Le cinéma français des années 60 (1960-69)
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Re: Le cinéma français des années 60 (1960-69)
Pas du tout. Le truc bizarre, c'est que c'est D8 qui déterre ça (à découvrir dimanche à 23h45). D'habitude, ce genre de curiosité cinématographique atterrit sur club ou classic, voire Arte. Tout peut arriver, en effet...
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Re: Le cinéma français des années 60 (1960-69)
On évoque parfois le film parce que c'est le premier rôle de Fabrice Luchini au cinéma.
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Re: Le cinéma français des années 60 (1960-69)
Faut pas que je le loupe (oui c'est le seul Labro qui me reste à voir).
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Re: Le cinéma français des années 60 (1960-69)
C'est ce soir.
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Re: Le cinéma français des années 60 (1960-69)
AH oui tiens, j'ai oublié de l'enregistrer, fuck.
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Re: Le cinéma français des années 60 (1960-69)
J'ai trouvé ça "bricolé"... un peu Eustache... un peu Rohmer... un peu Godard... Luchini qui la jouait parfois Jean-Pierre Léaud. Mouaif !
EDIT : cela dit, la balade en 1969 est sympa. Ça me rappelle mon enfance (c'est comme un film de famille en super 8, mais en mieux... je veux dire "techniquement parlant").
EDIT : cela dit, la balade en 1969 est sympa. Ça me rappelle mon enfance (c'est comme un film de famille en super 8, mais en mieux... je veux dire "techniquement parlant").
Dernière modification par Commissaire Juve le 25 févr. 15, 17:29, modifié 1 fois.
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Re: Le cinéma français des années 60 (1960-69)
J'ai bien aimé. Plus une curiosité qu'autre chose mais cette ballade à travers la France de 69 a du charme (on y croise Tavernier!) et Lucchini était déjà incroyable.
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Re: Le cinéma français des années 60 (1960-69)
Finalement, personne d'autre n'a vu le film de Labro?
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Re: Le cinéma français des années 60 (1960-69)
AtCloseRange a écrit :Finalement, personne d'autre n'a vu le film de Labro?
J'aurais grandement voulu mais il était diffusé trop tard
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Re: Le cinéma français des années 60 (1960-69)
Je crois que cette diffusion tardive sur D8 était une étrange idée.Jeremy Fox a écrit :AtCloseRange a écrit :Finalement, personne d'autre n'a vu le film de Labro?
J'aurais grandement voulu mais il était diffusé trop tard
On peut néanmoins imaginer que c'était préalable à une future sortie Bluray ou DVD.
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Re: Le cinéma français des années 60 (1960-69)
Enregistré et visionné (l'heure de diffusion était effectivement tardive). Je m'attendais à un truc post-soixantehuitard très daté et à peine regardable., j'ai été agréablement surprise. Ce n'est pas un objet foutraque à l'image pourrie. C'est un film aux très belles images (en plus le film a été restaure), avec une histoire qui tient la route, même si elle est décalée et surtout prétexte à un portrait de la France de 1969. Cet aspect-là donne au film des allures de document sociologique (ce qui n'était peut-être pas prévu à l'origine). J'ai bien aimé aussi le côté polar décalé et l'hommage au film noir hollywoodien (le héros ne s'appelle pas Philippe Marlot pour rien).
Et puis il y a la première apparition à l'écran de Fabrice Luchini (16 ans et des poussières) : rien que pour ça, le film mérite d'être vu...
Il est juste dommage que le film ait atterri sur D8 . Conséquence : logo énorme et deux ou trois coupures pub...
C'est d'ailleurs étrange, cette diffusion tardive et unique sur D8.
Effectivement, il y a un petit côté Godard (celui de Masculin-Féminin en particulier) dans ce film.
Et puis il y a la première apparition à l'écran de Fabrice Luchini (16 ans et des poussières) : rien que pour ça, le film mérite d'être vu...
Il est juste dommage que le film ait atterri sur D8 . Conséquence : logo énorme et deux ou trois coupures pub...
C'est d'ailleurs étrange, cette diffusion tardive et unique sur D8.
Effectivement, il y a un petit côté Godard (celui de Masculin-Féminin en particulier) dans ce film.
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Re: Le cinéma français des années 60 (1960-69)
Enregistré mais pas encore visionné.AtCloseRange a écrit :Finalement, personne d'autre n'a vu le film de Labro?
