Luise Rainer

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Cathy
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Re: Luise Rainer

Message par Cathy »

Euh, c'est Melvyn Douglas dans Ninotchka, tu te mets à faire comme moi et à confondre les deux acteurs ! Personnellement j'ai bien aimé ce secret des chandeliers, mais la romance entre Young et Sullivan est effectivement expédiée, et le pardon d'Alexandre est totalement ridicule, curieusement on ne voit jamais le tsar, j'ai bien aimé toute la scène où on apporte les chandeliers au tsar et qui n'est filmé qu'à travers des pieds ! Là encore Alexandre n'est pas montré, on ne reconnaîtra que sa barbe à la fin.
francesco
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Re: Luise Rainer

Message par francesco »

Oui !!! Je confonds toujours Powell et Melvyn Douglas ! :oops: Je ne sais pas à quoi c'est dû. Le nez peut-être. Merci je corrige de suite.
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Re: Luise Rainer

Message par Cathy »

francesco a écrit :Oui !!! Je confonds toujours Powell et Melvyn Douglas ! :oops: Je ne sais pas à quoi c'est dû. Le nez peut-être. Merci je corrige de suite.
Je ne sais pas pourquoi mais j'ai aussi des problèmes entre Powell et Douglas, bien qu'ils ne se ressemblent pas hormis qu'ils portent toutes deux la moustache, mais Douglas est plus "noble" que Powell !
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Re: Luise Rainer

Message par francesco »

Oui, en fait d'ailleurs je le (Douglas) trouve plus séduisant (je suis en train de revoir ce que j'ai avec lui et les photos du coup).
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Re: Luise Rainer

Message par Cathy »

Melvyn Douglas a effectivement beaucoup de charme, je l'avais d'ailleurs classé dans mes acteurs naphtalinés que je trouvais "beaux et séduisants" suite au post de Kimm !
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Re: Luise Rainer

Message par Cathy »

Froufrou, The Toy Wife (1938) - Richard Thorpe

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A la nouvelle Orléans au 19ème siècle Gilberte dite Froufrou de par ses robes de satin revient en Nouvelle Orléans. Elle est partagée entre André de Vallaires, le fils d'une notable louisianaise mais conseillée par sa soeur qui en est pourtant amoureuse, elle accepte d'épouser Georges Sartoris, homme sérieux. Cinq ans après, mère d'un petit garçon, Froufrou est en quelque sorte mise sous la "tutelle" de sa soeur et finit par se sauver avec André de Vallaires

Froufrou est un beau mélodrame dans la tradition, tout y est, la jeune femme futile, les deux prétendants que tout oppose, la soeur sage mais amoureuse, mais aussi la Louisiane, le sud et les esclaves qui visiblement sont bien traités, une allusion au Nord où ils seraient maltraités est d'ailleurs faite par l'un d'entre eux. Froufrou c'est aussi le portrait d'une jeune femme totalement futile, une femme enfant qui prend tout à la rigolade, sauf sa foi en Sainte-Catherine qui lui permettra de trouver ou de retrouver un mari et de sa soeur, sérieuse qui se sacrifie mais finalement va être la cause du malheur de tout le monde indirectement.
Luise Rainer avait obtenu de nombreuses critiques négatives à l'époque, pourtant elle s'avère excellente dans le rôle de cette fille horripilante au possible, elle est excessivement légère, peut-être en fait-elle un peu trop au début en jeune fille qui s'enthousiasme d'un rien, mais sans doute livre-t'elle une bien meilleure prestation que dans bon nombre de ses autres films, y compris The Great Ziegfeld, sa scène finale est émouvante, et elle n'a pas finalement ce côté surjeu exaspérant de ses autres films, maintenant peut-être est-ce aussi du au fait que le personnage en fasse des tonnes tout le temps. Autre curiosité, l'héroïne qui a grandi à Paris parle anglais avec une espèce d'accent français qui lui fait prononcer New Orléans comme cela s'écrit et non New Orlinsss contrairement aux louisianais qu'elle côtoie.
A ses côtés on retrouve Melvyn Douglas dans un rôle moins gratifiant que d'habitude côté séduction, il y montre un côté dur et désagréable peu habituel, Robert Young offre une fois encore sa décontraction au service de ce jeune homme déluré ! Barbara O Neil dans le rôle de la soeur offre le parfait contrepoint, sauf sans doute dans la scène précédent la mort de son père où son jeu devient un peu trop théâtral. Richard Thorpe réalise honnêtement ce mélodrame qui ouvre la porte à Jezebel et Gone With the wind qui seront tournés peu de temps après. Il faut aussi noter les robes extraordinaires que portent les deux soeurs, ces robes blanches à volants froufroutantes. Un film agréable même si ce n'est aucunement un chef d'oeuvre.
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Re: Luise Rainer

