Luise Rainer

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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riqueuniee
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Re: Luise Rainer

Message par riqueuniee »

Il semble qu'elle n'ait guère apprécié son expérience hollywoodienne et ait préféré par la suite se consacrer à une carrière théâtrale.
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Cathy
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Re: Luise Rainer

Message par Cathy »

Visages d'Orient, The Good Earth (1937) - Sidney Franklin

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La vie d'un couple de chinois à travers les années, de leur mariage à celui de leur fils.

The Good Earth est un film curieux, adaptation d'un roman de Pearl Buck, celui illustre la vie d'un couple de chinois à travers leurs traditions et leurs envies de devenir les maîtres de la terre et le film hommage à Irving Thalberg qui venait de décéder alors qu'il n'avait même pas 40 ans. Esthétiquement parlant le film est très beau, avec ces plans sur les récoltes, les champs, les maisons, les traditions chinoises. On sent que le réalisateur a essayé de rendre au mieux l'ambiance du livre à travers les moments forts de la vie d'un paysan, de sa rencontre avec sa femme, esclave de la Grande maison et qui petit à petit va s'affirmer, à la mort de celle-ci. Il y aura des scènes fortes comme la famine et le départ des chinois du Nord vers le Sud, la vie de mendiants dans ce sud, la grande bousculade qui suit la chute de l'Empire chinois et l'instauration de la république et l'exécution des pilleurs, puis enfin cette grande scène des sauterelles.
Le film montre donc bien le quotidien d'un chinois arriviste avec sa volonté de puissance, qui se traduit aussi par la volonté d'avoir une seconde épouse belle et futile opposé à la première épouse, femme chétive mais travailleuse et forte, qui accouche seule, tue le boeuf, ou le bébé quand il n'y a plus à manger, soutient son mari dans toutes ses décisions. Côté intérêt, le film se montre donc réussi et ressemble à une sorte de documentaire sur la vie quotidienne des chinois à la fin de l'Empire.

Côté interprétation Paul Muni est assez impressionnant dans ce rôle de paysan un peu sot qui va devenir un des plus puissants maîtres de sa région, maintenant il est évident que le personnage de l'épouse doit avoir ce côté geignard, Luise Rainer est dans ces rôles typiques à Oscar, composer un personnage à l'opposé de ce que l'on est, et comment ne pas être plus opposé à son caractère qu'une petite paysanne chinoise. Mais le personnage est exaspérant, insupportable avec ces mimiques, son visage systématiquement en suppliante, et quant elle parle, très peu heureusement de la voix de l'actrice ne ressort que l'accent autrichien. Si on comprend qu'elle ait obtenu l'Oscar pour ce style de composition, car effectivement elle compose, cela sonne faux, cela sonne le jeu ! On voit une actrice qui joue pas une actrice qui est, tout comme Paul Muni au départ en fait trop côté sourire niais du paysan heureux. Mais bon au fil du film, il suscite de la sympathie, alors que cette mère courage n'en suscite curieusement pas. Et pourtant... Alors reste un beau film, mais faire abstraction du surjeu est parfois difficile.


***************************************************************************************
Pour rebondir sur ce que dit Kimm, je ne trouve donc pas que Rainer est une bonne actrice, et dominer Miliza Korjus ne tient pas de l'exploi, vu que celle-ci n'était pas une actrice, mais une cantatrice, un rossignol mécanique de l'époque. Hormis Froufrou et le secret des chandeliers, le talent de cette actrice me semble vraiment très mais très limité, maniérisme extrême, même pas de beauté physique à mettre en avant. Je n'ai pas encore vu Big City, et je ne le verrai pas de suite. Je dois dire que je conçois difficilement qu'elle ait pu remporter deux oscars consécutifs de meilleure actrice alors que le rôle d'Anna Held n'est qu'un second rôle, maintenant il est évident que dans The Good Earth, elle fait une prestation, mais je ne sais pas si cela était suffisant, surtout quand la même année on avait Greta Garbo dans Camille, ou Janet Gaynor dans une étoile est née (merci Francesco pour ta chronique sur les Oscars 1937. Bref je reste très dubitative sur son talent et je comprends qu'elle ait quitté vite les écrans.
Dernière modification par Cathy le 28 avr. 11, 15:07, modifié 1 fois.
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Cathy
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Re: Luise Rainer

Message par Cathy »

J'en profite pour reposter mon commentaire sur The Great Ziegfeld

The Great Ziegfeld, le Grand Ziegfeld (1936) - Robert Z. Leonard

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Evocation romancée de la vie de Florenz Ziegfeld Jr qui monta des show prestigieux à Broadway.

