Minority Report (Steven Spielberg - 2002)
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Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)
Excellent analyse!
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Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)
Oui, enfin j'ai quand même vu plus de monde avoir une autre lecture de la fin de Minority Report que de La Guerre des Mondes.AtCloseRange a écrit : Et étrangement, de la même façon que la Guerre des Mondes (c'est quand même étrange que ce "phénomène" s'applique à Spielberg les 2 fois), les défenseurs évoquent la possibilité que le happy end clairement exposé serait un leurre.
Pour ce qui est de Minority Report, j'ai tendance à me rallier au point de vue évoqué par Nikita je ne sais plus où je ne sais plus quand : et si cette lecture au second degré n'avait pas été perçue par Spielberg lui même, alors qu'elle était présente dans le scénario (sans pour autant être explicitée) ? En tout cas, pour avoir revu le film à l'occasion de sa sortie en BD, je ne parviens pas à écarter totalement cette hypothèse.
Par contre, en ce qui concerne La Guerre des Mondes, je pense que c'est juste une fin ratée, Spielberg tombant dans son travers récurent du happy end à tout prix. Je n'ai rien vu dans La Guerre des Mondes (revu récemment à l'occasion etc...) qui permettrait d'avoir une autre lecture que ce qui est à l'écran.
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Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)
Cela a déjà dû être mentionné, mais je remarque le 1109 en face du nom d'Anderton dans le plan ci-dessus... pas un hasard ?Demi-Lune a écrit :A mon sens, il n'y a pas de "licorne" aussi clairement identifiable dans Minority Report que dans Blade Runner. Dans Blade Runner, la licorne cristallise toute l'ambiguïté sur la nature de Rick Deckard ; mais dans Minority Report, c'est plus une accumulation d'éléments, tout le long du film, qui rend valide la lecture selon laquelle la fin en happy-ending n'est pas à prendre pour argent comptant. C'est quand même tout le but du film, depuis l'introduction, que de nous montrer que des images (vues par les PréCogs) ne peuvent être érigées en règle et vérité absolues. La vue, le regard, la perception, sont au coeur des interrogations de Spielberg dans ce film. Il y a une très nette fracture (formellement et scénaristiquement) qui s'opère précisément à partir du moment où l'on voit le cerceau de néon illuminer le crâne de Tom Cruise. Ce n'est pas dû au hasard. Et l'on ne répètera jamais assez que les derniers mots qu'il entend sont : "Tu vas voir, ça va être le super-pied. Il paraît que tu vas avoir des visions, que toute ta vie défile devant tes yeux. Que tous tes rêves se réalisent.". Plan sur le cerceau en néon qui s'allume doucement (activité cérébrale ?). Coupe. "Tout est ma faute", confesse Lamar dans la foulée, en regardant droit dans la caméra. Mais non, ce n'est que du hasard...AtCloseRange a écrit :En fait, je cherche la "licorne" de Minority Report.
On peut voir la fin pour ce qu'elle est (un happy-ending) ou, en totale cohérence avec le message de Spielberg tout le long du film (un message très depalmien d'ailleurs : ne pas faire confiance aux images que l'on nous montre, par essence mensongères), y voir un compromis ambigu, qui fait ostensiblement triompher Tom Cruise à l'hollywoodienne, tout en n'écartant pas l'hypothèse que toute cette chute n'est que son rêve, depuis son sarcophage de verre, où il mêle souvenirs passés (sa femme et lui avec la pluie contre la fenêtre) et fantasmes (sa femme qui ne l'aime plus mais qui vient subitement le délivrer, Lamar qui fait un lapsus, etc.). Après, chacun y trouve son compte. Je n'ai pas la prétention de dire que la conception mensongère de cette fin a plus de valeur que ta lecture littérale. Mais balayer d'un revers de la main cette hypothèse, pour la simple raison que tu ne vois pas où Spielberg aurait caché l'ambiguïté, me semble regrettable. Tout le film fonctionne sur notre rapport à la perception. L'ambiguïté de cette fin n'en est que plus géniale. La fin de Minority Report fonctionne en écho avec celle de Brazil (mais Gilliam coupait court à toute ambiguïté) et celle d'AI. Combien de gens ont vu dans le finale d'AI un machin mielleux et sont complètement passés à côté de la réalité déchirante qui se dissimulait derrière cette apparente fin heureuse, à savoir que le dernier vestige de l'Humanité venait de s'éteindre avec le robot David ?