Message par bruce randylan »

Cathy a écrit : maintenant visuellement parlant, "Toute la ville danse" est une admirable leçon de technique de cinéma !
Voilà :D
Ca m'agace vraiment quand je lis que Duvivier n'a réalisé que des navets sans intérêt aux USA :evil:
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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Cathy
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Re: Luise Rainer

Message par Cathy »

bruce randylan a écrit :
Cathy a écrit : maintenant visuellement parlant, "Toute la ville danse" est une admirable leçon de technique de cinéma !
Voilà :D
Ca m'agace vraiment quand je lis que Duvivier n'a réalisé que des navets sans intérêt aux USA :evil:
J'ai lu ta critique après la mienne, et j'ai vu que nous avions le même ressenti au sujet de ce film que ce soit au niveau des acteurs (que Rainer peut être horripilante quand elle ne doit pas l'être - du coup quand elle doit l'être comme dans Froufrou, cela sonne juste :) !) ou au niveau de l'esthétique. J'ai été bluffée par ce film et par toute une série de scènes absolument sensationnelles. On a l'impression que Duvivier a appris à valser à sa caméra tout comme Minnelli dans Madame Bovary. J'ai l'impression que ce sont les plus belles scènes de valse que je connaisse !
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Re: Luise Rainer

Message par francesco »

bruce randylan a écrit :
Cathy a écrit : maintenant visuellement parlant, "Toute la ville danse" est une admirable leçon de technique de cinéma !
Voilà :D
Ca m'agace vraiment quand je lis que Duvivier n'a réalisé que des navets sans intérêt aux USA :evil:

Cela dit je me demande si ça ne vient pas en partie du discours assez négatif que lui-même tenait sur ses propres films américains.
Lydia est une vraie merveille de romantisme et de mise en scène (et aussi, accessoirement, d'interprétation), un de mes films d'amour fou favoris (et finalement assez loin de Carnet de Bal dont c'est censé être un remake.)
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Re: Luise Rainer

Message par Ann Harding »

bruce randylan a écrit :
Cathy a écrit : maintenant visuellement parlant, "Toute la ville danse" est une admirable leçon de technique de cinéma !
Ca m'agace vraiment quand je lis que Duvivier n'a réalisé que des navets sans intérêt aux USA :evil:
Je crois qu'effectivement Duvivier s'est parfaitement adapté au 'studio system' durant ses deux séjours aux USA. Pour certains critiques français, c'est un bon moyen de critiquer Hollywood. Mais, c'est aussi une arme à double tranchant pour certains critiques anglo-saxons. Un certain David Thompson dans The New Biographical Dictionary of Film n'a vu -pratiquement- que les films en anglais de Duvivier. A partir de cela, il tire la conclusion que celui-ci est un réalisateur médiocre... (ce dico est censé être une référence....au secours!!!)

Pour revenir à Luise Rainer, mes deux films préférés avec elle sont: The Good Earth (S. Franklin) et Big City (F. Borzage). Dans le Borzage, elle est excellente avec Tracy, surtout la délicieuse première scène (dommage que la fin soit mal fichue). The Good Earth m'a vraiment étonnée. Il est souvent perçu comme ridicule dans nombres de dico français. Mais, en fait, c'est une réussite à mes yeux.
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Re: Luise Rainer

Message par riqueuniee »

Ce que beaucoup trouvent ridicule , c'est les acteurs occidentaux maquillés pour avoir l'air de Chinois. Le genre de trucs qu'on n'oserait plus faire maintenant. J'ai lu récemment , sur un blog, un avis pas défavorable sur ce film, notamment en ce qui concerne la mise en scène.
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AtCloseRange
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Re: Luise Rainer

