth Donge dite: "Bébé Donge" a empoisonné son époux, François Donge. Ce dernier, sur son lit de souffrance revit les moments clés de sa vie avec Bébé, qui l'ont amené dans cette chambre de clinique. Gros industriel et collectionneur de jolies femmes, François a épousé Elisabeth d'Onneville, plus par lassitude que par amour. Bébé, jeune fille idéaliste et passionnée, n'a pu trouver en lui ce qu'elle attendait. Dix ans plus tard, cruellement déçue, elle a empoisonné son mari.
La Vérité sur Bébé Donge est la troisième adaptation de Simenon pour Henri Decoin (après Les Inconnus dans la maison en 1942 et L'Homme de Londres en 1943) qui signe là un de ses meilleurs films en plus de relancer la carrière de celle qu'il contribua à lancer (et qui fut un temps son épouse), Danielle Darrieux. Un construction audacieuse entre passé et présent va contribuer à nous dépeindre le désagrégement d'un couple formé par Jean Gabin et Danielle Darrieux. Le présent nous montre un Gabin agonisant sur son lit d'hôpital empoisonné par son épouse et loin de lui en tenir rigueur, c'est au contraire le regret de son attitude passée envers elle qui s'amorce en flashback et nous fait comprendre comment on en est arrivé là.
François Donge (Jean Gabin) est donc un riche industriel provincial, farouchement indépendant et amateur de femme. Séduit par la candeur de sa future belle soeur Bébé (Danielle Darrieux) il finit pourtant par l'épouser sans changer d'un pouce ses habitudes. Le scénario dépeint de manière grinçante les moeurs de cette bourgeoisie provinciale pour qui tout n'est qu'apparence. Les mariages les plus stables sont ceux arrangés par l'entremetteuse jouée par Gabrielle Dorziat et ceux qui s'unissent pour de réels sentiments finissent broyés par leur contexte. Jean Gabin incarne ainsi cet homme tout puissant et égoïste pour lequel le mariage n'est qu'une formalité de façade qui va briser les élans romantiques d'une Danielle Darrieux constamment en demande d'affection. Entre adultères, répliques cinglantes et indifférence le quotidien finit par installer le couple dans l'habitude (superbe montage sur dix années se faisant au rythme des soirées d'anniversaires de mariage) mais cela ne peut suffire à la passionnée Bébé qui va alors commettre l'impensable.
Le présent inverse le rapport avec une Bébé désormais insensible et distante envers cet homme qui l'a tant déçue alors que la flamme se ranime chez François Donge enfin conscient de son attitude et qui souhaite la reconquérir. Danielle Darrieux est également captivante en jeune mariée lumineuse et folle d'amour qu'en femme mûre austère (la quasi tenue de deuil du présent répondant aux robes stylisée aperçues dans les flashback) tour à tour aimante et vive puis d'une retenue guidée par la rancoeur tenace. Gabin est déploie tout son registre pour nous intéresser à ce personnage fort détestable et imbu de lui-même, sa rédemption finale s'avérant très touchante dans son inutilité. Le portrait se fait tout aussi féroce en toile de fond avec cette communauté (y compris les proches) prête à étouffer le crime pour maintenir l'illusion intacte sauf pour narguer l'adversaire (Le malheur vous va bien...). La mise en scène de Decoin, sobre et précise n'en est pas moins doté de belles idées comme ses effets de flous amorçant étonnamment les retours en arrière où cette séquence finale où la voiture transportant Bébé disparait dans la nuit noire. Malgré quelques petites longueurs un pur diamant noir et sans espoir (le fait de ne jamais voir leur enfant n'est sans doute pas innocent) qui rappelle pas mal certaines futures atmosphères qu'on verra chez Claude Chabrol . 4,5/6
- Watkinssien
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Re: Henri Decoin (1890-1969)
La Vérité sur Bébé Donge est, pour moi, la plus convaincante adaptation d'un roman de Simenon et également mon Decoin préféré...
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Re: Henri Decoin (1890-1969)
Pas de chance, le dernier film qui me reste en mémoire, c'est une pochade avec Eddie Constantine, Nick Carter Va Tout Casser. Rien de bien fameux.
- Eh oui, Madame! C'est moi Nick Carter, le papa de Jack Carter!
- Le champion du Quizz? Comme vous devez être fier de lui!
- Monsieur! Accordez-moi l'honneur de vous serrer la main!
- Eh oui, Madame! C'est moi Nick Carter, le papa de Jack Carter!
- Le champion du Quizz? Comme vous devez être fier de lui!
- Monsieur! Accordez-moi l'honneur de vous serrer la main!