C'est comme la miraculeuse survie de Travis Bickle dans Taxi Driver : libre à chacun de croire ce qu'il veut. "Au royaume des aveugles, le borgne est roi".
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Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)
Effectivement, ce détail a été souvent soulevé. Dans le contexte dans lequel le film est sorti (2002), la coïncidence semble énorme... mais justement, le tournage s'est effectué, si l'on en croit Wikipedia, entre le 22 mars et 18 juillet 2001, donc avant l'attentat. Les détails auraient-ils été rajoutés en post-production ? Peut-être, mais je m'interroge alors sur le sens de ce rapport, qui serait désiré, entre la date du 11 septembre et le numéro de l'affaire Anderton. N'empêche, s'il s'agit bien d'une coïncidence, celle-ci est formidable... comme disait l'affiche, "le futur vous rattrape" ! Voici ce que l'analyse, que j'ai postée en page précédente, disait à ce sujet :John Anderton a écrit :Cela a déjà dû être mentionné, mais je remarque le 1109 en face du nom d'Anderton dans le plan ci-dessus... pas un hasard ?
La séquence se poursuit par "l'enterrement" symbolique de John dans une des prisons tubes. Anderton, nu et rasé est glissé dedans et le tube s'enfonce dans le sol comme une pierre tombale s'arrêtant au niveau des inscriptions 11.09 (le numéro de l'affaire Anderton) suivi du nom "John Anderton". On a donc toutes les particularités d'un enterrement, d'ailleurs ce 11.09 évoque aussi bien un matricule qu'une date tel les "ci-gît" que l'on voit inscrit sur les tombes habituellement. En revanche, le 11.09 ne renvoie pas nécessairement à la tragédie qui a secoué les Etats-Unis en 2001 ou alors de façon inconsciente, ce n'est qu'un numéro de dossier parmi d'autres (le cas 11.08 était le meurtrier présumé du début du film : Howard Marks).
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Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)
Simple coïncidence (ou interpretation) vu que "1109", pour les américains (entre autres, pour la date inversée) ça fait surtout penser au 9 novembre, qu'au 11 septembre !
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Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)
Séance de rattrapage le mois prochain dans le cinéma d'art et essaie de ma région à Mulhouse Je ne l'avais pas vu au ciné et je ne l'ai vu qu'une seul fois en DvD il y a très longtemps.
"Mad Max II c'est presque du Bela Tarr à l'aune des blockbusters actuels" Atclosetherange
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Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)
Je suis en train de lire les entretiens de De Palma avec Blumenfeld et Vachaud, et voici sur quoi je tombe (p. 72). J'ai trouvé ce détail éclairant, dans la mesure où les thématiques de Spielberg sur Minority Report sont très depalmiennes.
QUESTION : Vous avez également eu le projet d'adapter le roman de science-fiction d'Alfred Bester, The Demolished Man, que vous aviez lu dans votre jeunesse. Quel en était le sujet ?
DE PALMA : L'action se déroule au XXIVe siècle, dans une société où le crime n'existe plus. Grâce à des télépathes, la police est en mesure de neutraliser les criminels avant leur passage à l'acte. Malgré ça, l'homme le plus riche de l'univers décide de commettre un meurtre. J'aurais dû tourner ce film juste après Carrie [...].
Rapport minoritaire de K. Dick a été publié pour la première fois en 1956. Le roman de Bester, en 1952.
QUESTION : Vous avez également eu le projet d'adapter le roman de science-fiction d'Alfred Bester, The Demolished Man, que vous aviez lu dans votre jeunesse. Quel en était le sujet ?
DE PALMA : L'action se déroule au XXIVe siècle, dans une société où le crime n'existe plus. Grâce à des télépathes, la police est en mesure de neutraliser les criminels avant leur passage à l'acte. Malgré ça, l'homme le plus riche de l'univers décide de commettre un meurtre. J'aurais dû tourner ce film juste après Carrie [...].
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Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)
en tout cas, The Demolished Man restera à jamais le grand projet échoué de De Palma. Je le sais très chagriné par ça, plus encore que son biopic d'Howard Hugues avorté à cause d'Aviator de Scorsese.Demi-Lune a écrit :Je suis en train de lire les entretiens de De Palma avec Blumenfeld et Vachaud, et voici sur quoi je tombe (p. 72). J'ai trouvé ce détail éclairant, dans la mesure où les thématiques de Spielberg sur Minority Report sont très depalmiennes.