Nous sommes ici dans la tradition purement hollywoodienne des Biopic, Florenz Ziegfeld est mort quatre ans plus tôt en 1932, et tout de suite Hollywood s'empare du mythe qui d'ailleurs sera illustré dans plusieurs films. Ne connaissant pas bien, le véritable Ziegfeld il est dur de savoir quelles sont les parts romancées du film, toutefois, le portrait est sympathique et s'il est signé par la MGM, il semble plus entrer dans la tradition Fox de ces films retraçant la vie de ces personnages importants de la belle époque et du début du 20ème siècle tel Lilian Russell d'ailleurs évoqué dans le film que ce soit en vrai ou dans le premier numéro que Ziegfeld créera pour Anna Held. Le problème majeur du film vient surtout du fait qu'il n'y a pas beaucoup de point de repères chronologiques, si le film débute en 1893, et se termine au moment de la crise de 1929, en réalité en 1932, aucune date ne permet de savoir à quelle époque ont été réellement montés les différents spectacles. Le film dure près de trois heures et utilise le fameux découpage, ouverture, entr'acte et exit music. L'intermission intervient d'ailleurs à un curieux moment, elle survient juste après le fabuleux "A pretty girl" à la chute du rideau, sans aucun applaudissement, et le film reprend sur d'autres parties du show.

Le film retrace donc les débuts de Ziegfeld en tant que bateleur de foire avec son attraction un Hercule dont il va finir par trouver l'intérêt en lui faisant montrer ses muscles, puis ses premiers spectacles, sa rencontre avec celle qui va devenir dans le film sa première épouse, mais qui en réalité ne s'est jamais mariée avec lui. D'ailleurs quand on le sait, on se rend compte, que même si l'on parle de mariage, de femme, d'époux, de divorce, leur relation est effectivement ambigue. Naturellement on loue le talent de Ziegfeld a faire le buzz autour de ses vedettes, notamment d'Anna Held, sa première vedette et épouse, qui est censé faire venir des litres de lait tous les matins pour se baigner. Son deuxième mariage avec l'actrice Billie Burke est aussi évoqué, mais curieusement alors que ce mariage dura près de 15 ans, on a la sensation dans le film que ce n'est qu'une union brève qui durera jusqu'à la mort de Ziegfeld, et verra la naissance d'une petite fille Patricia.

L'intérêt majeur de Ziegfeld est sans doute la luxuriance de ces shows et de ces idées révolutionnaires qui mettaient en avant des femmes magnifiques, à la beauté souvent semblable et qui influencera Busby Berkeley pour ses shows. Curieusement les numéros ne sont pas nombreux, même si les premières Ziegfeld follies qui datent de 1907 sont longuement évoquées, avec le fameux "A pretty girl is like melody", numéro extravagant avec cet escalier tournant qui découvre petit à petit ses nombreuses figurantes, à travers notamment gros anachronisme une musique de Gershwin, et des extraits de Madama Butterfly ou I Pagliacci. On comprend le choc que durent ressentir les spectacteurs devant cet étalage de jeunes femmes vêtues de costumes extravagants, là aussi ce côté défilé de mode a sans doute influencé plus d'un réalisateur à Hollywood, quand on voit le nombre de films qui reprennent cette idée de présentation de modèles. Il y a aussi l'évocation de quelques vedettes qui firent leurs débuts ou explosèrent avec Ziegfeld comme Fanny Brice qui joue son propre rôle et chante naturellement "My Man", non sans avoir avant une espèce de sketch qui permet de montrer que Ziegfeld mettait en vedette des artistes à contre-emploi. Elle semble beaucoup plus sage que le portrait qu'en dépeindra Robert Wise dans Funny Girl, où elle est interprétée par Barbra Streisand.