Message par AtCloseRange »

Ce que j'en disais:
AtCloseRange a écrit : Visages d'Orient (The Good Earth) - Sidney Franklin (1937)
Alors là, c'est une étonnante découverte.
Film du mois direct.
Cette adaptation de Pearl Buck est une magnifique réussite de bout en bout que ce soit au niveau de la réalisation (la récolte sous l'orage, les scènes de pillage au moment de la révolution, l'attaque des sauterelles sont de splendides moments de mise en scène), du montage (oscar amplement mérité), de la photo (le grand Karl Freund y fait des merveilles), de l'interprétation (Paul Muni dont je découvre vraiment l'immense talent après Pasteur et Luise Rainer toute en retenue).
J'avais peur d'une adaptation un peu exotique, très "hollywoodienne" alors que le film est, je trouve, d'une grande dignité, extrêmement respectueux de son sujet et du peuple chinois avec un sens de la nature vraiment fort. Finalement un des rares films équivalent dans le cinéma américain me semble être Les Moissons du Ciel (qu'il a peut-être inspiré).
Sans doute ma plus belle découverte naphta de ces dernières années.
francesco
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Re: Luise Rainer

Message par francesco »

Je ne me lasse pas de le revoir et c'est pour moi un des meilleurs films MGM de la décennie.

Ce n'est pas tout à fait le cas de Dramatic School (Coup de théâtre) qui sera le dernier film de l'actrice pour la firme au lion et dont l'insuccès sera à la base de la rupture quasi définitive entre Rainer et le studio, en 1938. Le film devait être celui des débuts au cinéma de Greer Garson. Finalement cette dernière, plus chanceuse que la Viennoise, se contentera d'un rôle beaucoup moins développé dans Good Bye Mister Chips, mais en fera un triomphe.

C'est un certain Robert Sinclair qui se charge de réaliser le film, adaptation d'une pièce hongroise. Il ne fera pour ainsi dire rien de sa carrière, même si on note la même année l'existence d'un film sur le divorce "Woman Against Woman" au casting engageant (Herbert Marshall et Mary Astor). C'était dire que le studio ne savait plus quoi faire de sa star : après Borzage, Duvivier et surtout Leonard, Franklin ou Thorpe (pour le cinéphile de moins grands noms mais pour les studios de très prestigieux réalisateurs) la confier à des mains inexpérimentées prouvait une certaine absence d'ambition et d'intérêt. L'intrigue convoque plusieurs souvenirs : Morning Glory (pour la figure de l'actrice mythomane et ambitieuse ... mais en plus intéressant), Pension d'artistes (pour le casting all star et pour le cadre bien entendu ... mais sans les dialogues) et le plus tardif Baronne de minuit (dans la scène où le personnage de Louise voit ses mensonges devenir réalité par la grâce d'un mystérieux et séduisant bienfaiteur.)

Tout se passe à Paris et raconte les débuts, presque du fait du hasard, d'une aspirante de l'école d'art dramatique qui donne son titre anglais au film. On n'a guère le temps de s'ennuyer même si (c'est un point commun avec Le Secret des Chandeliers) le film n'a pas beaucoup le temps d'approfondir ses personnages. Tout est mené à toute vitesse et on est toujours perplexe devant le résultat : le film n'a pas le temps d'être l'ensemble choral auquel il prétend ce qui aboutit, après des expositions souvent intéressantes et intrigantes à des racourcis pour aboutir aux conclusions expédiées. Manque la main de maître de La Cava pour resserer et peindre. C'est, de très loin, le personnage de Luise Rainer qui remporte la mise (et le montage) et c'est le seul auquel les scénaristes ont accordé assez de substance. Pourtant on trouve autour d'elle Gaale Sondergard (en actrice qui n'admet pas l'âge venu sans que cela soit traité réellement, ni comme drame, ni comme comédie), Paulette Goddard en peste-pas-si-dure-que-cela-au-fond (l'équivalent du personnage de Rogers dans Pension d'artistes), Geneviève Tobin, Virginia Grey et une toute jeune Lana Turner.

