Incubus (Leslie Stevens - 1966)
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- David O. Selznick
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Incubus (Leslie Stevens - 1966)
Ce film datant de 1965, le seul de l'histoire à avoir été intégralement tourné en esperanto faisait partie de la dernière fournée (excellente soit dit en passant) des DVD Studio Canal-Cinéma de Quartier. Quelqu'un l'a vu ?
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- David O. Selznick
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Requiem a écrit :Oui mais là est tout le problème car ça m'étonnerais sérieusement que mon vidéoclub donne dans les délires du Père Dionnet...NUTELLA a écrit :à voir c'est sur mais de-là à l'acheter...
ca c'est sur mais fais attention,j'aime tout ce qui est décalé et etrange,mais celui-ci m'a laissé plus que froid.mais d'un autre coté c'est quand meme un film à voir au moins une fois.d'où ton dilemme,à toi de voir,et puis ce genre de film si rare,dans une dvdtheque,ca doit quand meme faire classe
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- David O. Selznick
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moi je me le suis pris pour le decouvrir...
c'est vrai que le film ne m'a pas specialement emballé mais étant le seule film dans cette langue, et surtout de la qualité de cette edition ne me font en rien regretter cette achat...
je pensais qu'il y aurai eu plus de dialogue... mais bon...c'est pas grave ....
c'est l'intention qui compte...
c'est vrai que le film ne m'a pas specialement emballé mais étant le seule film dans cette langue, et surtout de la qualité de cette edition ne me font en rien regretter cette achat...
je pensais qu'il y aurai eu plus de dialogue... mais bon...c'est pas grave ....
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- Mogul
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Incubus De georges Stevens
Je ne sais plus qui disait de ce film qu'il s'agissait du meilleur film de Bergman réalisé par un autre ( un peu comme les Clés de Bagnole est le meilleur film de Godard réalisé par un autre ). Pour peu, je serais assez d'accord... à commencer par le jeu des acteurs assez expressionniste aurais-je envie de dire...
Il est vrai que cette histoire de corruption morale, de foi religieuse, de la mort venant chercher ses âmes, de viols, de couple en crise... est assez proche de l'univers de l'ingmar avec un net penchant vers le Bis ( qui a dit tant mieux ? ).
Celà dit le thème de la religion, du bien, du mal, de la redemption est bien trop manichéenne pour passionner le spectateur que je suis.
Il reste donc un un pure filmd d'ambiance à la photo à tomber à la renverse plus quelques séquences bien barrées. Bref le style se suffit à lui même et c'est trés bien comme ça.
L'utilisation de L'esperanto m'a en revanche paru assez gadget. Ca surprend au début puis il s'oublie trés vite.
PS : La bande-annonce du dvd pour la sortie US est un grand moment d'hilarité "Come watch the Devils blondes girls ! The resurection of the dead ! The virgin sacrifice ! And The Incredible vocal perfomance of William Shatner !". Des comme ça, j'en veux tous les jours !
Edit : Je pourrais éditer pour changer le nom du réalisateur, mais j'aime bien laisser des traces de mes betises...
Je ne sais plus qui disait de ce film qu'il s'agissait du meilleur film de Bergman réalisé par un autre ( un peu comme les Clés de Bagnole est le meilleur film de Godard réalisé par un autre ). Pour peu, je serais assez d'accord... à commencer par le jeu des acteurs assez expressionniste aurais-je envie de dire...
Il est vrai que cette histoire de corruption morale, de foi religieuse, de la mort venant chercher ses âmes, de viols, de couple en crise... est assez proche de l'univers de l'ingmar avec un net penchant vers le Bis ( qui a dit tant mieux ? ).
Celà dit le thème de la religion, du bien, du mal, de la redemption est bien trop manichéenne pour passionner le spectateur que je suis.
Il reste donc un un pure filmd d'ambiance à la photo à tomber à la renverse plus quelques séquences bien barrées. Bref le style se suffit à lui même et c'est trés bien comme ça.