il y a aussi Ray Bolger et ses fameux "sauts de chats" crescendo et cette mollesse des jambes. On évoque aussi Eddie Cantor ou Will Rogers qui firent leurs débuts à Broadway et chez Ziegfeld avant de le quitter pour les sirènes d'Hollywood. Il y a surtout deux numéros extravagants, le premier déjà évoqué plus haut, et celui du cirque, le Harriet Hoctor ballet interprété par Harriet Hoctor elle-même(si la technique académique semble vieillotte, elle bat quand même superbement l'entrechat), et dont la chorégraphie semble avoir totalement inspiré Balanchine pour son fameux pas de deux de Liberty Bell dans Stars and Stripes, où il utilisera exactement les mêmes sauts. D'ailleurs la chorégraphie de ce morceau est réalisée sur pointes avec des barzoi ! Il est dommage qu'il n'y ait pas plus de numéros musicaux, même si quelque part, on évite l'illustration servile de la vie d'un artiste, avec une succession de numéros mettant en vedette ou non des stars. Dommage aussi que des numéros de Show Boat, de Whoopee ou autre trois Mousquetaires ne soient qu'évoqués et non montrés. Mais Ici la star c'est Florenz Ziegfeld, son génie, son goût du luxe et dépensier inconditionnel qui sont mis en avant. Il est sûr que le personnage dépeint est éminement sympathique.

Côté interprétation William Powell est magistral dans ce rôle, avec ce côté sympathique, bateleur puis à la classe innée. Il reprendra d'ailleurs ce rôle dans Ziegfeld Follies de Vincente Minnelli où il dirige une revue imaginaire du Paradis. Luise Rainer a obtenu l'Oscar de la meilleure actrice pour son rôle d'Anna Held, il est vrai qu'elle est émouvante à certains moments, notamment la grande scène d'introduction ou la grande scène du téléphone mais peut-être son jeu semble un peu exagéré. Myrna Loy n'a qu'un petit rôle, même s'il n'est pas évident, car interpréter une actrice encore vivante à savoir Billie Burke ne devait pas être évident. Le portrait de l'actrice est flatteur et l'actrice y est bien plus naturelle que Louise Rainer. Il ne faut pas oublier aussi de mentionner Frank Morgan en meilleur ami-ennemi de Ziegfeld toujours truculent ou Reginald Owen en Hercule bellâtre de même que Virginia Bruce à la beauté lumineuse dans le rôle d'Audrey Dane, actrice arriviste et alcoolique. Si le film paraît classique, il permet à la MGM de déployer son luxe et son faste dans les numéros musicaux, et bien que ceux-ci soient peu nombreux, il n'en demeure pas moins un must du genre, avec ce mélange de comédie musicale et de comédie dramatique. La mort de Ziegfeld est d'ailleurs assez émouvante.

On comprend aisément pourquoi ce film a eu l'Oscar du meilleur film, Hollywood n'est jamais meilleur que quand il se penche sur lui-même. Et on se rend compte en regardant ce film à quel point Ziegfeld influença tous les grands noms de la comédie musicale.

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francesco
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Re: Luise Rainer

Message par francesco »

De mon côté j'ai revu Toute la ville danse dont j'avais déjà parlé ici même je crois. Je suis encore plus enthousiaste que lors de mon dernier visionnage (le confort des sous-titres et d'une bien meilleure définition aidant sans doute ...)


J'ai simplement tout aimé du début à la fin. Oubliés le véritable Strauss et la dynastie (ici, comme il se doit le jeune Johan a une vocation contrarié.) On ne parle pas du père et on apperçoit le fils, mais c'est plutôt un jeune officier. Mais enfin on nous prévient immédiatement, par le biais d'un carton d'entrée, que toute ressemblance avec le réalité ne serait que le résultat d'une pure coïncidence. On ne saura pas trop non plus ce que veut raconter Duvivier sur les soulevements autrichiens qui mettront François-Joseph sur le trône. Au fond ce n'est pas le propos et les secousses politiques sont surtout le prétexte à nous emmener faire un tour dans la forêt viennoise. Le film s'équilibre plutôt heureusement entre deux autres axes : le mélo et l'opérette. En ce qui concerne la musique, autant le dire tout de suite, j'ai toujours eu une faiblesse dangeureuse pour les Zwei Garniture d'école allemande. Je suis donc à la fête avec Miliza Korjus, ses longs suraigus fixes, ses coloratures en staccato et son timbre pincé. Et puis il y a parfois un délicieux sourire qui passe dans cette voix droite. Tant que j'en suis à me confesser elle m'a absolument fasciné visuellement aussi. Elle est encore incapable de jouer réellement avec son visage et ses expressions sont vraiment très raides, corrigées surtout par le montage inventif de Duvivier, mais dans son registre étroit elle a fait mouche en ce qui me concerne avec ses sourires carnassiers. Et surtout je trouve qu'elle compense ce manque par un langage corporel extraordinaire (la manière qu'elle a de tomber dans l'herbe après avoir valsé vaut tout un poème). Si les arrangements sont glorieusement hollywoodiens, piochant dans les pages les plus célèbres du compositeur, c'est surtout la mise en scène qui fait oublier leur kistcheries évidentes. C'est trop, c'est trop, c'est trop ... et on en redemande (enfin en tout cas MOI j'en redemande). A vrai dire j'ai rarement connu une telle ivresse cinématographique. Tout le monde a cité les passages marquants, difficile de revenir dessus mais j'ai une préférence pour non pas tant la séquence (au demeurant délicieuse) de la composition des Légendes de la forêt Viennoise que pour celle qui la suit immédiatement où caméra et interprètes valsent à 1000 temps, avec ce moment sublime où Korjus ploie en arrière et enlève son chapeau. On est en plein crescendo musical et le suraigu de Korjus à ce moment là tient de l'orgasme. En fait je crois que c'est un des plus belles scènes ouvertement sexuelles que j'ai vue au cinéma.