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Re: Le cinéma français des années 60 (1960-69)
UN CLAIR DE LUNE À MAUBEUGE - Jean Chérasse (1962) découverte
Un film entièrement dédié à la fabrication et au destin de la chanson Un clair de lune à Maubeuge de Pierre Perrin, long métrage promo écrit et interprété par l’intéressé. Des producteurs y ont cru (faut dire que le morceau fut un tube bombardé à peu près partout à l'époque), enfin cru... à moitié car du scénario original, se sont ajoutés trois scénaristes et une kyrielle de seconds rôles. L'ami Perrin est bien gentil, tout mignon avec ses faux airs de Charles Trenet dépressif mais sa bio ne passionne pas les foules alors pour muscler le jeu, rien de tel qu'un bus d’excentriques venus faire n'importe quoi histoire de donner un peu de peps à l'entreprise. Des excentriques connus ou sur le point de l'être comme Jean Carmet en chauffeur de taxi paumé, Jacques Dufilho pet sec (comme d'hab), Bernadette Lafont en garce (comme d'hab), Henri Salvador en prof cabot, Jean Lefebvre en mineur (faut le faire), Claude Brasseur pas encore passé chez Godard, Robert Manuel tête à claques (comme d'hab) et surtout Michel Serrault qui en moins de vingt minutes de présence à l'écran, vole toutes ses scènes et même un peu plus. En animateur radio très porté autant sur les chants religieux que sur la gente féminine, le dingo Michel fait grincer la machine et trace ses concurrents lors de la course à l'excentricité. M'enfin c'est bien beau Serrault mais y'a Perrin, c'est quand même la star du film. Sa chanson est martelée tout le long film, son écriture donne lieu à une scène intense comme si le bougre écrivait la neuvième de Beethoven et en profite pour lancer deux trois pics sur les yéyés. Ce n'est pas une hagiographie pour autant, Perrin à l’honnêteté et l’œil pour mettre en scène toutes les étapes d'un tube dans la vie d'un one hit wonder qui s'ignore : fabrication hasardeuse, carton surprenant, matraquage publicitaire, tournée pathétique des fêtes de village à la rencontre du prolo et enfin légère (car le film est une pub déguisée, faudrait pas effrayer le client) saturation. Bien vu Pierrot, ton film te ressemble qu'à moitié mais à le mérite d'exister. Le pauvre chanteur tente un deuxième titre avant le mot fin, mais le charme n'y est pas (ou plus). On a de la peine pour le bonhomme puisque le temps joue contre lui, non seulement il n'a pas connu de deuxième succès mais en plus son film est tombé dans l’oubli quelques jours après sa sortie. Pleure pas Pierre, tu vois bien qu'il existe ton film. La preuve, je le regarde en 2016 et j'ai trouvé le moment pas désagréable.
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Re: Le cinéma français des années 60 (1960-69)
SUSPENSE AU DEUXIÈME BUREAU - Christian de Saint-Maurice (1960) découverte
Film d'espionnage grabataire et sans un sou, qui n'a même pas le charme vintage des polars de l'époque pour le sauver de la catastrophe industrielle. Les cinq première minutes peuvent plaire par le coté fauché de l'entreprise où le réalisateur filme un crache d'avion pour le prix d'une baguette. Mais le reste est consternant, tout se passe dans deux pièces dans lesquels des personnages improbables discutent de choses inutiles autours d'une intrigue impréhensible. On sort les rames et on prie que le film ne dure pas plus d'une heure et demi. Le réalisateur gâche de la pellicule sur près d'une heure quand à quinze minutes de la fin, le film se mouille un peu. La poursuite en bagnole est mal montée mais quelques plans étonnent (comme une caméra à l'épaule dans une voiture, au rendu chaotique mais punchy) et la toute dernière partie dans le métro est pas mal faite. On ne peut qu’être attristé face aux efforts de Gil Delamare, qui va jusqu'à passer sous un métro, sans se rendre compte qu'il se donne pour une purge. Seul film du dénommé Christian de Saint-Maurice, si quelqu'un à des infos sur le bonhomme, qu'il les garde.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Le cinéma français des années 60 (1960-69)
Les Coeurs verts (Edouard Luntz, 1966)...
... qui vient de sortir chez René Chateau. Belle restauration du Studio Eclair. Transfert impec.