L'utilisation de L'esperanto m'a en revanche paru assez gadget. Ca surprend au début puis il s'oublie trés vite.
PS : La bande-annonce du dvd pour la sortie US est un grand moment d'hilarité "Come watch the Devils blondes girls ! The resurection of the dead ! The virgin sacrifice ! And The Incredible vocal perfomance of William Shatner !". Des comme ça, j'en veux tous les jours !
Edit : Je pourrais éditer pour changer le nom du réalisateur, mais j'aime bien laisser des traces de mes betises...
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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A ma décharge je suis dis ce lexique.Lord Henry a écrit :Allez, tu restitues à Leslie Stevens - le créateur de la série Au-delà du réel - ce qui n'est pas à George, et on en parle plus!
Donc mon cerveau fait des rapprochements qui n'ont sont pas...
Aurais-je tout de même ton absolution en ce jour saint ?
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Incubus
Pour moi, le film réunit le bon et le moins bon. Des images très fortes, presque Bergmaniennes, qui côtoie la médiocrité narrative dans certaines scènes. N'empêche, le film me reste en tête. Plutôt positif donc.
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Moi je ne l'ai vu qu'au cinéma au moment de sa sortie, mais j'avais beaucoup aimé ce film. Je viens de rejeter un oeil sur "50 ans de cinéma américain" de Tavernier et Coursodon, je m'attendais à ce que le film soit descendu, mais non ils en pensent du bien aussi. Par contre, je trouve que c'est le Leslie Stevens le moins intéressant des trois qu'il a tourné à cette époque ("Private property" (1960). "Hero's island" et "Incubus" (1962).
Malheureusement, je n'ai pas vu le film qu'il a réalisé en 1987.
Malheureusement, je n'ai pas vu le film qu'il a réalisé en 1987.
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- Machino
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Ce qui est dommage, c'est que le DVD zone 2 ne reprenne pas le commentaire audio de William Shatner contenu dans le zone 1.
Un tournage maudit, plusieurs acteurs sont morts peu après. Milos Milos, "L'incubus", s'est suicidé après avoir assassiné la femme de Mickey Rooney.
Un tournage maudit, plusieurs acteurs sont morts peu après. Milos Milos, "L'incubus", s'est suicidé après avoir assassiné la femme de Mickey Rooney.
I wish I was in Tijuana, eating barbequed Iguana, I'd take requests on the telephone, I'm on a wavelength far from home. I'm on a Mexican Radio, I'm on a Mexican, woaa Radio !
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Leslie Stevens
Jamais vu de films de ce cinéaste culte...
Il a une sacrée réputation ! Tavernier et Coursodon l'encensent et Philippe Garnier le mentionne aussi comme un grand oublié dans "Caractères" il me semble.
Je viens de commander "Incubus" d'occasion aux éditions cinéma de quartier, mais ses deux précédents films mythiques ("Private property" et "Hero's Island" qui semble démentiel) ont l'air bien difficile à voir. J'aimerais bien avoir des retours de la part de la faune éclairée de ce forum !
Comment les voir ?
Il a une sacrée réputation ! Tavernier et Coursodon l'encensent et Philippe Garnier le mentionne aussi comme un grand oublié dans "Caractères" il me semble.
Je viens de commander "Incubus" d'occasion aux éditions cinéma de quartier, mais ses deux précédents films mythiques ("Private property" et "Hero's Island" qui semble démentiel) ont l'air bien difficile à voir. J'aimerais bien avoir des retours de la part de la faune éclairée de ce forum !