QUESTION : Vous avez également eu le projet d'adapter le roman de science-fiction d'Alfred Bester, The Demolished Man, que vous aviez lu dans votre jeunesse. Quel en était le sujet ?
DE PALMA : L'action se déroule au XXIVe siècle, dans une société où le crime n'existe plus. Grâce à des télépathes, la police est en mesure de neutraliser les criminels avant leur passage à l'acte. Malgré ça, l'homme le plus riche de l'univers décide de commettre un meurtre. J'aurais dû tourner ce film juste après Carrie [...].
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Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)
J'ai lu l'Homme démoli il y a bien longtemps mais le rapprochement est moins évident que ce court résumé ne le laisse supposer, de plus la nouvelle de Dick est une nouvelle (une cinquantaine de pages) et le film s'en éloigne pas mal.Demi-Lune a écrit : DE PALMA : L'action se déroule au XXIVe siècle, dans une société où le crime n'existe plus. Grâce à des télépathes, la police est en mesure de neutraliser les criminels avant leur passage à l'acte. Malgré ça, l'homme le plus riche de l'univers décide de commettre un meurtre. J'aurais dû tourner ce film juste après Carrie [...].
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Re: Minority Report (Steven Spielberg, 2002)
Excellent ! Réalisé au moment de la sortie de Redacted, j'imagine ?Major Tom a écrit :
Et merci Brian pour les deux fous rires de la journée : la réponse "v'lan-dans-les-gencives" à "50 Cents" et ceux qui sont passés à côté du message de Scarface, et le "Marioooon... Cotyyyaaard ?"
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Re: Minority Report (Steven Spielberg - 2002)
Voici encore un tres grand film de Spielberg, qui frole le chef d'oeuvre. Un excellent film d'action et de science fiction... tout juste un peu gaché par une fin qui semble expédier pour faire un happy end alors que le film est plutot pessimiste. En relisant le topic j'ai vu la théorie selon laquelle cette fin ne serait qu'un reve de Anderton et je dois avouer en y reflechissant bien que j'aime bien ca. Bon je n'ai pas revu le film a la lumiere de ces propos donc je n'y vais qu'avec mes souvenirs. Mais sinon, cette société ou le moindre de tes mouvements peut etre enregistré par un scanner rétinien fait un peu peur, deja cette publicité ciblé est présente grace aux cookies sur internet mais si en plus mes moindres passages au centre d'achat serait suivi ainsi je deviendrais surement fou. En tout cas, un des tout meilleur Spielberg encore une fois.
Note : 8.5 / 10
Dsl j'ai manqué d'inspiration sur celui-ci, je suis plutot fatigué ce soir... tres peu dormi la nuit passé.
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Re: Minority Report (Steven Spielberg - 2002)
Revu hier en BR.
Mon souvenir ciné était le suivant : film décevant mais pas mal, avec des bouts "à la" De Palma dedans très réussis. Le dernier bijou du réal' de L'impasse, Snake Eyes, flottait encore dans l'air à l'époque.
Depuis, à force de lire des avis positifs sur Minority Report j'ai fini par me dire que je fus forcément mal luné lors de cet unique visionnage.
Erreur ! Ne jamais sous-estimer son impression d'antan.
Bon film à 75% - j'y ai pris un réel panard - puis arrive cette fin, longue, consternante, blindée de poncifs, niaise, téléphonée, aux raccourcis scénaristiques faciles... Une fin imposée ? Spielberg a tjrs eu du mal avec ses fins mais alors celle-là, c'est franchement le pompon. Au moins à l'écriture il doit exister une fin alternative, c'est évident, parce que ces 20 dernières minutes qui flinguent tout = mauvais film. Dommage.
Photo assez moche de surcroît.
Je vends mon BR pas cher.
Fin à prendre au second degré, ok : rêve après cryo ?...
Mon souvenir ciné était le suivant : film décevant mais pas mal, avec des bouts "à la" De Palma dedans très réussis. Le dernier bijou du réal' de L'impasse, Snake Eyes, flottait encore dans l'air à l'époque.
Depuis, à force de lire des avis positifs sur Minority Report j'ai fini par me dire que je fus forcément mal luné lors de cet unique visionnage.