Artistiquement parlant : c'est spécial. A cheval entre le documentaire et la fiction, avec beaucoup de choses qui rappellent d'autres films de la même époque.
Au départ, la beauté de certains plans (avec de beaux dégradés de gris) m'a fait penser à la façon dont Schlesinger filmait Manchester dans "A Kind of loving" (1962) ; sauf que le Nanterre de 1965 est loin d'être aussi photogénique. J'ai aussi pensé aux documentaires du Belge Luc de Heusch et à son film "Jeudi on chantera comme dimanche" (1967). Sauf que dans ce dernier Bernard Fresson et Marie-France Boyer sont des comédiens professionnels. Quelques plans d'usine (assez incroyables) m'ont ramené à "Samedi soir et dimanche matin" de Karel Reisz (1960). En entendant les voix off, c'est l'interrogatoire d'Antoine Doinel à la fin des "400 coups" qui a refait surface. Pendant le bal, au moment du Madison, difficile de ne pas revoir les mêmes images tournées par Godard dans "Bande à part" (1964). Sauf que -- une fois encore -- Brasseur, Frey et Anna Karina n'étaient pas des amateurs. Enfin, le défilé de gueules de voyous m'a fait penser à "491" de Vilgot Sjöman (1964), et ça, ça n'est pas un compliment.
J'ajoute qu'en dehors du personnage de Zim, les garçons du film n'invitent vraiment pas à la sympathie. Même si le réal s'efforce de ne pas aller trop loin pour éviter la censure, j'avoue que l'ébauche de "tournante" m'est restée sur l'estomac (du reste : je ne peux croire que le film soit sorti à l'époque sans une sévère interdiction aux mineurs).
Quoi qu'il en soit, c'est une vraie curiosité.
En juillet 1966, dans un journal suisse, on pouvait lire :
... qui vient de sortir chez René Chateau. Belle restauration du Studio Eclair. Transfert impec.
Artistiquement parlant : c'est spécial. A cheval entre le documentaire et la fiction, avec beaucoup de choses qui rappellent d'autres films de la même époque.
Au départ, la beauté de certains plans (avec de beaux dégradés de gris) m'a fait penser à la façon dont Schlesinger filmait Manchester dans "A Kind of loving" (1962) ; sauf que le Nanterre de 1965 est loin d'être aussi photogénique. J'ai aussi pensé aux documentaires du Belge Luc de Heusch et à son film "Jeudi on chantera comme dimanche" (1967). Sauf que dans ce dernier Bernard Fresson et Marie-France Boyer sont des comédiens professionnels. Quelques plans d'usine (assez incroyables) m'ont ramené à "Samedi soir et dimanche matin" de Karel Reisz (1960). En entendant les voix off, c'est l'interrogatoire d'Antoine Doinel à la fin des "400 coups" qui a refait surface. Pendant le bal, au moment du Madison, difficile de ne pas revoir les mêmes images tournées par Godard dans "Bande à part" (1964). Sauf que -- une fois encore -- Brasseur, Frey et Anna Karina n'étaient pas des amateurs. Enfin, le défilé de gueules de voyous m'a fait penser à "491" de Vilgot Sjöman (1964), et ça, ça n'est pas un compliment.
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J'ajoute qu'en dehors du personnage de Zim, les garçons du film n'invitent vraiment pas à la sympathie. Même si le réal s'efforce de ne pas aller trop loin pour éviter la censure, j'avoue que l'ébauche de "tournante" m'est restée sur l'estomac (du reste : je ne peux croire que le film soit sorti à l'époque sans une sévère interdiction aux mineurs).
Quoi qu'il en soit, c'est une vraie curiosité.
En juillet 1966, dans un journal suisse, on pouvait lire :
Incidemment : les scènes de chantier en santiags ; excellent !Plutôt que d'employer l'expression "blousons noirs", Edouard Luntz propose "Les Coeurs verts". Et l'on devine immédiatement la tendresse avec laquelle il va montrer ses personnages associaux, perdus, blessés.
C'est un film mis en scène avec des instants qui voudraient recréer la spontanéité du reportage télévisé pris sur le vif. L'équilibre n'est pas parfait et le film donne par instant l'impression d'un produit fabriqué maladroitement.
Dernière modification par Commissaire Juve le 13 janv. 19, 18:57, modifié 1 fois.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...