Côté mélodrame je retiens toute la séquence ("le monologue du III") de Rainer, structuré comme une grande scène d'opéra romantique italien : cantilène (Rainer souffre), tempo di mezzo (échange avec le comte), cabalette (Rainer court s'habiller et se pare de ses bijoux. Quelques plans de l'actrice à ce moment là sont d'une fulgurance bouleversante). Avant le grand duo avec la rivale, dans la plus pure tradition hollywoodienne. A noter que Rainer était spécialisée dans la perte de l'homme aimé (Froufrou, Visages d'Orient, Le Grand Ziegfield, Coup de théâtre) et qu'ici elle ne remporte la victoire, paradoxalement, qu'en s'effaçant. En ce qui me concerne je suis sous le charme absolu de l'actrice, d'une mobilité expressive ondoyante et qui arrive toujours à imposer une présence insistante (jusqu'à l'écoeurement sans doute) dans les scènes les plus inoffensives. Elle est comme le roseau de la fable : toujours pliée (y compris au niveau du corps) mais ne rompant jamais.

Et puis ... et puis .... la séquence qui recadre 4 ou 5 fois l'actrice au son des tutti orchestraux quand elle arrive à l'opéra (après avoir, classique du mélodrame encore, monté en courant une volée de marche), l'écrasant progressivement, et puis l'effervescence du premier concert avec les rues qui se vident pour remplir le théâtre, et puis même le sentimentalisme facile et romanesque des derniers plans et tant d'autres choses encore m'ont ému visuellement, si cela a un sens.

Bref, tous ceux qui m'auront lu avec patience, l'auront compris, je sors du visionnage conquis, heureux et presque repus. Tiens je vais aller écouter un peu de viennoiseries par Ingeborg Hallstein ou Erika Köth ... :mrgreen:
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Re: Luise Rainer

Message par Tom Peeping »

francesco a écrit :De mon côté j'ai revu Toute la ville danse dont j'avais déjà parlé ici même je crois. Je suis encore plus enthousiaste que lors de mon dernier visionnage...
Je viens de découvrir The great waltz qui m'a enchanté aussi. Je retiendrai bien sûr le rythme inventif de la réalisation des scènes musicales mais surtout, la découverte de cette Miliza Korjus (la bande-annonce mentionne "prononcez Gorgeous") dont le physique, le jeu maniéré et les fioritures vocales m'ont enthousiamé du début à la fin. Je souscris à tout ce que tu dis sur elle : le moment où elle se laisse tomber sur le gazon à la fin de sa valse avec Gravet m'a fait pousser un "Ah!" de satisfaction étonnée. Par contre, Rainer je ne peux pas. Un très bon film qui prouve une fois de plus que l'Hollywood des années 1930 n'avait rien à envier à la Vienne des années 1840.

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Pour continuer sur le cinéma de genre, visitez mon blog : http://sniffandpuff.blogspot.com/
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Re: Luise Rainer

Message par stevenn33 »

Ravi de voir un topic sur elle ! :)
Au début du mois dernier, j'ai pus regarder The Good Earth, et puis hier, Le Grand Ziegfeld. A chaque, j'ai été profondément marqué par la performance de Luise Rainer, elle réussie à me faire partager la totalité de ses émotions mais d'une force... Je pense clairement pouvoir dire que c'est mon actrice préférée, jamais je n'avais ressenti une telle empathie avant !
Avoir raté l'intégrale de ses films sur TCM est vraiment terrible ! Du coup, je tente de les dénicher sur le web, mais les avoir avec en prime des sous-titres fr, c'est mission impossible... Vraiment dommage vu comment j'ai été impressionné par son talent d'actrice !
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Re: Luise Rainer