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- El Dadal
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Re: Incubus (Leslie Stevens, 1965)
Pas beaucoup de débats autour de ce film complètement unique, pour ma part enfin découvert à la faveur de sa magnifique restauration chez Le chat qui fume (que ce fut dur de ne pas être tenté par un vieux rip du dvd Cinéma de quartier...) La rareté du film explique bien entendu qu'on ne s'y soit pas trop attardé, même sur ce forum, mais je pensais que sa réputation l'aurait porté au-delà de la page 1
Effectivement, dire que Incubus = Le carnaval des âmes + Bergman lite + espéranto, ce n'est pas si loin de la vérité et ça a le mérite de cadrer un peu le spectateur perdu. Oui, l'opposition entre le bien et le mal est simple et marquée. Mais c'est tout le sujet du film, particulièrement dépouillé (dans tous les sens du terme : cadres, décors, costumes, histoire). Il n'en subsiste donc qu'une essence. Mais cette essence est incarnée. D'un côté par des comédiens habités, et de l'autre par une magnifique partition. Cette veine de folk horror se passe ainsi très bien de fioritures, dont le langage hybride serait ici la seule concession, accentuant autant l'étrangeté des situations que leur côté basique et primaire (tout n'est qu'affaire de tentation libidineuse). Cette lutte morale qui déchire le personnage principale remonte aux premiers récits de l'humanité, et Incubus a cela des œuvres primitives. Dans cette simplicité, j'ai également été soufflé par quelques scènes, voire quelques plans somptueux qui m'ont fait dresser les poils (en particulier une apparition démoniaque glaçante). Ça ne suffira pas pour certains, mais j'y ai personnellement trouvé mon compte, d'autant plus que le film est très court et ramassé.
Quoi qu'il en soit, la photo de Conrad Hall est à tomber et le disque permet de découvrir le film en UHD dans son format 1.85 ainsi qu'en Blu en 1.33 open matte. L'étude des deux formats est passionnante car selon les plans, on y gagne ou on y perd : le générique calligraphié est plus harmonieux en format carré, certains plans qui jouent sur les amorces et la profondeur bénéficient de la diagonale du 1.33, tandis que d'autres révèlent des micros et autres imperfections qui n'auraient jamais dû être dans le cadre si ce dernier avait réellement été protégé pour être diffusé dans ce format. Bon, pas de dispute, les deux sont disponibles et chacun peut se faire son propre avis.
Effectivement, dire que Incubus = Le carnaval des âmes + Bergman lite + espéranto, ce n'est pas si loin de la vérité et ça a le mérite de cadrer un peu le spectateur perdu. Oui, l'opposition entre le bien et le mal est simple et marquée. Mais c'est tout le sujet du film, particulièrement dépouillé (dans tous les sens du terme : cadres, décors, costumes, histoire). Il n'en subsiste donc qu'une essence. Mais cette essence est incarnée. D'un côté par des comédiens habités, et de l'autre par une magnifique partition. Cette veine de folk horror se passe ainsi très bien de fioritures, dont le langage hybride serait ici la seule concession, accentuant autant l'étrangeté des situations que leur côté basique et primaire (tout n'est qu'affaire de tentation libidineuse). Cette lutte morale qui déchire le personnage principale remonte aux premiers récits de l'humanité, et Incubus a cela des œuvres primitives. Dans cette simplicité, j'ai également été soufflé par quelques scènes, voire quelques plans somptueux qui m'ont fait dresser les poils (en particulier une apparition démoniaque glaçante). Ça ne suffira pas pour certains, mais j'y ai personnellement trouvé mon compte, d'autant plus que le film est très court et ramassé.
Quoi qu'il en soit, la photo de Conrad Hall est à tomber et le disque permet de découvrir le film en UHD dans son format 1.85 ainsi qu'en Blu en 1.33 open matte. L'étude des deux formats est passionnante car selon les plans, on y gagne ou on y perd : le générique calligraphié est plus harmonieux en format carré, certains plans qui jouent sur les amorces et la profondeur bénéficient de la diagonale du 1.33, tandis que d'autres révèlent des micros et autres imperfections qui n'auraient jamais dû être dans le cadre si ce dernier avait réellement été protégé pour être diffusé dans ce format. Bon, pas de dispute, les deux sont disponibles et chacun peut se faire son propre avis.