Roman Polanski
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Re: Roman Polanski
J'ajoute que même sans routes ni duo de personnages ni Beckett, ses autres films se terminent souvent comme ils ont commencé :
Zoom arrière / zoom avant, depuis / vers l'œil de Carol dans Répulsion...
Début et fin avec les sorcières (et aussi une route dans la scène de fin) dans Macbeth...
Władysław Szpilman jouant du piano seul dans une station de radio avant un bombardement / Władysław Szpilman jouant du piano devant une salle comble après la guerre dans Le Pianiste...
Mais on retrouve quand même des duos de personnages :
Scène d'ouverture et de fin dans la salle d'opéra jouant le morceau de Schubert dans La Jeune fille et la mort, avec dans le public le couple Sigourney Weaver / Stuart Wilson (et Ben Kingsley que l'on découvre assis plus loin dans la scène finale)...
Emmanuelle Seigner dédicaçant son livre à une mystérieuse inconnue dans la scène de début et la scène de fin de D'après une histoire vraie...
Et je suis prêt à parier que J'accuse commencera et se terminera dans la cour des Invalides...
Le seul a ne pas avoir une fin qui renvoie "visuellement" au début est Chinatown, mais Polanski (qui a écrit lui-même la fin avec Jack Nicholson) a tenu à ce que ça se termine sur une route réunissant tous les personnages du film comme dans une apothéose d'opéra.
Zoom arrière / zoom avant, depuis / vers l'œil de Carol dans Répulsion...
Début et fin avec les sorcières (et aussi une route dans la scène de fin) dans Macbeth...
Władysław Szpilman jouant du piano seul dans une station de radio avant un bombardement / Władysław Szpilman jouant du piano devant une salle comble après la guerre dans Le Pianiste...
Mais on retrouve quand même des duos de personnages :
Scène d'ouverture et de fin dans la salle d'opéra jouant le morceau de Schubert dans La Jeune fille et la mort, avec dans le public le couple Sigourney Weaver / Stuart Wilson (et Ben Kingsley que l'on découvre assis plus loin dans la scène finale)...
Emmanuelle Seigner dédicaçant son livre à une mystérieuse inconnue dans la scène de début et la scène de fin de D'après une histoire vraie...
Et je suis prêt à parier que J'accuse commencera et se terminera dans la cour des Invalides...
Le seul a ne pas avoir une fin qui renvoie "visuellement" au début est Chinatown, mais Polanski (qui a écrit lui-même la fin avec Jack Nicholson) a tenu à ce que ça se termine sur une route réunissant tous les personnages du film comme dans une apothéose d'opéra.
- Supfiction
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Re: Roman Polanski
Supfiction a écrit :Et si c’était le cas ? Pas sûr qu’avant de faire la fine bouche, les américains de Variety se soient un peu informés sur la vérité historique.. Picquart était justement réputé être une personne peu loquace et un intellectuel d’une certaine froideur.tenia a écrit :Variety parle d'une forme grandiose (visiblement, y a du pognon et ça se voit à l'écran) mais pointe sinon un manque d'émotion, un aspect "ceci s'est passé puis cela" sans panache, un Picquart sans épaisseur,
Énorme oui. C’est beau, si j’ose dire. Congratulations to Roman.Alexandre Angel a écrit :Le tweet de Geimer est colossal. "Congratulations to Roman", c'est juste énorme : ça pourrait être le titre d'un livre.
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Re: Roman Polanski
Très bonne observation, Major !
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Re: Roman Polanski
Merci.
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Re: Roman Polanski
Excellent !
Avec ces captures d'écran, ça semble tout de suite évident, alors que je ne m'étais jamais fait la réflexion jusqu'ici.
Cet effet de boucle, ça participe sans doute inconsciemment de la tonalité toujours un peu ironique que je ressens dans ces films.
C'est curieux de remarquer d'ailleurs que Le Locataire déroge un peu à cette règle, alors qu'il est dans son principe même une sorte de boucle dans son entier.
Avec ces captures d'écran, ça semble tout de suite évident, alors que je ne m'étais jamais fait la réflexion jusqu'ici.
Cet effet de boucle, ça participe sans doute inconsciemment de la tonalité toujours un peu ironique que je ressens dans ces films.
C'est curieux de remarquer d'ailleurs que Le Locataire déroge un peu à cette règle, alors qu'il est dans son principe même une sorte de boucle dans son entier.
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Re: Roman Polanski
Tiens c'est vrai, je l'ai oublié aussi celui-là.Omael a écrit :C'est curieux de remarquer d'ailleurs que Le Locataire déroge un peu à cette règle, alors qu'il est dans son principe même une sorte de boucle dans son entier.
Et j'oublais d'évoquer The Ghost-Writer qui démarre...
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Mais la fin, effectivement, avec Trelkowski hurlant dans son lit d'hôpital, comme tu le dis, forme un effet de boucle malgré tout (c'est d'ailleurs Polanski lui-même sous les bandages lors de la première scène de cri à l'hôpital et non Dominique Poulange).
- tenia
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Re: Roman Polanski
Je suis loin de connaître autant l'oeuvre de Polanski (notamment ses films plus récents), mais Le pianiste fait partie de ceux que j'ai vu à l'époque de sa sortie, et j'avoue qu'au-delà de l'insertion de cette boucle dans ce qui semble être une habitude du réalisateur, j'avoue trouvé le procédé très hollywoodien et très téléphoné : au départ, il joue seul, et finalement, après tant et tant d'horreur, il survit et plus encore.Major Tom a écrit :Władysław Szpilman jouant du piano seul dans une station de radio avant un bombardement / Władysław Szpilman jouant du piano devant une salle comble après la guerre dans Le Pianiste...