Le plus remarquable dans le film est le ton qu'il adopte, doux-amer, mélancolique sans être dramatique, souriant sans chercher à faire rire, qui le rend bien plus convaincant et attachant que le grandiloquent Morning Glory. Il y a des ellipses, des hésitations, des troubles qui donne un charme certain à l'ensemble et certaines séquences sont très réussies (la confession de Rainer, qui se livre en se cachant derrière un paravent, la scène où elle offre tous ses vêtements à ses camarades de l'école et le plan final, d'une simplicité confondante, est particulièrement adorable.)

Rainer, beaucoup moins flattée par le costumier et le chef op que dans Froufrou ou le Secret des Chandeliers joue les illuminées avec ses maniérismes et sa conviction habituelle, réussissant à paraître aussi jeune et naïve que son personnage doit l'être, mais jouant beaucoup de ce que sa personnalité peut dégager : moitié sylphide, moitié bonne à giffler. Quoiqu'il en soit elle épouse sans difficulté le sur-jeu qui est le propre de son personnage d'actrice. Sa seule mauvaise scène est sans doute celle qui précisément doit faire preuve de son talent (elle joue Jeanne d'Arc au théâtre) mais que pouvait-elle faire contre un texte pareil, de toute manière ....
Dernière modification par francesco le 28 avr. 11, 11:29, modifié 2 fois.
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Re: Luise Rainer

Message par Cathy »

Coup de Théâtre, Dramatic School (1938) - Robert B. Sinclair

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Rajoutons quelques mots à l'avis de Francesco

Dramatic School est un entrée des artistes à l'américaine, avec ces jeux de l'amour et du hasard théâtraux et ce côté évocation d'un cours dramatique. Il manque toutefois un vrai réalisateur derrière la caméra, ici c'est plat, on ne s'ennuie pas, mais cela sent le studio à plein nez et puis voir un théâtre français avec une esthétique extérieure à la Broadway est surprenant ! Mais bon cela n'est que du détail. Le problème c'est que les situations ne sont pas approfondies ou alors trop rapides, le marquis rencontre l'actrice et lui propose immédiatement le mariage, bon évidemment cela permet à la limite de contourner le code Hayes et de laisser la jeune femme se faire entretenir par son amant, mais quand on voit aussi le marquis et un ami s'enthousiasmer devant une danseuse espagnole qui n'a fait que bouger une main sans génie, cela fait rire aussi. Bref tout le film est comme cela, pas ridicule forcément mais baclé.
Cöté casting Luise Rainer est particulièrement insupportable ici, il n'y a curieusement que dans Jeanne d'Arc où elle s'en sort, car là, le côté plus exalté de la scène fait que son surjeu passe. Evidemment elle n'a pas la fraicheur de Jean Seberg qui jouera la pièce entière pour les caméras de Preminger, mais bon. Elle a une certaine fraicheur dans ses mensonges toutefois, Paulette Goddard est sous employée en garce au grand coeur, on reconnait aussi Ann Rutherford en comédienne qui ne veut pas le devenir. Alan Marshall ressemble à Errol Flynn, mais c'est tout. Dramatic School est donc un film qui se laisse tout à fait voir grâce à son sujet et à l'implication de ses comédiennes, mais qui est franchement râté !
Kimm
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Re: Luise Rainer

Message par Kimm »

La rareté des films de Luise Rainer en fait son prix, et cet arrêt presque brutal de tourner (même si elle fit des téléfilms qui restent inaccessible) reléve de la mort cinématographique; quand on constate son talent, on ne peut que déplorer ce gâchis.

Talent d'autant plus éclatant face à des actrices comme Miliza Korjus, la subtilité de jeu de Luise Rainer m'a subjugué, et je comprend ces deux oscars successifs.
Les rôles sont certes très bien écrits, mais elle leur rend justice au centuple.

Il serait interressant de connaitre sa pèriode allemande, qui permettrait de voir l'actrice dans un autre contexte, et de l'écouter parler sa langue maternelle: dans tous les cas, sa personnalité se marrie très bien à la sensibilité europèenne, et c'est avec un réel engouement que je découvre cette filmographie pleine de pépites.
Anciennement Kim
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