Message par francesco »

Enfin un homme de goût sur ce forum :mrgreen:
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Re: Luise Rainer

Message par stevenn33 »

C'est la number one du cinéma ! J'ai revu la scène du téléphone dans le Grand Ziegfeld, et de nouveau, je n'ai pas pus retenir mes larmes, elle est tellement bouleversante ! Pareil dans la scène finale de The Good Earth, sublime.
Mes longues recherches d’aujourd’hui dans le but désespéré de trouver un de ses films ont quand même conduites à trouver Big City en VOSTFR en six parties sur Youtube :
stevenn33
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Re: Luise Rainer

Message par stevenn33 »

Luise Rainer fête aujourd'hui ses 103 ans. Souhaitons joyeux anniversaire à cette très grande vieille star d'Hollywood. :)
stevenn33
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Re: Luise Rainer

Message par stevenn33 »

Bon, y a du nouveau pour les intéressés, et du gros.
A force de recherche, on a fini par retrouver deux films perdus de Luise :
- Le premier, Hostages à acheter ici : lien
- Et le deuxième récemment, Sehnsucht 202 ! : live
Ca donne grave envie !!!
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Supfiction
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Re: Luise Rainer

Message par Supfiction »

The Eye Of Doom a écrit : 25 nov. 23, 09:36 Image

The great waltz / Toute la ville danse
Le jeune et fiévreux compositeur Johan Strauss trouveras t’il le succès et fera t’il le bon choix entre la frêle boulangère Podli et la grande cantatrice Clara ? Suspense….

Ramené des USA le dvd Warner m’attendait depuis deja quelques semaines.

Pour l’admirateur de Duvivier le film est d’un intérêt limité. Il ne nous apprends rien qu’on ne sache déjà et malgré sa mise en scene souvent brillante, il ne présente pas l’interet et les qualités d’Anna Karenine, Lydia, Tales of Manhattan ou Flesh and Fantasy
Duvivier mets son grand talent au service d’une comédie musicale, pur produit hollywoodien, servi de plus par un directeur de la photo Joseph Ruttenberg (Fury, Three camarades, Brigadoon, entre autres) oscarisé pour l’occasion. Comme en plus Sternberg vient filer un coup de main sur la fin, on comprend que le film est d’une excellente tenue. Rien à dire de ce coté, la photo est superbe, les scènes dynamiques, les travellings brillants, le tout est bien entrainant comme il se doit. Ca se laisse regarder sans problème. Ou presque.
Car il faut de dire, malgré son art irréprochable, le genre ne sciait pas vraiment à Duvivier. D’ailleurs on le voit tout de suite: des que le film devient plus dramatique (la confrontation entre Mme Strauss et le conte Hohenfried) d’un coup ca décolle. On retrouve le grand Duvivier inspiré sur toute cette partie.
Je suis un peu severe car la longue scene du triomphe (on passe d’un restaurant vide à tout un quartier qui danse) est tres reussie et la scene de la fuite apres l’emeute suivi du passage enchanteur dans les bois est pas mal non plus. Et de fait tout est tres finement filmé.
Mais cela n’empêche pas un ennui sournois.
Le vrai problème est que Duvivier n’a pas la personnalité de Lubitsch. Et Miliza Korjus n’est vraiment pas, alors vraiment pas, Jeanette MacDonald. Alors quand elle chante (tres bien par ailleurs ) on s’emmerde un peu. Et elle chante souvent…. Et cadree en gros plans!
Non, la surprise pour moi est l’excellente Luise Rainer, servie par de beaux dialogues.
Elle incarne, sans niaiserie, une pureté et un amour simple et entier, qu’on ne voit pas forcément si souvent au cinéma. Son interprétation m’evoque le jeu tout en retenu, voire inexpressivité, des actrices japonaises (Hideo Takemine en tete).
Quand elle est devant la caméra il se passe quelquechose.
J’apprends qu’elle est morte en 2014 a 104 ans. Et qu’elle a recu l’oscar deux années de suite juste avant de tourner ce film.

En synthèse, une oeuvre de commande impeccablement réalisé, qui se laisse voir sans soucis, mais dont l’interet est limité (au scenes avec Luise Rainer, en ce qui me concerne).
Deux Oscars qui lui valurent la fin prématurée de sa carrière d’ailleurs. A moins que ce ne soit surtout la fin d’une époque bénie pour les actrices et la mort d’Irving Thalberg.
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