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Bon film à 75% - j'y ai pris un réel panard - puis arrive cette fin, longue, consternante, blindée de poncifs, niaise, téléphonée, aux raccourcis scénaristiques faciles... Une fin imposée ? Spielberg a tjrs eu du mal avec ses fins mais alors celle-là, c'est franchement le pompon. Au moins à l'écriture il doit exister une fin alternative, c'est évident, parce que ces 20 dernières minutes qui flinguent tout = mauvais film. Dommage.
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- Watkinssien
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Re: Minority Report (Steven Spielberg - 2002)
J'ai déjà le Blu-ray, que je ne revendrais pas tellement je trouve ce Spielberg brillantissime.shubby a écrit :Revu hier en BR.
Mon souvenir ciné était le suivant : film décevant mais pas mal, avec des bouts "à la" De Palma dedans très réussis. Le dernier bijou du réal' de L'impasse, Snake Eyes, flottait encore dans l'air à l'époque.
Depuis, à force de lire des avis positifs sur Minority Report j'ai fini par me dire que je fus forcément mal luné lors de cet unique visionnage.
Erreur ! Ne jamais sous-estimer son impression d'antan.
Bon film à 75% - j'y ai pris un réel panard - puis arrive cette fin, longue, consternante, blindée de poncifs, niaise, téléphonée, aux raccourcis scénaristiques faciles... Une fin imposée ? Spielberg a tjrs eu du mal avec ses fins mais alors celle-là, c'est franchement le pompon. Au moins à l'écriture il doit exister une fin alternative, c'est évident, parce que ces 20 dernières minutes qui flinguent tout = mauvais film. Dommage.
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Fin à prendre au second degré, ok : rêve après cryo ?...
Il me semble que nous avons pas mal du tout discuté de cette fin dans ce topic et je suis partisan de la "fausse fin heureuse", en gros que tout ceci soit dans la tête de John Anderton et qui rend à mes yeux le film encore plus fort et plus puissant.
Pour la photo, question de goût, je la trouve superbement travaillée et cohérente avec l'univers proposé et les ressentis du personnage principal.
Mother, I miss you
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- Machino
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Re: Minority Report (Steven Spielberg - 2002)
Quand je repense à Minority Report, il y a un point qui me pose problème : Comment Lamar a-t-il concrètement organisé cette machination ? Comment pouvait-il espérer que les Précogs auraient une vision d'Anderton tuant Leo Crow ? Je sais qu'avec ce genre d'intrigue, les paradoxes temporels ne sont jamais loin, mais du point de vue du bad guy, ça ne tient pas totalement la route...
"On est juste une bande de glands qui n'a rien trouvé de mieux à faire de sa vie." (Colqhoun)
- Demi-Lune
- Bronco Boulet
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Re: Minority Report (Steven Spielberg - 2002)
Lamar veut neutraliser Anderton parce qu'il se met à fouiner dans les réminiscences mémorielles d'Agatha (le meurtre maquillé de sa mère dont Lamar est l'auteur). C'est toute son œuvre, PréCrime, qui est menacée. D'autant que l'expérimentation sur Washington doit être étendue à tout le territoire américain.Duke Red a écrit :Comment Lamar a-t-il concrètement organisé cette machination ? Comment pouvait-il espérer que les Précogs auraient une vision d'Anderton tuant Leo Crow ?
Il faut que pour Anderton, le désir de meurtre soit suscitée naturellement, de manière logique, et la seule façon d'entraîner chez lui ce désir est tout simplement de jouer sur sa faille émotionnelle : le fait qu'il ait perdu son fils. Lamar Burgess sait pertinemment qu'Anderton est un dépressif qui se shoote (cf. leur discussion dans le salon). Donc, il suffit de lui faire se rencontrer un homme qui, payé pour cela, reconnaisse avoir kidnappé et assassiné son enfant. A partir de là, il est évident qu'Anderton voudra se venger. D'où meurtre, et prophétisation du meurtre. Ce que Lamar n'a pas prévu, c'est que le fait qu'Anderton ait vu son propre avenir, et qu'il soit allé chercher Agatha, le fasse douter au dernier moment : il refuse le déterminisme de la prophétie des PréCogs et fait le choix du libre-arbitre en épargnant Crow. Mais là où les PréCogs ne se sont pas plantés, c'est sur la mort elle-même de Crow. Il ne sera pas tué de façon prémédité par Anderton, mais de manière accidentelle. Il reste donc toujours une faille, rien n'est jamais totalement écrit.
Dernière modification par Demi-Lune le 18 mars 13, 15:57, modifié 3 fois.