J'ai vu Rosemary's Baby plus tard, et cette boucle m'avait fait la même impression, un côté "book ending" un peu trop évident, et idem ensuite pour Carnage (là, totalement évident).
- Major Tom
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Re: Roman Polanski
Poussant au bout son fangirling pour Godot, en 1989 Polanski viendra jouer le rôle de Lucky dans une version française filmée de la pièce de Beckett... sous la direction de Beckett lui-même. On y retrouve Rufus dans le rôle de Vladimir, Jean-François Balmer en Estragon, et Jean-Pierre Jorris joue Pozzo.
Les cinéphiles admirateurs du cinéaste pourront aisément y reconnaître ce qui fait l'essence du cinéma polanskien, cet humour un peu scandinave (bien que Beckett était Irlandais) et son goût et sa description de l'absurdité de la vie à travers l'âme des personnages. Pour ceux qui ne connaissent pas la pièce, ça commence avec Vladimir et Estragon sur une route de campagne, et ça se termine avec... Vladimir et Estragon sur la même route de campagne.
J'oubliais de citer ce qui semble essentiel pourtant, les courts-métrages d'étudiant évoquant, devinez... En attendant Godot, avec Deux hommes et une armoire (deux hommes sortent de la mer en tenant une armoire à bout de bras, mais face à l'accueil hostile des différentes personnes qu'ils croisent sur leur route, repartent comme ils sont venus), ou encore Les Mammifères, court-métrage de comique absurde (toujours) réalisé en 1962 en même temps que Le Couteau dans l'eau, dans lequel deux personnages arrivent et repartent par la route (tiens, tiens) et se disputent une luge. Il recevra pour celui-ci le Grand Prix au festival de Tours...
Maintenant, ça n'a plus de rapport avec les "boucles", mais il y en a dont il garde certaines idées de Godot, comme celle du rapport de force entre les personnages, d'un "gros" sur un "maigre" dans... Le Gros et le maigre. (Pour des raisons de droits français, il a été obligé d'ajouter le nom d'un coréalisateur français, mais il l'a réalisé seul.)
Les cinéphiles admirateurs du cinéaste pourront aisément y reconnaître ce qui fait l'essence du cinéma polanskien, cet humour un peu scandinave (bien que Beckett était Irlandais) et son goût et sa description de l'absurdité de la vie à travers l'âme des personnages. Pour ceux qui ne connaissent pas la pièce, ça commence avec Vladimir et Estragon sur une route de campagne, et ça se termine avec... Vladimir et Estragon sur la même route de campagne.
J'oubliais de citer ce qui semble essentiel pourtant, les courts-métrages d'étudiant évoquant, devinez... En attendant Godot, avec Deux hommes et une armoire (deux hommes sortent de la mer en tenant une armoire à bout de bras, mais face à l'accueil hostile des différentes personnes qu'ils croisent sur leur route, repartent comme ils sont venus), ou encore Les Mammifères, court-métrage de comique absurde (toujours) réalisé en 1962 en même temps que Le Couteau dans l'eau, dans lequel deux personnages arrivent et repartent par la route (tiens, tiens) et se disputent une luge. Il recevra pour celui-ci le Grand Prix au festival de Tours...
Maintenant, ça n'a plus de rapport avec les "boucles", mais il y en a dont il garde certaines idées de Godot, comme celle du rapport de force entre les personnages, d'un "gros" sur un "maigre" dans... Le Gros et le maigre. (Pour des raisons de droits français, il a été obligé d'ajouter le nom d'un coréalisateur français, mais il l'a réalisé seul.)
- Omael
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Re: Roman Polanski
L'effet de malaise qu'a eu ce premier cri sur moi, quand j'ai découvert le film ! Je ne sais pas qui a prononcé ce premier cri, mais la personne a réussi à faire passer une telle horreur indicible.Major Tom a écrit :Mais la fin, effectivement, avec Trelkowski hurlant dans son lit d'hôpital, comme tu le dis, forme un effet de boucle malgré tout (c'est d'ailleurs Polanski lui-même sous les bandages lors de la première scène de cri à l'hôpital et non Dominique Poulange).
Le dernier cri m'a complètement glacé le sang, cette fois plus pour le stupéfiant vertige de voir ce cercle vicieux se refermer sur lui.
- Major Tom
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Re: Roman Polanski
Affiche officielle de J'accuse, à partir d'une photo de tournage. J'ai failli y apparaître...
J'espérais mieux surtout après la superbe affiche pour D'après une histoire vraie, dommage.
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Re: Roman Polanski
Quelques retours de la projection de presse de J'accuse :
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Re: Roman Polanski
Anne Sinclair a aimé, c'est tout ce que je retiens, j'ai toujours été fan de ses critiques cinéma.
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Re: Roman Polanski
Arrête, elle a ADORÉ le film ! C’est le principal, non ?! Ce n’est pas Major qui dira le contraire.Flol a écrit :Anne Sinclair a aimé, c'est tout ce que je retiens, j'ai toujours été fan de ses critiques cinéma.
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Re: Roman Polanski
Ce que je retiens, c'est qu'elle confond # et @ et c'est impardonnable.Flol a écrit :Anne Sinclair a aimé, c'est tout ce que je retiens, j'ai toujours été fan de ses critiques cinéma.
Bravo Madame la journaliste, BRAVO!
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Re: Roman Polanski
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